BD-Basiliensis

bande dessinée (la)

série:	Etude de BD
dessinateur / scénariste:	Baron-Carvais Annie
éditeur:	Puf
genre:	Etude
classement:	biblio1
date:	1985
format:	broché
état:	TBE
valeur:	5 €
critère:
remarques:	la bande dessinée par Annie Baron-Carvais, livre petit format A) introduction 1/ l'évolution de l'expression - histoire du phylactère et de la bulle, n.b. le mot phylactère vient du grec "phulattein (protéger), il signifie à l'origine "petit étui renfermant un morceau de parchemin où sont inscrits des versets de la Torah et que les juifs pratiquants portent sur eux" - mention dès 1981 dans le Larousse du mot "comics", la bande dessinée ayant été longtemps considérée comme une infra-littérature (sous-littérature) - définition de la bande dessinée = moyen d'expression (9ème art) - définition des bandes dessinées = création objective (le produit), la bande dessinée étant à la fois un art et une forme particulière de littérature (dessinateur + écrivain = scénariste) 2/ la civilisation de l'image les images sont connues déjà dès le début de l'humanité, les bandes dessinées prennent véritablement leur essor aux USA vers 1890 par la diffusion de masse des journeaux B) petite histoire des bandes dessinées I/ les précurseurs: Töppfer, Busch, Christophe mais c'est aux USA que les bandes dessinées se développent vraiment avec les comic strips et les comic books (comic sous-entendant amusant) II/ les USA, terrain de prédilection a) 1892-1930 = the "funnies" Swinnerton, Outcault, Dirks, McCay, Herriman, McManus, Branner, Segar, Young, Foster, Calkins et Mickey Mouse (Walt Disney) b) 1931-1937 = the "adventurers" Gould, Raymond, Caniff, Al Capp, Davis, Moore c) 1938-1954 = the "superheroes" Shuster, Kane, Kirby, Eisner, Schultz, les comic books, Mad, the horror comics (publiés par E.C. = Educational Comics qui deviendront alors the "Entertaining Comics) d) 1955-1960 = période de récession le Comics Code Authority, the "underground" comics e) 1961-1970 = renouveau et émergence des "comix" Ditko, Heck, Smith, Shelton, les périodiques Eerie et Creepy f) 1971 et après = libéralisation du code et de la censure Marvel Comcis, D.C. Comics, Pacific Comics, Eclipse Comics III/ l'école franco-belge 1/ 1889-1934, avant la bulle Pinchon, Forton, Vallet, Saint-Ogan ( premier dessinateur utilisant la bulle de façon méthodique) 2/ 1934-1937, Tintin contre Mickey Hergé, journal de Mickey 3/ 1938-1946, tristesse, humour et aventure les grands périodiques: Robinson, l'As, Jumbo, l'Aventureux, Donald, Tarzan, Hurrah, l'Intrépide 4/ 1946 avec les deux écoles belges: Spirou (école de Charleroi) et Tintin (école de Bruxelles) 5/ 1947-1958, le protectionnisme européen loi de 1949, Coq Hardi, Vaillant, Artima, Sageditions, les petits formats 6/ 1959-1968, la bande dessinée adulte Pilote, Hara Kiri 7/ 1968-1978, la contre-culture Charlie Mensuel, Echo des Savanes, fluide Glacial, Métal Hurlant 8/ 1978 et après, retour au classicisme Circus, A Suivre, le CBD IV/ bande dessinée = phénomène mondial n.b. résumé en partie des auteurs par pays en Suisse avec Töppfer, Derib, Ceppi, Cosey en Allemagne avec Busch en Suède avec Jacobson en Espagne avec Arnal, Fuente, Palacios, Torrès en Italie avec Rubino, Pratt, Crépax, Battaglia, Buzelli, Manara, Bonvi en Finlande avec Fogelberg au Pays-Bas avec Kresse, Swarte, Willem au Portugal avec Riberio, Dos Santos en Grande-Bretagne avec Punch, Smythe, Tiffany Jones, Eagle, 2000 AD au Mexique avec Gutierrez, Guzman en Australie avec Hicks au Canada (Québec) avec le capitaine Kébec en Argentine avec Salinas, Mordillo, Quino, Breccia, Munoz, Fahrer n.b. la production argentine est reconnue sur le plan mondial tant par la qualité des dessinateurs que par celle des scénaristes n.b. il faut aussi mentionner la Chine et le Japon (manga) C) l'élaboration d'une bande dessinée 1/ de l'individu à l'équipe trois éléments pour la conception d'une bande dessinée - une histoire racontée par images - un personnage central ou un groupe de personnages - un texte (le plus souvent sous forme de bulles) trois ingrédients: le scénario, les dessins le montage des vignettes a) le travail individuel, exemples: C. Bretécher, spécialiste du texte et Druillet, spécialiste du graphisme b) le travail en studio les studios Hergé (2 ans en moyenne pour l'élaboration d'un album) c) le travail en équipe - scénariste/dessinateur, problème des droits d'auteur (au dessinateur ou au scénariste?) - le lettreur, surveille à ce que le texte ne couvre pas l'image et reste lisible - l'encreur, surveille à ce que l'image reste compréhensible d'un seul coup d'oeil (exemple page 58) - le coloriste, surveille les variations de couleur 2/ la technique narrative le mouvement dans l'immobilité, le scénario, écrit et développé, le dessinateur devient alors réalisateur et doit a) choisir les plans - plan d'ensemble et demi-ensemble - les plans moyens, rapprochés et américains - les gros plans et les très gros plans (page 60) b) choisir les angles de vue - l'angle classique: de façe - l'angle oblique: sur le côté - la vue en plongée et contre-plongée (dessus et dessous) la plongée fait survoler la scène, la contre-plongée où l'on est dominé par les personnages - la scène "plein champ" = de façe et "contre-champ" = de dos c) l'animation - le mouvement aa) en suggérant le déplacement (exemple: trajectoire d'une balle par un certain nombre de traits) bb) des éléments censés former un tout sont dispersés ou représentés dans les vignettes suivantes cc) doublement des éléments (représentation multiple) dd) changement des vignettes, exemple: petites vignettes verticales - les pensées des sujets exprimés le plus souvent par le changement de forme des bulles ou par des symboles (coeur brisé, bougies, etc) -le fond sonore concrétisé surtout par des onomatopées d) adaptation des bandes dessinées souvent provoquée par la censure, exemples: la cigarette de Lucky Luke, le revolver de Billy le Kid dans Lucky Luke et certain racisme "le chinois" dans Lucky Luke D) la bande dessinée dans l'exercice de ses fonctions - détente par l'image qui permet de comprendre d'un seul coup d'oeil une situation qu'un récit verbal ferait paraître compliqué (n.b. mais qui laisse parfois libre cours à l'imagination!) exception: les tirades d'Achille Talon - apprentissage de la lecture, surtout pour les tout-petits (lecture par l'image) - indépendance de l'enfant qui se plonge dans la bande dessinée par intérêt personnel sans contrainte - prédisposition à la lecture par la bande dessinée n.b l'intérêt à la bande dessinée est reconnu par le Ministère de la Culture (promotion d'Angoulême, subsides, etc) 1/ la bande dessinée, outil pédagogique - l'Histoire de France en bande dessinée aux éditions Larousse - Découverte de la Bible - Astérix en latin - biographies 2/ la bande dessinée et la recherche - en 1962, Francis Lacassin crée le club des bandes dessinées avec la revue Giff Wiff, puis en 1964 création de la CELEG (Centre d'Etudes des Littératures d'Expression) - des cours de bande dessinée sont donnés par des auteurs aux écoles et aux universités 3/ la censure de la bande dessinée - ouvrages du psychiâtre Frederic Wertham et de G. Legman aux USA - analyse du livre de Wertham "seduction of the innocent" - création en 1954 aux USA du Comics Code (censure exécutée volontairement par les éditeurs) - loi de 1949 en France - chronologie de la censure en France de 1950 à 1982 (campagne contre les magazines Tarzan, Donald, Fantax, the Phantom, Mandrake, Fantask, Hara Kiri) E) bande dessinée et société 1/ les lecteurs de bande dessinée la bande dessinée (1985) représente 7% du taux de lecture des français, 4 catégories de lecteur: -le lecteur occasionnel, le lecteur régulier, le lecteur collectionneur et le lecteur fanatique 2/ le marché de la bande dessinée (1985) - en 1974, 250 titres d'albums sont publiés ( = 8 millions d'albums "nouveautés et rééditions), en 1982, ils seront 981 titres avec 18 millions d'albums publiés - Astérix a eu le plus fort tirage n.b. pour être rentable, un album doit être vendu au minimum avec 6000 exemplaires - publication d'un Argus qui pousse à la spéculation (le