tome 1 traquenard au havre

série: Ric Hochet
dessinateur / scénariste: Tibet+Duchâteau
éditeur: Lombard 1994 (1963)
genre: Policier
classement: biblio223
date: 1994
format: cartonné
état: TBE
valeur: 6 €
critère: **
remarques: le premier volet de cette série qui a connu un grand succès
et qui comprend 78 albums de 1963 à 2010,
le dernier album étant titré "à la poursuite du griffon d'or"
toujours effectué par le tandem Tibet+Duchâteau
a) Tibet alias Gilbert Gaspard (1931-2010)
b) André-Paul Duchâteau (1925-2020)
les aventures de Ric Hochet furent éditées
en album pour la première fois en 1963


le célèbre journaliste-détective apparait dans
le journal Tintin en 1955, une excellente bande
policière réaliste aux multiples rebondissements,
remplie de personnages secondaires passionnants
dont le commissaire Bourdon qui accompagne
Ric Hochet la plupart du temps



tome 1, 64 pages, décors par Mittei,
avec deux épisodes:

1/ signé Caméléon
histoire de vengeance organisée par l'inspecteur
Manière, assistant du commissaire Bourdon,
pour venger la condamnation d'un malfrat arrêté
en son temps et qui fut presque un père pour
l'inspecteur Manière qui s'engagea dans la police
uniquement pour paufiner son acte de vengeance
et avant d'être découvert, Manière lancera Ric
et le commissaire Bourdon sur de nombreuses
fausses pistes, mais sera finalement démasqué
grâce au compteur kilométrique de sa peugeot 203
>> p. 25+28 le compteur kilométrique de la 203

une bonne énigme policière où le commissaire Bourdon
est menacé de mort et risquera même de peu
à y laisser sa peau
>> p. 27 la bombe dans son chalet qui explosera
à 6.30 heures précise

>> l'action est bien menée avec un bon suspense et
une enquête bien maîtrisée par Ric Hochet au secours
de Bourdon et par une logique impitoyable
(mais il fallait y penser) Ric Hochet démasquera
le vrai coupable dans les rangs de la police
en la personne de l'inspecteur Manière
qui signe ses méfaits en dessinant un caméléon

toutefois peut'être deux petites anomalies:
a) un cambrioleur ne fume généralement
pas un cigare en faisant son coup
b) la clef des menottes liant le commissaire
Bourdon simplement posée sur la cheminée


2/ traquenard au Havre
aventure policière moins recherchée que le premier
épisode, concernant un kidnapping d'enfant
dans une famille d'armateurs du Havre
l'énigme est moins élaborée et le coupable plus facile
à identifier, c'est le beau-frère du père
de l'enfant kidnappé
>> p. 49 le petit Marc kidnappé sur le bateau
Marie-Jeanne
>> p. 52 anomalie?, les mafrats laissant les
clefs de leur voiture sur le tableau de bord

>> deux épisodes policiers dont le premier est
nettement le meilleur, le graphisme est convenable
tout comme le scénario de Duchâteaus

apparition des deux personnages principaux:
- Ric Hochet le jeune journaliste du journal La Rafale
et le commissaire Bourdon qui bourdonne plutôt
qu'il ne butine

annexes
- couverture de l'album
- première planche de signé caméléon
dans Journal de Tintin
- 4ème plat, page de garde et extrait de l'album
- la preuve du délit dans le premier épisode
- première apparition de Ric Hochet dans
Journal de Tintin, no 342 du 12.5.1955

n.b. au début on n'utilisait que la Peugeot 203



Information
- Ric Hochet est un personnage de bande dessinée créé
par le scénariste A.-P. Duchâteau et le dessinateur Tibet,
qui ont donné son nom, en forme de calembour,
à une série de bande dessinée franco-belge
dont le premier tome est publié en septembre 1964
par les éditions Lombard

- le héros est librement inspiré de Rouletabille,
auquel il est parfois fait allusion, ce personnage
est un hommage à une autre figure de BD: Valhardi

- journaliste, Ric Hochet coopère régulièrement avec
la police judiciaire, ses enquêtes se déroulent presque
toujours dans une atmosphère fantastique qui par la suite
laisse place aux sordides pulsions meurtrières
et aux intérêts étroits des protagonistes

