IIIème Reich (le) tome 1

série: 2ème guerre mondiale
éditeur: Poche
auteur: Shirer William L.
classement: biblio2C
année: 1960
format: broché
état: BE
valeur: 5 €
critère: ***
remarques: tome 1 le troisième Reich, des origines à la chute
(the rise and fall of the Third Reich)
de l'ascension d'Adolf Hitler au dernier jour de la paix 31.8.1939
un récit exceptionnel écrit par le journaliste Shirer
alors correspondant de presse américain en Allemagne nazie,
livre basé principalement sur les documents allemands saisis après la guerre
un livre de 790 pages (un monument de lecture)

livre premier (l'ascension d'Adolf Hitler)

1/ naissance du 3ème Reich
- janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie
la "Horst Wessel Lied" = chant à la mémoire du S.A. Horst Wessel mort en action
- l'habilité d'Hitler = (selon Shirer) un homme de génie
grâce à sa personnalité diabolique, son intuition surnaturelle,
son intelligence hors-ligne, sa détermination inébranlable
et sa stupéfiante aptitude à peser les hommes et les situations

a) description d'Hitler
- né le 20.4.1889 à Braunau am Inn (frontière austro-allemande),
du nom de Schicklgruber par sa grand-mère, puis prend le nom de Hitler par son grand-père
- Klara Poelz, mère d'Adolf était la petite-fille du frère du grand-père d'Adolf
elle était donc cousine germaine avec Aloïs, père d'Adolf
Adolf avait deux soeurs: Ida (morte assez jeune) et Paula
+ 1 demi-frère: Alois Matzelsberger
- à 11 ans, Adolf fréquente le collège de Linz,
à 16 ans Adolf veut devenir artiste mais il est déjà obsédé
par la politique avec une conviction de nationaliste
il se rend à Vienne mais échoue aux examens d'entrée de l'Académie
débute alors une période de pauvreté à la mort de sa mère en 1908
- après une beuverie, Adolt renonce à l'alcool et au tabac et devient aussi végétarien
- August Kubizek fut le seul ami d'enfance d'Adolf
(>> voir son livre "the young Hitler I knew"

b) les idées d'Hitler
- idée de la prédominance pangermaniste, haine des sociaux-démocrates
qu'il considère comme serviles
- Hitler prend connaissance de l'influence des mouvements de masse,
de la propagande et de la terreur spirituelle et physique
ainsi que de la force de l'éloquence en matière politique
à Vienne, Hitler développe aussi des sentiments antisémistes
- en 1913, Hitler quitte Vienne pour Munich
et à 25 ans s'engage dans l'armée bavaroise

2/ naissance du parti nazi
- durant la guerre 14-18, Hitler reçut la croix de fer 1ère classe
démobilisé, il trouve à Munich avec Ludendorff
un terrain politique favorable à l'extrême-droite
dans ses nouvelles fonctions, Hitler participe
au Parti Ouvrier Nationaliste Allemand baptisé N.S.D.A.P.
(National-Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei)
dont les principaux meneurs sont:
- le capitaine Ernst Roehm
- le journaliste Dietrich Eckart
- Anton Drexler et Gottfried Feder, fondateurs et philosophes du parti

- premier grand discours d'Hitler et fondation officielle du NSDAP
le 1.4.1920 avec comme programme politique entre autre
a) l'union de tous les allemands dans une grande Allemagne
b) un fort pouvoir central de l'état
- en plus de ses idées, Hitler fournit au parti des symboles qui démontre l'habilité d'Hitler
tel que la banière avec le svastika (= croix gammé = Hakenkreuz,
noir sur fond blanc et rouge)
en y ajoutant le mot d'ordre "Deutschland erwache"
c'était de la propagande de première ordre
- formation aussi des S.A. (Sturmabteilungen = sections d'assaut)
pour assurer l'ordre mais aussi pour causer de la terreur et des représailles
contre les adversaires politiques du parti nazi

- en 1921, Hitler devient le chef incontesté du NSDAP
après s'être révélé indispensable au parti
établissement du "principe du chef" (Führerprinzip),
réorganisation du NSDAP, alliance avec d'autres partis nationalistes
acquisition du périodique "Völkischer Beobachter"
qui deviendra par la suite un journal quotidien
tout était en place y compris la presse pour prêcher la doctrine nazie
>> p. 65 l'analyse d'Hitler en 1923 par l'attaché militaire américain Smith

- adhésion en 1920 de Rudolf Hess (soi-disant le plus dévoué à Hitler et
>> p. 66 les idées de Hess sur l'homme destiné à diriger l'Allemagne
- 1919 Alfred Rosenberg, d'origine russe, chef "intellectuel" du parti
et rédacteur en chef du Völkischer Beobachter
- 1921 Hermann Goering, héros national dans l'escadrille Richthofen,
un homme riche grâce à son mariage avec la baronne Fock de Suède,
il pourvoira à la trésorerie du parti et devient chef des S.A.
- 1921 Heinrich Hoffman, photographe d'Hitler
et Julius Streicher, antisémitiste fanatique

- en 1923 acquisition du Berghof à Berchtesgaden
entretemps, la République de Weimar est menacée par l'extrême-gauche
et en même temps par l'extrême-droite

3/ Versailles, Weimar et le putsch de la brasserie
- le 9.11.1918 le gouvernement autocrate doit céder la place
à la République de Weimar avec Ebert et Scheidemann,
des sociaux-démocrates, comme dirigeants
alors que les spartakistes avec Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht
s'efforçent de mettre en place un gouvernement communiste
les sociaux-démocrates réussissent à garder le pouvoir
mais sont rendus - irrationnellement - responsables de la défaite
ainsi que de la signature du traité de Versailles
et doivent pour gouverner s'appuyer sur l'armée
Noske, un militariste, est nommé ministre de la défense et ramène brutalement l'ordre
(assassinats de Luxembourg et Liebknecht)

- aux élections de 1919, 2 partis de détachent avec 340 sièges sur 421:
les sociaux-démocrates (185) et les démocrates nationaux (le centre avec 165)
les conservateurs recoivent 65 sièges mais le président de la République
détient toutefois des pouvoirs discrétionnaires
(= liberté pour l'administration à prendre l'initiative
de certaines mesures sans en référer au Reichstag)
- le traité de Versailles (considéré comme un Diktat)
affaiblit la République alors que le traité de Brest-Litovsk
favorable à l'Allemagne était pire que celui de Versailles
>> p. 79 description du traité de Versailles

- les conservateurs, détenteurs du pouvoir financier, commencent à miner la République
l'armée devient un état dans l'état, défendue par Noske et ne plus être démocratisée
la justice (magistrature) forme aussi obstruction à la République
en soutenant les partis anti-républicains
tous ces mouvements politiques sont particulièrement bien observés par Hitler
en 1923 c'est la chute du mark et l'occupation française de la Ruhr
pour garantir les payements de réparations de guerre
le pouvoir d'achat et l'épargne n'ont plus de valeur
tous ces revers sont des présents du ciel pour Hitler et son mouvement

- Hitler pense alors à une marche sur Berlin comme l'avait effectué Mussolini sur Rome
les ligues patriotiques de la Bavière sous l'impulsion de Roehm s'allient au parti d'Hitler
(Kampfbund de Nuremberg en 1923)
Hitler réussit à s'assurer aussi l'appui de Ludendorff
la Bavière menace de devenir indépendante
Von Seeckt, chef de l'armée, intervient pour éviter une guerre civile
1ère tentative de putsch lors du "Totengedenktag" (6.11.1923)

