BD-Basiliensis

tome 2 camarade Lilya

série:	Grand Duc (le)
dessinateur / scénariste:	Hugault+Yann
éditeur:	Paquet EO 2009
genre:	Aviation
classement:	biblio523
date:	2009
format:	cartonné
état:	TBE/N
valeur:	15 €
critère:	*
remarques:	il existe 3 albums dans cette série, seuls les deux premiers sont collectionnés ici, le troisième étant: Wulf et Lilya (2010) automne 1944, le front allemand craque de toutes parts, taillés en pièces, la Luftwaffe tente désespérément de résister aux nuées innombrables de chasseurs soviétiques; déclanchement de l'offensive russe (opération Bagration) en Prusse Orientale qui perce le front allemand la plupart des pilotes allemands sont maintenant constitués de pilotes "bleus" (sans grande expérience) et ne sont plus aptes à rivaliser avec les pilotes soviétiques, bien équipés et munis aussi souvent des excellents appareils américains "Aircobra" pour la camarade aviatrice Lilya, c'est l'heure de triomphe, elle devient célèbre en abattant son 11ème appareil ennemi alors que Wulf, son adversaire dans le camp allemand, ne cherche qu'à survivre Lilya va avoir son heure de gloire en capturant intact le nouveau modèle Focke-Wulf "au long museau" n.b. ce n'est pas l'appareil de l'Oberleutnant Wulf! >> p. 8 la cabine intérieure du Focke-Wulf long nez par la suite, l'appareil de Wulf sera abattu sur territoire ennemi mais lui-même sera in extremis récupéré par un avion de reconnaissance allemand (un coup de chance grâce à son talisman?) et, cette fois, c'est Lilya, la sorcière de la nuit, qui va inopinément tomber dans les mains allemandes et qui ne sera pas vraiment traitée règlementairement comme prisonnière de guerre Wulf est découragé (quelques centaines d'appareil allemands contre des milliers d'appareils soviétiques) et, dégoûté de la propagande nazie, délivrera Lilya de sa captivité mais celle-ci ne lui en sera pas reconnaissante et volera même à Wulf son talisman fétiche qui lui avait été donné par sa fille Romy c'est peut'être pour cette raison que le pilote Wulf sera frappé de grands malheurs, notamment le bombardement de Dresde où se trouve sa fille Romy >> p. 46/47 la fournaise de Dresde (la Florence de l'Elbe) >> dans la lignée du premier volume, scénario et graphisme baissent toutefois quelque peu de qualité et les mots allemandes parsemés dans le texte ne sont pas très bien choisis >> p. 32 Arschlöcher au pluriel pour Arschloch au singulier >>> beaucoup de louange pour ce deuxième album, certe honorable mais pas aussi recherché que le premier volume, la série commence à montrer des lueurs défaillantes malgré une assez bonne qualité graphique Information l 'armée rouge est en marche et rien ne semble pouvoir l'arrêter, pas même les pilotes de la Luftwaffe qui en est réduite à envoyer de jeunes hommes inexpérimentés au front, les chasseurs soviétiques, auxquels Lilya, la sorcière de la nuit, appartient, ne font pas de quartier, le nombre supplantant largement la qualité, l'Oberleutnant Wulf se raccroche au talisman donné par sa fille pour survivre dans cette fin de guerre qui n'épargne personne, la rencontre du Grand Duc et de la pilote de l'armée rouge va accélérer le destin les avions sont la passion de Romain Hugault et Yann lui a concocté un scénario sur mesure, les combats aériens sont rendus avec toujours autant de virtuosité; la qualité des reproductions d'engins volants n'est plus à démontrer, les experts ne diront pas le contraire et le prix 2009 de la bande dessinée aéronautique et spatial est amplement mérité, les couleurs peuvent sembler trop propres, comme aseptisées, mais dans le même temps, elles sont parfois également criantes de réalisme, quelques scènes de nuit sont magnifiées grâce à l'apport de la luminosité des rouges et oranges synonymes de destruction et d'horreur, mais la guerre, ce n'est pas beau, nous le savons tous, inutile de se voiler la face, ce deuxième tome est sans pitié pour les héros, même si la petite touche de bon sentiment n'est pas évitée, heureusement Yann a la bonne idée de privilégier, la plupart du temps, à la mièvrerie commerciale le rythme du récit, ajouté à la crédibilité apportée par le graphisme, l'absence de temps mort et de dialogues inutiles accroît l'attrait de la série, malgré l'aspect politiquement correct de l'allemand anti-nazi, on se prend au jeu au point d'assister avec délectation à l'affrontement d'un noble rapace nocturne et d'une fière sorcière bien roulée
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