- le thème du double intervient dans de nombreux albums,
associé souvent à celui de la filiation, du revenant,
ou encore du "faux mort"

- tout d'abord, c'est le commissaire Bourdon qui naît
en 1955, inspiré des personnages du commissaire Maigret
et de l'inspecteur Bourrel des Cinq dernières minutes
(référence à l'inspecteur Bougret de Gotlib)

- le crieur de journaux nommé Ric Hochet qui devient
reporter pour le journal La Rafale avec un goût
très particulier pour le mystère va rencontrer
le commissaire Bourdon qui en fera détective amateur
de renom

- tous deux apparaissent, à partir de décembre 1958,
comme protagonistes de courtes rubriques formant
des énigmes dans le Journal de Tintin sous
le titre Relevez le gant

- le premier épisode de la série Ric Hochet, Signé Caméléon,
est également édité dans le journal Tintin, avant que
l'éditeur Le Lombard ne sorte son tout premier tome
de la même série en septembre 1963: traquenard au Havre,
ce premier tome contient en réalité ces deux aventures

personnages principaux:

- Ric Hochet, de son vrai nom Frédéric Hochet,
journaliste, héros de la série

- commissaire Bourdon, de son identité complète
Sigismond Bourdon, il tient un poste depuis toujours
dans la direction régionale de la police judiciaire
du quai des Orfèvres, c'est un grand ami de Ric Hochet,
le plus gros juron qu'il connaisse est bonsoir de bonsoir
(ou en anglais evening of evening)

- Nadine, nièce du commissaire et petite amie de Ric Hochet
(en vérité, petite-nièce parce que c'est la petite-fille
de la sœur du commissaire), son caractère est affirmé
dès ses premières apparitions, mais son rôle s'estompe
dans la résolution des intrigues au fil de la série,
on voit sa poitrine dénudée dans On tue au théâtre ce soir

- Richard Hochet, père de Ric Hochet, un ancien
gentleman-cambrioleur et baroudeur

- l'inspecteur Ledru, second du commissaire Bourdon,
dans les derniers albums, il est promu lieutenant,
puis capitaine et dirige une cellule antiterroriste,
jaloux de ses prérogatives, il coopère assez peu
avec le commissaire Bourdon qui le fera mettre
sur écoute (dans Puzzle mortel), il a un fils,
Jean-Pierre, jeune photographe, qui se fait tuer
dans Le Contrat du siècle

- Bob Drumont, tout d'abord journaliste, puis
rédacteur en chef à La Rafale, c'est non seulement
le collègue, mais surtout l'ami de Ric Hochet,
il est enlevé à trois reprises, d'abord dans
Mystère à Porquerolles, ensuite dans alerte,
extra-terrestres enfin par le Bourreau,
dans Dernier Duel, où il est tué par balles

- le professeur Lucien Hermelin, scientifique
dont l'inventivité et le génie n'ont d'égal
que son mauvais caractère et sa lâcheté,
il déteste la présence du commissaire Bourdon

- le Bourreau, alias B, l'ennemi juré de Ric Hochet,
'est un espion obèse qui fait régulièrement l'objet
d'échange de prisonniers entre la France et
d'autres états, il meurt d'effroi dans Dernier Duel,
car Ric Hochet tire sur lui avec un revolver chargé à blanc


personnages secondaires:
- inspecteur Manière alias Caméléon: fils adoptif
de Pierrot Volcan, ancien repris de justice, il venge
son père adoptif en entrant à la brigade criminelle
et en se moquant de Bourdon qu'il manque de faire
mourir carbonisé dans l'incendie de son bungalow
de Chevreuse (dans Signé Caméléon)

- le commissaire Brébant
- Lambert, journaliste peu scrupuleux du journal
concurrent Paris-Night, il a travaillé auparavant
à La Rafale, sous la direction de Bob Drumont
- Lamberto, cinéaste et metteur en scène qui apparaît
dans le Crime de l'an 2000 et et revient dans quelques
tomes de la série, dont On tue au théâtre ce soir,
il met en scène une pièce de théâtre dans laquelle
jouent Ric Hochet et Nadine dans "Ici, 77"
- Nanar, le chat noir et blanc de Ric Hochet,
paresseux, il n'hésite cependant pas à sauter
au visage des agresseurs qui font irruption
dans l'appartement parisien du héros, Ric Hochet
s'amuse à lui parler comme à un être humain.
- M. Barnex, magnat de la presse