- putsch de la brasserie (Buergerbräukeller), le 8.11.1923
>> p. 92-95 description du putsch qui malgré un premier succès d'Hitler
tourne au désastre (fusillade de la Residenzstrasse)
arrestation d'Hitler, le parti nazi est dissou
procès d'Hitler qui le fait connaître au monde
de par son éloquence et son sentiment nationaliste; il devient même un patriote héroïque
(contrairement à ses adversaires (Kahr, Lossow et Seisser)
à la forteresse de Landsburg, Hitler jouit d'un traitement de faveur
et commence à dicter à Rudolf Hess les chapitres de "Mein Kampf"
(une lutte perpétuelle où doit règner le plus fort: l'aryen)

4/ la pensée d'Hitler et les racines du IIIème Reich
- publication de "Mein Kampf" en 1925, un livre qui ne cache rien des intentions d'Hitler
>> p. 110 les points principaux du livre:
pangermanisme absolu, esquisse d'un état fort (dictature),
importance du racisme avec la race aryenne supérieure,
conception du monde (Weltanschauung),
règlement de compte avec la France (soi-disant le mortel ennemi du peuple allemand),
théorie du Lebensraum (expansion territoriale vers l'est),
préservation de l'espèce et de la race aryenne
par contre peu d'explications sur les systèmes économiques
que Hitler ne connaissait guère

les différents Reich:
- le premier Reich = Saint Empire Romain Germanique
- le deuxième Reich = période de Bismarck 1871-1914
- le troisième Reich avec le national-socialisme
>> p. 122 dissertation sur l'histoire allemande
et l'influence de la Réforme (Luther) sur l'Allemagne
- description de Luther et de sa réforme
(religieuse et peu sociale et surtout antisémiste)
- les petits états allemands lors du traité de Westphalie,
développement de la Prusse
1866 annexion par la Prusse de pratiquement tous les petits états allemands
(y compris 5 ans plus tard de la Saxe et de la Bavière),
l'Allemagne prussienne, le pouvoir divin de l'empereur
- les junkers (gros propriétaires ruraux et race des seigneurs)
- le programme de sécurité sociale par Bismarck
pour enrayer le développement de la politique libérale sociale
- les hommes célèbres allemands
- les pangermanistes: Fichte, Hegel, Jahn, Droysen, Nietzsche, Richard Wagner
- la guerre est la grande purificatrice (selon Hegel)
- le Nibelunglied = mythe germanique primitif mis partiellement en musique par Wagner
- les pangermanistes (racistes) étrangers:
- le français Joseph-Arthur de Gobineau
- l'anglais Houston-Stewart Chamberlain = le grand prophète nazi

deuxième livre: triomphe et consolidation du nazisme

5/ le chemin du pouvoir (1925-1931)
- sous l'impulsion des prêts américains, l'Allemagne
était devenue pacifiste, industrielle et culturelle
la République semblait avoir enfin trouvé son équilibre
- le parti nazi est à nouveau autorisé et réorganisé en
Gaue (Gauleiter), Kreise (Kreisleiter) et Ortsgruppe
formation des "Hitlerjugend"
- les S.A. sont restructurés sous les ordres de Franz Ritter von Epp
(département du wehrpolitisches Amt)
formation des SS (Schutzstaffeln) directement subordonnés à Hitler = Parteiführer
(serment de fidélité) et
commandés par le nouveau homme fort d'Hitler: Heinrich Himmler
- le concurrent d'Hitler: Gregor Strasser, no 2 du parti nazi, élu député au Reichstag
pour le seconder, Strasser engage comme secrétaire et rédacteur des NS-Briefe:
un certain Paul-Joseph Goebbels

- apparition de Goebbels (1922)
>> p. 160-165 description de Goebbels
seul universitaire parmi les dirigeants nazis, d'abord de tendance communiste,
il devient secrétaire de Strasser, puis le quitte pour Hitler
Goebbels est nommé Gauleiter de Berlin (1926)
>> p. 162 le journal de Goebbels

a) interlude romanesque
les amours d'Hitler au Obersalzberg
à cette période (1925), Hitler n'avait pas encore la citoyenneté allemande
et ne pouvait donc pas être élu au Reichstag

la seule grande histoire d'amour d'Hitler fut probablement
avec sa nièce Geli Raubal (fille de sa demi-soeur Angela)
mais Geli mourut peu après dans des circonstances tragiques
et mystérieuses (suicide?, meurtre?)
>> p. 173 la déclaration d'impôt d'Hitler en 1925 et ses ressources financières

b) la crise de 1929 (les années troubles)
- temps propice pour la révolution prônée par Hitler
qui veut toutefois faire maintenant sa révolution dans la légalité
après avoir obtenu le pouvoir politique
- le chancelier de la République était alors Heinrich Brüning,
parti du centre, candidat de l'armée et proposé
au président Hindenburg par Kurt von Schleicher ami d'Oskar, fils de Hindenburg,
le cabinet Brüning comportait comme ministre de la défense,
le général Groener dont Schleicher était le bras droit

- aux élections de 1930, le parti nazi passe de 12 à 108 sièges au Reichstag
et devient le deuxième parti du Reich
les sociaux-démocrates perdent la majorité alors que Hitler
recherche maintenant l'appui de l'armée et des gros industriels
dont Kirdorf (charbon), Thyssen (aciéries) ainsi que
la IG Farben, les banques, l'assurance Allianz
le fabricant de canons Krupp étant quelque peu anti-hitlérien au début

- l'aveuglement politique des officiers de l'armée allemande
(les raisons étant peut'être à rechercher dans les vieux sentiments
du patriotisme et nationalisme allemand)

- Walter Funk fonctionne comme intermédiaire
entre la grande industrie allemande et le parti nazi,
Hitler promettant aux industriels de contrôler les travailleurs

- les cinq nazis au pouvoir dans le parti avec Hitler:
Strasser, Roehm, Goering, Goebbels et Frick
viennent ensuite: Himmler (un ex-éleveur de volailles!), Ley,
Frank, Hess, Bormann, von Schirach, Rosenberg,
>> p. 191 l'histoire de Horst Wessel (le Wessel's Lied)
>> p. 192 description de Gregor Strasser

6/ les derniers jours de la République (1931-1933)
a) le fiasco du cabinet Brüning
- von Schleicher organise une entrevue entre Hitler et Hindenburg
qui arrivait à la fin de son mandat en 1932
et pour empêcher la montée d'Hitler, le chancelier Brüning
propose une monarchie constitutionelle aux deux chambres (Reichstag et Reichsrat)
avec un des fils du Kronprinz pour remplacer Hindenburg
mais celui-ci n'accepta pas le plan de Brüning et ne voulut plus se représenter comme président
toutefois Brüning réussit à convaincre Hindenburg
à prolonger son mandat contre la concurrence d'Hitler
Hindenburg gagne les élections
mais il est déçu par Brüning qui n'arrive pas à réunir la majorité au Reichstag,
et Hindenburg avec Schleicher refuseront pas la suite de soutenir Brüning
>> p. 206 les élections de 1932
pour lesquelles Hitler reçoit grâce à l'astuce de Goering, député de Prusse,
la citoyenneté allemande
4 candidats se présentent aux élections:
Hindenburg, Hitler, Duesterberg chef des "Stahlhelm" et Thaelmann chef des communistes
premier tour 13.3.1932:
Hindenburg 49,6%, Hitler 30,4%, Thaelmann 13,2%, Duesterberg 6,8%
Hindenburg gagne mais n'a pas la majorité absolue
deuxième tour 10.4.1932:
Hindenburg 53%, Hitler 36,8%, Thaelmann 10,2%

