anciens grecs (les)

série: Histoire (Grèce)
éditeur: Maspero
auteur: Finley M.I.
classement: biblio2A
année: 1973
format: broché
état: TBE
valeur: 5 €
critère: **
remarques: les anciens grecs
la cité-état, la littérature, la science, les arts

1/ qui étaient les grecs?
- 1400-1200 BC civilisation mycénienne,
le mot grec vient du nom que les romains
leur donnèrent "graeci", à l'époque mycénienne,
ils étaient connus comme "achéen",
puis le terme "hellène" suivit avec "hellas
ou hellade" comme nom collectif pour la Grèce

- les Hellènes utilisaient tous le même alphabet,
adopté vers 800 BC d'une invention phénicienne
antérieure, un système où les signes
représentaient les sons simples de la langue
(alphabet phonétique) et non les syllabes
- les autres étant des barbares, c'est à dire
un homme dont le discours était inintelligible
et sonnait comme "bar bar bar"


2/ les siècles obscurs et les poèmes
homériques (1200-800 BC)
- les poèmes homériques furent dérivés des bardes
a) l'Iliade (siège de Troie)
b) l'Odyssée (le retour d'Ulysse)
- le premier vrai poète reste toutefois Hésiode
avec sa théogonie (origine et généalogie des dieux)
qui réintroduisit l'art de l'écriture en Grèce
- les siècles obscurs sont un peu la préhistoire grecque,
périodes de l'histoire grecque:
- archaïque de 800 à 500 (jusqu'aux guerres médiques)
- classique de 500 à 300 jusqu'à Alexandre le Grand
- hellénistique de 300 à 31 jusqu'à la
conquête romaine, bataille d'Actium
- période romaine



3/ la Grèce archaïque
>> p. 28 description d'Hésiode et de sa nouvelle poésie ,
théogonie, hymnes, les travaux et les jours
- poésie lyrique avec Archiloque
- apparition d'un grand nombre de
communautés "archaïques" suite à la configuration
géographique avec toutefois quelques exceptions:
- l'Attique d'Athènes était une cité-état alors
que la Beotie de Thèbes était formée de 12 cités-états
- l'explication provient d'une habitude fondée
sur une conviction profonde concernant la matière
dont la vie en commun (et l'état polis)
devait être organisée
- l'autorité était détenue par de petits groupes
de familles aristocratiques (la haute société),
problème de la surpopulation

a) la colonisation
- poussée par la surpopulation, 2 vagues se distinguent:
a) 750 BC vers l'ouest (Sicile et Italie du sud)
b) 650 BC vers la Thrace et la Mer Noire

- "apoikia" = émigration, développement du commerce,
mais les colonies grecques étaient surtout agricoles
et étaient indépendantes, donc
non-assujetties aux métropoles

b) tyrans et législateurs
- origine de tyran = homme ayant pris le pouvoir
sans autorité constitutionnelle légitime
- Sparte n'eut pratiquement jamais de tyran,
ceci dû à son organisation politico-militaire
comme imaginée par Lycurgue

- les lois de Solon
- le gouvernement de Pisistrate (en fait un "bon" tyran),
mais en tant que tyran, il pouvait accomplir
ce que ne pouvait accomplir Solon,
en outre de réduire les différences sociales
(le monopole des aristocrates fut réduit
et les droits des gens du peuple furent augmentés),
par la suite, la tyrannie dégénéra (sauf en Sicile)
- après Solon, ce fut quelque peu la guerre civile,
après Pisistrate, ce fut un état démocratique
- la lutte entre le petit nombre "oligoi" et la masse "polloi"
continuait toutefois à l'état latent et si les grecs
devenaient plus libres, ils furent remplacés
comme esclaves par les barbares

c) communauté, religion et panhellénisme
- le signe extérieur de maturité politique
était le temple = demeure du dieu
et monument en l'honneur de la communauté,
les prêtres "hiereus" étaient des fonctionnaires de l'état,
les archontes étant les principaux dignitaires de l'état

- l'anthropomorphisme de la religion grecque, c'est à dire
relations entre les dieux et les hommes pratiquement
les mêmes sauf pour l'immortalité,
le mythe (= légende) expliquait les rites,
caractérisés par les sanctuaires des dieux
(e.g. Demeter à Eleusis, Apollon à Delphes, etc),
il n'y avait pas d"église-mère"
- les prophètes ou les devins étaient principalement
des personnages privés alors que les oracles
(tel celui de Delphes) était souvent
à nouveau des fonctionnaires
- Eleusis était un culte à mystère

