tome 3 le yacht du bagne

série: Belem
dessinateur / scénariste: Delitte Jean-Yves
éditeur: Glénat EO 2009
genre: Marine
classement: biblio520
date: 2009
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 10 €
critère: **
remarques: 1908, le Belem appartient maintenant aux armements Demange,
surnommé "la maison de la patate"
le Belem approvisionne alors la Guyane, notamment le bagne de Cayenne
>> p. 4 à la différence de la Martinique, les matelots Rio et Le Vern
n'apprécient guère la Guyane
et ses moustiques gros comme le poing!

les bagnards sont occupés à travailler au chantier ferroviaire
mais ils ne manquent pas un instant pour essayer de dérober quelque chose
>> p. 7 en l'occurence des chapeaux pour dames!

trois des leurs: le banquier, Gueule d'Ange et la Montagne,
ont prévu un plan pour s'évader
>> p. 16 la classification des bagnards:
- les "déportés" = les condamnés politiques pour leurs idées, des anarchistes
- les "transportés" = condamnés de droit commun = assassins, voleurs, etc
- les "rélégués" = récidivistes, condamnés au bagne pour la vie

les trois évadés s'emparent d'un marin du Belem
avec l'idée de se cacher sur le Belem comme passager clandestin
mais les gardiens sont sur leurs talons et un seul réussira à rejoindre le Belem
grâce au matelot Le Vern qui cachera Gueule d'Ange sur le navire
>> p. 20 le vieux cimetière abandonné
>> p. 42/43 l'appareillage du Belem depuis la Guyane

et le bagnard sera débarqué sains et sauf en secret à la Martinique

>> cette fois en plus d'excellentes illustrations,
Delitte nous offre un scénario bien réussi
avec bien sûr une critique acerbe
sur les conditions pénitentiaires de cette époque

information
personne ne sait ce qu'est devenu "Gueule d'Ange",
sa femme et son fils ont quitté la France en septembre 1908 pour la Martinique
ils avaient reçu une lettre d'un oncle qui les invitait dans sa ferme,

certaines années, on compta jusqu'à 800 évasions vers le Brésil ou le Venezuela
au total près de 9000 bagnards s'évanouiront de "la terre de la grande punition"
en 1923, après une campagne de presse particulièrement efficace
et la parution dans le "Petit Journal" d'articles sur le bagne signés par Albert Londres,
le pouvoir politique mené par Gaston Monnerville oeuvre pour la suppression des bagnes
le 17 juin 1938, le président de la république, Albert Lebrun signe un décret-loi
mettant fin à la peine des travaux forcés dans les colonies
la seconde guerre mondiale empêcha sa mise en application
mais dès 1944, le général De Gaulle dépêcha un émissaire
pour régler ce problème et fermer les bagnes
le 1.8.1953 les derniers témoins, bagnards et surveillants, rentraient en France
un siècle après les premiers "transportés" le bagne était mort
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