l'art militaire dans l'Antiquité

série: Histoire (Antiquité)
dessinateur / scénariste: Warry John
éditeur: Buch+Zeit EO 1981
genre: Antiquité
classement: biblio616
date: 1981
format: cartonné
état: BE+
valeur: 20 €
critère: ***
remarques: titre original: die Kriegskunst der Griechen und Römer
>> voir l'album de John Warry en français:
histoire des guerres de l'Antiquité

livre avec texte en allemand mais résumé traduit ici en français
pour des raisons pratiques,
toutefois le livre existe aussi en français et en anglais,
en fait l'édition anglaise a été publié chez Salamander books (1980),
titre complet en allemand: die Kriegskunst der Griechen und Römer;
ce livre n'est pas directement un album de bande dessinée
mais il en fait partie de par les nombreuses illustrations
sous forme de dessins, photos et cartes en couleur, livre de 220 pages,
surtout intéressant de par les plans détaillés des grandes batailles

préface de John Warry
en collaboration avec l'université de Birmingham
+ exposé sur les langues grecques et latines

chapitre 1/ la période d'Homère et de Mycène
- l'Illiade d'Homère (800-900 BC)
raconte les guerres entre grecs et troyens (Troie ou Hissarlik)
- l'Odyssée raconte le retour d'Ulysse en Ithake
+ les cycles Amazonia (combat d'Achille contre les amazones)
et Aethiopis (mort d'Achille), les personnages:
côté grec: Achille, Agamemnon, Ajax, Patrocle, Ulysse
côté troyen: Hector, Hélène, Paris, Priam, Enée
sources: les fouilles de Schliemann à Troie (Hissarlik) et à Mycène
ainsi que celles de sir Arthur Evans en Crète
>> p. 22 les ruines de Mycène, Argos et Tyrus
le matériel utilisé alors pour les armes
(lance, épée, bouclier, cuirasse, etc) reste surtout le bronze

- repères chronologiques:
1600 - culture de Mycène
1500 - culture crète de Cnossos et culture égyptienne
1450 - le peuple hittite s'installe en Anatolie
1400 - culture assyrienne
1380 - destruction de Cnossos
900 - culture étrusque
814 - fondation de Carthage
800 - premiers jeux olympiques
753 - fondation présumée de Rome
561 - conquêtes de Nabuchodonosor, naissance de Bouddha aux Indes
et de Confucius en Chine

chapitre 2/ les guerres médiques
- décrites par l'historien Hérodote d'Halicarnasse et par l'athénien Thucydide
- grandeur de la Perse fondée par Cyrus le Grand,
puis reprise par Cambyse et son fils Darius Ier de la famille des Achéménides
Darius Ier et son fils Xerxès déclanchent les guerres médiques,
Artaxerxès Ier succède à Xerxès en 465 BC
- la révolte des colonies ioniennes en Asie Mineure (notamment de Milet)
soutenues par Athènes (également de souche ionienne) est sévèrement réprimée
par Darius Ier et provoque le déclanchement des hostilités

repères chronologiques:
549 - Cyrus le Grand fonde l'empire perse
539 - Cyrus s'empare de Babylone
527 - son fils Cambyse occupe l'Egypte
521 - Darius Ier devient roi des perses
498 - révolte des cités ioniennes
490 - victoire de Marathon
486 - règne de Xerxès
484 - naissance d'Herodote
480 - victoire de Salamis et bataille des Thermopyles
479 - victoire de Platée
461 - règne de Périclès
457 - naissance de Thucydide
451 - paix entre Sparte et Athènes
449 - paix entre Grèce et Perse

- la bataille de Marathon (490 BC)
25'000 perses contre 10'000 grecs, victoire du général athénien Miltiade
(sans la participation de Sparte) dans la plaine de Marathon,
il empêchera aussi les perses de débarquer à Athènes
(marche forcée de Marathon à Athènes)
- batailles des Thermopyles (480 BC)
sacrifice du roi Leonidas de Sparte et ses 300 guerriers
avec quelques milliers de grecs pour retarder l'avance
de l'armée perse de Xerxès (130'000 hommes)
dans le défilée des Thermopyles (portes chaudes)
- bataille navale de Salamis (480 BC)
Thémistocle (organisateur de la flotte athénienne) et Eurybiade (vainqueur à Artémision)
réussissent à attirer la flotte perse dans le détroit de Salamis
et grâce à une série d'offensives calculées à battre
les perses et leurs alliés phéniciens et égyptiens
(300 navires grecs contre 500 perses+alliés)
- bataille de Platée (479 BC)
victoire du général spartiate Pausanas (fils de Leonidas) sur le général perse Mardonios
(40'000 grecs contre 40'000 perses, ceux-ci se replient sur Thèbes
mais s'en est finit de la menace perse)
- bataille navale de Mycale (478 BC)
durant la deuxième révolte ionienne en Asie Mineure,
le général Cimon (fils de Miltiade) anéantit la flotte perse
et bat l'armée perse à Eurymédon (467 BC)

- les tactiques des batailles navales
a) le Kyklos (cercle défensif)
b) le Periplus (technique d'éperonnage en façe à façe)
c) le Diekplus (technique d'éperonnage en ligne d'attaque)

organisation de l'armée grecque:
- le fantassin "hoplite" puissamment armé avec le casque corinthien,
la cuirasse, les jambières (appelées cnémides),
la lance, le bouclier ( = hoplon) et l'épée courte, c'est un soldat d'élite
- le peltaste = troupes auxiliaires légères armées surtout de javelots
- les archers surtout crétois ou scythes
- les frondeurs de Rhodes
+ début de la cavalerie (quelques éléments)
- la flotte développée par Themistocle et composée de
pentécontère (à une ligne de rameurs, 50 rameurs/soldats), birème (2 lignes de rameurs)
et trirème (3 lignes de rameurs, 170 rameurs et 30 soldats) commandée par le triérarque

- la tactique de la phalange grecque commandée par le strategos des hoplites,
élément puissant mais rigide et peu maniable,
elle sera plus tard appuyée par l'infanterie légère (peltaste)
- la victoire des armées grecques est surtout dûe à leur équipement supérieur
mais aussi à leur discipline, organisation, entraînement
ainsi qu'à la valeur de leurs chefs et leur idéal de liberté
>> p. 35 un hoplite grec
- en comparaison, l'armée perse avait un réservoir humain important
(environ 2 mio d'hommes) mais un équipement inférieur
et surtout composée d'éléments hétérogènes
malgré les "immortels" (= les 10'000) qui formaient un corps d'élite
>> p. 38 un "immortel" perse
>> p. 44 le développement du casque grec du style "corinthien" au style "illyrien"

chapitre 3/ les guerres du Péloponnèse
- guerre entre les petits états grecs, mais principalement entre les deux cités rivales de
1/ Sparte = force militaire terrestre (soldats de métier),
culture artistique peu développée, gouvernement oligarchique
(gérontes, éphores, sénat, monarchie)
2/ Athènes = surtout force militaire navale avec des bases maritimes
(ravitaillement et refuges sûrs), culture artistique élevée,
gouvernement à tendance démocratique limité toutefois aux citoyens d'origine fortunés

- figures prominentes:
Sparte: rois Agis et Lysandre, généraux Brasidas et Gylippus
Athènes: Périclès, Thermistocle, Démosthène, Alcibiade, Conon, Cimon
n.b. le statut des femmes était plus étendu à Sparte (droit de propriété)
sources historiques:
- Thucydide, historien athénien, a laissé un bon compte rendu
sur les guerres du Péloponnèse
- Xenophon (avec son oeuvre Hellenica)
- Plutarque (avec son oeuvre vies parrallèles)

repères chronologiques:
446 - Athènes est battue à Coronée
437 - Athènes s'assure le contrôle de l'Hellespont (blé)
432 - Sparte et Corinthe s'allient contre Athènes
429 - victoire maritime d'Athènes à Naupactus, mort de Périclès
425 - victoire d'Athènes à Sphacteria en Messénie
424 - Darius II succède à Artarxerxès Ier
418 - défaite d'Athènes à Mantineia
416 - début des guerres siciliennes (Syracuse)
413 - grave défaite d'Athènes à Syracuse
411 - victoire navale d'Athènes à Cynossema
et Cyzikus dans l'Hellespont
408 - Cyrus succède à Darius II
405 - défaite navale d'Athènes contre Sparte à Aigos Potamos
404 - prise d'Athènes par Sparte

