tome 4 la paix de Campoformio

série: Napoléon
dessinateur / scénariste: Osi André
éditeur: Kennes EO 2018
genre: Empire
classement: biblio202
date: 2018
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 6 €
critère: **
remarques: changement de maison d'édition pour ce tome 4
paru 5 ans après le tome 3

Prairial an IV (mai 1796)

- suite aux victoires de Bonaparte, le Directoire se méfie
maintenant de ce général qui ne se conforme plus toujours
à leurs directives, mais qu'il n'ose pas trop réprimander
suite à sa popularité dans la population
>> p. 4 les infidélités de Joséphine

après avoir réprimé les révoltes de certaines
villes lombardes, Bonaparte prépare la continuation
de son offensive contre les troupes autrichiennes
de Beaulieu établies le long de la rivière Mincia
avec Mantoue comme base de réserve,
>> p. 8 nouvelle victoire de Bonaparte à Villafranca
après avoir franchi le pont de Borghetto

pour éviter une rentrée de Bonaparte à Paris,
le Directoire envoie Joséphine retrouver son amant
en Italie et en attendant son arrivée, Bonaparte
poursuit son prochain but: occuper Verone et
soumettre la république de Venise, puis Bonaparte
s'occupe des états pontificaux en occupant Bologne
et Ferrare, toutes deux propriétés de la papauté

nouvelle victoire sur les autrichiens de Würmser
à Roveredo et Bassano, en deux mois, Bonaparte avait
chassé les autrichiens du nord de l'Italie, récupéré
des fonds importants pour la France et était devenu
un héros national et maintenant, pour avoir les mains
libres en Italie, Bonaparte oblige la papauté
à accepter de dures conditions

nouvelle offensive autrichienne menée par le maréchal
Alvinczy avec la fameuse bataille du pont d'Arcole où
Bonaparte faillit être tué, mais sera sauvé par
le sacrifice de son brave aide-de-camp Muiron,
puis, par des manoeuvres rapides, la divison Masséna
surprend les arrières autrichienne qui subissent
une défaite totale (novembre 1796)
>> p. 26 la rapidité d'action est le meilleur allié
de Bonaparte
>> p. 30/31 la bataille du pont d'Arcole
>> et p. 36/37 victoire à Rivoli
n.b. Bonaparte fait souvent usage de l'artillerie,
sa spécialité, pour disperser l'ennemi

une dernière fois, l'Autriche envoie une nouvelle
armée de 80'000 hommes, dirigée cette fois par
l'archiduc Charles, un adversaire redoutable,
qui veut rejoindre les troupes de Würmser,
toujours assiégées dans Mantoue

mais en mars 1797, l'archiduc Charles est battu en plaine
de Piave sur les rives de l'Isonzo et du Tagliamento

cette fois, les autrichiens sont obligés d'entamer
des négotiations, ce seront les préliminaires de Loeben
et la paix de Campoformio, l'Autriche doit céder
les Pays-Bas et toute la rive gauche du Rhin,
en outre l'Autriche reconnait la république Cisalpine
de Lombardie, reçoit en compensation les territoires
de la Vénétie; la république de Venise cesse d'exister,
Bonaparte est au faîte de sa gloire

n.b. en France, coup d'état du 18 Fructidor An V (4.9.1797)
par Bonaparte pour rétablir de Directoire mis
en difficultées par des élections de royalistes

- prochain album annoncé: Orient mythique
qui ne sera jamais publié suite au décès d'Osi en 2021


>> à nouveau un album très intéressant sur les campagnes
d'Italie, scénario bien expliqué et très descriptif
avec un graphisme respectable

annexes
- couverture de l'album
- bataille du pont d'Arcole
- bataille du mont Rivoli
- carte de la bataille de Rivoli
n.b. détails de la bataille de Rivoli:
le général autrichien Provera chargé de délivrer
Würmser à Mantoue échouera et les assauts par
Lusignan (à gauche) et Quadsanovitch (à droite)
sur les flancs des forces françaises à Rivoli
seront repoussées, Bonaparte ayant déjoué
leurs intentions, chance ou génie?