Hindenburg gagne les élections mais doit composer avec Hitler qui a augmenté ses voix

la République est maintenue et Brüning s'attaque alors à la puissance nazie,
notamment aux 400'000 S.A. de Hitler qui pouvaient à tout moment tenter un coup d'état
le 14.4. Brüning et Groener ordonnent la dissolution des S.A.
Schleicher désavoue la décision de Groener, son supérieur
et commence à comploter contre lui
(n.b. Schleicher voulait une armée composée
des forces régulières et des S.A. intégrés dans l'armée)
intrigues de Schleicher avec Roehm et Hitler
selon le plan de Schleicher, Groener est forçé à démissionner
entraînant avec lui la chute du cabinet Brüning
Hindenburg reste seul au pouvoir entouré de quelques ambitieux sans envergure
Hindenburg va alors former un cabinet avec le soutien d'Hitler soutenu par Schleicher

b) le fiasco du cabinet von Papen
- sur proposition de Schleicher, Hindenburg nomme comme chancelier
le 1.6.1932 Franz von Papen, homme insignifiant et incapable
ce fut appelé le "cabinet des barons" (= au-dessus des partis)
avec von Neurath aux affaires étrangèes
et le nazi Guertner au ministère de la justice, Schleicher étant ministre de la défense
- l'interdiction des S.A. est supprimée, le parti nazi
en sort renforcée et aux élections du 31.7.1932 le parti national-socialisme
remporte une victorie retentissante (37% des voix = 230 sièges = premier parti d'Allemagne,
les socialistes recoivent 133 sièges, les ouvriers 189 et le centre catholique 73 (sur 625)
>> p. 219 Hitler pose ses exigences à Schleicher qui retourne sa veste
et soutient maintenant von Papen
toutefois la décision finale pour la chancellerie reste à Hindenburg

10.8.1932 entrevue Hitler-Hindenburg qui propose à Hitler
un gouvernement de coalition, Hitler refuse dans un premier temps
le 30.8. les nazis et les centristes s'unissent pour élire Goering à la présidence du Reichstag
>> p. 224 l'incident au Reichstag avec Goering concernant la demande de von Papen
et dissolution du Reichstag, le 6.11.1932 nouvelles élections
le parti nazi reste en tête mais perd 2 mio de voix
Schleicher cause à nouveau la chute du gouvernement et la démission de von Papen
c'est Schleicher qui devient nouveau mais dernier chancelier
au 31.12.1932 on ne savait plus très bien qui trompait qui!

c) Schleicher dernier chancelier
- les 57 jours de Schleicher
en essayant d'attirer Strasser comme vice-chancelier pour causer un schisme chez les nazis,
Schleicher provoque la défection de Strasser du parti nazi
mais Hitler réussit à maintenir son pouvoir et à rallier ses partisans

Hitler s'associe alors avec von Papen et avec les hommes d'affaires allemands
conséquences: les finances du parti nazi s'améliore grandement
et Hitler apprend de von Papen
que Hindenburg n'a pas voulu accorder à Schleicher
le pouvoir de gouverner par décret,
celui-ci n'ayant pas non plus pu gagner une majorité au Reichstag
de plus, le gouvernement Schleicher n'avait
pas pu inspirer confiance ni aux masses populaires ni à la haute société

- Otto von Meisner, secrétaire d'Hindenburg et Oskar, fils d'Hindenburg
ouvrent des relations secrètes
avec von Ribbentrop, ami de von Papen,
>> p. 236 promesses fiscales faites par Hitler à Oskar Hindenburg sur l'Osthilfe
(plus tard le colonel Oskar montera aussi en grade grâce à Hitler)
Schleicher est sommé de démissionner

un nouveau cabinet est alors formé par von Papen et Hitler
Hitler devenait chancelier mais les nazis ne détenaient que 3 sièges sur 11 au gouvernement
- Frick, ministre de l'Intérieur (mais sans la police)
- Goering, ministre sans portefeuille en attente du ministère de l'air
les sièges importants allaient aux conservateurs:
- von Neurath aux affaires étrangères
- Blomberg au ministère de la défense

von Papen n'était que vice-chancelier
mais virtuellement il aurait dû être chef du cabinet conçu
et créé par lui sur la demande de Hindenburg
mais c'était sans connaître Hitler
le 30.1.1933 les allemands s'imposèrent à eux-mêmes la tyrannie nazie
et la majorité d'entre-eux ne s'en rendirent même pas compte!

7/ la nazification de l'Allemagne (1933-1934)
a) à peine au pouvoir, Hitler - ne disposant pas de la majorité au Reichstag -
demande de nouvelles élections le 5.3.1933
mais cette fois les nazis disposaient des ressources de l'état tel que la presse et la radio
en tant que ministre de la Prusse, Goering réussit à contrôler la police durant les élections
- le 27.2. incendie du Reichstag (très probablement causée par les nazis à des fins politiques)
>> p. 253 l'histoire du pseudo-incendiaire van der Lubbe
>> p. 255 Hitler institue un décret spécial pour exercer le pouvoir
et use de la propagande pour dénoncer le danger éventuel d'une guerre civile

aux élections, les nazis obtiennent 44% des voix
et en s'unissant avec les conservateurs recoivent la majorité
(mais toujours pas la majorité absolue = 2/3)


b) la coordination du Reich
- Hitler demande le décret d'habilitation exclusif durant quatre ans
(= pouvoir législatif, Gleichhaltung, Gesetz zur Behebung der Not vom Volk und Reich)
le 13.3. Goebbels devient ministre de la propagande
Hindenburg, lors de l'ouverture de la séance du nouveau Reichstag, accède à la demande d'Hitler
ce fut cet acte d'habilitation seul qui constitua
la base légale de la dictature d'Hitler le 23.3.1933
le 7.4. une loi promulgée par Hitler nomme les gouverneurs du Reich (Reichstatthälter)
avec plein pouvoir dans tous les états allemands,
abolissant ainsi les pouvoirs séparés des états
et les assujettant à l'autorité centrale du Reich

les autres partis politiques sont dissous le 14.7.1933
le parti national-socialiste des travailleurs allemands
devient le seul parti politique d'Allemagne
le 1.4.1933 proclamation d'un boycott national des magasins juifs
le 17.3. Schacht devient directeur de la Reichsbank,
le 2.5. les syndicats sont supprimés

quelques problèmes subsistent toutefois:
- la lutte contre le chômage
- le règlement des différends entre l'armée et les S.A.
- l'égalité d'armement pour l'Allemagne et le réarmement de la Reichswehr
- et enfin la succession d'Hindenburg

Roehm avec ses 2 mio de S.A. veulent être intégrés dans l'armée
et effectuer une seconde révolution, Hitler n'en veut pas
Karl Schmitt, directeur des assurances Allianz, devient ministre de l'économie
rivalité entre Hitler et Roehm, seul homme que Hitler tutoyait!
Hitler soutient et assure un programme de réarmement
tout en confirmant Roehm de son inébranlable reconnaissance!

- après avoir pacifié et réorganisé l'intérieur,
Hitler se tourne maintenant vers les affaires étrangères
l'Allemagne était alors isolée et désarmée
>> p. 275 le discours de paix d'Hitler le 17.5.1933

- mais le 14.10. Hitler se retire de la conférence du désarmement et de la Société des Nations
en bref l'Allemagne décidait de se réarmer avec ou sans l'assentiment de ses voisins
dans un plébiscite du 2.11.1933, le peuple allemand
soutient l'action d'Hitler par 95% des voix
en défiant le monde extérieur, Hitler avait gagné
l'appui sans réserve du peuple allemand
>> p. 280 le 30.1.1934 Hitler entame des négotiations directes avec la Pologne,
nation haïe de l'Allemagne, mais courtisée
par Hitler avec un pacte de non-agression
affaiblissant ainsi la position de la France, alliée de la Pologne

- friction entre l'armée et les S.A.
Hindenburg est proche de la mort,
Hitler propose alors à Freiher von Fritsch, chef de l'armée
et à Raeder, chef de la marine de devenir lui-même président
en échange du soutien des militaires, Hitler offre de réduire la puissance de Roehm et des S.A.
l'armée est d'accord
Goering et Himmler (chef des SS = chemises noires
par rapport aux chemises brunes des S.A.) s'opposent à Roehm
les SS sont mis sous l'autorité directe de Goering
et Himmler devient aussi chef de la Gestapo