- après les guerre médiques,
Athènes prend un rôle prédominant en Grèce (force navale)
et grâce à leur position dans l'Alliance des grecs contre les perses,
Athènes forme une seconde alliance (avec les états égéens),
dirigée principalement contre Sparte
- le bloc des antagonistes se transforme toutefois en faveur de Sparte
1) Sparte et ses alliés:
Corinthe, Amphipolis (colonie de Corinthe), Thèbes, Mégare, Mitylène
2) Athènes et ses alliés: Platée, Kerkira (sur Corfou)
et les colonies ioniennes d'Asie Mineure et de l'Hellespont
la force armée de Sparte réussira à s'imposer sur Athènes
malgré la flotte athénienne et ses bases de ravitaillement depuis l'Hellespont

- les athéniens sont de souche ionienne tout comme leurs colonies d'Asie Mineure
alors que le nord de la Grèce était de souche dorienne;
la richesse d'Athènes provenait de ses mines d'argent de Laurion,
Athènes en profite pour bâtir sa flotte,
Thémistocle construit aussi le port d'Athènes: Le Pirée

Athènes organise un réseau de colonies surtout dans l'Hellespont et en Sicile
pour se ravitailler et se protéger des perses, égyptiens et phéniciens

- guerre d'Athènes contre Corinthe, Poteidaia et Megare,
bataille de Sybota et défaite navale de Corinthe
par le général athénien Phormion (429)
- défaite de Sparte contre Athènes à Sphacteria
par les généraux athéniens Cleon et Démosthène
grâce à leur infanterie légère (425)
- défaite d'Athènes contre Thèbes à Delium (424)
- défaite du général athénien Alcibiade contre Agis, roi de Sparte à Mantineia (418)
les sièges:
- siège de Platée par Sparte (429)
- siège de Pylos par Sparte (425)
- siège de Syracuse par Athènes où le général spartiate Gylippe
inflige à Athènes sa plus grande défaite (413)
après cette défaite athénienne, Gylippe construit une flotte pour Sparte

- dernières victoires navales d'Athènes sur Sparte
à Cynossema et Cyzicus dans l'Hellespont (411),
toutefois la flotte athénienne est définitivement anéantie
par le roi Lysandre à Notium et à Aigos Potamos (405)
mais le général athénien Conon réussit à s'enfuir
- en 404 siège d'Athènes qui doit se soumettre à Sparte, les murs d'Athènes sont rasés
- fin des hostilités entre Athènes et Sparte qui établit fermement sa dominance sur la Grèce
développement des troupes légères (peltaste) et de la cavalerie dans les futurs conflits
- en Perse, Darius II succède à Artaxerxès Ier mais à sa mort Cyrus,
fils de Darius II dispute la succession à Artaxerxès II

chapitre 4/ chute de Sparte, hégémonie de Thèbes et ascension de la Macédoine
sources: Xenophon - qui participa directement à l'expédition militaire des 10'000 -
est l'historien-pilote de cette période avec son récit Anabasis
ainsi que les écrits de Démosthène et Isocrate

- développement de l'infanterie légère
( = peltastai dérivé du bouclier thrace appelé pelta)
avec archers et frondeurs par Iphicrate ainsi que de la cavalerie
qui s'imposent définitivement dans les batailles futurs
- la puissance de l'empire perse s'est considérablement affaiblie
et n'est plus en position d'inquiéter les états grecs
qui commençent à se battre entre eux
lutte entre Cyrus II et Artaxerxès II pour la succession de Darius II,
les grecs soutiennent Cyrus II (victoire à Cunaxa mais mort de Cyrus
et retraite vers la Mer Noire des 10'000 dirigés par Xenophon en 401 BC)
- les mercenaires grecs prennent de l'importance
- la suprématie de Sparte commençe à s'effriter

repères chronologiques:
404 - règne des 30 tyrans d'Athènes
401 - retraite des 10'000 en Asie Mineure
399 - mort de Socrate
396 - guerre de Sparte contre les perses
394 - défaite de la coalition grecque contre Sparte à Nemea et Coronea
mais victoire navale d'Athènes à Cnidos
378 - guerre de Thèbes et d'Athènes contre Sparte
376 - victoire navale d'Athènes sur Sparte à Naxos
370 - défaite de Sparte contre la coalition à Leuctres
362 - nouvelle défaite de Sparte contre Thèbes à Mantineia
mais mort
d'Epaminondas, le stratège thébain, durant la bataille
359 - Philippe II devient roi de Macédoine
357 - Philippe s'empare d'Amphipolis et de ses mines d'or
347 - mort de Platon
343 - Artaxerxès III s'empare à nouveau de l'Egypte

395-387 - guerres de Corinthe
(Thèbes, Corinthe, Athène et Argos s'allient contre Sparte)
394 - bataille de Coronea, victoire du roi Agesilas de Sparte
qui fut également un bon stratège, ami de Xenophon l'athénien;
la même année victoire navale d'Athènes gagnée par Conon à Cnidos
371 - bataille de Leuctres, victoire de la coalition contre Sparte
et consécration de la nouvelle tactique utilisée par la phalange thébienne
soit la concentration sur une phalange d'une force renforcée
et axée sur un point précis des forces adverses
en avançant avec l'armée en ligne oblique pour déstabiliser l'armée ennemie
- Epaminondas, commandant thébien, est un stratège de génie
et réorganise l'armée thébienne
Pelopidas commande la phalange d'élite dite phalange sacrée (300 hommes),
créée par Gorgidas
362 - bataille de Mantineia
Sparte et Athènes sont cette fois alliées contre Thèbes
qui remporte une nouvelle victoire mais Epaminondas meurt dans le combat,
fin de l'hégémonie de Thèbes
n.b. selon Epaminondas, la meilleure défense est l'attaque

- après la mort du roi Jason de Thessalie,
l'heure de Philippe II de Macédoine a sonné
Philippe est un grand diplomate et stratège,
il réorganise la phalange macédonienne qui devient plus maniable
et qui utilise maintenant une longue lance (la sarissa)
qui était empoignée des deux mains ce qui donnait à cette phalange
une plus grande force de frappe
Philippe réorganise également l'armée en formant un corps intermédiaire
entre les hoplites et les peltastes: les hypaspitai, inspiré des principes d'Iphocrate,
Philippe est un grand stratège et politicien mais sans scrupule,
toutefois il admire la culture grecque,
la richesse et le développement de la Macédoine
proviennent principalement des mines d'or de Pangées
Philippe devient membre de l'Alliance de Corinthe à la mort de Jason de Thessalie
338 - bataille de Chéronée
victoire de Philippe II sur les coalisés grecs (principalement Thèbes et Athènes),
ce qui le rend maître de la Grèce
>> p. 62/ 63 les premiers engins de siège (lance-flamme, sambuka et bélier)

chapitre 5/ Alexandre le Grand
sources historiques:
- Arrien (Flavius Arrianus) qui se réfère surtout aux écrits de Ptolémée (général d'Alexandre),
d'Aristobule (conseiller d'Alexandre) et de l'écrit "Indica" de Néarque (amiral d'Alexandre)
autres sources: Plutarque, Quintus Curtius Rufus et Diodorus Siculus

