Déogratias

série: Société
dessinateur / scénariste: Stassen Jean-Philippe
éditeur: Air Libre/Dupuis EO 2000
genre: Société
classement: biblio619
date: 2000
format: cartonné
état: TBE
valeur: 6 €
critère: *
remarques: au Ruanda, l'histoire du petit noir Déogratias qui survit
dans un monde où il n'a plus sa place
>> p. 8 de la bière de banane = l'urwagwa

Déogratias s'efforce d'aimer ses petites copines, Bénigne et Appolinaire,
fille du frère prieur Stanislas et de la cabarettiste Vedette
à la fin dépité, il devient un drogué à l'urwagwa et on le prend
pour un misérable, sorte de chien hideux,
le tout sur fond de génocide entre Hutu et Tutsi
et de colonialisme avec les mercenaires et les hommes de religion blancs
encore installés parmi les noirs
>> p. 45 ces curés tout de même... quels hypocrites!
>> p. 47 ici travailler comme chauffeur ou gardien de nuit pour les blancs,
c'est parfois mieux payé qu'enseigner à l'université

>> sur un décor exotique africain, une critique acerbe de la société
par un Stassen qui a toujours été attiré par l'Afrique,
un texte pas trop recherché avec un graphisme qui se démarque
par un trait lourd et épais,
histoire humaine mais pas toujours très clair et même noir, noir!

le présent album de Stassen est le seul collectionné ici
à titre d'exemplaire représentatif
les autres oeuvres de Stassen entre autres:
le bar du vieux français, Pawa, Thérèse
axées principalement sur des problèmes humains et de société

autre commentaire sur l'album:
dépenaillé, les yeux brûlants de fièvre,
Déogratias erre dans les rues de Butare, au Rwanda
Déogratias, pauvre fou, a besoin d'urwagwa,
toujours plus d'urwagwa, la bière de banane,
pour oublier qu'il n'est plus qu'un chien terrorisé par la nuit,
pour oublier les cauchemars qui le hantent,
pour oublier que lui, le Hutu, a lâchement assassiné
les femmes Tutsi qu'il aimait,
mais peut-on effacer de son esprit et de son corps
la trace poisseuse du sang et le goût salé des larmes?

couvertures:
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