série: | Blake et Mortimer |
dessinateur / scénariste: | Juillard+Sente |
éditeur: | Blake+Mortimer EO 2000 |
genre: | Espionnage |
classement: | biblio1 |
date: | 2000 |
format: | cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 20 € |
critère: | ** |
remarques: | édition originale janvier 2000, 62 pages + deux pages supplémentaires (essais de couverture), pages de garde aux poupées russes - 1957, course pour la conquête de l'espace entre l'URSS et les USA à la base soviétique de Baïkonour, le prof. Ilioutchine met au point le lancement d'une fusée spatiale, mais celle-ci est touchée par des météorites et retombe - les équipes de récupération partent à la recherche de la tête de la fusée, toutefois les hommes sont contaminés par un mal inconnu émanant des restes de la fusée, l'enquête établira qu'il s'agit de bactéries tueuses de l'espace transportées par les météorites, curieusement seuls les sujets adultes et non les enfants sont touchés >> p. 7 la théorie des bactéries transportées dans l'espace - par la suite plusieurs hauts dignitaires soviétiques décèdent mystérieusement >> p. 7 le mystérieux personnage qui épie le prof. Voronov et son assistante Nastasia Wardynska (3ème femme de la série Blake et Mortimer) n.b. Voronov est le directeur de la clinique du KGB rattachée à la base de Baïkonour - les pays occidentales qui sont informés de cette épidémie s'inquiètent, car l'URSS pourrait l'utiliser lors d'une guerre bactériologique - à Baïkonour, Nastasia, qui est une taupe-espionne pour le compte du MI5 que dirige Blake, dérobe une fiole qui contient un échantillon de la bactérie et la fait parvenir dans une poupée russe (matriochka) à son contact de Moscou, Pouskachoï, mais l'action de Nastasia est découverte par Voronov qui fait arrêter la jeune femme >> p. 10 rencontre Blake/Mortimer au Centaur Club où 4 ans plus tard après le Pomerol 1947, on déguste avec des gigots d'agneau un succulent Saint-Emilion 1947 et où l'on remarque aussi les trois personnages de la marque jaune assis à une table: Macomber, Calvin et Vernay >> p. 13 l'interrogatoire de Nastasia (un peu brutal par Voronov) - à Moscou, le KGB recherche le destinataire de la poupée, il organise un guet-apens mais Pouskachoï réussit à y échapper sans pouvoir toutefois remettre la fiole à l'envoyé du MI5, Blake et Mortimer décident alors de se rendre à Moscou pour prendre l'affaire en main, Mortimer en tant qu'invité à un congrès scientifique organisée par l'URSS - à l'ambassade britannique à Moscou, une taupe des soviétiques, miss Sneek (4ème femme) renseigne à son tour le KGB sur les intentions de Blake et Mortimer >> p. 18 "l'île" à l'abri de tout écoute dans l'ambassade >> p. 19 le restaurant syldave "Klow" à Moscou (réf. au sceptre d'Ottokar) - et entrée en scène du colonel Olrik sous le nom de colonel Ilkor - rencontre du prof. Ilioutchine avec le prof. Mortimer au concert Tchaïkovski où Mortimer fait dangereusement connaissance avec le prof. Voronov qui surveille Ilioutchine, alors que Blake déguisé en officier KGB pénètre dans une prison soviétique pour délivrer Nastasia, mais Blake a été dénoncé par miss Sneek et ce sera le colonel Olrik qui surprend Blake dans son action, malgré tout Blake réussit à se tirer d'affaire >> p. 27 poursuite automobile à travers Moscou, Nastasia est blessée mais sauvée et miss Sneek sera démasquée >> p. 31 le coup de la portière de voiture >> p. 32 la fusillade à répétition (genre secret de l'espadon tome 1) au parc Leninskije Gori >> p. 35 la récupération de la fiole au "monde de l'enfance" = magasin de jouets à Moscou >> p. 36 les tracasseries d'Olrik à l'aéroport pour coincer Blake, mais celui-ci lui joue un bon tour - retour à Londres de Blake et Mortimer, Nastasia devant restée provisoirement à l'abri dans l'ambassade britannique de Moscou - à londres, la bactérie appelée Z est analysée, mais une nouvelle taupe infiltrée dans les services britanniques informe le KGB des progrès obtenus par les anglais - Olrik se rend alors à Londres pour tenter de récupérer la fiole alors que Voronov lance sa machination en faisant contaminer des personnalités occidentales par l'entremise d'enfants qui embrassent les personnes visées lors de la remise de fleurs ou autres cadeaux >> p. 37 le cigare (mal dessiné) du comte Wilburce Hereford-Worcester >> p. 41 la contamination du général Mac Barger, chef de l'OTAN (une planche un peu loufoque) - grâce au prof. Jongen de Liverpool, Mortimer découvrira la parade aux bactéries Z en prélevant aux enfants un vaccin anti-bactériel issu du thymus des enfants (qui est développé comme anti-corps chez les enfants, mais qui par la suite s'affaiblit chez les adultes) - de son côté, Blake découvre la conspiration de Voronov et informe les chefs du Kremlin via l'ambassade soviétique à Londres malgré l'opposition du major Varitch >> p. 54 la rencontre avec le groupe des Beatles à Liverpool (Paul Mac Cartney et John Lennon) >> p. 57 la voiture de police semblable à celle de la marque jaune - Voronov démasqué réussira à disparaître dans la nature, tandis qu'Olrik est arrêté et se retrouve en prison, un échange est alors convenu à Berlin entre Nastasia et Olrik que les russes veulent juger chez eux, mais alors que Nastasia arrive à bon port chez les britanniques, Olrik se jette d'un pont dans une rivière et échappe aux soviétiques >> p. 61 c'était encore le temps des deux Allemagne >> p. 62 la dernière page et fin des aventures avec le lancement du fameux spoutnik