Diane (les deux)

série: Dumas Alexandre
éditeur: Nelson
auteur: Dumas Alexandre
classement: biblio2C
année: 1930
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 12 €
critère: ***
remarques: série guerre de religion
les deux Diane
roman historique (1846)

livres sans jaquette mais avec reproduction
des couvertures édition Calman-Lévy


1550, Henri II, Diane de Poitiers,
Catherine de Medicis, François de Guise,
François II, Charles IX
en trois volumes



TOME I
- 1557 François de Guise et son frère Charles, cardinal
de Lorraine sont engagés dans la conquête de Naples,
Gabriel se fait appeler vicomte d'Exmès,
lieutenant auprès du duc de Guise

- description de Diane de Poitiers et du roi Henri II,
Diane de Poitiers appelée aussi duchesse de Valentinois
a été la maîtresse de François Ier puis de Henri II
>> p. 53 la salamandre emblème de François Ier
et le Bellérophon, symbole adopté par Henri II
n.b. dans la mythologie grecque, Bellérophon est
un roi de Corinthe qui aurait terrassé la chimère,
une femme, genre de monstre volante

>> p. 66 Diane, la veuve-enfant, appelée Diane de Castro
et duchesse d'Angoulême, amoureuse de Gabriel,
révélation: Diane de Castro pourrait être la soeur
de Gabriel Montgommery, mais elle est destinée
à marier le fils de Anne de Montmorency, connétable du roi,
et le mal est dans le coeur de l'amour

en se confiant à Catherine de Médicis, reine de France,
Gabriel devient son ennemi
>> p. 95 le prisonnier du Châtelet mis au secret,
un morne captif
>> p. 172 apparition de Nostradamus,
expert en chiromancie (lignes de la main) et en astrologie,
qui prédit la mort de Henri II lors d'un duel (tournoi)
>> p. 185 l'histoire du père de Gabriel = le comte de
Montgommery qui s'était épris de Diane de Poitiers
>> p. 232 la chanson de Perrot, mari de Aloyse,
nourrice de Gabriel, vicomte de Montgommery
"o dieu, père Paterne,
qui muas l'eau en vin,
fais de mon cul lanterne
pour luire à mon voisin"
(chanson écrite par François Rabelais)

- la défaite du connétable de Montmorency à Gibercourt
et siège de Saint-Quentin, défendue par l'amiral de Coligny
façe aux troupes espagnoles de Philippe II
- St-Quentin fut prise après 17 jours de siège
et la promesse de Gabriel faite au roi avait été tenue,
mais celui-ci est fait prisonnier par Wentworth,
gouverneur de Calais ensemble avec son amour Diane
sans que Gabriel ne le sache

>> un premier tome tout à fait intéressant et bien rédigé,
presque aussi bon que le roman de Monte-Cristo


TOME II
- Gabriel se morfond à Calais sans nouvelle
ni de Diane (elle-même captive à Calais)
ni du roi ni de l'amiral Cologny
>> p. 9 l'histoire de Martin-Guerre et de son sosie
Arnauld du thill, le vrai Martin fut même pendu mais survécut
>> p. 47 un fameux complot contre le comte d'Exmès
>> p. 70 la résurrection de Martin-Guerre
>> p. 86 rencontre au sommet entre Gabriel, de Coligny
et les disciples de Jean Calvin résidant à Genève:
Théodore de Bèze la plume et La Renaudie l'épée de Calvin
ainsi que le célèbre chirurgien Ambroise Paré
>> p. 89 la dissertation du chirurgien sur la Réforme
n.b. Dumas devait être un fervent admirateur de la Réforme

>> p. 100 rencontre de Gabriel avec Marie-Stuart
(fiancée avec le dauphin François)
à midi, une heure matinale
n.b. définition de matinal = qui s'éveille,
qui se lève tôt donc midi est un peu tard!

- mais lors de la première visite de Gabriel chez le roi,
Diane de Poitiers prétend que Gabriel n'a tenu sa promesse
qu'à moitié et nouveau serment du roi sur la bible cette fois
pour la prochaine promesse de Gabriel, rendre
une ville anglaise à la France
>> p. 116 les ambitions du duc de Guise
>> p. 129 le plan de Gabriel pour s'emparer de Calais
>> p. 131 les sept samourais dont Pilletrousse le borgne
et Malemort, le batailleur mélancolique