- le 14.6.1934 première rencontre Hitler/Mussolini
le 17.6. discours de von Papen contre les nazis,
ultimatum d'Hindenburg à Hitler pour rétablir l'ordre contre les S.A.,
menace d'un coup d'état par l'armée si Hitler n'y arrive pas
pour Hitler, le destin des chefs S.A. est scellé
- les S.A. sont pris par surprise lors d'une période de repos
à l'hôtel Hanslbauer à Wiessee sur les bords du lac Tegern près de Munich
>> p. 291/292 le weekend sanglant du 30.6.1934
(la nuit des longs couteaux)
assassinats en même temps de von Schleicher et de Gregor Strasser
ainsi que d'autres adversaires politiques
le massacre fut toutefois une tâche sur l'honneur de l'armée
notamment pour le corps des officiers qui approuva et même félicita
Hitler pour son action à la défense de l'état
c'était aussi de l'imprévoyance car à la place des SA vinrent
- plus dangereux car mieux organisés, - les SS avec Himmler,
seul responsable devant Hitler

- le 2.8.1934 mort d'Hindenburg, Hitler devient chef de l'état
et commandant des forces armées
le titre de président est aboli, Hitler sera désormais désigné
sous le titre de Führer et chancelier du Reich
sa dictature était totale
>> p. 298 le serment de fidélité à Hitler
>> p. 300 l'histoire du testament d'Hindenburg

- le 19.8. Hitler est confirmé "Führer" par 95% du peuple allemand
à 45 ans, Adolf Hitler, idôle du peuple allemand,
avait aussi libéré une force dynamique extraordinaire
qui s'était trouvé longtemps enfermée dans le coeur du peuple allemand

8/ la vie sous le IIIème Reich (1933-1937)
a) nouveau régime accepté par le peuple allemand:
perte de la liberté individuelle, régime spartiate et de dures conditions de travail
(mais réduction des chômeurs
de 1933 à 1937 de 6 mio à 1 mio)
mot d'ordre: "Gemeinnutz vor Eigennutz"
(bien-être du peuple au lieu du bien'être individuel)
à ce moment, le monde admirait même les réalisations positives en Allemagne,
jeux olympiques de Berlin en 1936
mais d'un autre côté, les lois de Nuremberg de septembre 1935
privaient les juifs allemands de leurs droits civiques
>> p. 307 les restrictions touchant les juifs

b) la nazification des églises chrétiennes
- le 20.7.1933 accord entre le Reich (von Papen) et le Vatican (monsignor Pacelli)
- le 25.7.1933 loi sur la stérilisation
>> p. 311 les doctrines antisémitistes de Luther
contrairement aux catholiques, la plupart des protestants
étaient ouvertement pro-nazis (un peuple, un Reich, une Foi)
>> p. 316 le programme pour "l'église nationale du Reich"
(mein Kampf remplace la Bible et la croix gammée remplace la croix chrétienne)

c) la nazification de la culture
>> p. 317 l'autodafé des grands écrivains
le 22.9.1933 loi plaçant la culture allemande sous la direction du Reich (Goebbels)
la censure était totale
en peinture, un nouvel art "germanique" fut instauré
seuls la musique et le théâtre ne furent pas trop "dérangés"

d) le contrôle de la presse, radio et cinéma
- seul pouvait être journaliste qui était de nationalité allemande,
de descendance aryenne et non marié à une juive
- disparition du "Vossische Zeitung", "Berliner Tagblatt" et "Frankfurter Zeitung"
qui appartenaient à des juifs
- Max Amann devient le chef de la presse du Reich et
de ce fait immensément riche (grâce au monopole de la presse)
- la radio était un monopole d'état

e) l'enseignement
- Bernhard Rust devint ministre de la science et de l'enseignement
nul ne pouvait enseigner avant d'abord avoir servi au service du travail
ou dans les jeunesses hitlériennes
de nouveaux cours, tel le "Rassenkunde" furent institués
résultat: une pauvreté inquiétante dans l'enseignement
fit diminuer le nombre de scientifistes
- la jeunesse allemande appartenait au IIIème Reich
Baldur von Schirach était le chef des jeunesses nazies
organisation paramilitaire de la jeunesse (Jungvolk, Jungmädel)
en 1932, la majorité des étudiants semblaient être des admirateurs d'Hitler
>> p. 337 l'élite des chefs nazis provenaient principalement
des châteaux de l'ordre (Ordensburgen)
- la méthode pouvait toutefois avoir du bon en soi
(tel la condition physique et le mélange des classes de la société)
mais les buts visés étaient bien sûr diaboliques

f) l'agriculture
- programme agricole du "Blut und Boden"
Walther Darré, spécialiste agronome, devint ministre de l'agriculture
principal but: obtenir des prix stables pour le fermier
et permettre à l'Allemagne de se suffire à elle-même
sur le plan du ravitaillement ce qui fut atteint toutefois à 83 % seulement

g) l'économie
- redressement de l'économie allemande qui fut considéré presque comme un miracle
mais ce redressement fut surtout atteint
grâce au programme de réarmement (Wehrwirtschaft)
Schacht était alors le ministre de l'économie (de guerre)
n.b. toutefois ce chapitre n'est pas toujours bien expliqué par l'auteur

h) la main d'oeuvre
- l'ouvrier allemand devient pratiquement un "serf" industriel
groupé dans le "front du travail" sous la direction du dr. Ley
en fait les salaires avaient été pratiquement pas augmentés et les contributions (Winterhilfe, etc)
ainsi que les taxes et autres déductions pouvaient atteindre 15 à 35% des salaires
- création en 1935 du livret de travail qui liait un ouvrier
à son lieu de travail; par contre l'ouvrier avait la sécurité dans son travail
>> p. 350 l'escroquerie de la "Volkswagen"
>> p. 351 création des "Kraft durch Freude" (la force par la joie) = loisirs enrégimentés
n.b. contrairement à la Russie soviétique, l'Allemagne nazie ouvrait toutefois ses portes au tourisme,
tant ses citoyens que les étrangers pouvaient sortir ou entrer
sans autres grandes difficultées que celles des devises

ij) la justice
- Hitler = juge suprême = la loi
Hans Frank devient commissaire à la justice et chef du droit du Reich
nouveau tribunal pour remplacer le "Reichsgericht" =
le Volksgerichtshof (tribunal du peuple) avec Roland Freisler comme président
ainsi que du Sondergericht (tribunal spécial) pour les crimes politiques
- utilisation de la Gestapo (= geheime Staatspolizei)
commandée par Himmler, secondé par Reinhard Heydrich, chef du SD = Sicherheitsdienst =
service de renseignement et par Hans Müller, chef de la Kripo (Kriminalpolizei)
l'armée avait son propre service de renseignement = Abwehr dirigé par Canaris
>> p. 359 les premiers camps de concentration gardés par les SS "Totenkopf"
(avec l'emblème de la tête de mort)
dirigés par Theodor Eicke dont principalement:
Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen, Ravensbruck (pour les femmes)
Mauthausen puis Auschwitz, Belsen et Treblinka en Pologne

k) le gouvernement
- Hitler gouvernait en fait toujours en légalité
de par le décret présidentiel d'urgence du 28.2.1933
et de par le décret d'habilitation du 24.3.1933
- les maires de Berlin, Hambourg et Vienne étaient directement nommés par le Führer
- Hitler encourageait aussi les querelles entre ses subordonnés
pour mieux pouvoir les contrôler!

troisième livre: vers la guerre
9/ les premiers pas (1934-1937)
- le 25.7.1934 assassinat du chancelier autrichien Dollfuss à Vienne
après que des troubles eurent éclatés en Autriche, fomentées par les SS du standard 89
- le putsch échoue grâce à l'intervention des forces gouvernementales
dirigées par Kurt Schuschnigg, alors ministre de l'intérieur
Hitler fait marche arrière, l'Italie prend la défense d'une Autriche indépendante

