Bonaparte en Egypte

série: Histoire (Empire)
éditeur: Guilde du Livre
auteur: Benoist-Méchin
classement: biblio712
année: 1966
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 15 €
critère: ***
remarques: Bonaparte en Egypte ou le rêve inassouvi

1ère partie: l'arrivée

1.7.1798 l'arrivée de la flotte française à Alexandrie
composée d'env. 300 bâtiments dont 12 vaisseaux
de ligne et 9 frégates (la plus forte concentration
de voiles jamais vue en Méditerranée)
avec Bonaparte, 29 ans, 24'000 fantassins,
4000 cavaliers et 1000 hommes de science;
Bonaparte est accompagné des généraux
Berthier chef d'état-major,
Caffarelli commandant du génie,
Dommartin commandant de l'artillerie
ainsi que les généraux Desaix, Kléber, Lannes,
Murat, Davout et bien d'autres;
Aboukir fut choisi comme plage de débarquement
et avec 1000 hommes, Bonaparte prend d'assaut Alexandrie


aa) p. 19 les raisons de la campagne d'Egypte
déjà en 1672, Louis XIV avait envisagé la conquête de l'Egypte,
en 1769 l'Angleterre, rivale de la France, l'avait devancée,
Talleyrand reprit l'idée en 1797,
c'était attaquer l'Angleterre indirectement
et après ses victoires, Bonaparte voulut saisir l'occasion
en profitant de la faiblesse de l'empire ottoman et en conquérant
l'Egypte, Bonaparte s'assurait le passage de Suez et
ouvrait la voie pour une conquête des Indes,
mais la plupart des membres du Directoire
étaient hostiles à Bonaparte par jalousie, toutefois
celui-ci obtint gain de cause avec l'aide de Talleyrand

en outre, le Directoire pouvait craindre un
coup d'état organisé par Bonaparte
qui, lui, avait besoin de nouvelles victoires pour
s'imposer définitivement; pressé de se débarrasser
de ce rival menaçant, le Directoire lui accorde
le commandement de l'armée d'Orient;
en mars 1798 toutefois pour Bonaparte, cette expédition
ne devait pas être uniquement militaire, mais aussi scientifique,
apporter le progrès et la lumière de la connaissance,
c'est pourquoi de nombreuses célébrités scientifistes
tel Monge, Berthollet, Caffarelli, Dolomin
ainsi que le chirurgien Larray l'accompagnaient,
c'était une présence civile sans précédent dans l'armée;
Bonaparte voulait aussi marcher
sur les traces d'Alexandre le Grand
>> p. 34 les archéologues étaient alors appelés
les antiquaires et l'expédition emportait
également une presse d'imprimerie


la flotte part de cinq ports différents:
Marseille, Toulon, Ajaccio, Gêne
et Civitavecchia dans le plus grand secret
pour déjouer la vigilance de Nelson
>> p. 42 description de l'Egypte et de son peuple:
- les Coptes, descendants des anciens égyptiens
- les arabes en 2 catégories:
a) les sédentaires vivant dans le delta et la vallée du Nil
b) les nomades ou bédouins
- les mamelouks, originaires du Caucase,
achetés en 1230 comme jeunes gens et entraînés
pour le corps d'élite de l'armée du sultan,
plus tard s'étant révoltés, ils étaient devenus indépendants
tout en affirmant leur domination sur l'Egypte,
leurs chefs s'appelaient les beys
- les turcs qui étaient en minorité et
fonctionnaient plutôt comme administrateurs
avec le pacha comme leur représentant
pour la Grande Porte = sultanat d'Istamboul,
les mamelouks étaient des rebelles et le but
de Bonaparte était de détruire les mamelouks
afin de devenir le libérateur de l'Egypte
>> p. 45 le système mamelouk pour gouverner
>> p. 48 la bibliothèque que Bonaparte emportait avec lui


bb) la traversée de la Méditerranée
une traversée longue et monotone pour les soldats,
mi-juin 1798, arrivée devant Malte qui avait
une réputation d'inviolabilité, mais qui n'était défendue
que par 500 chevaliers et par la milice locale,
toutefois Malte était un verrou de la Méditerranée
>> p. 51 description de Malte qui avait été fortifiée
par Jean Parisot de La Valette,
Malte capitula à Bonaparte contre quelques concessions
après une résistance de parade,
le butin fut énorme: 5 millions de francs de l'époque
et Bonaparte en profite pour réformer le gouvernement maltais
et laisse comme garnison Vaubois avec 4000 soldats

nomenclature
- vents étésiens = vents qui soufflent durant l'été
- fourniment = ensemble des objets composant l'équipement
(du soldat, d'une profession)