- 5.1.1558 prise de Calais grâce à la ruse de Gabriel
- Diane est délivrée, mais le duc de Guise est
gravement blessé, soigné par Ambroise Paré il se rétablit
mais conserve une cicatrice qui lui vaudra
dorénavant le surnom de François de Guise Le Balafré
n.b. surnom qui sera aussi porté par son fils Henri de Guise
alors que le vrai Martin-Guerre blessé lui-aussi
devra être amputé de la jambe droite

n.b. mais contrairement au récit de Dumas,
le gouverneur de Calais ne s'est pas donné la mort
(>> voir Information)

>> p. 250 oh mon dieu, mon dieu, mon dieu
>> p. 270 l'affaire Babette, soeur de l'armurier
Pierre Peuquoy et sa conclusion imprévue
>> p. 293 la cour de Henri II
>> p. 302 la terrible Diane de Poitiers
>> p. 304 le fameux quatrain contre Henri II:
"sire, si vous laissez, comme Charles désire,
comme Diane fait , par trop vous gouverner,
fondre, pétrir, mollir, refondre et retourner,
sire, vous n'êtes plus, vous n'êtes plus que cire"
(Charles étant le cardinal frère du duc de Guise)

>> p. 336 Gabriel retrouve et libère son père,
mais mort selon la traîtrise du roi
>> p. 371 le procès du faux Martin-Guerre

n.b. érudition = savoir approfondi sur divers sujets
- la hart = corde servant à pendre les condamnés

>> un deuxième tome encore meilleur que le premier


TOME III
- où l'assurance de l'innocence se révèle et le faux
Martin-Guerre est démasqué (mais quelle complexité!)
>> p. 40 et le vrai Martin-Guerre finira même
par louer les services rendus par le faux Martin-Guerre
tandis que Gabriel de Montgommery devient un genre
de vengeur à la Monte-Cristo

- entretemps paix de Cateau-Cambrésis (3.4.1559)
>> p. 49 Antoine Minard, parlementaire, mentionne
une espèce de république comme les états suisses
- la guerre civile menaçait, mais pour Gabriel
ce n'était plus qu'une énigme terrible
>> p. 57 l'avocat du nom de Trouillard
>> p. 59 le conciliabule secret des 200 hérétiques (voir info)

>> p. 77 les confidences du duc de Guise
et les propositions de Gabriel
>> p. 100 la haine de Gabriel pour le roi
>> p. 131 les tenants du dernier tournoi de Henri II
qui portait alors les couleurs (noir et blanc)
de sa maîtresse Diane, âgée de 60 ans
>> p. 141 le 10.7.1559 mort du roi à 40 ans
>> p. 143 les 11 enfants de Henri II dont Diane, Elisabeth
et les futurs rois François II, Charles XI et Henri III

- règne de François II, roi de 1559 à 1560,
à 16 ans, c'est un faible avec déjà une santé fragile,
mariée à Marie-Stuart, il ne peut pas gouverner seul
et ses deux conseillers seront sa mère Catherine de Médicis
et François de Guise, son oncle par sa femme

- Gabriel fait l'objet d'une enquête pour avoir causé
la mort de Henri II, Catherine l'accuse fortement
mais le duc de Guise et le couple royal prennent sa défense
- peu après, Gabriel s'engage au côté des réformateurs
dont un des chefs est l'amiral de Coligny

>> p. 198 les considérations de M. de Braguelonne,
lieutenant de police en 1560 à Paris et de Démocharès,
grand inquisiteur de la foi en France
- début des guerres de religion
>> p. 198 apparition de Lignières, délateur des réformés

>>p. 222 le rouge = couleur de la Suisse pour
les gardes-suisses du pauvre roi François
>> p. 247 les deux appels à Gabriel venus de deux parts
si opposés et qui lui donnent rendez-vous presque au même endroit
>> p. 253 le piège tendu par les royalistes, totuefois
Gabriel refuse d'y prendre part et devient un médiateur
- ce sera la conjuration ou le tumulte d'Amboise (mars 1560)

>> p. 316 l'exécution des conspirateurs
- et à la mort de François II, deux partis s'affrontent:
les Guise (François et Charles le frère cardinal)
contre les Bourbons (Antoine de Navarre et le prince de Condé)
soutenus par Catherine de Médicis et dès
la mort du roi avec l'accession de Charles IX,
les Guise doivent se retirer de la cour