- 776 BC = première date fixée de l'histoire grecque,
soit fondation des jeux olympiques ou panhelléniques:
- jeux olympiques à Olympie
- jeux pythiques à Delphes
- jeux isthmiques à Corinthe
- la religion grecque n'était toutefois
pas une religion de paix:
les dieux avaient pris le pouvoir après
une lutte contre les titans et il y avait Arès,
dieu de la guerre, mais pas de dieu de la paix


4/ la Cité-Etat de l'époque classique
- "polis" = cité-état = se gouvernant lui-même
(= racine du mot politique)
- population d'Athènes 430 BC = 250'000 habitants,
Corinthe = 100'000, Thèbes 50'000
- le statut de citoyen, c'est à dire être né de parents
citoyens originaires de la polis,
il n'y avait pas de procédure de nationalisation courante,
la majorité de la population était des non-citoyens
dont les métèques (résidents permanents),
les femmes et les esclaves
n.b. métèque = un statut intermédiaire
entre celui de citoyen et d'étranger,
réservé à des ressortissants grecs d'autres cités

- la liberté n'était pas l'équivalent de l'anarchie,
mais d'une existence ordonnée au sein
d'une communauté gouvernée par
un code établi que tous respectaient
- par la suite, l'isonomia = l'égalité
des droits politiques conduisit à la "demokratia"

a) guerre et impérialisme
-si les grecs étaient partiellement à l'abri
d'attaque étrangère directe, il n'en allait
pas de même pour les établissements
à l'est (Ionie, contre la Perse)
et à l'ouest (Sicile contre Carthage)
- 500 BC révolte contre la Perse des cités
ioniennes qui demandent de l'aide aux grecs
- le rôle directeur revint à Athènes
dont la puissance reposait sur le contrôle
des mers (Ligue de Delos),
politique expansionniste sous Pericles,
conflit d'Athènes avec Sparte
et guerre du Péloponnèse de 431 à 404 BC

- la guerre était alors un instrument normal
de politique pour les besoins de la cité-état
>> p. 60 différence entre Ligue et Alliance
- la ligue du Péloponnèse: Sparte et ses alliés
- la ligue béotienne: domination de Thèbes

- il n'y avait pas de préparation logistique
pour la guerre, c'était un combat rangé
entre hoplites, sans stratégie profonde,
la guerre du Péloponnèse mit toutefois
en jeu de grands blocs d'état,
le tournant de la guerre fur marqué par
la défaite athénienne en Sicile, Sparte, vainqueur,
demanda la dissolution de la ligue athénienne

b) Athènes
- caractère urbain de la cité d'Athènes avec
le commerce et l'industrie
(9 talents étaient l'équivalent d'une année
de salaire pour 200 artisans)
- les hommes riches (ou rentiers) avaient des
intendants-esclaves qui dirigeaient leurs affaires
et pouvaient alors se consacrer uniquement
à la politique, mais la majorité qui vivait avec
le minimum vital trouvait malgré tout le temps
aussi de participer aux affaires du gouvernement
et aux fêtes liées aux cultes de l'état
- chaque citoyen et chaque métèque était soumis
au service militaire; une armée de conscription,
mais une marine professionnelle

- les décrets de l'assemblée étaient promulgés
par le "demos" (= le peuple comme un tout)
plutôt que par "l'ekklesia" (assemblée),
le demos représentant la fraction du peuple venant
voter à l'assemblée, la démocratie athénienne
fonctionnait par participation directe à l'assemblée,
le travail préparatoire était effectué
par la "boulé" (conseil de 500 membres)
- l'assemblée (demos) élisait les généraux (strategoi)
et autres magistrats qui étaient directement
responsables de leurs actes envers le demos

- en fait, Clisthène, membre de la famille
des Alcméonides, fut le vrai fondateur de la démocratie
- l'élection fut alors effectuée par tirage au sort
et une indemnité était accordée pour les charges,
ce qui permettait aussi aux pauvres de remplir
une charge quand le sort tombait sur eux, mais
les charges à temps complet étaient presque toujours
remplies parmi les hommes riches (les rentiers)

- le pouvoir-directeur dans la cité-état, appartenait
à l'Assemblée; elle se réunissait en plein air
sur une colline près de l'Acropole: le Pnyx,
ceux qui s'adressaient à l'assemblée (les orateurs)
devaient posséder une certaine puissance oratoire,
ils étaient aussi nommés "démagogue" parce
qu'ils flattaient le demos