2ème partie: Le Caire

Alexandrie en 1798 n'était plus qu'une misérable bourgade
mais c'était une porte de l'Orient,
Bonaparte y laisse 8000 soldats sous le commandement
de Kléber et se dirige sur le Caire, citadelle des mamelouks,
la marche sur Le Caire fut particulièrement pénible
>> p. 81 la traversée du désert de Damanhour en 15 jours
>> p. 83 les effets des mirages
le 10.7.1798 l'armée arrive à Rahmanyeh où les mamelouks
l'attendent, commandés par le bey Ibrahim el Mourad,
la rencontre eut lieu à Chobrakhyt le 14.7.1798
>> p. 90 l'armée française se forme en cinq carrés
avec l'artillerie disposée aux angles
de manière à pouvoir tirer dans toutes les directions;
la bataille fut gagnée par Bonaparte et son effet moral fut considérable,
la marche toujours aussi pénible continua vers Le Caire, le 21.7.
arrivée à Embabeh devant Le Caire et ses pyramides,
les mamelouks attendent les français, mais à nouveau
Bonaparte forme les carrés et à chaque fois,
la cavalerie mamelouk se brise sur ces digues de fer,
ce fut un massacre, les 3/4 des mamelouks restèrent sur le terrain,
l'Egypte était vaincue et Le Caire était dans la consternation,
les notables de la ville vinrent faire leur soumission
à Bonaparte maintenant surnommé le sultan du feu,
le 24.7. Bonaparte fait son entrée au Caire
>> p. 114 description du Caire


3ème partie: Aboukir

les 1 et 2.8.1798 Nelson attaque et détruit la flotte française à Aboukir,
fin avril, les anglais avaient eu vent de l'expédition française
et Nelson avait reçu l'ordre de la détruire;
avec 14 navires de guerre, Nelson s'était dirigé
vers Naples puis vers la Sicile, puis à Alexandrie
où il n'avait rien trouvé, dépité il fit retour
en passant par la Crète et Rhodes et manqua la flotte française
qui naviguait plus au sud vers Alexandrie
>> p. 125 à 130 le déroulement de la bataille navale d'Aboukir
>> p. 129 un navire français nommé le "Guillaume Tell"

avec la nouvelle d'Aboukir, Bonaparte devait revoir ses plans,
d'abord ranimer le moral de ses troupes
et s'établir solidement en Egypte,
il n'est plus seulement maintenant un général d'armée,
mais devient gouverneur et même sultan d'un pays conquis
et afin de rassurer la population, il gouverne personnellement
>> p. 139 la fête du Nil

le 22.8. il réaliste un de ses rêves: la fondation de l'Institut d'Egypte
>> p. 148/149 les décrets concernant l'Institut

alors que l'Europe était à la veille d'une révolution scientifique,
l'Egypte sous les mamelouks subissait une stagnation des esprits,
toutefois l'Egypte se courbait à la contrainte, mais pas à la conviction
et l'armée était disséminée sur tout le territoire, tout paraissait calme,
mais c'était un calme trompeur

les anglais alliés maintenant du sultan de Constantinople
voulaient expulser les français en fomentant une insurrection général
qui commença à Alexandrie et atteint son paroxysme au Caire
où elle éclata le 22.10.1798, l'émeute prit de l'ampleur,
de nombreux scientifistes ainsi que le général Dupuy y perdirent
la vie, par chance Bonaparte avait quitté Le Caire tôt le matin

de retour au Caire, Bonaparte organise la répression,
d'abord l'insurrection du Caire fut coupée de la rebellion extérieure,
celle du Caire se trouvait circonscrite à la Grande Mosquée,
à 4 heures du matin le 23.10. les canons français
tonnèrent sur la Mosquée, à 10 heures du soir,
la révolte était écrasée, 300 français étaient morts
contre quelques milliers de rebelles