356 - naissance d'Alexandre
- à la mort de Philippe II, Alexandre réorganise le royaume et
continue à se familiariser avec la diplomatie et l'art militaire,
il continue le projet de Philippe II d'envahir la Perse;
Aristote fut le grand précepteur d'Alexandre
qui devient un expert en toute matière, notamment en matière militaire;
Alexandre était un maître de l'improvisation
mais qui était parfois pris d'un tempérament violent et imprévisible;
son armée était un modèle de discipline, d'organisation et d'efficacité
mais ses victoires sont aussi indirectement le fruit de la modernisation
et de l'équipement de l'armée introduits par Philippe II
et surtout du moral extraordinaire de ses troupes (foi et confiance en Alexandre)
malgré tout, ses troupes refuseront de le suivre au-delà de l'Indus

repères chronologiques:
338 - victoire de Chéronée sur les thébiens et athéniens
336 - assassinat de Philippe II, accession d'Alexandre
335 - destruction de Thèbes
334 - bataille du Granique
333 - bataille d'Issos
332 - prise de Tyr, fondation d'Alexandrie d'Egypte
331 - bataille de Gaugamala
330 - prise de Persépolis, mort de Darius
327 - campagne de la Perse Orientale
326 - bataille de l'Hydaspe sur Porus
326 - limite ultime sur l'Hyphase
323 - mort d'Alexandre sans successeur attitré

- Alexandre doit d'abord réprimer sévèrement la révolte de Thèbes (335),
Antipater est nommé régent de Macédoine durant l'absence d'Alexandre
- 334 Alexandre traverse l'Hellespont avec 40'000 hommes,
il emploie au devant de ses troupes régulièrement des éclaireurs (prodomai)
en reconnaissance et étudie toujours bien le terrain où il doit se battre
Parmenion reste général et conseiller d'Alexandre
>> p. 74/75 carte des conquêtes d'Alexandre
334 - bataille de Granicos
contre le satrape perse Spithridate
dont l'allié était Memnon de Rhodes avec les mercenaires grecs
bataille classique mais récit controversé entre Arrien et Diodore
333 - bataille d'Issos
moyens considérables mis en place par Darius III
qui dirige personellement l'armée perse,
Darius attaque Alexandre par surprise sur ses arrières
mais la tactique d'Alexandre (attaque en force par la cavalerie
sur l'aile gauche de Darius) provoque la fuite de Darius
332 - siège de Tyr
ville réputée imprenable, celle-ci est finalement prise
grâce à un matériel de siège en avance sur son époque et inventé par Aristobule
>> p. 78/79 les machines de siège:
gastraphet (genre d'arbalète géante),
oxybeles (catapultes avec tendeur pour javelots),
lithobolos (catapultes avec tendeur pour pierres et autres projectiles)

- la même année, prise de la forteresse de Gaza
et conquête de l'Egypte, fondation d'Alexandrie
331 - bataille de Gaugamela
bataille gigantesque mettant en prise surtout
une importante cavalerie perses avec chars et éléphants,
toutefois la discipline et la tactique d'Alexandre s'imposent à nouveau
(avance oblique et charge à nouveau de la cavalerie lourde des compagnons)
mais si Darius III avait été un commandant un peu plus offensif et énergique,
le développement de la bataille aurait pu être différente

par la suite, Alexandre s'empare des villes de Babylone, Suze, Persépolis
et Ecbatane pratiquement sans résistance et avec d'immenses richesses;
assassinat de Darius III par Bessos,
Alexandre marie Roxane, fille du roi de Bactrie
ainsi que Statira, fille de Darius et Barsine, veuve de Memnon
qui lui donnera un enfant (mais après la mort d'Alexandre)

- dans un accès de rage, Alexandre tue son ami Cleitos,
il condamne à mort Philotas, fils de Parmenion, accusé de trahison
et exécute Parmenion pour raison d'état (mais surtout pour éviter sa vengeance)
326 - bataille de Hydaspes
à nouveau la tactique d'Alexandre
(considérée comme un chef-d'oeuvre dans l'art militaire)
cause la défaite du roi Porus
mais pour la première fois, les soldats d'Alexandre refusent
de le suivre dans ses rêves de conquête du bassin du Ganges;
retour à Babylone en descendant l'Indus et en traversant le désert de Gedrosie
tandis que Néarque avec la flotte rallie le golfe persique depuis le delta de l'Indus
nouvaux projets de conquête pour l'Arabie,
éventuellement Carthage et Rome à l'ouest,
mais ces plans ne seront pous exécutés suite à la mort soudaine
d'Alexandre en 323 BC (probablement de la malaria)

>>> notes
- la tactique de bataille d'Alexandre ressemble assez à celle des temps modernes:
1/ prendre une bonne position par rapport à l'ennemi
(grâce aux éclaireurs) et passer directement
à une forte attaque-surprise sur un point donné
2/ supporter le premier choc, renforcer les positions faibles,
chercher la faille chez l'adversaire, l'enfoncer
et prendre l'adversaire de revers

de plus Alexandre était courageux, il était lui-même à la tête de ses troupes,
principalement avec les "compagnons" = l'Agema,
il était aussi énergique, audacieux et apte
à juger la meilleure tactique sur le terrain
>> p. 82 exemple d'un "compagnon" d'Alexandre = hetairoi
faisant partie de la cavalerie lourde
qui constituait le fer de lance des offensives

chapitre 6/ la succession d'Alexandre et le monde hellénique
sources:
- le sicilien Diodorus Siculus (et sa bibliothéke)
- l'athénien Diyllus (selon Hieronymus de Cardes)
- Plutarque et Justinus

- à la mort d'Alexandre, ses généraux ( = diadoques = successeurs)
se battent pour la succession,
Perdiccas, Cratère et Eumène meurent dès les premiers combats,
Antipater s'installe en Macédoine et en Grèce, Lysimaque en Thrace,
Antigone en Asie Mineure, Ptolémée en Egypte et Seleucos Nicator en Perse

repères chronologiques:
322 - mort d'Aristote
317 - Cassandre prend le pouvoir en Grèce et Macédoine
311-207 - guerre d'Agathocle de Syracuse contre Carthage
305 - siège de Rhodes par Demetrios, fils d'Antigone
304 - construction du colosse de Rhodes

- la Grèce, notamment Athènes, se soulève
mais la coalition est battue à Lamia et Crannon par Antipater,
Démosthène se donne la mort,
Sparte est également écrasée à la bataille de Megalopolis (331)
- Antipater meurt en 319 et Polysperchon, son officier devient son successeur
mais celui-ci est destitué par Cassandre, fils d'Antipater qui prend le pouvoir
de tous les diadoques, Antigone a le plus d'influence
mais il est battu avec son fils Demetrios par les autres diadoques à Ipsos (301)
- en 244 Agis IV devient roi de Sparte, ses successeurs seront Cleomene et Nubis
mais par la suite Sparte sera dominée par Rome (193)
- Rhodes devient une puissance maritime et reprend le rôle d'Athènes en Grèce,
Rhodes s'allie avec Ptolémée contre Antigone
afin de s'assurer le contrôle maritime du blé depuis l'Egypte
- la technique du siège des villes s'améliore
mais elle devient aussi de plus en plus onéreuse
et la trahison devient alors la meilleure façon de s'emparer d'une cité
- le siège de Rhodes est effectué par Demetrios,
surnommé le Poliorcetes = l'assiégeant en 305,
le siège tire en longueur malgré l'utilisation par Demetrios
d'un matériel de siège sophistiqué,
notamment d'une tour d'assaut mobile de 43 m de hauteur
manipulée par 3400 hommes surnommée "Helepolis"
>> p. 90 description de l'Helepolis
Demetrios lève le siège en laissant ses machines sur le terrain,
ce matériel sera alors utilisé par Rhodes
pour ériger le fameux "colosse de Rhodes"
- les mercenaires sont alors en grande faveur,
leur solde étant principalement tiré du pillage sur les territoires et cités conquis
- les éléphants de guerre
malgré leur aspect redoutable, ceux-ci furent relativement faciles à neutraliser,
toutefois ils restaient dangereux de par la position sur-élevée
qu'ils représentaient pour le lancement des armes de trait,
4 hommes pouvaient monter un éléphant
- les flottes de guerre
les galères deviennent de plus en plus grandes et mieux armées
(y compris avec des catapultes et autres machines de jet),
les septirèmes comprenaient 7 rameurs par banc (4 assis, 3 debout)
au total 400 rameurs et 200 soldats
>> 98/99 l'évolution des navires de guerre
(de la pentécontère à la puissante quinquérème)

