BD-Basiliensis

tome17 l'onde Septimus

série:	Blake et Mortimer
dessinateur / scénariste:	Aubin+Dufaux
éditeur:	Blake+Mortimer EO 2013
genre:	Fantastique
classement:	biblio1
date:	2013
format:	cartonné
état:	TBE
valeur:	20 €
critère:	*
remarques:	- édition originale décembre 2013, 70 pages scénarisée par Jean Dufaux et dessinée par Antoine Aubin et Etienne Schréder - basé en partie sur la série TV BBC 1953 "the quatermass experiment", ce volume est pratiquement la suite de la marque jaune et la suite sera reprise dans l'album "le cri de Moloch" (2020) également scénarisé par Dufaux nota bene - the Quatermass Experiment is a British science-fiction serial broadcast by BBC Television during the summer of 1953 and re-staged by BBC 4 in 2005 set in the near future against the background of a British space programme - it tells the story of the first manned flight into space, supervised by Professor Bernard Quatermass of the British Experimental Rocket Group - when the spaceship that carried the first successful crew returns to earth, two of the three astronauts are missing, and the third is behaving strangely, it becomes apparent that an alien presence entered the ship during its flight and Quatermass and his associates must prevent the alien from destroying the world - originally comprising six half-hour episodes, it was the first science-fiction production to be written especially for an adult television audience in Britain - the genre were adapted from literary sources, such as R.U.R. (1938 and again in 1948) and The Time Machine (1949). the serial was the first of four Quatermass productions to be screened on British television between 1953 and 1979 as well as spawning various remakes and sequels, the Quatermass experiment inspired much of the television science fiction that succeeded it, particularly in the U.K. where it influenced successful series such as Doctor Who and Sapphire and Steel, - it also influenced successful Hollywood films such as 2001: a space odyssey and alien résumé - Londres 1956 où un quatuor célèbrent l'oeuvre de Septimus et veulent ressusciter le même exploit que Septimus en réactivant le fameux disque solaire utilisé par Septimus - mais pour cela ils leur faut trouver un nouveau Guinea Pig alors qu'Olrik, recueilli dans le quartier chinois où règne la chinoise Lilly Sing, est sujet à des cauchemars lui rappelant la domination du dr Septimus - au Centaur club, Blake est justement en train de discuter avec Garrison, le chef de Scotland Yard, sur les origines et la probabilité de retrouver Olrik tandis que Mortimer avec Nasir, son dévoué serviteur, veut aussi réactiver dans son laboratoire l'onde Mega avec le télécéphaloscope, mais cette fois pour des buts humanitaires tel que la lutte contre les maladies psychiques >> à noter p. 10 que Millovitch remplace temporairement Honeychurch, l'adjoint du capitaine Blake >> p. 13 le laboratoire de Mortimer qui ressemble beaucoup à celui du dr Septimus n.b. - galimatias = discours, écrit confus, incompréhensible - mortifère = qui cause, provoque la mort, dangereux >> à ne pas confondre avec mortimère! - en outre, des personnages au comportement étrange rôdent dans les docks de Londres, puis Nasir lors d'une expérience imprévue dans le laboratoire croit avoir vu le spectre de Septimus - quant à Lilly Sing, elle cherche à s'approprier Olrik en cherchant à reproduire un surhomme tel la marque jaune, mais tout comme pour Mortimer, elle se heurte à d'autres ondes qui proviennent d'une source inconnue >> p. 21 la réapparition curieuse du dr Septimus >> p. 22 un exemplaire du roman la marque jaune dans la dévanture d'une librairie qui est devenu l'un des plus grands succès de la saison >> p. 27 la séance d'hypnose pratiquée sur Olrik par Kim, un psychologue chinois engagé par Lilly Sing >> p. 28 la multitude de Septimus qui apparaissent subitement dans l'esprit d'Olrik - toutefois Olrik réussit à échapper à l'influence du dr Kim et cherche à retrouver Mortimer qui pourrait le soigner pour ses hallucinations mais ce faisant, il tombe maintenant aux mains du quatuor - de son côté, Blake a