- vers 450 BC, la "oligai" (petit nombre )
et la "poltai" (masse) avaient établi un équilibre
satisfaisant et avaient réussi à organiser un système
à l'abri de la "stasis" (guerre civile)

- entre 500 et 300 BC, Athènes prospéra et
son plus grand orgueil fut d'être "l'école de la Grèce"


c/ Sparte
- après avoir connu un bon développement
dans son activité culturelle, Sparte connut une rupture,
ce qui conduisit au style "laconique", c'est à dire
la marque de ce qu'ils n'avaient rien à dire
- à côté des spartiates (soldats professionnels),
il y avait:
aa) les périèques, peuple-sujet libre,
mais dépendant de Sparte,
s'occupant du commerce et de l'industrie
bb) les hilotes, peuple-esclave, utilisé
comme force de travail

- alors que les périèques s'accomodaient bien
avec l'ordre spartiate (paix et sécurité),
les spartiates avaient fort à faire pour
réprimer les révoltes fréquentes des hilotes
- les soldats spartiates étaient pris en charge
par l'état et élevés dès l'enfance pour deux qualités:
l'adresse militaire et la discipline, cette force militaire
porta la puissance de Sparte à un niveau élevé
- l'ensemble du système était fermé sur lui-même
et hostile à toute influence extérieure
(xénophobie et autarcie), les périèques
et les hilotes subvenant aux besoins de Sparte

- Sparte avait une structure gouvernementale
à caractère mixte:
deux rois héréditaires et un conseil
des Anciens = citoyens de plus de 70 ans)
- le système portait en lui-même son déclin
qui commença dès les guerres médiques,
en outre les spartiates étaient largement accessibles
à la corruption
- Sparte fut le modèle de la société close, mais
admirée toutefois pour ses qualités militaires

d/ la déclin de la "polis"
- Philippe II, après la bataille de Chéronée, changea
grandement la vie politique grecque en obligeant à
aa) unir les grecs en une ligue des Hellènes
avec le prétexte d'organiser une croisade
contre l'empire perse
bb) réduire les principes de démocratie
en rétablissant un certain ordre monarchique

- apparition des mercenaires grecs au service
d'états étrangers = phénomène lié à la surpopulation,
la colonisation devenant limitée, la plus célèbre
armée de mercenaires fut celle des "Dix Mille"
- les mercenaires formaient, avec les exilés politiques
frappés d'ostracisme, les enfants perdus de la Grèce,
ce qui signifiait en fait un échec de la polis
et la domination macédonienne lui infligea le coup fatal

- la "polis", pour conclure, fut une idée brillante,
mais qui exigeait une si rare combinaison
de circonstances matérielles et institutionnelles
qu'elle ne put jamais se réaliser pleinement,
toutefois elle fit connaître la grandeur
dont l'intelligence et l'esprit humain sont capables


5/ la littérature
- l'éducation n'était pas sous la responsabilité
de l'état, elle était privée (sauf pour le gymnase),
les sophistes furent les premiers à offrir
contre rémunération un enseignement rhétorique,
philosophique et politique

- les livres consistaient alors en feuilles, faites
de fines bandes d'un roseau égyptien nommé papyrus
et collées ensemble côte à côte pour former un rouleau,
le livre-codex, plus commode, auquel nous sommes
habitués apparut en même temps que la feuille
de parchemin (vellum) plus douce

- les grecs préféraient donc parler et écouter
ce qui se passait dans les théâtres, les assemblées
ou les "stoa" = promenade couverte à colonnade
- les philosophes enseignaient par entretiens et discussions,
Platon exprima ouvertement sa méfiance envers les livres:
ils ne peuvent être questionnés et leurs idées
sont donc étroitement fermées à toute correction
et perfectionnement ultérieur et de plus,
ils affaiblissent la mémoire
- Socrate n'écrivit jamais une ligne,
les écrits de Démosthène étaient
des lettres politiques déguisées en discours