Information

1/ Jean-Baptiste Muiron, né le 10 janvier 1774,
mort le 15 novembre 1796 à Arcole,
était l'un des aides de camp du général Bonaparte

chef de bataillon à vingt ans, colonel l’année suivante,
il partage la bonne fortune de Bonaparte, il est
à ses côtés le 13 vendémiaire, commandant d'une batterie
de quatre canons, il le suit également durant
la campagne d’Italie et devient l'un de ses aides de camp ,
le 15 novembre 1796, sur le pont d’Arcole,
alors qu’il charge à la tête de ses troupes,
Bonaparte est mis en joue par un Autrichien,
Muiron s’en aperçoit et se jette devant Bonaparte
pour le protéger de son corps, la balle que reçoit
le colonel Muiron lui est fatale

Bonaparte ne l’oubliera jamais, devenu premier consul,
puis empereur, Napoléon prend la famille de Muiron
sous son aile afin qu'elle ne manque de rien, il fait
rayer, en intervenant auprès du Directoire, certains
membres de la famille de la liste des émigrés et,
des années plus tard, nomme le père de Muiron comte d'Empire,
il fait également baptiser une frégate du nom de Muiron,
c'est sur cette frégate qu'il rentre d'Égypte quelques semaines
avant son coup d'État du 18 brumaire,
de plus, il mentionne Muiron dans son testament,
léguant une somme substantielle à sa famille

après la bataille de Waterloo, "colonel Muiron" est
l'un des pseudonymes utilisés par Napoléon
dans sa tentative d'échapper aux Anglais


2/ Jean-Andoche Junot, duc d’Abrantès1, dit "la Tempête"
(1771-1813), issu d'une famille de petite bourgeoisie,
le père de Jean-Andoche Junot est fermier du comte de Buffon,
à Montbard, il entreprenait des études de droit à Dijon
quand commence la Révolution française, il s’engage
dans l’armée de 1791, dans le bataillon des volontaires
de la Côte-d'Or, il est grièvement blessé d'un coup de sabre
à la tête au combat de La Glisuelle, près de Maubeuge,
devenu rapidement sergent de grenadiers, il participe
au siège de Toulon en 1793, il y rencontre alors
Napoléon Bonaparte et devient son secrétaire

progressivement Napoléon se détache de Junot, trop téméraire
à son goût (et qui a demandé en mariage Paula,
soeur de Bonaparte, ce qui n'a pas été du goût de Bonaparte)

il épousera une merveilleuse, Laure Permon, au début
du Consulat, le 13 vendémiaire, lors de la campagne d’Italie,
Junot se distingue par sa bravoure:
il est récompensé en étant chargé de porter au Directoire
les drapeaux de l’ennemi et est promu au rang de colonel,
il est grièvement blessé à Lonato pendant cette campagne,
ce qui lui aurait changé le caractère, le rendant irritable,
il suit Napoléon lors de la campagne d'Égypte et est
promu général de brigade dès son arrivée sur la terre
égyptienne, blessé dans un duel, Junot est capturé par
les anglais alors qu’il revient en France pour convalescence

Junot manque le 18 Brumaire et la bataille de Marengo,
à son retour en France en 1801, il est nommé général
de division et gouverneur de Paris, il est écarté du poste
par Napoléon lui-même qui l’envoie à Arras pour instruire
le nouveau corps de grenadiers, ayant fait savoir
son mécontentement, Junot est exilé en 1805 comme
ambassadeur au Portugal, remplaçant Lannes nommé à
l'armée des côtes de l'Océan;
Junot participe tout de même à la bataille d'Austerlitz

de retour à Paris en octobre 1808, sa femme noue
une relation intime avec l'ambassadeur d'Autriche
Clément de Metternich, lequel sort d'une aventure
avec la sœur de Napoléon, Caroline,

pendant plusieurs mois, l'hôtel de Montmorency,
à Boulogne sur Seine, en face de la résidence
de l'Empereur à Saint-Cloud, abrite leurs amours,
pendant ce temps en 1809, Junot rejoint la Grande Armée
et participe à la campagne d'Autriche,
il retourne dans la péninsule ibérique en 1810
dans l’armée d'André Masséna et est gravement blessé,
avant d’être vaincu par le général Wellington,
il fait encore la campagne de Russie (1812),
mais est blâmé pour avoir permis à l’armée russe
de faire retraite après la bataille de Smolensk,
toutefois, à la bataille de la Moskowa, il commande
le 8ème corps avec compétence

ensuite il participe à toutes les batailles qu’il peut
pour essayer d’obtenir le bâton de maréchal,
mais son état de santé mentale décline,
en 1813 il se voit retirer son commandement
et est nommé gouverneur des provinces illyriennes,
de graves troubles du comportement font reconnaître
son aliénation mentale, gouverneur de l'Illyrie,
il se présente seulement revêtu du grand cordon
de la Légion d'honneur, il est rapatrié de force
chez son père en Bourgogne où un soir, dans un accès
de délire, il se défenestre, se fracture la jambe,
puis tente de s’amputer avec un couteau de cuisine,
il perd son poste de gouverneur le 10 juin 1813
et est remplacé par Fouché sur ordre de Napoléon,
il succombe quelques jours plus tard à
des complications infectieuses (1813)

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