- entretemps le programme de réarmement allemand
continuait avec acharnement pour la marine
(les deux croiseurs Gneisenau et Scharnhorst
ainsi que de nombreux sous-marins), pour l'aviation et pour l'armée
mais aussi pour les industries de guerre
(dont l'IG Farben qui dotent l'Allemagne
de deux produits synthétiques indispensables pour la guerre moderne:
l'essence et le caoutchouc

- février 1935: retour de la Sarre à l'Allemagne par un plébiscite en grande majorité pro-allemand
- le 16.3.1935, Hitler rétablit la conscription obligatoire avec une armée de 500'000 hommes
le Diktat de Versailles était aboli
la France et l'Angleterre ne font qu'élever de vaines protestations sans suite
mais la France signe un pacte d'assistance avec la Tchécoslovaquie et la Russie
et celle-ci fait de même avec la Tchécoslovaquie,
l'Angleterre acceptant même des propositions de réarmement "limités"
(notamment pour la marine)
alors que seule la France y oppose des objections

- le 2.3.1936 opération "Schulung" = réoccupation de la Rhénanie par l'Allemagne
les français protestent à nouveau mais n'interviennent pas, les anglais laissant faire
heure de gloire pour Hitler avec son coup de poker
(une intervention militaire alliée aurait très certainement contraint Hitler à retirer ses troupes)

- en Autriche, Schuschnigg avait dû accepter des représentants nazis
dans son gouvernement dont un certain Seyss-Inquart
- l'intervention armée de Mussolini en Abyssinie allait aussi favoriser l'action d'Hitler en Autriche
à cette époque, Hitler décida aussi de soutenir la révolte de Franco
pour déstabiliser les démocraties occidentales
(ce fut la légion Condor envoyée par les allemands)
- ébauche de l'axe Rome-Berlin entre von Neurath et Ciano
signature le 25.11.1936 du pacte anti-komintern avec le Japon, l'Italie y adhérera en 1937
- l'année 1937 fut une année de consolidation
extension des relations avec Mussolini
visite de celui-ci en Allemagne le 25.9.1937
et Mussolini laisse le champ libre à Hitler concernant l'Autriche
la Belgique choisit la neutralité
- mai 1937 Neville Chamberlain devient premier ministre à la place de Stanley Baldwin
visite de lord Halifax à Hitler le 19.11.1937
- réunion nazie du 5.11.1937
les éventualités militaires pour Hitler:
à l'ouest (la France, opération rouge)
à l'est (Tchécoslovaquie, opération vert)
contre l'Autriche = opération Otto et avec l'Espagne = opération Richard
mais la politique d'Hitler cherchait toutefois encore
à garder une position "neutre" envers l'Angleterre
décision d'Hitler à faire la guerre au plus tard en 1943
Blomberg, Fritsch et Neurath osent encore élever des objections

10/ chute de Blomberg, Fritsch, Schacht et Neurath
- efforts vains de Fritsch et de Neurath pour dissuader Hitler de faire la guerre
Schacht avertit Hitler que le pays va à la faillite en continuant le programme de réarmement
- en septembre 1936, Goering est nommé plénipotentiaire
(= grade le plus élevé de la carrière diplomatique)
pour le plan économique de 4 ans
Schacht démissionne, Walter Funk devient son successeur comme président de la Reichsbank

- la chute du feld-maréchal von Blomberg
l'affaire de la liaison de Blomberg avec sa secrétaire, Erna Gruhn qu'il veut épouser
Goering et Hitler donnent leur accord mais révélation après coup
que Frl. Gruehn est une ancienne prostituée
Helldorf, chef de la police, passe le dossier à Keitel qui le fait parvenir à Goering
qui en informe Hitler, von Blomberg est congédié

la chute du général von Fritsch, chef de l'armée de terre
>> p. 416 la machination d'Himmler contre Fritsch accusé par un faux témoin
d'avoir eu des relations homosexuels avec un officier
Hitler en profite pour limoger Fritsch et mettre au pas les autres grands généraux de l'armée
ceux-ci sous la direction du général Beck tentent alors un putsch militaire
mais y renonceront par crainte d'une guerre civile
- les généraux découvrent toutefois le complot ourdi par Himmler et menacent Hitler
mais celui-ci prend les devants
en se faisant nommer commandant en chef des forces armées à la place de Blomberg
Walter von Brauchitsch remplace Fritsch à l'armée de terre, Neurath est remplacé par Ribbentrop
- Hitler forme alors le Haut Commandement des forces armées
(OKW = Oberkommando der Wehrmacht)
avec Wilhelm Keitel comme chef d'état-major
et le 4.2.1938 Hitler prend tous les pouvoirs sur l'armée

11/ l'Anschluss
- du 12.2. au 11.3. 1938, ce fut l'agonie de l'Autriche
durant 1937, des manifestations nazies avaient déjà
fortement sapé le gouvernement Schuschnigg
le 12.2.1938, rencontre Hitler-Schuschnigg à Berchtesgaden
>> p. 430-435 l'entrevue orageuse menée par Hitler avec Schuschnigg
celui-ci cède et accepte les conditions d'Hitler, c'était l'arrêt de mort pour l'Autriche
le président Miklas ne veut toutefois pas confirmer les exigences d'Hitler mais
finit aussi par céder devant les menaces militaires
- le 20.2.1938 discours et avertissement d'Hitler qui désire protéger les peuples germaniques
en minorité dans d'autres états (Autriche et Tchécoslovaquie)
dans une dernière tentative desespérée, Schuschnigg tente
d'organiser un plébiscite pour le 13.3: oui ou non pour une Autriche indépendante
la décision de Schuschnigg rend Hitler furieux car il craint que le plébiscite soit en faveur de Schuschnigg
Hitler avertit qu'une offensive militaire sera déclanchée contre l'Autriche si le plébiscite n'est pas annulé
- Schuschnigg, un homme honnête mais faible ne peut s'opposer
aux agissements brutaux d'Hitler,
il accepte de nommer Seyss-Inquart au ministère de l'intérieur et retire le plébiscite
- Hitler demande alors la démission de Schuschnigg,
le président Miklas accepte la démission de son chancelier
mais refuse la nomination de Seyss-Inquart et rejette l'ultimaturm d'Hitler
>> p. 448 la réponse du Duce à l'appel d'aide de Schuschnigg
Seyss-Inquart prend alors le pouvoir par la force et forme un gouvernement provisoire
il demande ensuite par un télégramme "truqué" l'intervention de l'Allemagne
pour ramener et garantir l'ordre et la paix en Autriche
>> p. 452 la conversation téléphonique d'Hitler avec son représentant
(le prince Philippe de Hesse) auprès du Duce
qui venait d'informer Hitler de sa non-intervention dans les affaires de l'Autriche
à noter: la confirmation de reconnaissance "éternelle" d'Hitler à Mussolini!!
- les nations occidentales ne réagissent pas,
la France était alors sans gouvernement (le cabinet Léon Blum ne fut formé que le 13.3.)
et l'Angleterre était déchirée entre Churchill et Chamberlain
(Anthony Eden avait démissionné en protestation
et fut remplacé par lord Halifax au ministère des affaires étrangères)
Chamberlain proteste auprès d'Hitler mais n'insiste pas

- lors de l'entrée des troupes allemandes en Autriche, la Tchécoslovaquie
ne mobilise pas et ne proteste pas non plus
si elle avait réagi ce jour-là, probablement que la France, la Russie
et probablement l'Angleterre auraient dû intervenir et la soutenir
toutefois la Tchécoslovaquie aurait dû en première ligne subir le poids de la guerre,
entourée qu'elle était maintenant de trois côtés par le Reich

- Hitler organise le 10.4.1938 un plébiscite en Autriche pour confirmer l'Anschluss,
ce plébiscite fut même approuvé par le cardinal Innitzer qui ne tarda pas à le regretter amèrement!
résultats du plébiscite: 99,75% de oui en Autriche et les allemands l'approuvaient également avec 99,08%
n.b. toutefois le plébiscite institué par Schussnigg aurait obtenu aussi une majorité pour l'indépendance

- le nom Autriche (Oesterreich) disparait et est remplacé par Ostmark (province du Reich)
et Vienne ne fut plus qu'un centre administratif d'une province allemande
nouveau triomphe d'Hitler qui se sentait chargé d'une mission divine pour le peuple allemand
>> p. 460 hommage à Dieu par Hitler!!