- l'accession de l'art oratoire à une forme hautement
littéraire est l'ultime aboutissement de la passion
que les grecs éprouvaient pour la parole parlée

a) la poésie
- la poésie fut d'abord employée dans l'écriture
politique et philosophique (distiques élégiaques)
n.b. le distique élégiaque est une strophe
composée de deux vers (un distique),

les prosateurs écrivaient uniquement dans la forme poétique
- les maîtres de la poésie lyrique (composée avec musique)
souvent chantée et généralement exécutée en public:
- Simonide de Céos et son neveu Bacchylide
et bien sûr le plus grand: Pindare de Thèbes (518-438 BC)

il y eut aussi:
- la poésie épique (l'Iliade et l'Odyssée)
- les vers de forban d'Archiloque
- les poèmes d'amour de Sappho
- les chansons à boire d'Anacréon


b) la tragédie
- dont le résultat fut en fait le théâtre =
spectacle poétique, les thèâtres antiques en plein air
pouvaient contenir 14'000 spectateurs assis
sur des gradins regardant l'aire de danse
(orchestra) avec la scène derrière elle
- tragédie = drame rituel = imitation (mimesis)
de l'action et de la vie, le monopole de la tragédie,
créée selon la tradition par Thespis à l'époque
de Pisistrate, était détenu par Athènes
- les maîtres de la tragédie (les dramaturges:
Eschyle, Sophocle et Euripide,
- référence politique dans "les perses" d'Eschyle,
mais les tragédies prenaient aussi comme thème
la société, la morale, la raison, la religion, etc


c) la comédie
- le maître de la comédie (comédien) reste Aristophane,
mais aussi Menandre, Socrate et Euripide
- la "comédie ancienne" dura près de 500 ans
et fut particulièrement acérée et percutante
à ses débuts sur les questions sociales et politiques


d) la prose
- écrits sur des thèmes de nature technique
tel que la philosophie, le droit,
la politique, la science et l'histoire,
ces écrivains étaient connus sous le nom de logographe
- les sujets étaient en partie fondés sur des visites
et expériences personnelles comme effectuées
par Hérodote d'Halicarnasse (le père de l'histoire)
qui écrivit son ouvrage sur les guerres médiques
en reconstituant les détails puisés dans les sources
des survivants et des hommes de la génération suivante
qui se rappelaient les récits qu'ils avaient entendus
- son successeur, plus sagace avec l'histoire
de la guerre du Péloponnèse, fut Thucydide
qui se concentra plus intensément sur l'exactitude
des faits et écrivit son oeuvre avec une grande ferveur

- en ce temps là, la valeur d'un écrivain était
surtout mesurée par sa rhétorique et son pathos
ainsi que sa valeur de divertissement,
plutôt que par sa véracité et sa compréhension

- Polybe (200 BC) et Diodore de Sicile furent
les continuateurs de l'histoire grecque
- l'art oratoire (la rhétorique) fut alors élevée
au-dessus de la philosophie, la manière dont une idée
était exprimée devenant plus importante que l'idée
elle-même, la servante était devenue maîtresse
- la bibliothèque et le museum fondés à Alexandrie
par Ptolémée I tentèrent de rassembler tout le corpus
de la littérature grecque


6/ la science, la philosophie et la morale populaire
- première philosophie sur la nature de l'univers
par les philosophes de Milet, 500 BC
(Thalès, Anaximène et Anaximandre)
- l'homme est né de créatures d'un genre différent,
les autres créatures se suffisent très tôt à elles-mêmes,
mais seul l'homme a besoin de soins prolongés
- à la même période, la deuxième école de philosophie
commença à se développer en Italie du sud avec Pythagore
pour les mathématiques et la doctrine de la réincarnation

a) la science
- les philosophes grecs acquérirent la connaissance
des causes et des premiers principes
par la raison et la sagesse (sophia)
et les physiciens par la science (epistémé),
par la suite il y eut des spécialistes
en médecine et en astronomie

- à la fin de la période archaïque, les grecs avaient
accumulé une masse de connaissances empiriques
en agronomie, anatomie et physiologie humaine,
en mécanique, métallurgie, minéralogie,
astronomie et navigation

- école hippocratique de médecine à l'île de Cos (440-390 BC)
- estimation faite par Eratosthène du diamètre de la terre
à quelques centaines de km près par rapport au chiffre correct
- physique expérimentale par Héron d'Alexandrie
dans ses "Pneumatiques", capable de décrire neuf engins
mécaniques différents mus par l'air chauffé ou la vapeur
- théories et inventions d'Archimède

