Becker, 10, laisse toute espérance

série: Angoisse (collection)
éditeur: Fleuve Noir
auteur: Becker Benoit
classement: biblio3
année: 1955
format: broché
état: BE+
valeur: 20 €
critère: *
remarques: laisse toute espérance, no 10

à Londres, la disparition mystérieuse de la jeune femme, Jessica Willys;
son fiancé Jerry Sandhurst part à sa recherche,
Jerry est un clinicien = médecin praticien

Jessica sera retrouvée mais son corps appartient maintenant
à un aliéné John Gloag, un genre de magicien,
détenu à l'asile de Conwey Hill
>> p. 54/55 description de John Cloag, un curieux personnage
qui se livrait à des expériences extrêmement étranges sur la mort et l'au-delà

Gloag meurt après une crise de folie mais il emporte avec lui l'âme de Jessica
qui deviendra sa fiancée dans l'au-delà,
Jessica serait maintenant morte et repose au cimetière de Savage Crest,
dans la lande où se trouvait aussi le laboratoire de Gloag

Jerry part avec son ami Patrick Evans à la recherche de Jessica,
sensée avoir été enterrée dans le cimetière de Leaky on Sea
>> p. 125 dissertation sur la mort et des âmes
emportées par Gloag comme "compagnons de voyage"
>> p. 169 Jerry saisi de frayeur lors de laquelle son coeur lui tomba dans les jambes!
>> p. 180 malgré un voyage dans le temps antérieur et après bien des déboires,
Jerry ne retrouve plus la compagnie de Jessica
qui est devenue la compagne éternelle de John Gloag

>> un assez bon roman d'horreur mais qui manque quelque peu d'objectivation,
tout est affreusement ténébreux et embrouillé


Information
"laisse toute espérance" est la phrase qu'on peut lire
sur le fronton de l'enfer dans la divine comédie de Dante,
autant dire que le lecteur doit s'attendre à découvrir dès le départ de ces lignes
une atmosphère pesante et angoissante
et ce livre devrait figurer dans la bibliothèque
de l'amateur éclairé de littérature fantastique

après Agapit, Steiner et Bruss, voici enfin réédité
le quatrième et dernier grand angoisseur de la défunte collection Angoisse,
publié en 1955 (no 10 de la série),
ce roman d'horreur serait un des meilleurs des douze romans de l'auteur,
en tout cas celui où ses tendances éparses sont le mieux représentées:
vertige de la folie (pouvoirs mystérieux du dément John Gloag),
innocence et fragilité féminines persécutées
(calvaire de Jessica, saisie par des forces qui la dépassent),
ambiguïté des perceptions de l'univers (plongée au Moyen Age),
mais surtout, éclate ici le prodigieux sens visuel de Becker
qui a réussi mieux que personne à faire sourdre l'angoisse
d'éléments atmosphériques troubles et omniprésents:
brume, brouillard, pluie, orage, etc
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