Guisan (P.C. du général)

série: 2nd WW la guerre en Suisse
éditeur: Baconnière
auteur: Barbey Bernard
classement: biblio2A
année: 1948
format: broché
état: BE+
valeur: 6 €
critère: *
remarques: P.C. du général,
journal du chef de l'état-major particulier du général Guisan 1940-1945



1940
- Barbey entre au service de renseignement du lieutenant-colonel Masson,
puis devient en juin 1940 chef d'état-major particulier
sous le commandement directe du général Guisan
- à Gümligen dans une ferme où il prend la succession de Gonard
avec comme adjoint le capitaine Brunner
- premier objectif: préparer le dispositif de défense du plateau du Gempen
- entretiens avec le chef d'état-major général de l'armée:
le colonel divisionnaire Huber
>> p. 17 la cluse de Balsthal
n.b. cluse = vallée creusée perpendiculairement dans une montagne
par une rivière, mettant ainsi à jour sa structure en anticlinal
en créant une gorge ou un défilé encadré par des escarpements.

- 12.6.1940 l'Italie entre en guerre
- ébauche de la "Festung Alpen" (le hérisson)
- préparation du front occidental:
Jura soleurois, Franches-Montagnes, Ajoie, Jura Neuchâtelois

- 18.6.40 Pétain demande l'armistice
- les réfugiés commencent à affluer à la frontière franco-suisse,
un régiment français chassé par l'avance des blindés de Guderian
se présente à l'internement en Suisse

- le capitaine Vogel = officier de liaison entre le général
et le conseil fédéral (Pilet-Golaz, président)
- problèmes des combats aériens à la frontière et de l'opinion publique
(une presse suisse trop libérale envers l'Axe)

- 21.6. la Suisse est encerclée par les forces de l'Axe
sauf pour une ouverture vers la Savoie
- autre problème: remonter le moral des troupes
- préparation de la réunion du Rütli
>> p. 31 la conférence du Rütli, le discours de Guisan,
consigne générale: résister à tout prix,
le capitaine Brunner est remplacé par le major Steinrisser

- le 7.8.40 en route pour le Passwang avec la Buick du général
- rencontre avec Bandi, chef de l'aviation, à Dübendorf
>> p. 40 mention d'un certain Couchepin

- 18.9.40 grandes manoeuvres militaires
auxquelles participe le président Pilet-Golaz
>> p. 45 les verres de l'amitié

- visite des camps d'internés
- novembre 40 ministre de la défense depuis 1931, Minger démissionne
et est remplacé par Kobelt
- décembre 40, inauguration du train de commandement de Guisan
(ce n'est pas celui de Goering) mais il est déjà bien fonctionnel
- bombardements à Bâle et Zurich


1941
- un adversaire redoutable: la paperasserie,
la presse suisse cause à nouveau du souci au général
- mission de sacrifice pour l'aviation qui ne tiendrait pas plus de 3-4 jours en cas d'invasion

- le QG de Guisan est déplacé à Interlaken à la villa Krantz,
problème avec le commandant Däniker qui aimerait s'adapter à l'Axe,
désaccord entre les chefs
>> p. 87 mention de la comtesse de La Baume
n.b. la famille de La Baume est une famille noble française originaire de la Bresse,
deux personnalités:
- Jeanne-Marguerite de La Baume-Montrevel (1728-1808), comtesse de La Baume-Montrevel,
marquise de Saint-Martin, baronne de Caromb, Rougemont, Saint Hyppolyte etc...
ainsi que marquise de Lignéville et d'Houécourt, comtesse de Tumejus,
princesse de Conca et de Vénafro,
duchesse de Mignano et ceci par son mariage
avec son cousin-germain Eugène-François-Pierre
de Ligniville et d'Houécourt (1728-1778),
la marquise de Ligniville fut une grande protectrice des arts et des lettres,
l'exemple le plus marquant étant son hôtel de Besançon,(Hôtel de Ligniville)
elle protégea Johann Melchior Wyrsch et Luc Breton ainsi que l'architecte Bertrand

