tome19 le testament de William S.

série: Blake et Mortimer
dessinateur / scénariste: Juillard+Sente
éditeur: Blake+Mortimer EO 2016
genre: Policier
classement: biblio1
date: 2016
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 10 €
critère: **
remarques: album EO novembre 2016, 64 pages
avec ex libris
sur le thème du grand Shakespeare,
album dédié à la mémoire du dessinateur
Ted Benoit, décédé en 2016


- la sortie du Diplomats of London Society
(qui rappelle la sortie du Centaur Club dans la marque jaune)
et dont um membre se fait agresser par une bande de voyous
et >> p. 6 à 165 Oxford Street, un club de jazz où la bande
de voyous surnommés les teddys ont établi leur lieu de rencontre
n.b. le club de jazz existe bien mais il est situé
club 100, Oxford Street
- Blake du MI5 et Kendall de Scotland Yard sont chargés
de s'occuper de cette bande de teddys

- plus tard, Blake, Mortimer et son ancienne amie
Sarah Summertown avec sa fille Elisabeth assistent
au Royal Albert Hall à une représentation de Shakespeare
>> p. 6 autres personnages présents à la soirée:
Nastasia Wardynska et l'excentrique milliardaire lords Auchentoshan
>> p. 7 les différends entre les Stratfordiens (pro-Shakespare)
et les Oxfordiens (anti-Shakespeare)qui prétendent
que Shakespeare n'a jamais existé en tant que dramaturge
n.b. à noter que Sarah Summertown est la présidente
de la William Shakespeare Defenders Society (WSDS)
(cette société n'existe pas, par contre il y a bien
une Shakespeare Fellowship)

- à la sortie de la représentation, Blake et Mortimer sont pris
à parti par la bande des teddys dont le meneur possède une canne
à têtes d'animaux, toutefois le meneur réussit à s'échapper

- visite à Venise où se déroule chez le marquis Da Spiri
un curieux son de cloche, on découvre dans les caves
de l'édifice, une momie dans une cage en verre portant
un document relatif à Shakespeare
>> p. 10 clin d'oeil peut'être au capitaine Haddock

- mais pour ouvrir la cage sans l'endommager, il faut trouver
trois clés à différents endroits marqués par Shakespeare
>> p. 14 Sarah Summertown informe également qu'il existe
un document qui relate un défi intellectuel des joueurs
de l'esprit (une joute entre universitaires) concernant
Shakespeare sous la forme d'un document daté de 1632

- mais déjà des inconnus sont intéressé à cette affaire
et un certain sir Walter d'Oxford (faisant partie du clan des
Oxfordiens) contacte le fameux colonel Olrik emprisonné
à la non moins fameuse prison de Wandsworth
>> p. 17 on souffre beaucoup d'insomnie chez le marquis
>> p. 19 Olrik qui utilise toujours encore son fameux fume-cigarette
>> p. 20 la fameuse Ford Custom bleu (de S.O.S. météores)
n.b. mais moins bien dessinée par Juillard que par Jacobs
>> p. 23 l'adjoint de Blake Honeychurch est de retour
(dans l'onde de Septimus, c'était encore Millovitch)

>> p. 24/25 l'histoire en 1858 de la dispute des deux sociétés
(pro et anti) qui aurait abouti à un accord pour prouver
l'existence de Shakespeare laissant un héritage de 100'000 livres
correspondant à 10 mios en 1958, à celui produisant un document
prouvant l'authenticité (ou la dénégation) de l'existence de
Shakespeare en tant que l'auteur des oeuvres produit sous son nom
>> p. 24 illustration du Tower Bridge qui n'existait pas encore
en 1858 (il ne sera construit que 30 ans plus tard)
>> p. 24 clin d'oeil à l'oreille cassée (en bas de page)

- mention aussi du testament de William S. = un document inédit
jamais retrouvé qui aurait été établi par Shakespeare et qui
sera peut'être trouvé sur la momie en cage de Venise
n.b. Shakespeare serait d'ailleurs une combination
de Shake et de Speares (?)

- de son côté, de sa prison, Olrik organise avec ses complices
(qui sont eux toujours en liberté!) une chasse au trésor-document
sur ce qui pourrait être une vérité historique, tout d'abord
chercher l'effigie de Shakespeare à Stratford-upon-Avon
n.b. il n'existe pas une peinture portrait de Shakespeare
>> p. 34 Olrik qui organise ses opérations depuis la prison
comme s'il était dans son repaire

>> p. 37-44-46-53 l'histoire imaginaire de William Shakespeare,
notamment sur les années obscures de 1585 à 1592

- après l'effigie de Stratford qui n'a rien donné, les
investigations (pas trop difficiles) se poursuivent à Venise,
avec un autre buste de Shakespeare
>> p. 42 la lignée des bustes de personnalités de l'Antiquité
dont Shakespeare fait curieusement partie!