- Carthage devient aussi une puissance maritime
avec les grecs comme ennemis héréditaires;
les carthaginois étaient originaires de Tyr;
tout comme les grecs, ils fondent un réseau de colonies
dans toute la Méditerranée (principalement en Espagne et en Sicile)
- les navires carthaginois sont mieux construits
(on utilise déjà la voile) mais dans les combats navals,
leurs adversaires sont généralement supérieurs car mieux armés;
les armées de Carthage sont surtout composées de mercenaires
dont la cavalerie numide, les chars libyiens et les frondeurs des Baléares
Agathocle, tyran de Syracuse, s'opposera le premier en Sicile aux carthaginois
- bataille d'Ipsos (301) en Asie Mineure
Antigone et Demetrios contre Seleucos et Ptolémée,
victoire de Seleucos (grâce surtout à ses éléphants
qui bloquent la cavalerie d'Antigone),
mort d'Antigone, Demetrios réussit à s'enfuir
- bataille de Raphia (217) à la frontière de l'Egypte
entre Ptolémée et Antiochos (fils de Seleucos)
aucun des adversaires n'est vaincu mais Antiochos subit les plus lourdes pertes

- évolution de la tactique d'attaque des phalanges au cours des siècles:
1/ phalange de Marathon = attaque frontale
2/ apparition de l'infanterie légère et de la cavalerie
qui ajoutent la maniabilité dans les opération
en encadrant et protégeant les flancs de la phalange
3/ phalange de Thèbes: l'aile gauche de la phalange est renforçée
et forme le fer de lance de l'offensive
4/ phalange macédonienne: attaque frontale de la phalange (devenue plus mobile)
avec offensif à revers par la cavalerie lourde
5/ phalange des diadoques: c'est un mélange d'offensives diverses
mais la tactique reste principalement celle de la phalange macédonienne

chapitre 7/ Pyrrhus d'Epire et la République romaine
sources:
- Plutarque (selon Hieronymus de Cardes)
- Pontifex Publius Mucius Scaevola
- Quintus Fabius Pictor
- Marcus Porcius Cato et Livius
ainsi que Dionysios d'Halicarnasse

fondation de Rome (supposé 753 BC)
les premiers adversaires des romains furent les gaulois et les samnites (290)
repères chronologiques:
300 - fondation d'Antioche par Seleucos
297 - début du règne de Pyrrhus en Epire
294 - Demetrios prend le pouvoir en Grèce
287 - début des guerres de conquête par Rome et naissance d'Archimède à Syracuse
283 - mort de Demetrios, Antigone Gonatas lui succède
282 - mort de Ptolémée, début des interventions de Pyrrhus en Italie du sud et en Sicile
274 - retour de Pyrrhus en Epire
272 - mort de Pyrrhus à Argos
270 - Rome occupe toute l'Italie du sud

- la ville de Tarente, colonie spartiate, appelle Sparte à son aide contre Rome,
puis Alexandre d'Epire (oncle d'Alexandre le Grand);
en 281, Tarente est en lutte contre Rome
et Pyrrhus d'Epire (fils d'Alexandre) arrive à son secours
>> p. 103 un guerrier samnite
- bataille d'Heracleia (280)
victoire de Pyrrhus sur les romains grâce principalement à ses éléphants
- bataille d'Asculum (279)
contre Quintus Aemilius, aucun adversaire reste maître du terrain
mais nouvelle bataille le jour suivant et victoire de Pyrrhus
à nouveau grâce aux éléphants mais première victoire à la Pyrrhus (= lourdes pertes)
Pyrrhus dira "encore une victoire comme celle-ci et nous serons vaincus"
- campagne de Sicile (279-275)
contre les carthaginois mais Pyrrhus ne peut s'emparer de la place forte de Lilybaeum,
victoire sur les Mamertins mais finalement
pour secourir Tarente à nouveau menacée par Rome,
Pyrrhus doit quitter la Sicile qui deviendra dès lors
une place stratégique d'importance dans la lutte de Rome contre Carthage
- bataille de Malventum ( ou Beneventum, 275)
alliance de Rome et de Carthage (279)!
>> p. 106 les détails du contrat d'alliance entre Rome et Carthage

Pyrrhus contre le consul Manlius Curius, nouvelle victoire à la Pyrrhus
qui doit quitter l'Italie
- Rome retire un grand prestige des guerres contre Pyrrhus
et devient une grande puissance en occupant l'Italie Centrale et l'Italie du Sud,
toutefois les Gaulois occupent toujours l'Italie du Nord
>> p. 105 l'histoire du dernier roi romain: Tarquinius Superbus (500 BC)
- Servius Tullius forme la base de l'armée romaine (organisation),
réorganisée plus tard par Camille
- la légion romaine (env. 4000 hommes) est alors formée de 30 manipules
(une manipule = 150 hommes = 2 centuries),
10 cohortes (= 30 manipules + vélites + cavaliers) forment maintenant la légion,
la manipule est commandée par un centurion
qui désigne le centurion de la deuxième centurie
(le centurion doit son rang à sa qualité et son expérience militaire)

les cohortes se composaient
1/ des "hastati" = troupes de jeunes recrues,
équipées au début de la hasta = lance
2/ des "principes" = troupes de choc aguerries
3/ des "triarii" = troupes de réserve = vétérans
ceux-ci étaient encadrés par les velites (infanterie légère) et par la cavalerie
>> p. 110 deux soldats romains
- la légion était commandée par le consul (ou pretor)
et plus tard par deux consuls assistés par 6 tribuns,
les alliés de Rome étaient commandés par les préfets,
en période de crise, le dictateur (et son représentant le magister equitum)
avait les pleins pouvoirs
- la cavalerie était structurée en turmae et decuriae
commandée par un decurion (officier de rang égal à un centurion)
- l'arme principal du légionnaire est le pilum (javelot),
le gladius (glaive) et le scutum (bouclier)

- la tactique victorieuse de la légion était principalement dûe
à la grande maniabilité et organisation des trois corps d'armée
(hastati, principes et triarii) qui se relayaient durant le combat
en se retirant derrière un autre corps d'armée sans interrompre le combat
afin de se reposer puis de repartir au combat si bien que
l'adversaire avait toujours à se battre contre des troupes fraîches;
bien entendu dans les cas critiques,
tous les corps d'armée pouvaient partir ensemble au combat
>> p. 111 la technique de combat de la légion

en plus de cette tactique - révolutionnaire pour l'époque -
les troupes romaines étaient très disciplinées et bien équipées
avec une technique de combat individuelle également bien combinée:
a) lancement des javelots qui se fichaient le plus souvent
dans le bouclier ennemi ce qui handicapait son possesseur
b) combat au glaive
c) bonne protection derrière le grand bouclier

chapitre 8/ les guerres puniques et l'expansion de Rome
sources: Polybius, Titus Livius, Caius Sallustinus Crispus, Appien et Dio Cassius
n.b. punique était l'expression latine pour "carthaginois"

repères chronologiques:
260 - victoire navale de Rome à Mylae
259 - Rome occupe la Corse et la Sardaigne
255 - défaite de Regulus
249 - défaite navale romaine à Drepanum
247 - naissance d'Hannibal
241 - première paix avec Carthage
240 - révolte des mercenaires à Carthage
218 - marche d'Hannibal vers Rome, traversée des Alpes
216 - défaite de Cannae
213 - construction du mur de Chine
202 - bataille de Zama, défaite d'Hannibal
201 - deuxième paix avec Carthage
183 - mort d'Hannibal
168 - victoire de Rome sur la Macédoine à Pydna
146 - destruction de Carthage
112 - guerre contre Jugurtha
107 - premier consulat de Marius

première guerre punique
- campagne de Sicile (264), le général romain Regulus est battu en Afrique
par Xanthippe, mercenaire spartiate au service de Carthage,
malgré tout le général carthaginois Hamilcar Barca doit se retirer de Sicile (241)
mais Carthage consolide sa zone d'influence en Ibérie
- Rome, aidée par les grecs, devient une puissance maritime
et bat Carthage pour la première fois sur mer à Mylae/Sicile (260),
Rome développe la tactique d'abordage grâce au "corvus"
(= une platforme avec un grappin qui s'enfonce sur le navire ennemi)
et grâce à des tours armées montées sur leurs navires
(>> voir l'annexe ci-jointe)

