tome 7 sous l'empire de Babylone

série: Fresque biblique (la)
dessinateur / scénariste: Torton+Lambert
éditeur: Lombard EO 1988
genre: Religion
classement: biblio417
date: 1988
format: cartonné
état: TBE
valeur: 10 €
critère: **
remarques: tome 7 sous l'emprise de Babylone
Nabopolossar et Nabuchodonosor, Béthulie assiégée,
Judith et Holopherne, Jérémie dans la citerne, le sac de Jérusalem,
les jardins suspendus de Babylone, Daniel dans la fournaise


1/ Judith (582 BC mais la date n'est pas certaine)

- Judith est une histoire fictive basée sur un noyau historique réel
(les protestants classent ce récit comme apocryphe)

- Nabuchodonosor, roi de Babylone, décide d'étendre ses conquêtes
et ordonne à Holopherne, chef de ses armées, de se mettre en campagne
avec 120'000 hommes et 12'000 cavaliers

- en Judée, les fils d'Israël se préparent à subir le choc
et grâce à leur pays montagneux à bloquer les cols et les sommets
>> p. 873 dissertation sur le jeûne comme un signe
de maîtrise du corps et comme pénitence

- Holopherne est averti par Achior, prince d'Ammon de la force d'Israël avec son dieu,
mais Holopherne ne le croit pas et commence le siège de la forteresse de Béthulie,
les assiégés assoiffés décident de se rendre si dans 5 jours rien ne se passe,
c'est alors que Judith décide d'agir, elle se rend chez Holopherne
en lui disant qu'elle a le moyen de lui livrer Béthulie sans pertes
(les assiégés allaient s'alimenter avec des mets interdits
et perdraient la protection de leur dieu),
c'était un grossier mensonge mais Holopherne est mis en confiance
et accepte Judith dans son camp

n.b. les mets interdits, les mets "cachères" = propres ou purs,
c'est à dire sans le sang (d'où l'égorgement)
et éviter le mélange du lait (fromage, crème) avec de la viande
(ne pas cuire le veau dans le lait de sa mère)

- au 4ème jour, Holopherne qui désire Judith l'invite à manger avec lui,
à la fin du repas, tous les invités sortent et laissent Holopherne seul avec Judith,
après s'être amusé, Holopherne s'endort, alors Judith lui tranche la tête
et l'emporte avec elle en quittant le camp pour Béthulie,
à l'aube, la tête d'Holopherne est accrochée à la muraille
et les hébreux sortent pour attaquer le camp ennemi,
en s'apercevant que Holopherne a été décapité,
les babyloniens sont pris de frayeur et s'enfuient

- le récit de Judith est un message d'espoir pour et par la femme
(référence à la Genèse où il est écrit que la femme écrasera la tête du démon)


2/ Jérémie (642 BC)

- Jérémie apparait sous le règne de Josias de Juda
n.b. la bataille de Karkemish, en 614 BC l'Assyrie est sur son déclin,
menacée par les Mèdes et les Babyloniens,
Assur-Uballit II, dernier roi assyrien appelle l'Egypte à son aide
>> p. 917 les jeux politiques pour la domination du croissant fertile
>> p. 919 chronologie de la rédaction des livres "du livre" (900 BC),
rédaction du Pentateuque (sous David)

- Josias essaie d'empêcher le pharaon de porter secours à l'Assyrie,
Josias meurt dans le combat,
les successeurs de Josias (derniers rois d'Israël):
Sellum, Eliacin, Jechonias, Sedecias jusqu'à la déportation en exil (587 BC)

- le pharaon Nechao prend Sellum comme otage et met Eliacin au pouvoir

- l'empire babylonien ou chaldéen ou mésopotamien est à son apogée
sous Nabuchodonosor (605 - 562 BC),
la suprématie de Babylone fut confirmée à la bataille de Karkemish
(= forteresse hittite à la frontière turque/syrienne,
frontière d'influence entre l'Egypte et Babylone)

- l'armée égyptienne sort de Karkemish et met l'armée babylonienne en fuite
mais Nabuchodonosor, chef de l'armée sous Nabopolassar,
reprend ses troupes en main, contre-attaque, écrasant cette fois les égyptiens
et prend le pouvoir à Babylone après sa victoire

- en Juda, Jérémie prophétise en essayant de convaincre le peuple
à changer en raison de sa mauvaise conduite
sinon elle les conduira sous le joug de Babel (= Babylone)

>> p. 936 les idées de Freud sur les auteurs du livre
"complexe de culpabilité, le péché originel, le masochisme même,
la crainte de Dieu d'où le choix: soumission ou révolte"