- Marie Stuart est exilée en Ecosse et après coup,
Gabriel apprend de Diane de Poitiers
(qui a aussi dû quitter la cour) que sa fille Diane
était véritablement la fille du roi Henri II,
elle aurait pu donc épouser Gabriel, mais
ayant prononcé ses voeux comme soeur Bénie,
elle n'était plus récupérable pour Gabriel
- dès lors, celui-ci se retire de la vie publique
et se met à la disposition de l'amiral Coligny,
par la suite, Gabriel fit tout son possible pour contrecarrer
les agissements de la reine Catherine en la combattant
ouvertement et avec succès, mais finalement il fut arrêté
et condamné à mort le 27.6.1574 selon les prédictions
de Nostradamus qui avait prononcé les mots:
>> p. 376 enfin, l'aimera puis las le tuera
(se référant à Catherine de Médicis)
- Diane, son amour, ne vit point cette mort,
soeur Bénie était morte l'année précédente,
abbesse des Bénédictines de Saint-Quentin

>> toujours un bon épisode mais moins
intense que les deux premiers volumes


remarque
- Diane, le nom des deux plus jolies femmes de France
sous le règne de Henri II (1557), mère et fille, elles s'ignorent
et les circonstances feront d'elles des ennemies féroces
- la mère, c'est Diane de Poitiers, la favorite du roi
qui, de son alcôve, dirige toute la politique de son faible amant,
- l'autre Diane a été élevée au fond de la campagne française,
dans l'ignorance de ses origines, c'est là qu'elle a connu
Gabriel de Montgommery audacieux jusqu'à la témérité,
capable des plus haut-faits, mais qu'un mystère
oblige à cacher sa naissance
n.b. si Diane de France, duchesse d'Angoulême (1538-1619),
fille légitimée du roi Henri II, et Gabriel de Montgommery
ont bien existé, leur amour a toutefois été fictif

a) Diane a d'abord été mariée au duc de Castro
qui meurt peu après, puis elle est remariée en 1557
à François de Montmenrency, fils du connétable
Anne de Montmenrency, à la mort de son deuxième mari,
en 1579, elle restera veuve jusqu'à sa mort en 1619

b) Gabriel de Montgommery (1530-1574) est un homme
de guerre, régicide involontaire d’Henri II, il fut
ensuite l'un des commandants protestants les plus capables
de l'amiral de Coligny durant les guerres de religion,
- la reine de Navarre Jeanne d'Albret fit de Montgommery
son lieutenant général pour reconquérir ses états,
durant le massacre de la Saint-Barthélemy, il put échapper
aux tueurs car il était logé avec d'autres protestants
de l'autre côté de la Seine, dans le faubourg Saint-Germain
- après coup, il trouva refuge en Angleterre,
puis retournant en France, il fut battu en Normandie,
arrêté puis exécuté par Catherine de Medicis en 1574
- il fut marié à Isabelle de la Touche et eut quatre enfants
dont Gabriel II de Montgomerry (1560-1635)
qui fut aussi un homme de guerre, partisan
de la cause protestante et au service du roi Henri IV


annexes
- tome 1 Nelson
- couvertures Calman-Lévy
- couvertures tomes Nelson
- prisonnier au secret (le comte de
Montgommery recherchant son père)
gravure sur bois d'après G. Janet
- deux illustrations sur la mort de Henri II
- portrait de Diane d'Angoulême
- 2 portraits de Diane de Poitiers


Information
1/ Diane de France, duchesse d'Angoulême et d'Étampes,
née en 1538, morte en 1619, est une princesse française
contemporaine des guerres de religion, fille légitimée
du roi Henri II et de Filippa Duci, 1ère maîtresse de Henri II,
elle épouse de François de Montmorency, sa vie se trouve
étroitement liée au destin de la famille royale
et à la maison des Montmorency, elle constitue un appui
important de la monarchie durant le soulèvement de la Ligue,
elle meurt à l'âge de 80 ans, c'est son personnage
qui apparaît dans le livre de Dumas: les deux Diane

2/ Pierre de Bourdeilles, dit Brantôme (1537-1614),
abbé commendataire de l'abbaye de Brantôme
est un militaire et écrivain français, surtout connu
pour ses écrits légers relatant sa vie de courtisan
et de soldat et celle des personnages illustres qu'il a côtoyés,
on l'a nommé le valet de chambre de l'histoire, à cause
des détails intimes qu'il a donnés sur certains de ses personnages

3/ les dames de Brézé
a) Françoise de Brézé (1515-1577), fille de Diane de Poitiers
(ancienne favorite du roi de France Henri II)
et de Louis de Brézé, petit-fils illégitime
de Charles VII et d'Agnès Sorel, sa maîtresse
b) Louise de Brézé (1521-1577 est la seconde fille
de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois
et de Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie

4/ La bataille de Saint-Quentin (10 août 1557)
ou bataille de Gibercourt est une victoire espagnole
sur la France, par cette victoire d'Emmanuel-Philibert
de Savoie, lieutenant général du roi Philippe II d'Espagne,
sur les troupes du roi de France, Henri II,
aux ordres du connétable de Montmorency,
Saint-Quentin passe aux Espagnols,
la route de Paris est ouverte, mais l’armée de Philippe II,
pourtant forte de 60 000 hommes, ne marchera
finalement pas sur la capitale des rois de France

la résistance des Saint-Quentinois conduits par
Gaspard de Coligny, parvenu dans la ville dans la nuit
du 2 au 3 août 1557 avec 500 hommes armés fut héroïque
et dura dix-sept jours, mais le massacre qui eut lieu
sous ses murs laissa sa trace dans l’histoire

5/ Anne du Bourg (1521-1559) est un magistrat français
protestant, condamné au bûcher pour fait de religion
à la mort de Henri II

6/ Étienne de La Boétie (1530-1563)
est un écrivain humaniste, un poète et un juriste français,
il est célèbre pour son ouvrage
"discours de la servitude volontaire"

7/ disciples de Jean Calvin (1509-1564)
a) Théodore de Bèze (1519-1605) est un humaniste,
théologien protestant, traducteur de la Bible,
professeur, ambassadeur et poète, il fut le porte-parole
de la Réforme en France au colloque de Poissy,
puis pendant les guerres de religion, il fut le chef incontesté
de la cause réformée dans toute l’Europe et le successeur
de Jean Calvin à la tête de l'Académie de Genève

b) Jean du Barry, seigneur de la Renaudie était
un gentilhomme protestant qui s'illustra comme chef
de la conjuration d'Amboise, prélude en mars 1560
des guerres de Religion, il est tué par une décharge
de d'arquebuse tirée par un serviteur du chevalier
de Pardaillan, le sieur de Pardaillan membre de la patrouille
lancée par les Guise à la poursuite des conjurés

8/ Piero Strozzi, cousin de Catherine de Médicis (1510-1558),
était un condottiere florentin de la Renaissance,
qui s'engagea au service de la France
et devint maréchal de France en 1554

9/ François de Rabutin (1510-1559) était un chroniqueur
des guerres entre Henri II de France et Philippe II d'Espagne

10/ Élisabeth de France (1545-1568), fille de Henri II
et de Catherine de Médicis fut en tant qu'épouse
de Philippe II d'Espagne, reine consort d'Espagne,
de Sicile et de Naples, duchesse de Bourgogne,
de Milan, de Brabant, de Luxembourg et de Limbourg,
comtesse de Flandre, de Hainaut
et comtesse palatine de Bourgogne,
elle fut aussi la soeur de la reine Margot

11/ Thomas Wentworth (1525-1584) fut
le dernier gouverneur anglais de Calais,
il était l'un des proches conseillers de la reine Marie
qui le nomma gouverneur de Calais, il fut d'ailleurs
le dernier commandant anglais de cette place, qu'il dut céder
aux Français lors de l'assaut préventif mené par le duc de Guise,
les rapports qu'il avait adressés à l'English Council
sur le délabrement de la citadelle avaient été ignorés,
Wentworth resta prisonnier en France pendant plus d'un an,
puis à son retour en Angleterre fut détenu à la Tour de Londres
en attendant d'être jugé pour trahison (1559),
il fut cependant acquitté de cette accusation

12/ conjuration d'Amboise
- après la mort d’Henri II, Catherine de Médicis
est régente pour son fils le roi François II,
le pouvoir effectif est exercé par la régente et par les Guise
dont François est lieutenant général du royaume,
- les protestants se sentent menacés après l’exécution
du conseiller au parlement de Paris Anne du Bourg
- le parti réformé décide alors de s’emparer de la personne
du roi pour le soustraire à l’influence des Guise
- la reine Élisabeth d’Angleterre, chef de l’Église
anglicane, accorde une subvention à la conjuration
- Antoine de Bourbon refuse de diriger la conjuration,
on pense alors à Louis de Bourbon, prince de Condé,
Calvin et la plupart des Églises réformées désavouent
la préparation, le complot mal préparé échoue
- le chef du complot, La Renaudie, un petit noble périgourdin,
réunit une troupe d’environ 200 hommes qui arrive
par la Loire et assiège Amboise où la cour est installée,
mais il y a des fuites, les Guise parviennent à capturer
les conjurés et dès le 17 mars 1560, la répression commence,
la répression est impitoyable
- La Renaudie est tué, son corps est écartelé,
les autres chefs de la conjuration sont exécutés
à Amboise devant la cour et des notables,
spécialement invités pour assister au supplice
- le prince de Condé lâchement désavoue ses partisans
- la répression suscite en divers lieux des soulèvements
de protestants qui s’emparent d’églises pour y célébrer leur culte
nota bene