- finalement, les dernières découvertes seront effectuées à Vérone
dans l'antique théâtre et à Ravenne sur la mosaïque de la Dark Lady
- le secret du document porté par la momie de Venise sera
enfin révélé et la preuve du testament établi, ce qui valide
ce document pour l'héritage mais l'on ne saura toujours pas
vraiment si Shakespeare a vraiment existé en tant que dramaturge
et si il était vraiment l'auteur de ses oeuvres
- toutefois il est quand même mentionné un certain Ben Jonson
à qui Shakespeare aurait donné le droit de publication
de ses textes après avoir camouflé la mort de Shakespeare (p. 53)


- et enfin le commanditaire d'Olrik sera arrêté, c'est le fils
d'un descendant de Stratfordien qui avait tout intérêt
à s'emparer du testament et à le détruire pour
s'approprier le magot commencé en 1858


>> le 12ème album réalisé par les héritiers de E.-P. Jacobs,
ce n'est pas le meilleur du lot pour cet album qui se place
chronologiquement après l'album "le sanctuaire du Godwana"
(le meilleur et le premier album du lot étant probablement
"l'affaire Francis Blake" produit en 1996, il y a déjà 20 ans)

- la couverture de l'album et le graphisme de Juillard
ne sont peut'être plus aussi recherchés que précédemment
à comparer: la Ford Custom bleu dans S.O.S. météores


- à noter le scénario de Sente qui a voulu probablement marquer
le 400ème anniversaire de Shakespeare avec le 70ème anniversaire
de Blake et Mortimer
- et si la marque Jacobs est encore quelque peu respectée avec
d'importants phylactères malgré les longs dialogues et
flash back dans le passé, ce n'est plus tellement un récit
d'actions mais plutôt une filature genre chasse au trésor,
toutefois intellectuellement et littérairement, c'est une réussite

- on remarquera aussi que le méchant Olrik fait piètre figure
dans sa prison-château et la réapparition de son acolyte Sharkey
(qui lui reste en liberté) ne sont pas très convaincantes

- une énigme vieille de 300 ans, l'idée est originale,
mais nos héros ont pris de l'âge et de la bouteille,
Mortimer s'adressant à Elisabeth, fille de Sarah,
l'appelant jeune fille
>> p. 52 où Mortimer est décidément bien fatigué et n'est
plus très capable de piloter la Ferrari Testarossa,
à comparer avec la curieuse décapotable rose de la page 32
- quant à Blake, il n'est plus qu'une figure secondaire
avec son air débonnaire (en page 61)


annexes
- couverture de l'album EO
- portrait de Shakespeare
- deux pages extraites de l'album avec
la décapotable rose et la Ferrari Testarossa
- ex libris inclus dans l'album
- deux couvertures de réédition
- deux couvertures réédition à l'italienne



Information
- les oeuvres de Shakespeare auraient pu être rédigées
ou du moins très inspirées par d'autres écrivains
tels que Francis Bacon ou Christopher Marlowe

1/ WILLIAM SHAKESPEARE, 1564-1616
- William Shakespeare, baptisé le 26.4.1564 à Stratford-upon-Avon
et mort le 3 mai (23 avril) 1616 dans la même ville
(ce qui est contesté dans l'album de Sente, ce serait 1630),
Shakespeare est considéré comme l'un des plus grands poètes,
dramaturges et écrivains de la culture anglaise
- il est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires,
ainsi que sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine

- figure éminente de la culture occidentale, Shakespeare continue
d’influencer les artistes d’aujourd’hui,
il est traduit dans un grand nombre de langues et,
selon l'Index Translationum, avec un total de 4281 traductions,
il vient au troisième rang des auteurs les plus traduits
en langue étrangère après Agatha Christie et Jules Verne

- ses pièces sont régulièrement jouées partout dans le monde,
Shakespeare est l’un des rares dramaturges à avoir pratiqué
aussi bien la comédie que la tragédie
- il écrivit trente-sept œuvres dramatiques, entre les années
1580 et 1613, mais la chronologie exacte de ses pièces
est encore discutée cependant, le volume de ses créations
n'apparaît pas comme exceptionnel en regard de critères de l’époque