identifié les vagabonds des docks comme appartenant au régiment de Blanks, un ancien de l'armée soigné pour traumatisme, - Blake se rend alors au Bedlam Psychic hospital pour y rencontrer Blanks et sa compagnie >> p. 32 la théorie du "Kriegsneurose" développée par le médecin-chef du Bedlam dont souffrent Blanks et ses hommes >> p. 34 et 38 la scène surréaliste qui se déroule devant Blake - et en inspectant les souterrains de King Cross' docks, Blake tombe sur un engin spatial découvert par l'armée, mais celle-ci avait décidé de garder le silence sur cet engin pour pouvoir mieux l'analyser, il fut baptisé Orpheus >> p. 45 le taxi Austin avec le brave chauffeur Dick qui se met à nouveau au service de Mortimer qui lui est l'invité forcé du quatuor qui veulent bénéficier de ses connaissances pour l'expérience de l'onde Mega sur Olrik >> p. 48 mais Mortimer se rebuffe et fausse la fonction de l'Eclateur - Olrik et Mortimer se réveillent dans un immeuble pour constater qu'ils sont assiégés par une multitude de Septimus >> p. 55 la séance de théâtre avec comme titre "the yellow M" où les spectateurs sont tous des Septimus >> p. 59 le nom Septimus qui apparait dans le roman "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf n.b. dans ce roman, Septimus Warren Smith y apparait comme un "shell-shocked world war I veteran" - Blake décide alors de détruire Orpheus qui est l'oeuvre d'une puissance extra-terrestre qui aurait l'intention d'envahir la terre avec une onde mystérieuse baptisée onde Septimus, Olrik se montrera courageux en redevenant Guinea Pig pour neutraliser Orpheus, mais il en gardera une certaine folie en répétant le mot laissé par l'extra-terrestre avant d'être éliminé après avoir répété les mots: "asile, asile" (?) - Olrik sera interné au Bedlam hospital où Blanks et ses hommes répéteront tout comme Olrik "asile, asile" >> un album qui prend la suite de la "marque jaune", mais sans en prendre la même qualité, un scénario tout aussi surréaliste que le récit, plutôt abracadabrant et trop complexe et surtout une fin confuse qui laisse le lecteur perplexe - le graphisme reste toutefois toujours encore respectable annexes - couverture de l'album EO - couverture d'une réédition - deux pages extraites de l'album - le dr Septimus dans toute sa splendeur - deux couvertures "dossier de presse" 2013 - ex libris sur l'onde Septimus - trois projets de couverture - couverture d'un album parodie Information - plusieurs mois après son dénouement, l’affaire de la marque jaune continue d’affecter profondément ses protagonistes, le professeur Philip Mortimer tente de recréer le télécéphaloscope, qu’il espère pouvoir mettre au service de la psychiatrie - quatre admirateurs (quatuor) du professeur Jonathan Septimus: le lieutenant McFarlane, Lady Rowana, le banquier Oscar Balley et le professeur Evangely, tentent également de recréer la machine; quant à Olrik, il a trouvé refuge chez Miss Lilly Sing, où seules les injections de morphine de son dévoué Tuog lui permettent d’oublier les tourments que lui a fait subir Septimus - le capitaine Francis Blake est chargé d’une étrange affaire: deux anciens membres du commando du major Blanks ont été retrouvés errant près d’un hangar qui servait de QG au commando - le major et ses hommes sont internés au Bedlam Hospital à la suite d'un traumatisme inconnu, - grâce à l’aide de Mortimer, qui connaît Blanks, Blake comprend que ce traumatisme est lié à Septimus et en fouillant les sous-sols du hangar, Blake y découvre un vaisseau spatial, appelé Orpheus, c’est depuis là qu'ils l'ont découvert que Blanks et ses hommes sont frappés par la folie - entre-temps, Lilly Sing a livré Olrik à McFarlane pour qu’il serve de cobaye au télécéphaloscope conçu par Evangely, comme il avait été celui de Septimus auparavant, puis, c’est au tour de Mortimer d’être enlevé par Rowana - cependant, les manipulations inconsidérées de Mortimer et d’Evangely ont provoqué l’apparition de milliers de clones de Septimus qui entament le siège du laboratoire d’Evangely alors que Balley et McFarlane sont tués et qu’Evangely et Rowana parviennent à