- formation du bureau de l'émigration juive, dirigé par Adolf Eichmann,
délivrant encore - contre payement - les visas de sortie aux juifs
et devenant par la suite le bureau de l'extermination des juifs
>> p. 464 le traitement humiliant infligé à Schuschnigg

- les évènements avaient donné raison à Hitler mais surtout Hitler connaissait maintenant
le caractère du faible Chamberlain et savait qu'il aurait probablement
les mains libres contre sa prochaine victime, la Tchécoslovaquie
la France et la Russie ne veulent pas intervenir si l'Angleterre s'abstient
>> p. 468 anecdote sur l'histoire du duel Fritsch versus Himmler

12/ le chemin de Munich
- l'agression contre la Tchécoslovaquie qui avait été gouvernée par le président Tomas Masaryk et
dont Edouard Benès avait pris la seconde présidence en 1935
Konrad Henlein était le chef du parti national-socialiste sudète depuis 1933
la Tchécoslovaquie comptait alors 15 mio d'habitants
(7,5 mio de tchèques, 2,5 mio de slovaques, 3,5 mio d'allemands,
1 mio d'hongrois, 0,5 mio d'ukrainiens et 60'000 polonais (enclave de Teschen)

- mai 1938, la première crise tchèque
- le 20.5.1938 l'opération "vert" est déclanchée
qui devait être provoquée par un incident grave qui constituerait
une provocation intolérable à l'égard de l'Allemagne
mobilisation partielle en Tchécoslovaquie

- résistance ferme des anglais et des français à la menace allemande
Hitler recule pour mieux sauter et prévoit maintenant l'offensive pour 1.10.1938
Beck, comme seul haut général allemand, ose encore tenir tête à Hitler
>> p. 486 les opinions de Beck quant aux "limites" d'obéissance
dûe au commandant suprême (Hitler)
et son projet de réforme du IIIème Reich
Beck, homme de principe, mais non d'action, donne sa démission
mais il n'est pas suivi par ses collègues

- naissance d'une conspiration
l'un des premiers conjurés fut Carl Goerdeler, maire de Leipzig
Schacht et Popitz le suivirent plus tard avec Ulrich von Hassell, journaliste, comme conseiller
également de la conjuration suivirent: von Kleist, Schlabrendorff, Arthur Nebe
et Bern Gisevius ainsi que Hans Oster, lieutenant de Canaris

trois généraux de l'armée acceptèrent d'y participer:
Erwin von Witzleben, Erich von Brockdorff-Ahlefeld, Erich Hoepner et Heinrich Stuelpnagel
ainsi que les généraux Beck et Halder qui renseignaient les conspirateurs sur les actions d'Hitler

la conjuration visait l'arrestation d'Hitler en cas d'attaque armée contre la Tchécoslovaquie,
malheureusement pour eux, Hitler n'eut pas à intervenir militairement
Chamberlain ayant déjà pratiquement accepté l'auto-détermination des Sudètes
Chamberlain avait même déjà envoyé un émissaire à Prague
pour préparer les tchèques à cette solution

von Kleist est toutefois chargé par les conjurés
d'une mission d'information à Londres et y rencontre même Churchill
n.b. on se demande quand même comment Hitler pouvait encore
arriver à tenir ses objectifs avec un pareil nombre de conjurés autour de lui!

- première proposition de rencontre entre Hitler et Chamberlain
à Prague, Benès accède aux conditions sur la cession des Sudètes mais Hitler n'en veut plus
Chamberlain s'inquiète, Daladier, premier ministre français, lui donne les pleins pouvoirs
pour négocier avec Hitler
Chamberlain demande donc une entrevue avec Hitler le plus tôt possible

- Chamberlain à Berchtesgaden le 15.9.1938
>> p. 510 la réplique de Chamberlain aux paroles de menace de Hitler
toutefois Chamberlain accepte le principe de la cession des Sudètes à l'Allemagne
mais il veut d'abord en référer à son gouvernement et à la France
entretemps, les tchèques en sont informés, le président Benès y consent
mais par protestation fait démissionner son cabinet qui est repris par le général Sirovy
- le 22.9. nouvelle visite de Chamberlain à Hitler, cette fois à Godesberg sur le Rhin

- Chamberlain annonce à Hitler l'accord sur les conditions du 15.9.
mais brutalement Hitler refuse cet accord en demandant maintenant
l'occupation immédiate par l'armée allemande du "Sudetenland"
Chamberlain s'indigne du nouvel ultimatum d'Hitler que celui-ci qualifie de memorandum,
l'évacuation du Sudetenland devra s'effectuer dès le 26.9. et être terminée au 28.9.
les deux hommes se quittent presque sur le pied de guerre,
toutefois Hitler fait une soi-disante concession à Chamberlain
en voulant bien repousser son memorandum au 1.10.1938
et assure à Chamberlain que ce sera ici la dernière exigence territoriale allemande en Europe!!

Chamberlain retourne à Londres et expose les nouvelles exigences d'Hitler à son cabinet,
lord Halifax et le premier lord de l'amirauté Duff Cooper les rejettent énergiquement
tout comme le gouvernement français qui commence à mobiliser
>> p. 528 la guerre semble inévitable

mais cette fois les évènements ne se développent plus en faveur d'Hitler
- le peuple allemand est hostile à un conflit armé
- la Yougoslavie menace d'intervenir
- Mussolini ne montre aucun signe de soutien
- Roosevelt rend Hitler responsable d'une prochaine guerre
- la marine anglaise est partiellement mobilisée

- intervention de Raeder qui conseille au Führer de ne pas déclancher les hostilités
- nouvelle lettre de Hitler à Chamberlain
- Chamberlain informe les tchèques du soutien des alliés mais même si les alliés se battent,
cela n'empêchera pas le Sudetenland d'être cédé à l'Allemagne

- Mussolini intervient personnellement in extremis pour proposer une conférence de la paix
à la suite de cette intervention,
les 4 puissances (Allemagne, France, Angleterre et Italie) se réunissent à Munich
mais l'URSS n'est pas invitée et Hitler refuse la présence à la conférence d'envoyés tchèques

- le putsch des officiers allemands est remis à plus tard
suite à l'intervention de Chamberlain et à la conférence de paix
>> p. 546 discussion sur les chances du putsch,
Chamberlain aurait-il sauvé Hitler du putsch?