- on mesure l’influence de Shakespeare sur la culture
anglo-saxonne en observant les nombreuses références
qui lui sont faites, que ce soit à travers des citations,
des titres d’œuvres ou les innombrables adaptations de ses œuvres
- l'anglais est d'ailleurs souvent surnommé la langue de Shakespeare
tant cet auteur a marqué la langue de son pays et en inventant
de nombreux termes et expressions, certaines citations d'ailleurs
sont passées telles quelles dans le langage courant

n.b. the Shakespeare fellowship was the name used by an
organisation devoted to the Shakespeare authorship question
- originally it sought to represent all alternatives to the
mainstream consensus that William Shakespeare authored the plays
attributed to him, but it later became strongly identified with
Oxfordian theory: promoting Edward de Vere, 17th Earl of Oxford,
as the true author of the works of Shakespeare, the original
organisation is now known as "the Shakespearean authorship trust"
- George Greenwood and J. Thomas Looney were the founders
of the Shakespeare fellowship (1921)


2/ FRANCIS BACON 1561-1626
- Francis Bacon, né le 22 janvier 1561 à Londres et mort
à Highgate en 1626, baron de Verulam, vicomte de St Albans,
chancelier d’Angleterre, est un scientifique et philosophe anglais
- Francis Bacon développe dans son œuvre le de dignitate et
augmentis scientiarumn une théorie empiriste de la connaissance,
et il précise les règles de la méthode expérimentale dans le
Novum Organum, ce qui fait de lui l’un des pionniers
de la pensée scientifique moderne
- the Baconian theory of Shakespearean authorship holds
that Sir Francis Bacon, philosopher, essayist and scientist,
wrote the plays which were publicly attributed to William Shakespeare
- various explanations are offered for this alleged subterfuge,
most commonly that Bacon's rise to high office might have been
hindered were it to become known that he wrote plays
for the public stage, thus the plays were credited to Shakespeare
who was merely a front to shield the identity of Bacon

- Bacon was the first alternative candidate suggested
as the author of Shakespeare's plays
- the theory was first put forth in the mid-nineteenth century,
based on perceived correspondences between the philosophical
ideas found in Bacon’s writings and the works of Shakespeare
- later, proponents claimed to have found legal and autobiographical
allusions as well as cryptographic ciphers and codes in the plays
and poems to buttress the theory, however all academic Shakespeare
scholars but a few reject the arguments for Bacon authorship,
as well as those for all other alternative authors,
the Baconian theory gained great popularity and attention
in the late 19th and early 20th century, although since
the mid-20th century, the primacy of his candidacy as author
of the Shakespeare canon has been supplanted by that
of Edward de Vere, 17th Earl of Oxford
- despite the academic consensus that Shakespeare
wrote the works bearing his name and the decline of the theory,
supporters of Bacon continue to argue for his candidacy
through organizations, books, newsletters and websites


3/ DE VERE 1550-1604
- Edward de Vere, 17th Earl of Oxford (12 April 1550 – 24 June 1604)
was an English peer and courtier of the Elizabethan era
- Oxford was heir to the second oldest earldom in the kingdom,
a court favourite for a time, a sought-after patron of the arts
and noted by his contemporaries as a lyric poet and court playwright,
but his reckless and volatile temperament precluded him
from attaining any courtly or governmental responsibility
and contributed to the dissipation of his estate
- since the 1920s he has been among the most popular alternative
dates proposed for the authorship of Shakespeare's works


4/ CHRISTOPHER MARLOWE 1564-1593
- the Marlovian theory of Shakespeare authorship holds
that the Elizabethan poet and playwright Christopher Marlowe
was the main author of the poems and plays
attributed to William Shakespeare
- rather, the theory says Marlowe did not die in Deptford
on 30 May 1593, as the historical records state, but rather
that his death was faked

- Marlovians (as those who subscribe to the theory are
usually called) base their argument on supposed anomalies
surrounding Marlowe's reported death and on the significant
influence which, according to most scholars, Marlowe's works
had on those of Shakespeare
- they also point out the coincidence that, despite their having
been born only two months apart, the first time the name William
Shakespeare is known to have been connected with any literary work
whatsoever was with the publication of Venus and Adonis,
just some weeks after the apparent death of Marlowe

- the argument against this is that Marlowe's death was accepted
as genuine by sixteen jurors at an inquest held by the Queen's
personal coroner, that everyone apparently thought that he was
dead at the time and that there is a complete lack
of direct evidence supporting his survival beyond 1593
- while there are similarities between their works,
Marlowe's style, vocabulary, imagery and his apparent weaknesses,
particularly in the writing of comedy, are said to be
too different from Shakespeare's to be compatible
with the claims of the Marlovians
- the convergence of documentary evidence of the type
used by academics for authorial attribution—title pages,
testimony by other contemporary poets and historians,
and official records—sufficiently establishes
Shakespeare of Stratford's authorship for the overwhelming
majority of Shakespeare scholars and literary historians
who consider the Marlovian theory, like all other alternative
theories of Shakespeare authorship, a fringe theory


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