BDM?) - édition de tirages de tête - tirages moyens annuels de périodiques (comparaison entre 1971 et 1983): - Mickey 461'000/407'000, Pif 470'000/414'000, Spirou 150'000/81'000, Tintin 170'000/61'000, Pilote 0/105'000, A Suivre 0/84'000, Circus 0/85'000 3/ le merchandising - utilisation des héros de bande dessinée pour un but mercantile, industrie de la bande dessinée (vaisselle Tintin, T-shirts Mickey, figurines, etc) - marché du jouet F) participation des lecteurs à la réalisation 1/ le courrier des lecteurs particulièrement développé aux USA où les lecteurs peuvent même réclamer le départ d'un artiste qui ne convient pas au personnage! 2/ les sondages enquête auprès des lecteurs sur leurs héros favoris et améliorations à effectuer 3/ les fanzines - les magazines des fanatiques (= fanzineurs) - les sources d'étude et de promotion: amazing heroes, revue Falatoff, CBD, Schrtoumpf, etc Scarce = revue en français consacrée aux super-héros américains PLGFPUR = Plein La Gueule Pour Pas Un Rond, devient P.L.G. au n°20), créé en avril 1978 par Philippe Morin et Pierre-Marie Jamet, reconnu par la profession, P.L.G.P.P.U.R. a reçu l'Alfred du meilleur fanzine en 1981 (par tirage au sort) et en 1982 (décerné par un véritable jury) revue associée: APJABD (Association pour la Promotion de Jeunes Auteurs de BD) G) la bande dessinée et autres médias 1/ cinéma et télévision a) les dessins animés - européens, inspirés de la bande dessinée tel que Lucky Luke, Tintin, Astérix, les Pieds Nickelés, les Schtroumpfs - américains, Batman, Dick Tracy, Charlie Brown, Felix the cat, Mickey Mouse, Popeye, Superman, etc - le Japon domine le marché du dessin animé à la télévision b) les films dont les pluls fameux: Barbarella, la course du rat, Tintin et le mystère de la toison d'or, Flash Gordon, Prince Valiant, Tarzan, Superman mais la plupart des films conçus de bande dessinée n'eurent pas le succès le succès escompté car ne correspondent pas à l'idéologie de la BD c) le théâtre pas chose facile et très peu en considération (toutefois deux tentatives de Tinitn à Bruxelles) d) la publicité la bande dessinée et les héros sont d'excellents supports de publicité, trois procédés d'utilisation: - la renommée d'un personnage (Superman, Dupont et Dupond) - la réputation d'un dessinateur - la bande dessinée comme moyen de communication moderne (exemple: la fin du chèque par Veyron) e) le message social rarement utilisé pour des attaques personnelles sur des personnages réels (exception: Tonton Marcel, représentant Marcel Dassault, constructeur des Mirages) 1/ le message inconscient - racisme, politique, antisémitisme (Tintin) - les personnages de Walt Disney évoluant dans un monde immatériel où la société est représentée sous une vision manichéenne (l'impérialisme de Donald, la richesse de Picsou) 2/ le message conscient - satires et caricatures, écologie, revendications sociales, problèmes de la drogue et du Sida - naissance de la contre-culture "underground" conclusion: la bande dessinée s'est affirmée non seulement en tant que 9ème art mais elle a créé aussi une véritable industrie H) bibliographie (extraits parmi un grand nombre) - trésor de la bande dessinée, BDM 1985-1986 - the art of the comic strip, Graphis Zurich 1972 - les bandes dessinées: histoire, mythe, langage, Borderie Bordeaux 1978 - guide de la bande dessinée, Bronson, Temps Futurs 1984 - histoire mondiale de la bande dessinée, Moliterni, Horay 1980 - avanies et mascarades, l'évolution de la bande dessinée en France dans les années 70, Lecigne, Futuropolis 1980 - les métamorphoses de Tintin, Apostolidès, Seghers 1984 - les bijoux ravis, une lecture moderne de Tintin par Peeters, Magic Strip 1984 >> un petit album concis en grandeur et au sujet bien recherché, bien compréhensif, donnant une idée générale et concrète sur le thème de la bande dessinée annexes - couverture du livre - illustrations de funnies et famous funnies - 50 years comics of badger style (badger = super hero, fictional character) - 100 years of comic strips
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