Bonaparte accorda son pardon, mais fit décapiter
les chefs et les pillards, 8 jours plus tard, l'orage était passé,
Le Caire avait repris sa physionomie coutumière

entretemps Desaix et sa troupe pourchassaient en Haute-Egypte
les restes des mamelouks de Ibrahim Mourad et
lors de cette poursuite, deux scientifistes,
Jollois et de Villiers découvraient les merveilles
de l'Egypte: Memphis, Dendérah, Karnak, Louqsor,
Edfou et les colosses de Memnon;
ce fut la naissance de l'égyptologie
>> p. 179 description de Dendérah
n.b. le zodiaque de Dendérah est un bas-relief
célèbre de l'Égypte antique représentant la voûte céleste
et ses constellations, il était placé au
plafond d'une chapelle dédiée à Osiris, située
sur le toit du temple d'Hathor à Dendérah
>> p. 184 les travaux colossaux de l'Institut d'Egypte
>> p. 192 le corps de dromadaires constitué
pour la sécurité des voies de communication


l'expédition de Desaix se termina à Assouan;
après avoir soumis Ibrahim Mourad

le chimiste et mécanicien Nicolas-Jacques Conté
se distingua tout particulièrement par ses inventions,
il devint le futur fondateur du Conservatoire des Arts et Métiers;
quant à Bonaparte, il faisait alors son apprentissage de chef d'état,
il voulait aussi comprendre le monde musulman et voulut le respecter;
à cet effet il nomme le cheik El-Cherkaoui,
président du Diwan (assemblée égyptienne),
en fait Bonaparte commençait à s'orientaliser

mais les manigances et l'absence de Joséphine,
la seule femme qu'il aimait vraiment, commence
à peser sur Bonaparte, un moment il songea même à divorcer;
d'autres nouvelles le tracassaient, les anglais
et le sultan de Constantinople avaient chargé Djezzar,
pacha d'Acre, surnommé le boucher,
de marcher sur l'Egypte avec 50'000 guerriers;
après avoir essayé de soudoyer Djezzar, Bonaparte dût
se résoudre à partir à la rencontre des troupes ennemies

nomenclature
- hypogée = construction souterraine (crypte)
- scripturaire = relatif à l'écriture, au style
- thébaïde = lieu isolé et sauvage, où l'on mène
une vie austère, calme et solitaire


4ème partie: St-Jean-d'Acre

le corps expéditionnaire de Syrie part le 10.2.1799
avec 13'000 hommes, El-Arich lors d'un coup de main
audacieux, puis se furent Gaza, Jaffa et Haïfa
qui capitulèrent, en moins d'un mois,
la moitié de la Palestine avait été conquise,
mais l'offre de paix adressé à Djezzar pacha
reste sans suite

le plan de Bonaparte: après avoir battu les armées
du sultan, se diriger vers les Indes en s'alliant
avec Tippoo-Sahib, sultan de Mysore et ennemi des anglais,
mais il fallait d'abord s'emparer de St-Jean-d'Acre,
ville-forteresse et place forte redoutable

une première difficultée survient: le ravitaillement
et l'artillerie lourde n'avaient pas pu suivre
l'avance rapide de l'armée, la prise de Jaffa
avait été un carnage et Bonaparte prit la décision d'exécuter
les survivants de la garnison, cruauté gratuite
pour impressionner Djezzar pacha, mais ce massacre
ne porta pas chance aux troupes de Bonaparte
et le destin arrêta sa marche en frappant son armée
de la peste, 30 soldats mouraient chaque jour et le moral
de l'armée fut profondément atteint, courageusement,
Bonaparte s'occupa personnellement des pestiférés de Jaffa

le 19.3.1799 les avant-gardes françaises arrivent
devant St-Jean-d'Acre
>> p. 223 description de St-Jean-d'Acre

l'artillerie se mit en place pour détruire les fortifications
>> p. 224 le problème de la contre-escarpe
n.b. la contrescarpe est le talus extérieur du fossé
d'un ouvrage fortifié, il fait face à l'escarpe,
le talus intérieur du fossé

l'assaut français échoua de peu, Bonaparte décide
alors d'attendre l'arrivée des trois frégates
transportant les grands canons de siège

entretemps des renforts arrivaient de Constantinople
et la flotte anglaise surveillait les côtes,
d'assiégeant l'armée de Bonaparte allait devenir l'assiégée