deuxième guerre punique
- marche d'Hannibal (fils d'Hamilcar Barca) d'Ibérie en Italie
à travers les Alpes en 15 jours après 5 mois de voyage
avec 20'000 fantassins et 6000 cavaliers
- bataille de Trebbia/Tessin (218)
Hannibal défait le 1er consul Tiberius Sempronius Longus
alors que le 2ème consul Publius Cornelius Scipio combat en Ibérie
contre les garnisons carthaginoises
- bataille de Trasimonte (217)
Hannibal bat par ruse le consul Caius Flamininus, lourde défaite romaine
- bataille de Cannae (216)
Hannibal et son général Mago infligent aux romains
(les consuls Emilius Paullus, Minucius, Servilius et Varrus
qui commandent 8 légions) leur plus grande défaite
et cette bataille servira de modèle de stratégie militaire pour les prochaines générations
- bataille de Metaurus (207)
le frère d'Hannibal, Hasdrubal, arrivé d'Ibérie en renfort,
est battu par les deux légions des consuls Marcus Livius Salinator
et Caius Claudius Nero près de Ravenne
- Hannibal est rappelé à Carthage et battu à la bataille de Zama en 202
par le consul Scipio Africanus, fils de Cornelius Scipio mort en Ibérie
le roi numide Masinissa, allié avec Rome,
contribue avec sa cavalerie grandement à la défaite d'Hannibal
qui s'enfuit peu après en Bithynie
- guerre de Macédoine contre Philippe V qui s'était allié avec Hannibal,
Philippe s'allie aussi avec Antiochus,
Rhodes et Pergamon demandent alors l'aide de Rome
- bataille de Cynoscephales (= têtes de chiens) en Thessalie (197);
légion contre phalange et victoire de Quinctius Flamininus,
fils de Caius Flamininus mort à Trasimonte
- bataille de Magnesia en Lydie (190 BC)
contre le roi seleucide Antiochos III allié de Philippe V,
Rome étant l'allié du roi de Pergame, victoire de Rome
- bataille de Pydna en Macédoine (168), défaite de Persée,
fils de Philippe V contre le consul Lucius Aemilius Paullus
- suprématie des légions romaines sur les phalanges grecques,
toujours très fortes mais peu maniables
- Corinthe est rasée par Lucius Mummius (146), fin de l'empire macédonien,
Rome devient maîtresse de la Méditerranée Orientale

troisième guerre punique
- Hasdrubal contre le consul Scipio Aemilianus, siège de Carthage
et sa totale destruction en 146 BC
- siège de Numentia en Ibérie (133)
prise de la ville après 8 mois de siège par Scipio Aemilianus
qui conduit une des guerres les plus infâmes de Rome
- à la mort de Masinissa, le royaume de Numidie est morcelé par Rome
entre les fils de Masinissa, toutefois son neveu Jugurtha prend le pouvoir,
chasse les fils et réussit à tenir Rome en échec
- Jugurtha est toutefois vaincu par un nouvel homme militaire,
Caius Marius de souche plébéenne et par son adjoint Lucius Cornelius Scylla
qui réussit à capturer Jugurtha suite à la trahison du roi Bocchus de Mauritanie (104)
- début de la rivalité entre Marius et Scylla

- dans les dernières batailles puniques,
la cavalerie prend de plus en plus d'importance
grâce à sa rapidité d'action dans les opérations de diversion;
la tactique des sièges devient plus élaborée,
Scipio Aemilianus s'y spécialise et la développe
- le camp romain est commandé maintenant par le général-consul
et son questeur = représentant du général-consul
(et aussi inspecteur indépendant nommé par le Senat
et responsable de la solde des soldats,
de l'approvisionnement et de la vente des esclaves)


Chapitre 9/ Marius et Scylla
sources: mémoires de Scylla (commentarii), Salluste, Plutarque
ainsi que Paterculus Florus, Appien et Dio Cassius

Rome est secouée de troubles internes (guerre civile),
lutte entre les classes patriciennes et plébéennes,
le Sénat nomme toutefois les consuls et magistrats pour une année

repères chronologiques:
107 - Marius devient consul
101 - victoire de Marius sur les Teutons à Aquae Sextae
100 - naissance de César, Marius consul pour la 6ème fois
94 - Mithridate devient roi de Bithynie
89 - guerre contre Mithridate
88 - Scylla devient consul
86 - mort de Marius
84 - paix entre Scylla et Mithridate à Dardanus
83 - 2ème guerre contre Mithridate
82 - Scylla devient dictateur
78 - mort de Scylla, l'heure de Pompée sonne

- les intérêts de la plèbe sont défendus par Tiberius Gracchus et Caius Gracchus
qui meurent tous les deux assassinés
- Marius devient consul grâce à ses victoires militaires en Numidie
et contre les incursions barbares
- défaite des romains contre les Cimbres à Noreia/Autriche (113)
et à Arausio = Orange au sud de Lyon (105),
Marius est nommé consul pour la 2ème fois
- les Ambrons et les Teutons sont battus par Marius
à Aquae Sextae = Aix-en-Provence (102)
- Marius consul pour la 5ème fois bat les Cimbres à Vercellae/Italie du nord (101)
- les victoires de Marius sont dûes principalement à ses talents d'organisateurs
et aussi grâce à la discipline et au bon entraînement de ses troupes
ainsi qu'aux réformes qu'il a entreprises
- Marius accepte de recruter dans les légions
les proletarii (la plupart des paysans sans travail) contre l'avis du Sénat,
il promet aussi à ses légionnaires de leur donner des terres à la fin de leur service
mais ces nouvelles dispositions apportent comme effet:
a) de donner le sentiment de loyauté des légionnaires
non plus à l'état mais à leur général
b) d'encourager les conflits et conquêtes militaires des généraux et des légionnaires
(promesses de nouvelles terres et de riches butins)

la nouvelle organisation de l'armée romaine:
- le système de la manipule est abandonné
- la légion comporte maintenant 10 cohortes de 6 centuries = 6000 hommes,
l'infanterie légère (les velites) est supprimée
- les légionnaires deviennent encore mieux entraînés et mieux équipés
(sac de voyage, outils, etc en plus de leurs armes)
>> p. 135 la nouvelle tactique du pilum et l'équipement du légionnaire
n.b. l'équipement des légionnaires au temps de Marius et de Scylla
comportait déjà une cuirasse formée de cottes de maille
- Marius introduit le système des bannières (signa),
les autres symboles (tel ours, loup, cheval) des légionnaires sont remplaçés
par l'aigle (= animal sacré de Jupiter)
qui devient la bannière uniforme pour toutes les légions
- le "signifer" (ou aquilifer) est le porteur de la bannière
n.b. après deux ans de guerre civile et suite aux interventions des Gracchus,
tous les habitants de l'Italie recoivent la citoyenneté romaine

- Scylla devient aussi consul (88 BC)
et déclare la guerre à Mithridate VI, roi de Lydie et du Pont
mais c'est Marius qui est nommé pour diriger les opérations militaires,
Scylla prend alors le pouvoir et chasse Marius
qui se réfugie en Afrique chez ses vétérans

- entretemps Mithridate occupe l'Asie Mineure et débarque même en Grèce,
Scylla bat Archelaos, général de Mithridate, à Chaironeia
ainsi qu'à Orchomenos en Grèce (85) et occupe Athènes
- en Italie, Marius est de retour et reprend le pouvoir à Rome
mais meurt peu après (86)
- Scylla fait alors la paix avec Mithridate et avec l'aide de Caius Pompée
reconquiert le pouvoir à Rome sur les partisans de Marius (82),
il se fait nommer dictateur, il meurt en 78 BC
- le fameux Lucullus était alors un fidèle partisan de Scylla
et s'occupa surtout de la flotte romaine,
il gagna plusieurs batailles navales sur Mithridate
>> p. 143 un cavalier gaulois

chapitre 10/ Caius Pompée et son temps
sources: Plutarque, Cicéron, Appien et Salluste (conjuration de Catilina)

repères chronologiques:
78 - Lucullus devient gouverneur de l'Afrique
76 - Pompée en Espagne, guerre contre Sertorius
74 - Lucullus est nommé consul
73 - soulèvement de Spartacus
71 - défaite de Spartacus
72-71 - campagne de Lucullus contre Mithridate
70 - naissance de Virgile
69 - naissance de Cléopâtre, Lucullus bat Tigrane, roi d'Arménie
67 - campagne de Pompée contre les pirates
65 - conjuration de Catilina
63 - Pompée intervient en Orient (Syrie, Judée, Asie Mineure)
61 - Pompée triomphator