soviétique et un discours pas très recherché de Mortimer >> une 2ème réédition de Blake et Mortimer au scénario d'Yves Sente qui commence avec un bon développement, mais qui finit un peu banalement, le graphisme de Juillard est bien exécuté quoique pas aussi précis que celui de Benoit et bien sûr que celui de Jacobs, par exemple les personnages sont parfois dessinés grossièrement (pages 8 et 9 Blake, 27 Olrik et le général p. 41), bref un style peut'être un peu coincé de Juillard et parfois pastiche de Sente, malgré tout toujours un bon album >> voir aussi les commentaires dans le journal Bo Doï de janvier 2000 annexes - couverture de l'édition originale - couverture d'un album parodie - deux vignettes de la machination Voronov - deux planches extraites de l'album - page de garde aux poupées russes (album EO) - couverture première réédition septembre 2000 Information - la machination Voronov est le deuxième album entièrement réalisé sans le créateur de la série Edgar P. Jacobs, à l'origine, c'est l'étrange rendez-vous qui aurait dû suivre l'affaire Francis Blake, mais devant la lenteur du dessinateur Ted Benoit, les éditions Dargaud (édition Blake et Mortimer) décidèrent en 1998 de former une seconde équipe de repreneurs pour pouvoir sortir plus régulièrement des albums de Blake et Mortimer - il faut savoir qu'à l'époque l'éditeur venait, au terme d'un procès avec Albert Uderzo, de perdre les droits de la série Astérix, bande dessinée francophone la plus vendue, et que la reprise de Blake et Mortimer avec la parution régulière de nouveaux albums (tirés à 500 000 exemplaires) devaient compenser cette perte - Yves Sente, directeur éditorial des éditions du Lombard, voulut tenter sa chance et écrivit un scénario en deux tomes qu'il transmit à Didier Christmann, patron de Dargaud, en lui prétendant que c'était un scénario qu'il avait reçu, lorsque Didier Christmann lui demanda l'identité du "scénariste mystère" pour lui annoncer que son scénario avait été sélectionné, Yves Sente lui dévoila qu'il en était en fait lui-même l'auteur - à la demande de Dargaud, il dut cependant condenser son récit en un seul tome, l'éditeur ne préférant pas lui confier un diptyque d'entrée de jeu - concernant le dessin, un "casting" fut organisé et plusieurs dessinateurs réalisèrent une planche test; parmi eux, se trouvaient notamment Johan De Moor dont le père avait déjà participé à la série, mais qui finit par jeter l'éponge voulant rompre avec la tradition familiale de dessin "à la manière de", René Sterne qui ne fut pas sélectionné, mais fut rappelé en 2003 pour remplacer Ted Benoit dans l'autre équipe, et le tandem André Juillard/Didier Convard qui fut choisi pour mettre en image la machination Voronov - devant la difficulté de se partager la tâche, c'est finalement Juillard qui effectua l'intégralité du dessin, Convard s'occupant uniquement de la mise en couleur un contexte réaliste - pour la première fois dans la série, l'action s'inscrit dans une histoire réelle, le théâtre de l'album étant la guerre froide, et malgré la présence d'un ambassadeur d'URSS en Grande-Bretagne, adepte d'une Glasnost trop précoce, la guerre secrète fait rage entre l'Est et l'Ouest - les auteurs utilisent plusieurs des symboles (clichés) de cette guerre: le KGB, l'OTAN, les écoutes des ambassades à Moscou et le très cinématographique échange d'espions sous la pluie à la frontière des deux Allemagnes, - au passage, on apprend que, bien que britannique, le professeur Mortimer est un euro-enthousiaste, enfin, et aussi pour la première fois, une femme joue un rôle important dans l'aventure (Nastasia) - les auteurs ont pris un malin plaisir à parsemer l'album de références à la série, mais également, ce qui était jusqu'alors inédit, à des événements réels et à des œuvres de fictions - les références à l'aventure de la marque jaune sont nombreuses à travers les situations tels que le Centaur Club et le domicile de Blake et Mortimer à Park Lane, l'on aperçoit au Centaur Club trois des protagonistes survivants de la Marque Jaune: Leslie Macomber, Sir Hugh Calvin et le prof. Raymond Vernay - mais l'album est aussi la suite de l'affaire Francis Blake, et l'on retrouve ainsi le siège de l'Intelligence service ainsi que des personnages tels que William Steele, David Honeychurch, le Colonel Cartwright, le successeur de Doyle-Smith au Home Office etc. créés pour cet album - en plus du contexte très réel de guerre froide, Philip Mortimer a le plaisir d'assister dans l'album à la rencontre de John Lennon et Paul McCartney, futurs Beatles; il parle même à McCartney (p. 54) puis se trouve à deux pas de Lennon qui joue sur l'estrade avec les Quarry Men (p. 55); McCartney qui s'était rendu en vélo à la fête, portait bien une veste de costume blanc cassé, mais ne possédait pas encore de guitare, ni n'en a emprunté une le 6 juillet 1957, ce qui ne l'empêchait pas de maîtriser déjà mieux l'instrument que Lennon et ses acolytes, comme il allait le démontrer lors d'une pause après leur prestation et enclencher la machine historique du groupe. - il y a également plusieurs clins d'œil à Hergé, plus exactement aux albums le sceptre d'Ottokar (à travers le restaurant syldave "Klow" qui sert de boîte aux lettres à un des espions) et Tintin au pays de l'or noir (Olrik reprenant, page 55, mot pour mot la citation: "Ouste! grimpe là-dedans, toi !... et fiche-moi la paix !..." dixit le docteur Müller |
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