1/ Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, (1530-1569),
frère de Antoine de Bourbon, père d'Henri IV,
principal chef protestant pendant les trois
premières guerres de religion, il meurt assassiné
sur le champ de la bataille de Jarnac (1569),
il est le fondateur de la maison de Condé
- il était parent des Valois du côté maternel

2/ Anne du Bourg (1521-1559) est un magistrat protestant,
condamné à mort pour fait de religion


13/ p. 198 Démocharès, inquisiteur nom provenant de
Démocharès (355-275 BC), orateur et homme d’État
de l’Athènes antique, membre du parti démocratique,
il s'opposa à Démétrios de Phalère et au parti pro-macédonien,
outre des discours oratoires, il avait composé
des ouvrages historiques


supplément (mort d'Henri II)
selon André Vésale (anatomiste et médecin brabançon)
>> voir aussi courdefrance.fr
1/ Henri II demanda au maréchal de Vieilleville de l’armer,
la reine Catherine de Médicis est inquiète:
la nuit précédant le tournoi elle a rêvé que son époux
était gravement blessé, la figure en sang,
elle a encore en mémoire ce que sept ans auparavant
un astrologue lui a conseillé: que le roi évite
les tournois autour de la quarantaine,
Henri II a justement 40 ans

après s’être mesuré au duc de Savoie puis au duc de Guise,
le roi eut pour rival le jeune comte Gabriel de Montgomery,
capitaine de ses gardes, une première fois,
les deux adversaires s’élancent, il y a un choc
entre les deux hommes mais aucun n’est désarçonné,
Henri II insiste alors pour rompre une deuxième lance

la reine le supplie d’arrêter, Montgomery affirme
pourtant que la victoire est au roi, mais le roi insiste
et les juges du tournoi acceptent,
le maréchal de Vieilleville lui met son casque mais,
dans la précipitation, oublie de mettre le crochet à la visière,
Montgomery, quant à lui, oublie de changer de lance,
lorsque les deux cavaliers s’élancent, la lance
de Montgomery se brise sur l’armure, glisse et pénètre
à travers le casque du roi, on ne se rend pas
compte
de la gravité de la situation
jusqu’à ce que le roi s’écroule au sol
lorsqu’on lui enlève son casque, on peut voir
que la lance cassée a transpercée en cinq endroits
le visage d’Henri, le roi est emmené au palais des Tournelles,
les médecins interviennent et 5 éclats sont retirés
dont l’un, dans l’œil, fait près de dix centimètres,
l’opération se déroule bien sûr avec les moyens de l’époque

démarre alors une longue agonie pour le roi Henri II,
il décède 10 jours plus tard après avoir connu
d’atroces souffrances, sur son lit de mort, il pardonne
à Montgommery qui n’a fait qu’obéir à ses ordres,
la reine interdit à Diane de Poitiers, la maîtresse
du roi d’aller à son chevet bien qu’il la réclame,
Catherine de Médicis est mortifiée par le chagrin,
elle règnera comme régente sur ses quatre jeunes fils
qui succèdent à tour de rôle à leur père


2/ le roi, l’un des meilleurs cavaliers de son royaume,
fit admirer son adresse et sa valeur, mais
vers la fin du tournoi, voulant, dit-il,
rompre encore une lance à l’honneur des dames,
d’autres disent de la reine son épouse, il en envoya
une au jeune Gabriel de Montgommery, la reine,
le supplia inutilement de sortir du tournoi,
Montgommery refusa d’entrer en lice autant qu’il le put,
et jusqu’à un ordre exprès qu’il en reçut du roi,
ils coururent enfin l’un contre l’autre,
et si rudement que les lances se brisèrent et
que Montgommery, emporté par son cheval, donna
dans l’œil droit du Roi, qui avait la visière de son casque levée,
du tronçon qui lui resta la main,
le coup pénétra si avant, que le crâne en fut enfoncé,
le roi chancela et aussitôt emporté à l'hôtel des Tournelles
près duquel le combat s’était déroulé, on épuisa
inutilement tout ce que la chirurgie a d’art et d’industrie,
il se forma un abcès dans la tête du Roi, qui mourut
le douzième jour, 10 juillet 1559,
Henri II ordonna encore qu’on achevât le mariage
de sa sœur avec le Duc de Savoye et déclara
qu’il pardonnait à Montgommery

couvertures:
Copyright 2008 - 2024 G. Rudolf