- après la mort de Scylla, Caius Pompeius "Magnus"
devient la personnalité marquante de Rome,
Pompée et Cicéron étaient tous deux nés en 106 BC
- Cicéron prend le parti de Pompée et devient aussi consul en 63
- les officiers d'un consul se nomment maintenant "legati"
et sont chargés de l'administration des provinces d'un consul,
le pro-consul = magistrat qui gouverne une province avec tous les pouvoirs d'un consul
- Pompée eut le privilège de bénéficier
de certains avantages dans ses campagnes militaires
a) guerre en Espagne
contre Sertorius qui ne sera vaincu que par trahison
b) guerre contre Spartacus
en fait Spartacus fut vaincu par Marcus Licinius Crassus
mais Pompée en reçut principalement la gloire
c) guerre contre les pirates de la Méditerranée
où particulièrement dans cette brillante campagne,
les talents d'organisateur de Pompée lui valent le titre de "Magnus"
d) guerre contre Mithridate
que ses prédécesseurs (dont Lucullus)
avaient déjà bien préparé le terrain et affaibli Mithridate

- révolte de Spartacus (73)
Spartacus rassemble une armée de 100'000 esclaves
qui tiendront longtemps les romains en échec,
toutefois par manque de discipline et manque de soutien,
les troupes de Spartacus sont écrasées par les forces conjuguées
de Crassus, Pompée et Lucullus
- guerre contre les pirates (67)
Rome décide de réagir suite aux incursions répétées des pirates,
notamment sur les convois de blé
Pompée reçoit les pleins pouvoirs (500 navires et 125'000 hommes)
et débarrasse les pirates de la Méditerranée en 6 mois

- c'est alors qu'il démontre ses talents d'organisateur et de meneur d'hommes
en engageant les pirates faits prisonniers dans ses troupes
et en gagnant la confiance des pirates survivants;
victoire navale de Pompée sur les pirates à Coracesium (Cilicie) en 67

- guerre contre Mithridate (66-65)
Lucullus avait battu Mithridate qui s'était réfugié chez Tigranes, roi d'Arménie,
Lucullus bat Tigranes à Tigranocerta (Arménie, 69 BC)
mais suite à une révolte de ses légionnaires et à la menace des parthes,
Lucullus doit faire retraite
- Pompée avec de nouvelles troupes bat Mithridate définitivement sur l'Euphrate en 63
n.b. l'histoire de Mithridate qui ne pouvait être empoisonné!

- conjuration de Catilina (65)
dirigée contre l'état romain mais Cicéron réagit vite
et réussit à déjouer les plans de Catilina qui meurt à Pistoria en 62

- guerre contre les Parthes (53)
peuple d'origine scythe et seleucide, royaume fondé en 300 BC par Arsakès Ier
l'armée parthe consistait
- de cataphractes = cavalerie lourde, avec cavalier et cheval portant cuirasse
- de cavaliers-archers = cavalerie légère, rapide et très maniable,
pratiquant le célèbre "tir du parthe"
>> p. 154/155 un archer monté parthe
les parthes combattaient surtout avec beaucoup de ruse militaire

- défaite de Marcus Crassus à Carrhae (53)
contre le général parthe Surena et le roi parthe Orodes Ier;
la cavalerie gauloise réussit à tenir tête aux cavaliers parthes
mais l'infanterie romaine est harassée par les archers parthes à cheval,
Surena vainqueur est assassiné peu après par Orodes Ier;
la guerre contre les parthes ne fut plus continuée par Rome à cette époque
car ceux-ci ne présentaient aucun danger réel pour Rome,
ne pensant qu'à défendre leur propre pays, n'ayant aucune volonté d'expansion
et leur armée ne se prêtant pas à une guerre de conquête,
ils ne furent d'ailleurs non plus jamais sérieusement inquiétés par Rome

chapitre 11/ Jules César
sources:
- commentaires de César (de bello galli) et de Hirtius (de bello civili)
- Suetone (la vie des 12 césars)
- Plutarque (vie des hommes célèbres)
César restera célèbre comme politicien, homme de guerre et homme de lettres

repères chronologiques:
61 - César en Espagne
60 - triumvirat César-Pompée-Crassus
59 - César devient consul
55 - traversée du Rhin, expédition en Bretagne et lutte contre Ambiorix
52 - prise d'Alésia et défaite de Vercingetorix
51 - troubles en Egypte(Cléopâtre et Ptolémée XIII)
49 - traversée du Rubicon (alea jacta est)
48 - bataille de Pharsale, défaite et mort de Pompée
47 - Cléopâtre devient la maîtresse de César, victoire de Zela (veni vidi vici)
46 - bataille de Thapsus, mort de Caton
45 - dernière victoire de César à Munda
44 - assassinat de César

- César s'allie d'abord avec Crassus,
puis s'exerce dans l'art militaire en Espagne (61),
création du trimvirat durant lequel César devient proconsul
de la Gallia Cisalpina (nord de l'Italie) et de l'Illyrie
n.b. la Gallia Transalpina = au-delà des Alpes
- Julia, fille de César, marie Pompée (59)
- guerre contre les helvètes qui veulent émigrer à l'ouest
pour s'éloigner des germains et qui demandent à César
le passage à travers la Gallia Narbonensis (Provence),
César refuse et défait les helvètes à Bibracte (58)
- guerre contre les germains, César bat les germains d'Arioviste
et les rejettent au-delà du Rhin (58)
- guerre contre les belges, victoire sur les nerviens (57)
- guerre contre les vénètes, malgré la supériorité des navires venètes,
Decimus Brutus (à ne pas confondre avec Marcus Junius Brutus, fils adoptif de César)
gagne la bataille navale contre les vénètes (56)
- Rome étant particulièrement inquiète des incursions barbares du nord,
notamment des germains, les victoires de César lui valent de grands honneurs
- César bat à nouveau les germains alliés avec Ambiorix et traverse le Rhin (55)
- première expédition de Bretagne (55)
- deuxième expédition de Bretagne (54)
victoire sur le roi Cassivellaunus et où César a quelque admiration
pour les petits chars de guerre employés par les bretons
>> p. 164/165 les petits chars de guerre des bretons
- révolte de la Gaule
la garnison romaine de Cenabum (Orléans) est massacrée avec la population romaine,
César intervient en Gaule avec 10 légions
- siège d'Avaricum (Bourges) en 52 et siège de Gergovie
que César n'arrive pas à conquérir
- Labienus, lieutenant de César, réprime une révolte à Lutetia,
Vercingetorix rassemble les tribus gauloises et poursuit les romains depuis Gergovie
mais César reçoit des renforts avec la cavalerie germaine,
Vercingetorix est vaincu dans la plaine d'Alesia et se réfugie dans la citadelle
où il est assiégé par César et battu en 52
- les systèmes de siège à Alesia sont particulièrement intéressantes
de par leur complexité et leur efficacité,
le mur intérieur (circonvallation) mesure 16 km
et le mur extérieur (contrevallation) mesure 21 km
avec des tours fortifiées tous les 25 m
question: d'où venait le matériel (surtout du bois),
utilisé pour ces nombreuses fortifications?
n.b. César avait aussi à sa disposition d'excellentes troupes de génie
pour la construction de fortifications, de machines de siège, de ponts et de navires
- en outre, pour rémédier à son infériorité numérique,
César engage des troupes auxiliaires étrangères
qui sont assimilées aux légions mais opérant sous leur propre indentité
(tel les cavaliers germains ou la légion gauloise "alouette")