- Louise Françoise de La Baume Le Blanc (1644-1710),
duchesse de La Vallière, favorite de Louis XIV

>> p. 93 la doctrine du général De Gaulle peut-elle être appliquée à l'armée suisse?
23.10.1941 Guisan fête ses 67 ans
- le Japon entre en guerre,
visite à Courgenay chez la Gilberte


1942
tournée en Ajoie, les Rangiers, La Ferrière, Chaux-de-Fonds
proposition de Masson pour rencontrer un haut officier SS
29.9.42 rencontre Masson/Schellenberg à Waldshut

novembre 42 débarquement des alliés en Afrique du Nord, ce qui va changer la donne


1943
la ligne Viking fonctionne bien et produit de nombreux documents
en mars, rencontre Schellenberg/Guisan/Masson
en l'hôtel Bären de Biglen
>> p. 166 soirée au cirque Knie à Berne
>> p. 170 Hörning = un des meilleurs pilotes de chasse suisses
>> p. 172 le général veut rajeunir le haut-commandement
>> p. 173 les nuages de la tabagie traditionnelle durant les réunions
(surtout des cigares)
des 12 commandants de corps, un seul ne fumait pas: Combe
qui stoïquement inhalait la fumée des autres!
le remplaccement de Bandi est décidé


1944
- Rihner prend la succession de Bandi
>> p. 194 une nouvelle arme suisse: la grenade antichars
- février 44 épidémie de grippe en Suisse romande
- 25.2.44 rencontre de Guisan avec le prof. Sauerbruch, le fameux chirurgien allemand
qui pense que l'Allemagne a d'ore et déjà perdu la guerre
et que la Suisse n'a plus rien à craindre désormais
mais le général reste méfiant
>> p. 202 coup de force allemande sur la Hongrie
- nombreux atterrissages forcés de bombardiers alliés en Suisse

>> p. 204 bombardement de Schaffhouse par des avions alliés
>> p. 206 manoeuvres militaires (les Bleus contre les Rouges)
>> p. 207 visite des avions internés à Dübendorf
(Boeing, Liberator, forteresses volantes
et Messerschmitt 110 armé pour la chasse nocturne)

- juin 44 débarquement en Normandie,
désaccord entre Guisan et le conseil fédéral
concernant une nouvelle mobilisation
>> p. 229 l'armée suisse compte quelque 200'000 hommes sous les armes

- août 44 les alliés avancement rapidement, l'importance du matériel américain
>> p. 232 la défense de Bâle est renforcée
>> p. 236 Ajoie, la bande de terre suisse qui s'avance en France:
la Queue-au-loup = une ferme isolée qui surplombe la route de Delle
près de Boncourt qui servit de lieu de passage
pour les réfugiés et clandestins voulant passer la frontière
- Guisan veut empêcher la traversée de l'Ajoie dans tous les sens

21.10.1944 Guisan fête ses 70 ans
6.11. visite à Goumois
20.11. les français atteignent le Rhin près de Mulhouse
>> p. 248 les allemands dans un poche près de Belfort
se sont battus avec un cran admirable avant d'être internés en Suisse
(reconnaissent suisses et français)

- dernière offensive allemande dans les Ardennes
qui ne devrait pas durer plus de 3-4 jours selon le commandement suisse
>> p. 253 promotion des chefs militaires aux Rangiers
devant la statue de la "Sentinelle" par l'Eplattenier


1945
24.1. trajet vers Binningen avec la Chevrolet à gazogène
>> p. 261 février, conférence avec une mission interalliée
concernant l'armement suisse et les dépenses estimées à 9 mia de francs
(sur une population de 4,5 mio, la levée de troupes peut être de 450'000 hommes

