tome 1 duels

série: Ninon Secrète
dessinateur / scénariste: Prudhomme+Cothias
éditeur: Glénat EO 1992
genre: Renaissance
classement: biblio111
date: 1992
format: cartonné
état: TBE
valeur: 6 €
critère: *
remarques: une série de 6 albums faisant partie
de la saga des 7 vies de l'épervier,
1er volet de la série, septembre 1992
sans la page de garde aux portraits

- 1648, début de la Fronde sous Mazarin,
le salon de Ninon Lenclos rassemble beaucoup de personnalités
dont Coulon, président du Parlement, qui commandite Ninon,
celle-ci était l'amie mais non l'amante de Richelieu
au contraire de Marion de Lorme

- en ce siècle marqué par le scepticisme et le libertinage,
Ninon est une "femme affranchie", désinvolte et fidèle,
libre et indépendante
>> p. 24/25 duel entre Ninon et Anne de Longueville,
soeur du prince de Condé, ceci pour une affaire d'honneur

- Mazarin charge d'Artagnan de séduire Ninon
afin de faire basculer celle-ci dans le camp du cardinal

>> p. 42-45 l'évasion rocambolesque du duc de Beaufort

- et en dernière page, apparition insolite
de Léonard Langue-Agile avec son bouc

>> un début assez intéressant avec un graphisme assez spécial
et une couverture d'album bien exécutée


Information
A) Anne Ninon de l'Enclos, aussi appelée Ninon de Lenclos
(1620-1705) est une courtisane, femme d'esprit, épistolière
et femme de lettres française
n.b. épistolière = personne qui excelle à écrire des lettres

- fille d’Henri de Lenclos (gentilhomme tourangeau libertin)
et de Marie-Barbe de la Marche, Ninon se révèle une enfant
prodige au luth, qui citait Montaigne et les grands classiques
- Ninon de Lenclos devint une femme de lettres,
influencée par les idées épicuriennes, qui savait
l'italien et l'espagnol tout en étant versée en sciences,
en 1642, à la mort de sa mère, son libertinage
et son athéisme affirmés alors que sa respectabilité
n'est pas encore acquise font que les grandes dames
du salon du Marais se détournent d'elle, si bien q
u'elle vient habiter chez une autre courtisane, Marion Delorme,
qui devient son professeur

la belle et intelligente Ninon a, sa vie durant,
collectionné une ribambelle d'amants dont le Grand Condé,
le comte d'Aubijoux, François de La Rochefoucauld,
le maréchal d'Estrées) à tel point que Walpole la surnomma
plus tard Notre-Dame des amours

- elle classait ses amants en payeurs,
martyrs (soupirants sans espoir) et caprices (élus du moment),
elle eut des enfants dont un fils, le chevalier Louis de la Boissière,
qui deviendra brillant officier de marine,
proche de Molière, elle corrigea, à la demande de l'auteur,
la première version du Tartuffe

- inquiétée par le parti, elle fut enfermée en 1656
sur ordre d'Anne d'Autriche aux Madelonnettes,
puis dans un couvent de Lagny

- tenant un salon à partir de 1667, elle acquit la respectabilité
lorsqu'elle fut admise dans celui de Marguerite de la Sablière en 1677,
grand amateur de sagesse, Louis XIV se préoccupait souvent,
par personne interposée, de l'opinion de Ninon,
le jour de ses 77 ans, Ninon eut une aventure
avec l'abbé de Châteauneuf, à la même époque, elle mène de front
une autre liaison avec le chanoine Nicolas Gédoyn,
quelques mois avant son décès, à près de 85 ans,
elle se fit présenter le jeune Arouet (Voltaire)
alors âgé d'environ 11 ans et élève du collège jésuite de Paris,
dans son testament, elle lui légua 2 000 livres tournois
(l'équivalent de 7 800 € de l'an 2008)
pour qu'il pût s'acheter des livres
(un journalier gagnait alors 300 livres tournois par année
n.b. contrairement à Marion Delorme, il ne semble pas
que Ninon Lenclos eut des relations intimes avec Richelieu


B) Marie de Lon, demoiselle de Lorme dite Marion de Lorme
est une courtisane française (1613-1650)

- née dans une famille de la noblesse de robe
(son père, mort en 1639, était président
et trésorier général des finances en Champagne),
elle fut élevée à Baye, elle apprit la danse et la musique,
elle était riche et belle, "pieuse et même mystique"

- c'est alors qu'arriva au logis, en tant que maître d'écriture,
le poète Des Barreaux qui devint son premier amant,
elle le délaissa pour Cinq-Mars ce dont Louis XIII se montra jaloux,
elle eut des liaisons sentimentales ou vénales
avec le duc de Buckingham et plusieurs jeunes seigneurs de la cour,
Guy Patin écrit en 1649: "la troisième maîtresse du cardinal de Richelieu
était une certaine belle fille parisienne, nommée Marion de Lorme,
que M. de Cinq-Mars avait entretenue,
comme l'a fait aussi le maréchal de La Meilleraye et plusieurs autres"

- liée avec Ninon de Lenclos, elle partagea avec elle les suffrages
de tout ce que Paris avait de plus galant et de plus spirituel,
elle résidait dans le même quartier, le Marais, place Royale,
plus jolie que Ninon, plus ardente, elle était dotée de moins d'esprit,
après l'arrestation des princes de Condé et de Conti
pendant les troubles de la Fronde,
elle fut sur le point d'être arrêtée elle-même;
mais sa mort inopinée empêcha l'exécution de l'arrêt,
elle aurait succombé, âgée de 36 ans,
à la prise d'une trop forte dose d'antimoine
n.b. antimoine = genre d'arsenic




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