s’échapper, - Mortimer et Olrik, oubliant leur différend, s’unissent pour échapper à la horde de clones, Mortimer comprend alors que le vaisseau spatial a interféré avec ses expériences et celles d’Evangely pour faire apparaître une armée de Septimus inversant la polarité de son télécéphaloscope, il envoie l’esprit d’Olrik détruire Orpheus - Blake, qui avait déjà entrepris de détruire le vaisseau contre l’avis de ses supérieurs, laisse faire le Colonel, ce dernier n’en sortira pas indemne: il finit interné a u Bedlam Hospital avec Blanks et ses hommes - cet album est généralement vu comme étant globalement un bon album, mais il est loin d'être digne de la marque jaune, qui, pour rappel, est considéré comme un chef-d’œuvre de la bande dessinée franco-belge (1956), - ce qui intéresse surtout le scénariste de la série Jessica Blandy et Murena, c'est le personnage d'Olrik, l'âme damnée de la série, le séduisant méchant aux moustaches cirées, auquel on a longtemps dit que Jacobs s'identifiait et qui tient une place de choix dans cet album - la flopée de professeurs Septimus qui surgissent sur la couverture comme les cybernautes rappelle aussi la mythique série britannique: chapeau melon et bottes de cuir, ou comme les répliques robotiques de Mortimer dans les 3 formules du professeur Sato - l'autre référence évidente de L'Onde Septimus, c'est Quatermass and The Pit (les monstres de l'espace, 1967), un classique du film de science-fiction signé Roy Ward Baker et mettant en scène le professeur Bernard Quatermass (sorte de sosie de Mortimer) aux prises avec un vaisseau martien découvert au cœur du métro londonien - Dufaux agrège l'intrigue principale de cette série B produite par les studios de la Hammer et s'amuse consciemment à y ajouter les références jacobsiennes: sa passion pour le fantastique, son obsession pour les sous-sols et autres catacombes, sans oublier une appétence certaine (=tndance qui porte vers ce qui peut satisfaire les penchants naturels) pour la mise en scène opératique de l'action et les ornements royaux qui font tout le sel d'un bon Blake et Mortimer - en outre, Dufaux manque d'ajouter l'essentiel, outre la présence déterminante des deux héros, l'action et les nombreuses exclamations favorites de nos héros, soit by Jove, damned, god save the queen, my goodness, my God, heavens et goddam - si Hergé avait l'habitude de concevoir ses albums comme de véritables films, ceux de Jacobs tenaient plus de la tradition théâtrale d'où l'importance des didascalies (phylactères) et autres récitatifs parfois interminables - dans la marque jaune, cette abondance de dialogues et d'apartés narratifs ajoutaient au charme de l'intrigue, dans l'onde Septimus, c'est quelque peu le contraire et le rythme de l'ouvrage en pâtit sérieusement - en réalité, il fallait une certaine dose d'inconscience pour oser s'attaquer au chef-d'œuvre de Jacobs, la marque jaune et le nouvel album des repreneurs de Blake et Mortimer paient peut-être cette tentative par trop audacieuse - damned! les mauvaises ondes de Septimus ont finalement réussi à distiller un profond ennui au cœur de cette aventure dont les héros ont été dépossédés loin du serment des cinq lords, précédent ouvrage si cursif et revigorant - le graphisme reste certes excellent, voire une des meilleures reprises du style Jacobs, même si les dernières pages semblent moins abouties comme l'ont fait remarquer certains - depuis le début de cette série, nous nous sommes pour autant habitués aux scénarii les plus improbables (de "l'énigme de l'Atlantide" à "l’étrange rendez-vous", en passant par "le piège diabolique") - Jean Dufaux respecte certes les canons de la série, en figeant nos héros dans le Londres des années 50, en leur faisant mener des enquêtes parallèles, en utilisant les gouffres, souterrains très présents dans l’œuvre de Jacobs, mais rien n'y fait, l'album déçoit quelque peu, - là où les explications de l'onde Mega de la marque Jaune retenaient l'attention, on a le plus grand mal à suivre les paradoxes de l'onde Septimus, ainsi rebaptisée par Mortimer
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