luttte contre Pompée
- en 49 César franchit le Rubicon séparant sa province de Rome
et prend le pouvoir, Pompée se retire en Epire depuis Brindisi
pour organiser sa résistance tandis que César s'empare de Massilia (Marseille),
alliée de Pompée et soumet les legati de Pompée en Espagne,
puis César avec son nouveau lieutenant Marcus Antonius
(Labienus a passé du côté de Pompée) traverse l'Adriatique
- bataille de Dyrrhachium où César frôle la catastrophe,
il fait retraite en Thessalie où Pompée - sous la pression de ses officiers -
lui livre une bataille rangée
- bataille de Pharsale (48), défaite de Pompée qui se réfugie en Egypte
où il est assassiné, César se rend en Egypte,
il oblige Ptolémée à partager le pouvoir avec sa soeur Cléopâtre
- après avoir remis de l'ordre en Egypte, César écrase une révolte
de Pharnakès, fils de Mithridate, à Zela (Bithynie) en 47 = veni vidi vici
César brise la résistance des partisans de Pompée à Thapsus
(Afrique du nord), mort de Caton (46)
enfin César se rend à nouveau en Espagne
où il défait les derniers partisans de Pompée
(dont Titus Labienus allié avec les fils de Pompée) à Munda en 45,
mort de Labienus mais Sextus Pompeius réussit à s'échapper
et continuera une guerre navale contre les successeurs de César
- assassinat de César en 44, Cléopâtre lui aurait laissé un fils (Cesarion),
toutefois non reconnu par César et qui sera éliminé par Octave
>> p. 173 portrait d'un centurion qui dans les légions de César
était le personnage le plus admiré et le plus respecté par César

chapitre 12/ les guerres du triumvirat
>>>(un chapitre particulièrement intéressant)
sources:
- les propres mémoires d'Augustus Caius Octavianus (res gestae)
- Caius Asonius Pollio (un officier de Jules César)
ainsi que Cicéron (philippika), Suétone (vie d'Auguste),
Velleius Paterculus, Appien, Plutarque, Livius,
Virgile, Horace et Olympus, médecin de Cléopâtre

repères chronologiques:
43 - formation du deuxième triumvirat
42 - mort de Cicéron, bataille de Philippi, mort de Brutus et Cassius
39 - accord du triumvirat avec Sextus Pompeius
37 - Hérode devient roi de Jerusalem, Agrippa réorganise la flotte romaine
31 - défaite d'Actium
30 - mort d'Antoine et de Cléopâtre

- naissance d'Octave en 63 BC et mort d'Auguste en 14 AC
- après la mort de César, Marcus Antonius publie et execute le testament de César,
il est soutenu par Marcus Aemilius Lepidus (le représentant de César)
qui dispose de la force armée à Rome,
mais l'héritier nommé par César est Caius Octavianus, son neveu
- Antoine met le siège devant Mutina pour destituer Decimus Brutus
(un des conjurés, gouverneur de la Gallia Cisalpina),
la bataille reste indécise mais à l'arrivée de deux légions de Rome,
Antoine se réfugie en Gallia Narbonensis gouvernée par Lépide,
peu après les soldats de Decimus Brutus passent à Octave
et Brutus, en cherchant à rejoindre Cassius et l'autre Brutus
se fait assassiner par un chef gaulois allié à Marc-Antoine
- par la suite, formation du deuxième triumvirat (Antoine, Octave et Lépide)
sous la forme d'une dictature (43)
- Marcus Brutus occupe la Macédoine et Cassius la Syrie,
Cassius s'empare de Rhodes en 43,
défaite navale du triumvirat en mer adriatique contre Ahenobarbus
mais défaite de Brutus et Cassius à Philippi en Thrace en 42
- partage de l'empire: Octave reçoit l'Italie et les provinces de l'ouest,
Antoine reçoit l'Egypte, la Grèce et les provinces de l'est,
Lepidus est quelque peu écarté en recevant l'Afrique du nord
>> p. 178/179 les nouvelles machines de siège améliorées
(scorpio, ballista, onagre et cheiroballistra)
- paix de Brindisi en 40 avec Sextus Pompeius
qui reçoit la Sicile, la Sardaigne et le Péloponnèse,
mais peu après les hostilités reprennent,
batailles navales de Cumae et de Messina entre Pompeius et Octave
où celui-ci est battu en 38, toutefois Pompeius subit une importante défaite
contre Vipsanius Agrippa, lieutenant d'Octave
dans les batailles navales de Mylae et Nautochus en Sicile (36)
- Pompeius réussit à s'enfuir en Orient où il est fait prisonnier par Antoine et exécuté
- en Syrie, Ventidius, général d'Antoine, combat Quintus Labienus,
fils de Titus Labienus, ancien lieutenant de César, allié aux parthes,
défaite de Labienus et du roi parthe Parcorus en Syrie (39)
- Antoine commence de son côté une campagne contre les parthes
qui se solde par un échec bien qu'Antoine réussisse à faire retraite avec son armée (36)
- Antoine s'établit alors en Egypte chez Cléopâtre
après avoir rompu avec sa femme Octavia, soeur d'Octave,
Octave déclare la guerre à Cléopâtre et Antoine
- défaite d'Antoine à Actium en Grèce (31) suite à la défaillance de la flotte égyptienne,
Antoine et Cléopâtre se donneront la mort à Alexandrie (30)

- la bataille d'Actium sonne définitivement le glas de la république romaine

chapitre 13/ le siècle d'auguste, Rome grande puissance
sources: Cornelius Tacitus (annales et agricola),
Flavius Josephus et Eusebius, évêque de Césarée (chronicon)

repères chronologiques:
- réflexion sur la date de naissance de Jesus
9 - défaite de Varus en Germanie
16 - Germanicus écrase Arminius
60 - soulèvement de Boadicea en Bretagne
70 - prise de Jerusalem par Titus
79 - destruction de Pompei
98 - règne de Trajan
122 - construction du mur Hadrien
169 - règne de Marc-Aurèle
260 - défaite de Valerien contre les perses
267 - révolte de Zenobie à Palmyre
316 - règne de Constantin
320 - Byzance devient Constantinople

