13+14 Angélique et le Nouveau Monde

série: Angélique
éditeur: J'Ai Lu
auteur: Golon Anne et Serge
classement: biblio3G
année: 1967
format: broché
état: TBE/N
valeur: 12 €
critère: *
remarques: Angélique et le Nouveau Monde
tomes 13 et 14

Angélique, marquise des anges
une série en 1660 sous le règne de Louis XIV
qui met au prise une jeune aristocrate et ses amours

il y aura en tout 25 volumes édités de 1956 à 1985
et il y aura aussi une brève série de trois tomes
adaptée en bande dessinée (2015 aux éditions Casterman)
sur Angélique mais celle-ci non titrée marquise des anges

TOME XIII

1/ les premiers jours

- l'expédition vers l'arrière-pays du continent
d'Amérique du Nord (Appalaches)progresse quelque peu
dans une ambiance de lassitude générale
- et après une progression difficile, le convoi arrive
en vue de fort Katarunk occupé par quelques fidèles de Peyrac

>> p. 51 le loup pour les Mohawks, le chevreuil pour Onnontagues,
le renard pour les Oneiouts, l'ours pour les Cajugas
et l'araignée pour les Senecas, mais pour eux tous,
peuples iroquois des cinq nations, la tortue était
le signe de ralliement et l'esprit commandant en chef
> p. 60 la légende de la démone d'Acadie

- échaffourée et rencontre amicale avec le groupe des français
installé au fort et dirigé par le colonel de Loménie-Chambord
>> p. 108 des indiens stupides à qui on ne pouvait même pas
apprendre à faire le signe de croix
>> p. 109 une atmosphère concentrée d'odeurs
de tabac, cuir, gibier, alcool et de poudre à feu

- entrée en scène du père d'Orgeval, un jésuite français
venu pour convertir les peaux-rouges
>> p. 150 malgré ses mutilations, le pape lui avait accordé
l'autorisation de célébrer la sainte messe et à Notre-Dame de Paris,
le grand jésuite avait prêché devant une assemblée en larmes
et dix femmes s'étaient évanouies

>> p. 164 le message de Tahoutaguète, chef iroquois
à Tekonderoga, l'homme du tonnerre (Peyrac)
pour entériner l'alliance avec les iroquois,
mais le chef mohawk Outtaké veut la guerre
>> p. 168 la saga de Hiawatha = le grand fondateur de la ligue iroquoise
n.b. le chant de Hiawatha (the song of Hiawatha)
est un poème épique en vers libres de Henry Wadsworth Longfellow
et est symbolique de la littérature américaine
d'inspiration indienne du XIXème siècle



2/ les Iroquois

>> p. 227 fort Katarunk, couvert de la première neige,
est la scène d'un drame sanglant: quatre chefs iroquois
sont massacrés et scalpés sous le signe de la croix,
les auteurs en sont les indiens Patsuiketts, tribu fidèle
à la robe noire (le jésuite d'Orgeval)
n.b. tribu fictionnelle imaginée pour le roman

- seul rescapé le chef Outtaké des mohawks
>> p. 256 les tentations menaçant la dégénérescence
et la famine des iroquois: l'eau-de-feu et la traite des peaux
>> p. 272 le feu d'artifice pour impressionner les iroquois
qui causera toutefois la destruction de fort Katarunk

- et si Peyrac réussit à obtenir l'alliance des iroquois
et de leur chef Outtaké, il lui reste encore un grand ennemi:
Etskon Honsi, la robe noire, le jésuite d'Orgeval

>> p. 278 hanc igitur oblationem =
voici l'offrande que nous vous présentons
et Angélique contemplait maintenant leur dépouillement total
sur la terre d'Amérique, il ne lui restait plus que son amour

nomenclature
- mordoré = d'un brun chaud avec des reflets dorés
- sustenter = soutenir les forces de (qqn) par la nourriture
- bourdeau = genre de plat en cuisine
- nautonier = personne qui conduit un bateau, une barque
- gravelle = maladie qui provoque des calculs dans le rein
- maringouin = moustique
- répons = oeuvre ouverte de musique, genre de chant
- apothicairerie = lieu où un pharmacien vend,
entrepose et prépare les médicaments
- pharmacopée = ensemble ou liste de médicaments
- tussilage = plante salutaire contre la toux


TOME XIV

1/ Wapassou (le lac d'argent)

- la caravane avançait vers Wapassou
en un tableau hallucinant de désespérés,
retrouvailles avec le nègre Kouassi-Ba