3/ la chute de Jérusalem, Ezechiel

- après sa victoire sur les égyptiens, Nabuchodonosor repart en guerre,
Eliacin essaie de lui résister puis il meurt, Jechonias monte sur le trône
puis se soumet à Nabuchodonosor qui pille les trésors du temple
(mais ne le détruit pas) et déporte la plus grande partie de la population
ainsi que Jechonias; à sa place, il met Sedecias (dernier roi de Juda)

- 10 ans plus tard, Sedecias se révolte et Nabuchodonosor reprend le siège de Jérusalem,
mais le pharaon Apriès attaque l'armée babylonienne, ce qui donne du répit à Sedecias
qui, croyant avoir échappé à Nabuchodonosor, n'écoute plus la parole de Jérémie
et le met en prison, Jérémie conseille de se soumettre à Nabuchodonosor
et il est alors considéré comme traître ou tout au mieux comme défaitiste,
il est livré aux officiers de l'armée qui le jettent dans une citerne pourrie

- Jérémie se plaint à nouveau auprès de Dieu d'être abandonné
ou d'être soumis à des conditions sordides
d'où probablement l'expression des "jérémiades",
toutefois un noir du palais s'inquiète du sort de Jérémie
et avertit Sedecias qui donne l'ordre de libérer Jérémie
- entretemps, les babyloniens repoussent les égyptiens
>> p. 952 le siège de Jérusalem qui dura 18 mois,
l'assaut d'une forteresse flanquée de hautes murailles et située sur une colline
est en ces temps-là pratiquement impossible
et la première tactique est d'affamer ou d'assoiffer la garnison,
enfin, quand les assiégés sont devenus faibles,
les machines de guerre ou de siège sont mises en action

- chute de Jérusalem en 587 BC après une défense héroïque de sa garnison,
Sedecias est fait prisonnier, on lui crève les yeux
et on l'emmène dans une cage à Babylone



4/ l'exil

- Ezechiel et Jérémie participent à l'exil en tant que visionnaires
de temps meilleurs et d'une nouvelle alliance avec Dieu
- Nebuzaradan, vizir de Nabuchodonosor, détruit Jérusalem par le feu
et emmène sa population en déportation mais il fait libérer Jérémie,
Jérémie reste à Jérusalem tandis que son contemporain, Ezechiel, part pour Babylone

n.b. p. 972 selon la tradition, la vieille arche d'alliance avec l'autel et le tabernacle
aurait été cachée par Jérémie avant la prise de Jérusalem
et une nouvelle arche d'alliance sera créée
(c'est pourquoi la vieille arche d'alliance est toujours
encore recherchée par certains aventuriers)
>> p. 982/983 belle planche sur les jardins suspendus de Babylone
n.b. les jardins suspendus de Babylone ont probablement été créées
non par Semiramis (reine probablement fictive)
mais par Merodac-Baladan (721-703 BC) qui était féru d'horticulture,
c'est une des sept merveilles du monde


5/ Daniel, le colosse aux pieds d'argile

- Daniel, un personnage fictif?
- le livre de Daniel se compose surtout de contes héroïques
et surtout de visions concernant la fin du monde
et l'établissement du royaume de Dieu (l'apocalypse)

- de la cour de Juda, Nabuchodonosor fait venir quelques jeunes
choisis pour leur beauté et leur intelligence
et les prend comme pages dans sa cour, Daniel sera l'un d'entre eux,
or, un jour Nabuchodonosor eu un songe et demanda à ses mages de l'interpréter,
ceux-ci ne surent ou ne purent l'interpréter et Nabuchodonosor décide de les exécuter,
mais Daniel demande l'aide de Dieu et sut interpréter ce songe comme suit:
- le colosse aux pieds d'argile représente le développement
des empires qui se succèderont
1) la tête d'or, c'est Babylone
2) les épaules d'argent, c'est la Perse
3) les reins de bronze, c'est la Grèce
4) les jambes de fer, c'est Alexandre
5) les pieds de fer et d'argile, c'est Rome
et ce dernier empire ne sera qu'apparemment invulnérable

- Nabuchodonosor fait alors construire une idole à son image
devant laquelle tous doivent se prosterner, mais les 3 compagnons de Daniel refusent,
Nabuchodonosor ordonne alors de les jeter dans une fournaise
mais Dieu ne voulut pas les laisser mourir et envoya un ange
pour changer les flammes en lumière et ils chantèrent la gloire de Dieu,
en entendant leurs voix et en réalisant ce prodige,
Nabuchodonosor fit bénir leur dieu et les prit sous sa protection