Murat bouscula l'armée du pacha de Damas arrivée en renfort
alors que Junot occupait Nazareth et anéantissait
un corps de mamelouks dans la vallée de Cana
alors qu'au mont Thabor, Kléber avec 3000 hommes
devait faire façe à 30'000 ennemis, il fut miraculeusement
sauvé par une armée de secours amenée
par Bonaparte lui-même, la victoire du mont Thabor
fut l'un des plus grands faits d'arme de l'armée d'Egypte

la route de Damas était ouverte mais avec St-Jean-d'Acre
non conquise, le risque était trop grand pour occuper Damas,
le 19.4.1799 Bonaparte et son armée retournent à St-Jean-d'Acre

entretemps deux hommes de valeur étaient venus
renforcer Djezzar à St-Jean-d'Acre: le commodore
Sidney Smith et un français, contemporain de Bonaparte,
Antoine Le Picard de Phélippeaux
>> p. 240 description des deux hommes qui à eux seuls
valaient une armée, Phélippeaux avait été le condisciple
de Bonaparte à l'école militaire de Brienne
et la malchance poursuivait Bonaparte, la marine anglaise
avait réussi à capturer les trois frégates qui apportaient
le matériel de siège; sans ce matériel, ses meilleurs
officiers décimés, Bonaparte dût se résoudre
à lever le siège le 17.5.1799

Bonaparte fut humilié mais raisonnable, il dût
se rendre à l'évidence, la retraite fut ordonnée
et bien préparée et de retour au Caire, Bonaparte
fit savoir qu'il avait été victorieux, il reçut
comme présent un magnifique étalon noir avec son soigneur,
le jeune mamelouk Roustan qui allait accompagner
Napoléon durant tout son règne jusqu'en 1814,
Bonaparte avait pourtant été bel et bien battu,
pour la première fois il avait dû reculer et maintenant
il savait qu'un débarquement se préparait sur les côtes de l'Egypte

le 15.7. une armée de 18'000 hommes commandée par
le vizir Mustapha Pacha et transportée par la flotte anglaise
débarquaient à Aboukir, Bonaparte rallia toutes ses troupes
et passa à l'offensive

un premier accrochage précipita les turcs à la mer,
mais leur seconde ligne était solide et résistait,
toutefois par une manoeuvre stratégique entreprise
par Bonaparte, la seconde ligne céda, le pacha
fut fait prisonnier et le commodore Smith échappa de peu
aux français, victoire totale qui vengeait
quelque peu la défaite navale française

toutefois malgré les énormes pertes ennemies,
celles de Bonaparte ne se remplacaient plus, car aucun renfort
ne lui parvenait du Directoire et la peste faisait sa réapparition,
sur ces entrefaits, le commodore Smith fit parvenir à Bonaparte
une liasse de numéros de la Gazette française de Francfort
dans lesquels Bonaparte apprit que la France
subissait défaite sur défaite à ses frontières

l'Italie était perdue et une coalition
anglo-russe-turc avait été mise sur pied,
de plus le 5.9.1800 Nelson s'emparait de Malte,
la France était encerclée, il fallait la sauver

>> p. 266 Bonaparte était placé devant un choix déchirant,
partir était affreux, mais rester était pire, Bonaparte
décide alors de quitter l'Egypte, on était le 10.8.1799


5ème partie: le retour, préparatifs secrets

suite aux défaites en France du Directoire,
la situation en Egypte est sans avenir,
aucun renfort n'y arrivant plus

Bonaparte fait affrêter deux frégates et deux petits vaisseaux
pour son retour avec 400 hommes dont les généraux
Berthier, Murat, Lannes et Marmont ainsi que
les scientifistes Monge et Berthollet,
le général Desaix allait le rejoindre un peu plus tard

Kléber fut choisi comme commandant de l'armée d'Egypte,
le départ fut fixé le 22.8. à 7.00 heures du soir,
la petite flotille dériva d'abord le long
des côtes africaines et arriva le 30.9. à Ajaccio,
durant la traversée, Bonaparte échafaudait déjà les plans
pour rétablir la république tout en gardant l'Egypte,
le 9.10.1799 Bonaparte débarque à Fréjus,
l'accueil fut enthousiaste,
le soldat invincible revenait pour sauver la patrie

