tome 1 terres lointaines

série: Terres Lointaines
dessinateur / scénariste: Icar+Leo
éditeur: Dargaud EO 2009
genre: ScienceFiction
classement: biblio1
date: 2009
format: cartonné
état: TBE
valeur: 6 €
critère: **
remarques: des colons terriens sont en route pour la planète Altaïr 3,
à leur arrivée, une famille attend vainement leur père
qui devait venir les chercher
laissée à l'abandon sur une planète dangereuse,
la famille est agressée par des roublards mais un extra-terrestre,
un Stepanerk du système Tau Ceti prend leur défense
puis Paul, le fils, commence des recherches sur son père
>> p. 20/21 les prostituées-robots
Paul, le fils, apprend de celles-ci
que son père travaille dans les pêcheries de perles,
il s'y rend accompagné de son nouveau ami Step, le Stepanerk
et du professeur Stone dont Paul est devenu l'adjoint
>> p. 24 la plantureuse mère de Paul
et le mets à la mode sur Altaïr: les perles
après avoir traversé une mer dangereuse,
l'expédition progresse et découvre une cavité artificielle
qui pourrait être une porte quantique magnétique
= un moyen de téléportation interspatial
>> p. 30 l'attaque du gros poisson rouge dévoré par Step
>> p. 34 les baleines-cuirassés
>> p. 40 le village déserté où des autochtones auraient vécu il y a 80 ans
>> p. 44 la boite holographique inventée par Paul montrant des ballerines


>> album assez intéressant,
un peu de la même veine que la série Kenya et Namibia
sur le thème bien connu de l'exploration de planètes inconnues
avec cette fois en plus la quête du père
le graphisme est d'Icar qui y développe un genre particulier,
pas trop élaboré mais acceptable
ce début de série se développe assez bien,
espérons que cela dure, en tout cas
la couverture d'album est plutôt spectaculaire

Information
terres lointaines aurait bien pu s’appeler
les mondes d’Aldébaran 100 ans après
en effet, Léo reprend son idée de colonisation de nouvelles planètes
et la développe un cran plus loin,
Altaïr est une planète où l’humanité a pris pied depuis quelques décennies,
on y trouve des villes et des industries bien établies,
mais c’est également une zone frontière
aux portes d'un territoire encore vierge,
c’est une terre de possibilités pour des personnes déterminées,
la description de ce monde éloigné à la limite de la civilisation
est faite avec beaucoup de justesse, l’atmosphère étrange des régions
où les lois perdent un peu de leur pertinence est bien rendue,
Léo, comme à son habitude, développe un bestiaire original
avec en particulier le steparnek, un crustacé voyageur et philosophe,
sans doute appelé à jouer un grand rôle dans la suite de cette histoire,
le reste des personnages sont assez effacés et, à par Paul, très peu développés,
la mère, les pieds sur terre, prend les choses en mains
et s’organise sans trop se poser de question à propos de sa situation,
la sœur, Daphné, une fois présentée, ne joue plus aucun rôle,
le point le plus discutable reste les dialogues
et les textes narratifs qui sont d’une pauvreté affligeante,
le ton général sonne faux, de nombreuses répétitions
rendent la lecture ennuyeuse, voire bêtifiante

les dessins ont été confiés à Icar, un spécialiste du space-opéra,
dessinateur, entre autre, d'Anamorphose et de Fatum sous le nom de Francard,
au vue de ses oeuvres précédentes, il semble avoir choisit
de simplifier son trait pour cet album,
Icar n'a malheureusement pas la légèreté graphique de Léo,
sa description de ce nouveau monde n'est guère convaincante,
le trait dépouillé a beaucoup de peine
à souligner les différentes atmosphères du récit,
que l'action se passe à l'intérieur d'un bâtiment,
au milieu d'une mer déchaînée ou dans les rues chaudes de la ville,
le rendu reste identique presque plat,
les créatures, point important s’il en est, se résument
à des déclinaisons hypertrophiées sans imagination des animaux terrestres,
les personnages sont très peu expressifs, les décors banals
et le dynamisme absent

couvertures:
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