- les études d'Aristote basées sur l'expérience,
surtout de la biologie, poursuivies par Theophraste,
puis par Stralon, ce qui manquait à ces analyses
et expériences, c'était leur application pratique
- les théories de Leucippe et Democrite sur
la nature atomique de la matière, adoptées plus tard
par Epicure dans "sur la nature des choses"
- hypothèse soulevée par Aristarque de Samos suivant
laquelle la terre tourne sur son propre axe
et opère une révolution autour du soleil


b) la philosophie et la politique
- Socrate fut le catalyseur de la mutation
de la philosophie: "la connaissance que l'homme
a de lui-même, de sa nature, est la vraie fin
de la connaissance et par conséquent de la vie",
l'équation finale se lit ainsi:
connaissance (sagesse) = vertu et bonheur

- Socrate croyait que l'âme de l'homme
est le siège de sa faculté rationnelle,
le facteur essentiel qui distingue l'homme de l'animal,
mais l'âme contient aussi un élément irrationnel
et le grand problème pour l'homme est de
devenir vraiment humain, c'est à dire de
permettre à l'élément rationnel de dominer
et de contrôler l'autre élément (dr. Jekyll et mr. Hyde)

- la polis était considérée comme la forme
la plus haute d'association humaine
- selon Platon, il était fondamental que
les hommes aient été créés inégaux,
inégalité non seulement physique mais aussi morale,
quelques-uns seulement sont virtuellement capables
d'une conduite complètement rationnelle,
la plupart des hommes ne le sont pas

- aussi le gouvernement devrait être placé entre
les mains de quelques hommes moralement supérieurs,
de façon idéale entre les mains des philosophes
(comme exposé dans sa "République")

- Aristote repoussa les idées de Platon alors que
Diogène le Cynique concentrait la recherche de la sagesse
et de l'existence morale sur l'âme individuelle


c) attitudes et moeurs populaires
>> p. 122 description du jugement de Socrate (399 BC)
- quelques autres persécutions (peu nombreuses)
eurent lieu à Athènes uniquement qui cessèrent
complètement lorsque Platon fonda son "académie" en 385 BC
- curieusement Athènes, la plus grande démocratie
grecque, devint connue pour avoir condamné
Socrate le sage et avoir honoré Platon,
le plus radical penseur antidémocratique
- théorie que tous les institutions et les modèles
de conduite doivent être justifiés par référence
à des principes et à des normes générales "naturelles",
mais croyance aussi qu'il y a des forces
au-delà de la compréhension et du contrôle
de l'homme (= thumos = le moi irrationnel,
l'âme = souffle de vie)

- importance de la famille qui ne compte toutefois
pas beaucoup dans la majeure partie des écrits grecs,
deux facteurs entraient en ligne de compte:

aa) la classe
- dans les classes supérieures, on ne vivait pas
en famille proprement dite, aussi allait-on
vers d'autres hommes et d'autres femmes
(ceci de par les loisirs engendrés par la richesse)
tels que - les hetairos = camarades d'armes,
la pédérastie ou bisexualité (à ne pas confondre
avec l'homosexualité) était un trait propre
aux élites militaires
- la hetaira = courtisane
- la porné = prostituée vulgaire
- dans les classes moyennes
(la femme aidant le mari au travail), il règnait
une certaine égalité entre l'homme et la femme,
mais l'homme gardait toutefois la prédominance

bb) le sexe
- la religion était souvent liée avec le sexe
(virginité, rites priapiques) et les grecs
connaissaient le pouvoir puissant et dangereux
du sexe, c'était le choix de la raison ou de la passion
(Apollon ou Dionysos) et le meilleur était encore
de vivre avec les deux à la fois (principe de la balance)

c) problème aussi de l'esclavage, mais les esclaves
pouvaient être affranchis et étaient relativement
bien traités, parfois même d'égal à égal,
les esclaves grecs chez les romains étaient
estimés pour leur éducation et leur connaissance
>> p. 134 reflexions sur l'esclavage


7/ l'art
- le grec de l'époque classique se trouvait
dans un environnement relativement familier
partout où il voyageait (de la diffusion du temple
dorique jusqu'à la belle céramique peinte athénienne)
- l'architecture grecque et même la sculpture
et la peinture étaient des arts publics,
parmi les bâtiments publics, le temple et le théâtre
surpassaient tous les autres

- la notion que le nombre était la clef de l'harmonie
s'implanta dans les arts ainsi le temple dorique
est constitué de rapports soigneusement pesés
et il y avait des règles de proportion en sculpture
- les sculptures étaient effectuées avec la plus
étonnante précision de forme si bien co-ordonnée
qu'on en vient à croire en leur existence réelle
telles les statues de nus masculins appelés "kouroi"