Bonaparte ne voulait plus vivre avec Joséphine,
mais finalement il lui pardonna,
le 10.11.1799 le Directoire était renversé et le conseil
des 500 dissous, ce fut le coup d'état du 18 brumaire,
Bonaparte devenait premier consul et s'occupait
aussitôt de prendre l'offensive aux frontières

d'abord en franchissant le Grand-Saint-Bernard,
Bonaparte surprend les autrichiens en Lombardie,
il occupe Milan, victoire à Montebello (13.6.1800)
et Marengo le 14.6., mais mort du général Desaix
et le même jour en Egypte, Kléber était assassiné
>> p. 346 Marengo, victoire importante pour Bonaparte,
un Waterloo qui finit bien et un Desaix qui contrairement
à Grouchy arrive à l'heure

le moral de l'armée d'Egypte était au plus bas, rien ne
pourrait remplacer l'audace et l'imagination
de Bonaparte,
Kléber, homme du nord, avait été l'opposé de Bonaparte

le 29.10.1799 les anglais avec une armée turque
avaient débarqué à l'embouchure du Nil
et le vizir Nazir Pacha avec 40'000 hommes mettaient
le siège devant El-Arich, Verdier les repousse
et malgré cette victoire, Kléber entame
des négotiations avec les anglais,
mais quand El-Arich est réoccupée et que sa garnison
est massacrée, Kléber romp les négotiations,
puis Nazir Pacha marche sur Le Caire,
Kléber le bat à Héliopolis le 20.3.1800,
il sera assassiné quelque jours plus tard
par un Ravaillac musulman: Soleyman el-Halebi
qui fut exécuté par le supplice du pal
n.b. le squelette de l'assassin fut ramené en France
par Larrey et exposé au musée d'histoire naturelle
de Paris où il y figure encore
>> p. 291 le médecin suisse Cérésole qui se distingua
durant la campagne d'Egypte
>> p. 293 la bataille d'Heliopolis, la bataille du desespoir

le général Menou prend le commandement, il s'était converti
à l'islamisme et n'avait pas une bonne réputation
au sein de l'armée d'Orient, il réussit toutefois
à composer un semblant d'amitié franco-égyptien,
mais piètre commandant, il dût finalement accepter
un conpromis et auparavant, il sut toutefois réorganiser
l'armée et les finances, Bonaparte n'oublia pas non plus
complètement l'Egypte et quelqlues renforts arrivèrent
le 4.3.1801, mais les anglais n'oubliaient pas non plus
l'Egypte et un corps de 20'000 hommes débarquèrent
sur les côtes d'Egypte le 8.3.1801,
Menon est battu à Canope le 21.3.1801,
l'armée française était maintenant coupée,
une partie enfermée à Alexandrie et l'autre au Caire

pour éviter un massacre, la capitulation est signée
le 27.6.1801 et les troupes françaises (env. 12'000 hommes)
étaient autorisées à quitter l'Egypte avec les honneurs
de la guerre, mais sans rien emporter, l'expédition
d'Egypte était terminée, elle avait duré env. quatre ans

nomenclature
- cabotinage = parler de soi avec prétention
- amène = agréable, avenant
- Alcoran = livre qui contient la vie de Mahomet (Coran)


sixième partie: le rêve inassouvi

l'Egypte ayant été conquise par les anglais juste avant
le traité d'Amiens le 25.3.1802, les français ne purent
récupérer celle-ci bien que Bonaparte ait toujours eu
l'idée de la reconquérir, la paix d'Amiens ne dura
pas longtemps, mais Bonaparte/Napoleon eut fort à faire
sur le continent avant de pouvoir s'engager à nouveau en Orient

la défaite de Trafalgar priva la France de sa flotte
tandis que Malte, verrou de la Méditerranée restait
occupée par les anglais et constituait ainsi un obstacle
pour la reconquête de l'Egypte

un rêve inassouvi mais dans lequel Bonaparte passa
le plus beau moment de sa vie et c'est devant
Saint-Jean-d'Acre que son rêve fut brisé, Acre
apparaîtra à Bonaparte comme le grand tournant
de sa vie, ce qui l'obligea à renoncer à l'Orient,
Trafalgar (21.10.1802) emprisonna alors Napoleon
définitivement sur le continent européen



>>> comme d'habitude, Benoist-Méchin livre ici un récit
de grand intérêt avec un texte précis, détaillé
et bien présenté, le livre contient aussi une carte d
es opérations ainsi que plusieurs fresques sur l'Egypte
>> voir page 353 la table des illustrations
dont particulièrement à voir
>> p. 104 le sphinx
>> p. 176 Thèbes, portique d'un temple
(dessin peut'être un peu trop démesuré)

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