- 8.3. visite des généraux Marshall et Spaatz à Berne
8.5. armistice, hommage aux drapeaux, défilée à Berne
18.5. réception de De Lattre de Tassigny à Stein-am-Rhein
13.6. réciproquement réception de Guisan par De Lattre à Constance
>> p. 274 description de De Lattre de Tassigny,
visite de rescapés des camps de concentration
hospitalisés sur l'île de Mainau

fin août, Guisan remet son commandement au conseil fédéral

>> un vrai journal de bord rédigé par un écrivain-officier
mais plutôt superficiel et qui n'aborde pas les vrais problèmes suisses durant la guerre
(description surtout des tournées en Suisse du général
et des opérations de défense ainsi que des manoeuvres militaires)

information
- la sentinelle des Rangiers, surnommée le Fritz,
est une statue érigée à quelques centaines de mètres en contrebas du col des Rangiers
le 31 août 1924 pour célébrer le dixième anniversaire
de la mobilisation de l'armée suisse, familièrement appelée la mob,.
la statue tient son nom du fait qu'elle symbolisait la garde aux frontières
de l'armée suisse pendant la Première Guerre mondiale
sous la forme d'un fantassin baïonnette au canon faisant face aux belligérants.

- de l'automne 1914 au 11 novembre 1918, le front
qui courait depuis la mer du Nord s'était stabilisé à hauteur de Bonfol,
la Confédération suisse, soucieuse de faire respecter sa neutralité
et d'empêcher l'un ou l'autre belligérant de tourner le front
en passant par le pays d'Ajoie, y concentra pendant plus de quatre ans
des troupes qui édifièrent des retranchements de campagne

- la statue, sculptée en 1922-1924, est
l'œuvre du sculpteur et peintre neuchâtelois Charles L'Eplattenier (1874-1946)
- le monument fut érigé sur l'initiative de la Société jurassienne de Développement
et grâce à une souscription nationale;
il fut inauguré en 1924 (pour les 10 ans de la mobilisation de l’armée suisse
à l’occasion de la Première Guerre mondiale)
en présence du général suisse Ulrich Wille.

- certains indépendantistes jurassiens interprétèrent ce monument
comme le symbole de la mainmise du canton de Berne, germanophone et protestant,
sur les populations jurassiennes, majoritairement francophones et catholiques

- l'uniforme du soldat, bien que reproduisant fidèlement
la tenue règlementaire suisse, ressemblait
à celui des unités de maintien de l'ordre allemandes
en particulier par le shako en cuir, d'où son surnom

- le 30 août 1964 déjà, la Sentinelle des Rangiers
fut le témoin de l’effervescence séparatiste,
alors que la Suisse souhaitait célébrer au col des Rangiers
les 50 ans de la Mobilisation générale de 1914,
le Rassemblement jurassien (RJ) organisa une contre-manifestation,
le conseiller fédéral Paul Chaudet, ministre de l’armée
et Virgile Moine, membre du gouvernement bernois,
furent malmenés par la foule, et la cérémonie tourna court

- iconoclasme: La statue fut l'objet de manifestations hostiles,
elle fut tout d'abord vandalisée (en premier lieu par le FLJ)
puis finalement renversée, une première fois en 1984 puis définitivement en 1992.

- le 24 septembre 2004, des membres cagoulés du Groupe Bélier
(l’aile jeune et activiste du Rassemblement jurassien)
ont en effet fracassé la tête de la célèbre Sentinelle des Rangiers
en marge de la cérémonie officielle marquant
le 25e anniversaire du canton du Jura à Delémont,
les manifestants se sont ensuite dirigés vers la tente
abritant les 200 invités (de la Confédération et des cantons)
du gouvernement jurassien et les ont copieusement hué et sifflé,
parmi ces derniers se trouvait le président de la Confédération (Joseph Deiss)
qui venait d’affirmer que l'entrée en souveraineté du Jura il y a 25 ans
était un exemple de solution pacifique d'un problème de minorité
- le président du gouvernement jurassien (Jean-François Roth) a, quant à lui,
eu des mots très durs à l’encontre du Groupe Bélier,
à ses yeux, rien ne justifiait une telle action


>> quelques petites traces de scotch visibles sur la couverture, intérieur en parfait état


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