- Auguste règne durant 44 ans et meurt à 77 ans (14 AC),
il prend en 27 BC le titre de princeps (= leader),
Imperator était le titre d'un général victorieux,
Auguste créé la garde prétorienne (= garde de l'empereur de 10'000 hommes)
- Auguste fut aussi le constructeur d'un grand réseau de voies romaines,
la Méditerranée devient "mare nostrum"
- Auguste disposait de 28 légions (= env. 250'000 hommes),
trois légions commandées par Varus sont anéanties
dans la forêt teutonique par le german Herrmann (9 AC),
les numéros de ces 3 légions ne furent plus jamais utilisés
- toutefois victoire de Germanicus sur Arminius,
roi des Chérusques à Idistaviso (Germanie du nord) en 16
>> p. 186 un légionnaire sous le règne d'Auguste (10 AC)
>> p. 191 un légionnaire sous le règne de Trajan (100 AC)
- Auguste, Claude et Trajan agrandissent l'empire
en annexant la Mauritanie, la Bretagne et l'Arménie
mais n'arrivent pas à soumettre complètement les parthes
- 14 AC mort d'Auguste et succession par Tibère,
37 règne de Caligula, 41 de Claude, 54 de Neron et 68 de Galba, Othon Vitellius
- campagne de Paulinus en Bretagne contre Caratacus et la reine Boadicea (60),
Caius Julius Agricola réussit à contrôler toute la Bretagne
jusqu'en Ecosse (mais pas l'Hibernie)
- 69 accession de Vespasien, 79 de Titus, 81 de Domitien et 98 de Trajan
durant le règne de ces empereurs (surtout de Trajan),
l'empire regagne du prestige et de la puissance
- 79 éruption du Vésuve et destruction de Pompei et d'Herculanum
- 115 révolte des juifs réprimée par Titus
- 117 à la mort de Trajan, Hadrien devient empereur
et consolide les frontières de l'empire
avec une lignée de fortifications (les limes, le mur Hadrien, etc)
- 138 Marcus Antoninus Pius et Marcus Aurelius Antoninus continuent la politique d'Hadrien
- après une période de troubles, Marc-Aurèle, le philosophe devient empereur en 161
mais passe son règne à rétablir la situation sur les frontières,
en 180 son fils Commode lui succède et sera assassiné après 12 ans de règne chaotique,
Septimus Sévère prend le pouvoir en 193 et rétablit l'ordre,
son fils Caracalla lui succède en 211
- dès 200 AC, les invasions barbares prennent de l'importance
et deviennent un grand danger pour l'empire romain,
les goths envahissent le nord de la Grèce et l'empire perse,
après avoir soumis les parthes devient particulièrement offensif,
les empereurs ont fort à faire pour contenir ces invasions
- en 222 Severus Alexandre devient empereur et maintient l'ordre dans l'empire
mais un des ses successeurs, Valerien subit une défaite majeure
contre les perses à Edesse en 260, il sera même fait prisonnier par les perses
en 267 deux groupes de pouvoir se forment:
- Claudius Postumus surnommé "Gothicus" pour ses victoires contre les goths à l'ouest
- Odenatus, roi de Palmyre, représentant de Rome à l'est
à la mort d'Odenatus, son épouse Zenobie prend le pouvoir
mais ne voulant plus obéir à Rome, elle est vaincue par Aurélien en 273
les Francs envahissent la Gaule en 268, Claudius Gothicus bat les goths en 270
mais meurt de la peste et Aurélien devient unique empereur,
il est assassiné en 275,
en 284 formation d'un pouvoir dual
- Caius Valerius Dioclétien à l'est (>> un grand empereur 284-305)
- Marcus Aurelius Maximianus = Maximien Galère à l'ouest
l'empire est maintenant gouverné par deux "augusti",
assistés de leurs représentants les "césars";
les deux empereurs doivent aussi combattre l'inflation
qui commence à sévir grandement dans l'empire
- 305 Constantius (Constance Chlore) et Galerius (Galère) gouvernent l'empire
- en 312 accession de Constantin le Grand (Flavius Valerius Aurelius Constantinus),
fils de Constantius, il bat Maxence, fils de Maximianus
à la bataille du pont Milvius et devient empereur à part entière;
à la place de Byzance, il bâtit Constantinople, la Nouvelle Rome,
à une position stratégique qui devient aussi une puissante forteresse
contre les invasions barbares via l'Hellespont
337 mort de Constantin, ses fils Constantin II le Jeune, Constant Ier et Constant II
se partagent le pouvoir jusqu'à l'accession de Claudius Flavius Julianus = Julien
- en 357 le César Julien bat les alamans de Chnodomar
à la bataille de Argentoratum (bataille de Strasbourg)
>> p. 201 un cataphracte romain nommé "clibanarius"
(>> voir dessin en annexe)

chapitre 14/ les invasions barbares
sources:
- Eusebius, évêque de Césarée
- Ammianus Marcellinus (roma historiae)
- Vegetius Renatus (notitia dignitatum)
- Procope le grec (bello Justinien)
- Aurelius Cassiodorus (histoire des goths)

repères chronologiques
361 - Flavius Claudius Julianus succède aux fils de Constantin,
il est nommé l'Apostata pour avoir essayé de réintroduire le paganisme
378 - défaite de Flavius Valens contre les Goths
379 - règne de Theodosius I qui renforce l'empire
394 - les fils de Theodosius: Arcadius et Honorius
se partagent l'empire, respectivement à l'est et à l'ouest
410 - premier pillage de Rome par le goth Alarich
445 - invasion des Huns d'Attila
451 - Attila est battu aux Champs Catalauniques (près de Châlons)
par une coalition gallo-romaine dirigée par Aetius
453 - mort d'Attila, la menace des huns disparaît
455 - règne du vandale Geiserich, Rome est pillée pour la 2ème fois
476 - le dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustulus,
est déchu par Odoacre, fin supposée de l'empire romain
493 - règne de l'ostrogoth Theodoric, roi d'Italie
527 - Justinien devient empereur à Constantinople,
guerres de reconquête par Bélisar
610 - Heraclius et Constant Pogonatus
seront les derniers grands empereurs romains d'Orient,
Constantinople redevient Byzance et les prochain empereurs
seront empereurs de l'empire byzantin
622 - dans de nombreuses provinces orientales,
les arabes prennent le pouvoir sous l'impulsion de Mahomet
668 - invention à Byzance du feu grégeois
717 - Leon III l'Isaurien sera un des derniers grands empereurs de l'empire byzantin
et aura à soutenir le premier grand assaut des arabes sur Byzance

>> p. 205 carte des invasions barbares
liste des invasions barbares:
1/ les Goths = ennemis les plus acharnés de Rome,
originaires du nord de l'Allemagne ou de Bielorussie
2/ les Ostrogoths ou goths de l'est, fraction du peuple des goths,
originaires du nord de la Mer Noire
3/ les Wisigoths ou goths de l'ouest ou Tervinges (peuple de la forêt),
fraction du peuple des goths, installés dans l'actuel Roumanie
alors que les Ostrogoths étaient installés plus à l'est en Sarmatie (l'actuelle Ukraine)
- Alaric devient roi des goths en Illyrie, il est tenu en échec par Stilicon
(le dernier des romains et le meilleur général de son temps),
à la mort de Stilicon, Alaric pille Rome en 410
- en 378 bataille d'Adrianopolis (Andrinople),
défaite de Valens contre les goths de Fritigern,
une défaite romaine semblable à celle de Cannae
et le successeur de Valens dut conclure un traité de paix avec les goths
- en 493 Theodoric fonde un royaume goth en Italie

4/ les Vandales, peuple germanique oriental, d'origine scandinave,
ils envahissent l'Espagne et l'Afrique du nord
où ils deviennent une nation de pirates sous le règne de Genseric (429),
ils pillent Rome en 455 à la mort de Valentinien III
dont ils enlèvent les deux filles

5/ les Angles et Saxons, originaires du nord de l'Allemagne
(Schleswig-Holstein et Danemark), le terme d’Anglo-Saxons
désigne a posteriori les peuples germaniques (Jutes, Saxons, Angles)
qui s'installent dans l'île de Bretagne à partir du début du Ve siècle,
sur un territoire qui va être appelé Angleterre,
en quelques décennies, ils se mêlèrent aux indigènes brittoniques
ou les repoussèrent vers l'ouest, forçant certains d'entre eux
à s'exiler dans la péninsule armoricaine,
d'où le nom de Bretons donné aux nouveaux venus en Armorique,
les anglo-saxons envahissent la Bretagne (Angleterre) en 367
malgré la ceinture défensive établie par les bretons
(comes litorio saxonici = Wall = mur construit par Dioclétien et Constantin)

6/ les Huns, originaires des steppes asiatiques,
ils envahissent l'Occident sous l'impulsion d'Attila,
ils sont arrêtés à Orléans et battus aux Champs Catalauniques en 451,
à la mort d'Attila en 453, leur empire s'écroule

- Constantinople ou Byzance restera le seul bastion romain
à résister aux invasions barbares grâce à ses défenses très fortifiées,
sa flotte et son arme secrète = le feu grégeois qui brûle au contact de l'eau,
inventé par Callinicus en 668
- l'Italie est reconquise sous le règne de Justinien,
empereur de Constantinople (527-565)
par ses généraux Bélisar en 535 et par Narses en 554
- en 751 les Lombards envahissent l'Italie et mettent fin
à la domination de Constantinople en Italie

>> p. 218-219 glosssaire A-Z

>> un livre super intéressant de par les commentaires militaires et politiques
avec de nombreuses descriptions, cartes, plans de bataille et opérations militaires,
le tout agrémenté de magnifiques photos et illustrations

- de plus c'est un résumé concis mais instructif et bien compréhensif
de l'histoire militaire antique de 800 BC (guerre de Troie) à 800 AC
(Charlemagne sacré empereur du saint empire romain)


Annexes
- jolie couverture de l'album
- un cataphracte romain (cavalier cuirassé)
- la tactique d'appontage mis au point par les romains,
dit du "corvus"

couvertures:
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