>> p. 19 le danger du scorbut (le mal de terre)
>> p. 22 la recette du confit d'oie du Périgord
>> p. 37 une des plus grandes passions de l'homme: la liberté
>> p. 44 les dangers de l'hivernage, généralement
la moitié des colons débarqués vers 1600 mouraient
de faim ou de maladie, tels ceux du Mayflower
>> p. 56 Angélique divise ses compagnons en trois catégories:
les innocents, les étrangers et les dangereux
>> p. 56/57 description de personnages

>> p. 66 la mort de Philippe III (et non IV) d'Espagne
>>> voir information
>> p. 71 les principales villes du Canada en hiver:
Montreal, Trois-Rivières, Québec

- visite du lieutenant français Pont-Briand, amouraché d'Angélique,
le colosse aux pieds d'argile, avec les nouvelles de la Nouvelle-France,
mais en fait chargé par le jésuite d'Orgeval de supprimer le comte de Peyrac
et arracher sa femme à son existence immorale

- mais Pont-Briand échouera dans sa tentative
et voulut se venger en calomniant le comte de Peyrac
et pour Peyrac, il fallait maintenant régler cette dette d'honneur
- après avoir poursuit son rival, il le tua lors d'un duel loyal

>> p. 167 réflexion de Cantor: être cocu un jour et pouvoir
comme son père s'offrir un beau duel

- la production d'or tirée des mines de Peyrac à Wapassou atteignait
150'000 livres plus d'or que les Medici n'avaient jamais possédés

2/ la menace

>> p. 202 la grande peur d'Angélique
lors d'une épidémie de variole rouge
>> p. 208 entrée en scène du père Massérat de la compagnie de Jesus
>> p. 223 arrivée aussi de Robert Cavelier de La Salle,
chargé d'explorer le cours du Mississipi et Florimond
décide de participer à cette expédition

>> p. 247 le message du jésuite d'Orgeval apporté par le "donné"
= jeunes gens pieux qui s'engageaient volontairement à servir
les missionnaires pendant une ou plusieurs années
afin de gagner des indulgences
- description du jésuite d'Orgeval et réflexion sur satan

>> p. 255/256 le viol subi par Orgeval durant son enfance
dans un institut de jésuites
- Angélique est accusée d'avoir des pouvoirs diaboliques
par les canadiens, suite à la vision et prédiction
d'une religieuse des Ursulines de Québec,
Angélique était surnommée la démone de l'Acadie

>> p. 274 le coup de l'étrier
n.b. boire le coup de l'étrier remonte à l'époque
où les trajets se faisaient à cheval; avant de partir,
pour se donner le courage de mettre le pied à l'étrier
et de reprendre la route, le cavalier buvait un dernier verre
>> p. 286 le terrible hiver, alors qu'au bois,
le bourgeon indomptable perçait déjà le rameau momifié,
les créatures rendaient le dernier soupir
>> p. 299 la valeur des colliers de wampum
n.b. les wampums sont des perles tubulaires mauves et blanches
faites à partir de coquillages

3/ le printemps

- fin avril, le dégel avait seulement commencé
>> p. 308 l'affaire du glouton Wolverine et de l'ourson, Lancelot
n.b. Logan, alias Wolverine est un super-héros évoluant
dans l'univers Marvel de la maison d'édition Marvel Comics,
c'est aussi le mot anglaise désignant un glouton ou carcajou


- fin du récit: deux nouveaux dangers menacent les colons de Peyrac:
le jésuite d'Orgival et le pirate Barbe d'or



>>> malgré la venue du Nouveau monde, rien de très nouveau
dans les aventures d'Angélique,
c'est même une suite d'Angélique et son amour qui perdure


annexes
- couvertures de livre
- cartes du Nouveau Monde vers 1700
- les cinq nations iroquoisen 1650, de gauche à droite:
1/ Seneca 2/ Cajuga 3/ Mohawk 4/ Oneida 5/ Onondaga
- portraits d'iroquois


Information
a) où l'étiquette peut tuer/ la mort de Philippe III
- la mort du roi révèle l'imbroglio du cérémonial
de la cour espagnole, malade depuis plusieurs années,
le roi (qui n'a que 43 ans) se plaint de la chaleur de la pièce,
le serviteur préposé à la cheminée étant absent,
personne n'éteint le feu, le roi meurt de déshydratation