- Ric Hochet et le commissaire Bourdon sont censés
être français et parisiens, mais interviennent
souvent en Belgique, ou même utilisent des expressions
wallonnes, inconnues en France, comme
accident de roulage ou buisson creux
(en français de France, c'est plutôt chou blanc),

- l'uniforme des policiers, en particulier
le dessus rouge du képi, ne respecte pas entièrement
la tenue réglementaire française de l'époque

- dans les deux premiers albums de la série, Ric Hochet
conduit une MG jaune, c'est au moment de commencer
les premières planches du tome 3, Défi à Ric Hochet,
que l'assistant de Tibet, Mittéï ((sans doute influencé
par le concessionnaire Porsche du coin), propose
de troquer la MG contre une Porsche (jaune) décapotable,
- MG ou Porsche, Tibet s'en moque, du moment que
son personnage dispose d'une voiture dynamique et puissante

- au moment de commencer le tome 12, les Spectres de la nuit,
Christian Denayer, alors assistant de Tibet, estime qu'il
serait plus dynamique qu'il roule à nouveau en Porsche
(une Volvo ayant temporairement remplacée la Porsche),
désormais, Ric Hochet conduit définitivement une
Porsche 911 de couleur jaune


- un petit problème s'était posé au moment
de la course-poursuite entre la Porsche de Ric Hochet
et une Mercedes 300 SL dans le tome 3, défi à Ric Hochet,
en effet, Mittéï avait attribué une Mercedes-Benz 300 SL
au personnage du riche industriel Rémy Valloire,
sans connaître le scénario de l'histoire en détail,
lorsque le découpage de la planche 21 lui est parvenu,
il a pu lire que Ric Hochet, au volant de sa Porsche,
rattrapait la Mercedes avant de la voir plonger dans un étang,
ennuyé, Mittéï a aussitôt téléphoné à Tibet pour lui signaler
que la Porsche qu'il avait attribuée à Ric Hochet
n'est pas suffisamment puissante pour rattraper
une Mercedes-Benz 300 SL, Tibet lui a, alors, conseillé
de modifier la course-poursuite en faisant en sorte
que Ric Hochet puisse prendre un raccourci,
par la suite, Mittéï s'est bien gardé d'attribuer
aux personnages de la série des voitures plus
puissantes que la Porsche de Ric Hochet

- lorsque, des années plus tard, Tibet raconte
cette anecdote à son assistant Didier Desmit,
celui-ci lui propose d'augmenter la puissance
de la Porsche 911 en attribuant au personnage,
une Porsche Turbo, ainsi plus de problème concernant
l'attribution d'un véhicule puissant ou non
à d'autres personnages, ce qui est fait dès le tome 29,
opération 100 milliards

- Tibet trouvait toutefois anormal de voir
un simple journaliste être le propriétaire d'une voiture
dont le prix à l'achat est exorbitant ((et ceci sans
même aborder la question de la valeur de l'appartement
avec terrasse-jardin privatif en dernier étage et
grand séjour à baies vitrées ouvrantes sur la dite
terrasse qu'occupe Ric Hochet dans le 16ème arrondissement
de Paris: héritage d'un lointain oncle),
d'autant qu'il doit souvent en racheter un nouvel exemplaire,
A.-P. Duchâteau ayant décidé de démolir régulièrement
la voiture du personnage tout au long de la série,
Tibet disait aussi, en riant, qu'il aurait aimé voir
Ric Hochet au volant d'une 2 CV, qu'à cela ne tienne,
Didier Desmit adopte l'idée à partir de la planche 22
du tome 45, le triangle Attila, mais en fin d'histoire,
Tibet et Desmit se rendent compte que la "Deuche"
pose des problèmes au cours des filatures
et poursuites écrites par Duchâteau
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