- les sculpteurs, les céramistes et les peintres
prirent très tôt l'habitude de signer leurs oeuvres

a) architecture et urbanisme
- au début, les cités grecques étaient bâties
quelque peu en désordre:
des proportions merveilleusement harmonieuses
dans l'édifice isolé à côté d'un manque d'équilibre
et d'harmonie dans le groupement des édifices,
seule "l'agora", la place publique,
était construite de façon ordonnée
- l'idée d'un plan régulier pour la "polis"
est attribué à Hippodamos de Milet

- le temple normal était un rectangle construit
avec de la pierre, parfois avec du marbre;
le calcaire restait toutefois le matériau le plus commun,
les temples étaient principalement distingués
d'après leur ordre:
- le style dorique = plus élaboré
- le style ionique (ou corinthien)

- les temples, demeures des dieux, étaient conçus
pour être regardés de l'extérieur
- la cité était souvent dominée par
une citadelle (akropolis)

b) la sculpture
- Phidias fut le plus célèbre de tous les sculpteurs grecs,
les architectes du Parthénon furent Ictinos et Callicrates
- les grecs lièrent la sculpture à l'édifice
comme une partie intégrante
- les grecs attachèrent aussi beaucoup d'importance
à leurs monnaies dont les gravures sont sans égal

- le nu est une forme d'art inventée par les grecs
et a son origine dans la pratique de concourir
nu aux jeux olympiques, c'était un nu principalement
masculin, le nu féminin ne fit son apparition
que plus tard et toujours avec certaines limites

- Lysippe de Sicyone fut le sculpteur favori
d'Alexandre et avec Praxitèle, le plus grand
maître du nouveau style naturiste
- les grandes statues classiques grecques
sont connues aujourd'hui presque exclusivement
à partir de nombreuses copies romaines

- Phidias était surtout connu
pour ses statues "chryséléphantines"
(= couvertes d'or et d'ivoire)
d'Athéna (au Parthénon) et de Zeus (à Olympie)


c) la peinture
- la céramique peinte connut un grand développement,
les produits les plus fins provenaient
d'Athènes et de Corinthe, elle était exportée
en Italie (Etrusques), mais relativement
peu vers les peuples civilisés de l'est
- Apelle fut un des plus grands peintres grecs



8/ l'époque hellénistique
- époque de Philippe II et domination
de la Grèce par la Macédoine,
conquêtes d'Alexandre, fin de la Grèce classique
et début de l'ère hellénistique

- après de nombreuses luttes internes entre
les trois royaumes de Ptolémée, Antigone et Seleucos,
Rome entreprit la conquête du monde
hellénistique fort affaibli

a) les cités grecques et les souverains absolus
- cette période est caractérisée par
une nouvelle classe dirigeante détenant la richesse
et le pouvoir sur une population subordonnée
- clivage fondamental dans la population,
les dirigeants optant pour la culture grecque,
les indigènes gardant leur culture originale

- trois cités importantes: Alexandrie, Antioche
et Seleucie qui rivalisent avec Rome et Carthage
- le culte des souverains devint partie intégrante
du polythéisme hellénistique parmi
toutes les couches de la population

n.b. le polythéisme est une conception religieuse
ou philosophique selon laquelle il existe
plusieurs êtres divins ou dieux

- la religion hellénistique fut de plus en plus
caractérisée par son attirance vers l'au-delà
(astrologie, mysticisme, la déesse Tyché-Fortune
acquérant une prééminence particulière)

b) les grecs et les romains
- la doctrine stoïcienne de la vocation
et du devoir pris de l'importance avec
Panetius et Posidonius de l'école rhodienne
(131-51 BC),
maîtres de Cicéron en philosophie
- le stoïcisme devint alors la principale école
philosophique chez les romains eux-aussi
(Sénèque sous Néron et l'empereur
Marc-Aurèle = l'empereur-philosophe devint
l'idéal stoïcien et tout autant l'idéal cynique

- la Grèce vaincue conquit toutefois
son farouche vainqueur

Bibliographie
- bibliographie détaillée avec les oeuvres
les plus importantes et les plus intéressantes
mentionnant parfois une brève critique

>> un bel ouvrage de référence,
notamment
pour une introduction générale à la Grèce antique,
avec des commentaires bien étudiés


annexes
- couverture du livre
- déesse aux serpents de Cnossos
- porte aux lions de Mycènes
- vase aux guerriers de Mycènes
- statue d'Athena Parthenos (Athènes)
- temple d'Hera Lacinia ou Juno en Sicile
(in Greek Hera, in Roman Juno)

couvertures:
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