b) le chef-d'œuvre produit par ce rituel inexorable fut un régicide,
Bassompierre raconte que Philippe III travaillait
à côté d'un brasero dont la chaleur l'incommodait fort;
le marquis de Pobar, en ayant fait la remarque,
avertit le duc d'Albe, gentilhomme de la chambre;
celui-ci répond que l'enlèvement du brasero ne ressort pas de sa charge,
qu'il faut s'adresser au duc d'Uzeda, sommelier du corps,
le marquis de Pobar envoie chercher le duc d'Uzeda qui était absent;
il prie de nouveau le duc d'Albe d'ôter le brasero;
celui-ci persiste, de telle sorte que le roi, presque asphyxié,
eut, dans la nuit même, une grosse fièvre, avec un érysipèle
et mourut bientôt après, on aime à croire
que le duc d'Albe, le duc d'Uzeda, le marquis de Pobar lui-même
furent poursuivis et condamnés pour ce désastreux fétichisme d'étiquette

c) l'Acadie historique, colonie de la Nouvelle-France,
l'Acadie, le pays des criques et des péninsules,
est fondée en 1604 sur des territoires amérindiens
habités et peuplée à partir de l'Ouest de la France,
la population de l'Acadie comprenait des membres
de la confédération Wabanaki et des descendants d'émigrés de la France,
les deux communautés se sont mariées, ce qui a donné lieu
à une partie importante de la population de l'Acadie métis,
conquise en 1713 par le royaume de Grande-Bretagne,
elle subit le grand dérangement dont la déportation des Acadiens
de 1755 à 1763, et son territoire est resté morcelé

d) René-Robert Cavelier de La Salle, né à Rouen en 1643
et mort assassiné en 1687 près de Navasota, au sud-ouest
de la colonie française de Louisiane, dans l’actuel État américain du Texas
- explorateur-voyageur, il a parcouru la région
des grands lacs des États-Unis et du Canada actuels,
puis le fleuve Mississippi et a ainsi découvert
les territoires situés entre la vallée
du Saint-Laurent et le delta du Mississippi


e) le jésuite Sebastien d'Orgeval est un personnage fictif,
mais il peut être assimilé à Sébastien Racle (1652, tué en 1724)
qui était un missionnaire et grammairien jésuite,
envoyé en mission au Québec, il vécut chez les peuples
outaouais, huron et illinois dont il étudia les différents dialectes,
à partir de 1693, il se fixa chez les Abénaquis à Narrantsouac,
sur les bords de la Kennebec, les Abénaquis menant
des raids incessants sur les forts britanniques,
le gouverneur de la Nouvelle-Angleterre mit sa tête à prix,
il trouva la mort lors d'une attaque britannique décisive en août 1724

en 1693, le père Racle fut appelé à prendre le chemin
de la mission abénaquise de Narrantsouack, petit village
situé à 10 km de Norridgewock, presque vis-à-vis l'embouchure
de la rivière Sandy dans le Kennebec,
c'est là qu'il passera les trente dernières années de sa vie,
chez ces Abénaquis dont il avait su apprécier les excellentes dispositions
tant à l'égard de la religion catholique qu'à l'égard des Français
avec qui ils étaient alliés depuis de longues années


f) Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698)
était un militaire et administrateur français,
mommé à deux reprises gouverneur de la Nouvelle-France par Louis XIV,
il développe la colonie et la défend contre les attaques anglaises,
notamment lors de la bataille de Québec en 1690;
Frontenac était d'abord soucieux de l’expansion
de la traite des fourrures, expansion que la guerre facilitait grandement,
sous prétexte d’opérations militaires, il envoyait chaque année
aux postes de l’Ouest des groupes nombreux, payés par la couronne,
on s’aperçut bientôt que, loin de servir à une fin militaire,
ces expéditions offraient simplement aux amis et associés de Frontenac
l’occasion de s’enrichir par la traite des fourrures
de plus, les Amérindiens de l’Ouest, alliés de la Nouvelle-France,
étaient davantage préoccupés par les fourrures que par la guerre contre les Iroquois;
des postes de traite français étaient établis sur des territoires
de plus en plus éloignés, ainsi, des forts sont bâtis
dans la région du Mississippi et dans les Prairies,
permettant ainsi aux coureurs des bois, munis d'une autorisation,
d'échanger avec les Sioux et les Amérindiens des plaines,
les Outaouais, partenaires commerciaux des Français,
voyaient négativement cette expansion car elle les dépossédait
de leur rôle d’intermédiaires entre les tribus de l’Ouest et les Canadiens,
ils firent donc la paix avec les Iroquois,
l’empire commercial des Français se trouvait ainsi menacé,
les hauts fonctionnaires de Montréal et de Québec demandèrent
à Frontenac de lancer une attaque d'envergure contre les villages iroquois,
Frontenac ne lança la campagne que lorsqu'il en eut reçu
l’ordre exprès du ministre de la Marine
couvertures:
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