- l'abdication de Munich 29/30.9.1938
- un document sur l'accord de Munich
(présenté par Mussolini mais en fait rédigé par Hitler) est accepté et signé
>> p. 551 le document de Munich signé sans l'accord de la Tchécoslovaquie
qui est sacrifiée sur l'autel de la paix
>> p. 555 le document séparé signé entre Hitler et Chamberlain
vaines protestations de Churchill,
le président Benès démissionne, le dr Emil Hacha lui succède
le gouvernement tchèque est également contraint de former un cabinet pro-allemand

les conséquences de Munich
- Hitler recevait presque 1/4 du territoire tchèque
avec notamment les formidables fortifications tchèques
(semblable à celles de la ligne Maginot)
ainsi que 66% des ressources tchèques en charbon, 86% de l'industrie chimique,
80% du ciment, 80% du textile, 70% du fer et de l'acier, 40% du bois et 70% de l'énergie électrique
n.b. si ces chiffres étaient justes, c'est le Sudetenland qui contrôlait la Tchécoslovaquie!!
- la Tchécoslovaquie se voyait découpée et réduite à la faillite
nouveau triomphe d'Hitler dans la guerre politique
et surtout les dirigeants des gouvernements alliés avaient plié
devant Hitler sans comprendre les conséquences de leurs actes
seul Churchill avait compris

- l'armée allemande n'aurait probablement pas été en état
de percer rapidement les fortifications tchèques
- pourquoi les gouvernements alliés avaient-ils cédé aussi facilement à Munich?
cela restera probablement vraiment jamais expliqué
mais surtout la puissance des forces alliées en sortait affaiblie
que valait maintenant une alliance avec la France pour les pays de l'Europe orientale?
de plus l'affront de Munich ne resta pas oubliée par Staline,
et l'URSS allait effectivement reviser sa politique étrangère
plus favorablement envers l'Allemagne

13/ la fin de la Tchécoslovaquie
- nouveaux plans d'Hitler pour la conquête de la Bohème, la Moravie
ainsi que du port de Memel en Lithuanie
la Tchécoslovaquie est contrainte d'accorder à la Slovaquie une large autonomie

- le 7.11.1938 attentat à l'ambassade d'Allemagne à Paris: un membre du corps diplomatique
est tué par un jeune réfugié juif suite aux déportations des juifs allemands
ce qui déclancha le 9.11.1938 un pogrom sur les juifs
(émeute avec pillage) sans précédent en Allemagne
(la nuit de cristal, Kristallnacht ou nuit des carreaux cassés)
>> p. 572 le problème des compagnies d'assurance allemandes
>> p. 574 problème résolue par Goering qui oblige les juifs
à payer une amende de 1 milliard de reichsmark
l'état du IIIème Reich était devenu un état barbare et Chamberlain commençait à se rendre compte,
mais un peu tard, de la véritable nature d'Adol Hitler

>> p. 578 description du Felsennest ou Adlernest d'Hitler à Berchtesgaden

- le 6.12.1938 accord entre le Reich et la France sur les frontières existantes
fin décembre, le Reich est favorable à une Slovaquie indépendante
Chvalkovsky, le nouveau ministre tchèque des affaires étrangères reçoient
>> p. 581 les nouvelles exigences d'Hitler

- troubles en Slovaquie réprimés par le gouvernement Hacha
ce qui déclanche une protestation allemande
ultimatum à Prague pour occuper la Bohème et la Moravie
afin de rétablir l'ordre et défendre les intérêts de la Slovaquie
appuyé par Hitler, le gouvernement provisoire de Slovaquie
présidé par Mgr. Tiso proclame son indépendance avec la protection du Reich le 14.3.1939
Hacha demande une entrevue à Hitler

- l'épreuve du vieux président Hacha
sans ambages, Hitler déclare à Hacha que les tchèques
n'avaient pas respecté leur engagement
et qu'il avait décidé de faire de la Tchécoslovaquie un protectorat allemand
avec ou sans l'usage de la force armée, la décision dépendant de Hacha
avec décision à prendre dans les 6 heures qui suivaient,
on était alors le 15.3.1939 à 2 heures du matin!
sous la menace, Hacha cède et signe le document allemand
remettant le destin de son pays et du peuple tchèque entre les mains du Führer

le jour suivant à Prague, Hitler proclame le protectorat du Reich sur la Bohème et la Moravie
von Neurath est nommé protecteur avec Konrad Henlein et Karl Frank,
respectivement chef de l'administration et chef de la police
le 16.3. proclamation du protectorat slovaque,
la Ruthénie (partie ukrainienne de la Tchécoslovaquie) est attribué à la Hongrie
alors que le territoire de Teschen passe à la Pologne
le gâteau était distribué!
ni la France ni l'Angleterre n'intervinrent, seule la France protesta énergiquement
toutefois à Londres, Chamberlain se faisait désavoué et sa politique allait dès lors changer radicalement

14/ le tour de la Pologne
- discussions sur le statut de la ville de Dantzig,
entrevue Ribbentrop et Beck, ministre polonais des affaires étrangères
>>p. 606 histoire de la Pologne après la première guerre mondiale
(le maréchal Pilsudski, héros de la révolution de 1918, le général Smigly-Rydz, chef de l'armée)
- proposition de la Russie pour une entente des 4 puissances:
France, Angleterre, Russie et Pologne contre l'Allemagne
mais la Pologne se méfie de la Russie encore plus que de l'Allemagne et n'en veut pas

- le 21.3. nouvelle pression de l'Allemagne sur la Pologne
pour un corridor extra-territorial vers la Prusse Oreintale
- le 23.3. sous la menace, Memel est cèdé au Reich,
nouvelle conquête non-sanglante pour Hitler mais ce sera la dernière

- la Pologne s'inquiète pour Dantzig et mobilise des troupes,
elle est prête à négocier mais ne veut absolument pas céder Dantzig au Reich
la Pologne est cette fois fermement appuyée par l'Angleterre
qui propose à la Pologne un pacte d'assistance mutuelle
>> p. 616 discours de Chamberlain aux Communes

- l'assistance à la Pologne est garantie mais
une attitude amicale envers la Russie par la Pologne
était essentielle pour sa défense car l'armée russe pouvait intervenir de suite
néanmoins c'était le premier vrai obstacle aux menées d'Hitler

- le 3.4.1939 préparation de l'opération "blanc" contre la Pologne fixée au 1.9.1939
- le 7.4. invasion de l'Albanie par Mussolini,
le 13.4. la France et l'Angleterre apportent
une garantie d'assistance à la Grèce et à la Roumanie
>> p. 622 nouveau message de paix par Roosevelt à Hitler le 15.4.
>> p. 623-627 réponse de Hitler à Roosevelt dans son discours
(l'un des meilleurs et des plus longs d'Hitler) au Reichstag le 28.4.1939
>> p. 626 les remarques concernant l'Irlande
>> p. 627 la meilleure partie du discours!!

première intervention de la Russie

- premiers contacts entre le Reich et l'URSS vers fin octobre 1938
entre von Schulenburg (ambassadeur allemand à Moscou) et Molotov
ceux-ci se déroulent dans un climat de méfiance
mais le 10.3.1939 Staline affirme dans un discours que l'URSS
ne se laisserait pas entraîner dans un conflit contre le Reich
pour épargner la France et l'Angleterre
en outre, Staline laissait entrevoir sa déception de ne pas avoir été associé
à une conférence européenne de consultation

le 16.4. dernière offre d'alliance avec l'URSS par la France et l'Angleterre
sans résultat
(l'Angleterre de Chamberlain - contrairement à Churchill
n'est pas très pressée de faire aboutir les négotiations),
le 11.5. Staline commençait à se tourner vers l'Allemagne

- le 3.5.1939 Litvinof (un juif), commissaire s'occupant des négotiation anglo-russes est limogé
et remplacé par Vyacheslov Molotov (un non-juif),
ce qui représentait un changement radical de la politique étrangère soviétique
le 21.5. début des négotiations russo-germaniques

- en mars Hitler avait réclamé à nouveau à Mussolini une alliance militaire entre les deux pays
le 22.5.1939 le pacte d'acier est signé

- réunion militaire d'Hitler le 23.5.
>> p. 642 l'Angleterre (l'empire britannique) est la force principale
qui s'oppose à l'Allemagne
discussions sur l'Angleterre (l'anglais a le courage de la race nordique!)
>> p. 645 composition de l'armée allemande en 1939:
51 divisions dont 5 divisions blindées et 4 divisions motorisées
= moderne cavalerie de ligne que nulle autre nnation ne possédait alors!