51ème constatation: pourquoi Daniel n'est-il pas avec ses 3 compagnons?,
à nouveau la suprématie masculine domine dans la bible:
il n'y aura que deux reines et très mauvaises: Jézabel et Athalie
+ la reine de Saba mais une figure neutre
il n'y a aussi aucune voix féminine comme prophéte
mais heureusement il y a des héroïnes féminines: Ruth, Judith, Esther

les visions de Daniel

- message d'espoir que Dieu va enfin se faire connaître à l'humanité
et quand le temps sera venu fera irruption dans l'histoire

- les monstres persécuteurs de l'apocalypse dont les dieux païens
furent probablement les modèles et représentant l'image de Satan
>> p. 1002 l'origine des symboles des quatre évangélistes:
Matthieu (l'homme), Marc (le lion), Luc (le taureau) et Jean (l'aigle)

>> un septième volume qui préfigure la fin de l'Ancien Testament
avec toujours de superbes illustrations


Information sur Nabuchodonosor II (le plus connu)

lorsqu'il devient roi, Nabuchodonosor II ne manque ni d'expérience ni d'ambition,
aussitôt sa prise de pouvoir officialisée, il retourne sur les bords de la Méditerranée,
où le souverain d'Ascalon s'est révolté et où il veut aussi affirmer sa domination
sur les souverains des royaumes de Phénicie, et également sur le roi de Juda,
mais les Égyptiens sont toujours présents dans la région
pour soutenir les révoltes de ces derniers,
en 601, le choc entre les opposants, Babyloniens d'un côté, Égyptiens et alliés de l'autre, a lieu,
Nabuchodonosor II essuie une défaite, et doit se retirer dans ses forteresses de Syrie,
il décide d'attaquer en Arabie l'année suivante
puis il retourne au Levant pour recevoir le tribut des souverains de la région,
celui de Juda, Joakim, refuse de payer, et subit la répression:
sa capitale Jérusalem est assiégée puis prise en 597, il perd la vie,
et son fils Joachin et les autres notables et lettrés du royaume sont déportés à Babylone,
pour mieux contrôler la région, Nabuchodonosor bâtit un fort à Riblah au Liban,
mais cela n'empêche pas les rois locaux de continuer à se révolter,
et d'être le principal souci du souverain,
une révolte a lieu en Babylonie même en 593, et est vite réprimée avec violence

en 589 av. J.-C., les égyptiens s'emparent de Gaza, et assiègent Tyr et Sidon
puis ils forment une coalition avec les Phéniciens
à laquelle se rallie Sédécias, le nouveau roi de Juda,
en poste aux ordres de Nabuchodonosor II,
celui-ci revient donc à Riblah, d'où il prépare sa contre-attaque,
il assiège Jérusalem en 588, et après 18 mois de siège, la ville tombe,
les fils de Sédécias sont tués, alors que lui est mutilé et déporté à Babylone
avec la majorité des élites de son royaume, Jérusalem est ensuite brûlée,
parallèlement, Tyr est aussi assiégée, la situation met plus de temps à se résoudre
et ce n'est qu'au bout de treize années que Nabuchodonosor II
peut faire entrer ses troupes dans la ville,
en 585, le roi babylonien arbitre un conflit opposant
son allié le Mède Cyaxare au roi Alyatte de Lydie
et en profite pour s'emparer de quelques villes en Cilicie,
peu après, la Judée se révolte (582) ce qui oblige les Babyloniens à y retourner,
la situation au Proche-Orient ne s'arrange qu'en 568,
lorsque Nabuchodonosor II met en déroute les Égyptiens près de Gaza,

la fin du règne de Nabuchodonosor II est obscure,
on sait qu'il meurt en 562 av. J.-C. à Babylone, peut-être de maladie,
son fils Amel-Marduk (ou Evil-Merodach) n'occupe le trône que deux ans
avant d'être renversé par le beau-fils de Nabuchodonosor, Nériglissar,
le sommet du pouvoir babylonien après Nabuchodonosor II est caractérisé
par une instabilité chronique qui se manifeste par deux coups d'État en 560 et 556
et la contestation à laquelle fait face le dernier roi Nabonide,
pour autant, l'empire hérité des conquêtes de Nabuchodonosor
et de son père ne se disloque pas,
ce qui semble témoigner de la solidité de leur construction politique,
en 539 av. J.-C., Cyrus II de Perse s'empare de Babylone et, par là, de tout son empire,
sur la longue durée, le règne de Nabuchodonosor participe donc au renforcement
et à la stabilisation des empires de plus en plus vastes qui dominent le Moyen-Orient
à partir du Ier millénaire av. J.-C., entre celui des Assyriens et celui des Perses achéménides
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