deuxième intervention de la Russie

- le 19.5. Chamberlain considère encore une alliance avec la Russie comme innoportune
Churchill et Loyd George au contraire la réclame
toutefois, sous la pression des Communes, Chamberlain fait des propositions d'alliance
avec l'URSS pour contrecarrer Hitler et
éviter l'effondrement de la politique d'encerclement de l'Allemagne

- Molotov reçoit les négociateurs alliés avec réserve - sous condition d'acceptation
des exigences russes
notamment concernant l'entrée des troupes russes en Pologne en cas d'invasion allemande -
mais continue en même temps des négotiations avec le Reich

- Hitler est déçu par les réserves de Mussolini sur une intervention militaire
(Mussolini prétendait qu'il n'était pas prêt à faire la guerre avant 1943)
Hitler se tourne alors résolument vers Moscou qui toutefois se méfiait encore, croyant
que les négotiations ne visaient qu'à torpiller celles entamées avec la France et l'Angleterre

- le 15.6.1939 l'URSS ne sait pas encore de quelle côté elle va pencher

>> p. 655 le plan de guerre contre la Pologne:
- plans stratégiques et techniques
- plans économiques (main d'oeuvre, transport)
- formation de troubles à Dantzig
- échanges de notes de protestation
- création d'un casus belli

troisième intervention de la Russie

- le 22.7.1939 reprise des négotiations germano-russes
lutte de vitesse contre l'Angleterre pour obtenir un traité d'alliance avec l'URSS
alors que les négotiations anglo-russes traînaient en longueur
>> p. 667 Moscou lève quelque peu ses appréhensions
et révèle les points de friction possibles entre l'Allemagne et l'URSS

- hésitation des alliés de l'Allemagne
les hongrois sont inquiets, le Duce envoie Ciano, ministre des affaires étrangères,
rencontrer Hitler le 11.8.
pour lui demander de retarder une action militaire
et de régler les différends avec la Pologne par voie diplomatique
mais Hitler lui déclare qu'il n'a pas encore besoin de l'Italie

c'est alors que l'URSS par l'intervention directe de Staline envoie un télégramme
acceptant de recevoir un plénipotentiaire allemand

15/ le pacte germano-soviétique
- Ribbentrop réagit rapidement et demande même
une entrevue directe avec Staline
le 14.8.1939 conférence militaire au Obersalzberg
>> p. 678 le destin des pays riches (ne pas faire la guerre), discours d'Hitler adressé à Roosevelt
>> p. 679 rencontre organisée par le suédois Dahlerus
entre Goering et 7 grands industriels anglais
>> p. 682 l'opération d'Himmler pour créer un incident à la frontière germano-polonaise
afin de justifier une offensive allemande (opération menée par un certain Naujocks)
>> p. 683 l'histoire de Naujocks et de l'opération Bernhard (les faux billets en livre sterling)

- le 20.8.1939, 21 sous-marins ainsi que les navires de guerre "Graf Spee"
et "Deutschland" gagnent la haute mer

b) les entretiens germano-russes (15-21.8.1939)
Molotov, avant la visite de Ribbentrop, demande que les négotiations
soient mûrement préparées (Molotov était connu pour être pointilleux en tout genre)
Hitler accepte les exigences soviétiques
et intervient par lettre personnelle auprès de Staline pour conclure le traité au 23.8.,
Staline y consent
>> p. 693 le télégramme d'Hitler à Staline le 20.8.
le 22.8. Hitler annonce le déclanchement de l'opération "blanc" pour le 26.8.
c'était Staline, son ennemi mortel, qui avait rendu possible cette décision
>> p. 695 le discours mégalomane d'Hitler à ses généraux le 22.8.

c) échec allié à Moscou

- les négotiations alliées avec l'URSS se terminent
mais jusqu'alors les soviétiques avaient négocié sur deux fronts!
>> p. 708 les entretiens Staline/Molotov/Ribbentrop et la succession des toasts!

le traité germano-soviétique (le pacte du diable)
est signé le 24.8.1939 à Moscou entre Ribbentrop et
- Vyacheslav Molotov, président du conseil des commissaires du peuple
- Anastase Mikoyan, commissaire au commerce extérieure soviétique
- le maréchal Vorochilov, commissaire à la défense
un protocol secret est rédigé avec le pacte de non-agression
notamment en ce qui concernait le partage de la Pologne
et de la sphère d'influence soviétique en Europe Orientale
>> p. 711 les avantages du traité pour les soviétiques:
(que Staline expliqua à Churchill lors de sa visite à Moscou en 1942)
- défense avancée pour l'URSS
- gain de temps pour se préparer à la guerre
surtout les alliés seraient déjà en guerre contre l'Allemagne
et l'URSS n'aurait pas à supporter seule les premiers combats
(ce qui arriva malgré tout par la suite)
n.b. mais si l'URSS avait fait alliance avec les alliés,
l'Allemagne aurait peut'être hésité à se battre sur deux fronts
en outre le capital moral de l'URSS avait été anéanti
et Staline avait pratiquement donné le feu vert pour une guerre mondiale

16/ les derniers jours de la paix
- l'Angleterre confirme son soutien à la Pologne et mobilise en conséquence
l'invasion de la Pologne prévue pour le 26.8. allait toutefois
être retardée par deux évènements:
- une dernière tentative d'accord par Hitler à Chamberlain le 25.8.
mais celle-ci est rejetée par Londres qui signe le traité d'assistance mutuelle avec la Pologne
- le Duce cherche à se retirer du conflit
Hitler remet l'offensive au 1.9. (comme prévue d'ailleurs)
derniers appels pour la paix par Roosevelt et le pape
>> p. 740 les demandes de besoins minima par l'Italie pour son entrée en guerre!
peu après, le Duce fait toutefois volte-face et annonce à Hitler
qu'il le soutiendra de toute façon

- nouvelles tractations entre Chamberlain et Hitler par l'intermédiaire de Dahlerus
pour des négotiations directes entre l'Allemagne et la Pologne,
Hitler exige l'envoi d'un plénipotentaire polonais à Berlin
mais sa décision est déjà prise comme suit:
- soit l'envoyé polonais accepte les exigences d'Hitler sans réserve
(ce qui était pratiquement impossible)
- soit en cas de refus de la Pologne, faire endosser à celle-ci la responsabilité de la guerre
ce qui pourrait persuader l'Angleterre et la France de ne plus soutenir la Pologne
c'était un plan primitif mais simple et net
- les polonais n'envoient pas de plénipotentiaire
(ne voulant pas répéter l'exercice d'Hitler mené avec Hacha) et
préfèrent plutôt se battre et mourir que s'humilier
>> p. 761 l'arrogance de Ribbentrop

17/ le dernier jour de la paix
- les anglais conseillent aux polonais de donner à Hitler un accord de principe,
dernier entrevue avec Ribbentrop de l'ambassadeur polonais Lipski qui ne peut
toutefois pas prendre de décision vis-à-vis des exigences d'Hitler
>> p. 771 l'ordre d'attaque d'Hitler

l'offensive allemande comme annoncée au peuple allemand:
- la radio allemande avise que les polonais n'ont pas réagi
conformément aux accord passés ni dans les délais prescrits
- l'offensive est justifiée par un incident provoquée
par les polonais à la frontière près de Gleiwitz (en fait provoqué par les SS)
>> p. 779 le télégramme d'Hitler au duc de Windsor (ex-roi d'Angleterre)

le mot de la fin sur cette tragédie sera donné par Canaris à Gisevius "c'est la fin de l'Allemagne"

>> un livre tout à fait intéressant basé sur des archives dignes de foi
mais peut'être un peu trop romancé par Shirer
quoique celui-ci cite de nombreuses citations et documents de source directe

annexes
- la porte Brandebourg à Berlin
- rassemblement de Nuremberg
couvertures:
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