Pharaon noir (le)

série: Histoire (Antiquité)
éditeur: Laffont
auteur: Jacq Christian
classement: biblio33A
année: 1997
format: broché
état: TBE/N
valeur: 10 €
critère: **
remarques: le pharaon noir = Piankhy, qui veut dire le "vivant",
le pharaon noir nubien qui gouverne
son royaume du sud avec sagesse et bonté,
mais il lui faudra affronter le libyen Tefnakt,
un homme du nord autoritaire et ambitieux
qui veut règner comme pharaon sur la Basse et Haute Egypte

cinq siècles après Ramsès II, loin de sa splendeur passée,
l'empire égyptien semble courir à une perte irrémédiable

mais le pharaon noir refuse cette fatalité
et avec son épouse Abilée, une femme belle et intelligente
ainsi qu'avec l'aide de son scribe nain Tête-Froide
et ses deux généraux
- Lamerskény, chef de l'infanterie et
- Pouarma, chef des archers
et aussi de son fidèle cheval Vaillant

le pharaon noir reconquérira les deux cités
d' Hérakléopolis et de Hermopolis,
puis finira par vaincre Tefnakt à Memphis et Saïs
le pharaon noir deviendra ainsi le maître incontesté des deux Egypte
>> p. 61 l'attaque sur Herakléopolis,
la cité de l'enfant royal
>> p. 205 description de Thèbes


Information
a) les pharaons noirs
la XXVe dynastie pharaonique a la particularité d'être uniquement nubienne,
originaire du royaume de Napata,
ces rois sont de grands adorateurs du dieu Amon de Napata,
leur origine les fera surnommer pharaons noirs,
pharaons éthiopiens ou encore pharaons koushites
elle est en parallèle avec les XXIIe, XXIIIe et XXIVe dynasties à partir de -747
où les rois de cette dynastie vont contrôler la Haute-Égypte

le temple d'Amon du Djebel Barkal devient un foyer religieux intense
autour duquel se constitue une lignée locale
dont les chefs se font enterrer dans la nécropole voisine d'El Kourrou,
ils finissent par se constituer en dynastie
et le premier souverain dont on connaisse le nom est Alara
mais il semble qu’il serait en fait le septième de la dynastie.
en -715 ils réunifient entièrement le pays et restent la seule dynastie en place
en -672 le royaume de Saïs va renaître, mais il restera vassal des Koushites,
cette dynastie marque la fin de la IIIe période intermédiaire.
les Nubiens adoptent pleinement et revendiquent la culture égyptienne
ainsi que la tradition pharaonique en Égypte comme en Nubie,
des artisans égyptiens participent à la construction de temples nubiens,
notamment à Napata et à Kawa.
pour leurs tombes, les rois koushites adoptent la pyramide
(nécropoles de Kourrou et Nouri),
en Égypte, ils respectent scrupuleusement les coutumes et les institutions,
s’affirmant pleinement égyptiens,
on remarque ainsi des scènes traditionnelles de triomphe royal
où le roi koushite maîtrise des Nubiens
ils savent cependant assurer leur contrôle sur les clergés locaux
en y associant des Nubiens,
à Thèbes, la "divine adoratrice" en place doit adopter pour lui succéder
une fille de Kachta, Aménardis, et des princes koushites sont intégrés au clergé d’Amon
à côté des grandes familles thébaines
dès cette période se manifeste une intense activité intellectuelle et artistique,
cherchant ses références dans les formes anciennes du passé,
notamment dans l’Ancien Empire,
le pouvoir koushite, désireux de s’intégrer
au moule institutionnel pharaonique, de composer avec les élites égyptiennes,
reprend une politique active en faveur des temples.

b) Piânkhy ou Piye selon les lectures de son nom,
est roi de Napata et pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque),
dite koushite de -752 à -721 ou -747 à -716 selon Clayton,
il est le fils de Kachta
il meurt en -716, après avoir pratiquement terminé la réunification de l'Égypte,
il est inhumé dans la nécropole d'El-Kourrou,
dans une sépulture construite selon le modèle égyptien
sur laquelle se trouve une pyramide

vers -740, il part avec son armée de sa capitale Napata
et place rapidement sous son contrôle la région de Thèbes,
il nomme sa sœur Amenardis Ière comme Divine Adoratrice d'Amon
afin de mieux contrôler le clergé,
il est couronné à Thèbes et devient
"l'Horus qui a unifié les Deux-Terres"
le culte d'Amon se propage dans des villes jusqu'alors militaires
telles que Kawa et Napata,
en l'an XX de son règne, il refoule dans le delta du Nil
la coalition libyenne menée par Tefnakht, roi de Saïs (XXIVe dynastie)
qui tentait de réunifier le pays à son profit
et qui comprenait Ioupout II de Léontopolis (XXIIIe dynastie),
Osorkon IV de Tanis (XXIIe dynastie) et Nimlot III d'Hermopolis,
Piânkhy va tenir le siège, puis conquérir le grand centre religieux de Memphis,
ce qui fera passer les "roitelets" du delta sous son obéissance
le règne de Piânkhy se caractérise par une politique pragmatique,
laissant les princes du delta diriger leur ville plus ou moins librement,
son programme religieux sera très important,
une fois le nord complètement sous son contrôle,
il rentre définitivement à Napata pour y vivre ses dix dernières années de règne,
cette absence va favoriser de nouvelles agitations dans le delta,
Piânkhy développe sa capitale et agrandit le temple de la "Montagne Pure"
consacré jadis à Amon, qui devient une réplique de celui de Karnak

c) Maât est, dans la mythologie égyptienne,
la déesse de l'ordre, de l'équilibre du monde,
de l'équité, de la paix, de la vérité et de la justice,
elle est l'antithèse de l'isfet
(le chaos, l'injustice, le désordre social)
Maât est une entité symbolisant la norme universelle:
l'équilibre établi par le Créateur,
la justice qui permet d'agir selon le droit,
l'ordre qui fait conformer les actes de chacun aux lois,
la vérité, la droiture et la confiance.
Maât est toujours anthropomorphe,
comme la plupart des concepts abstraits personnifiés:
c'est une femme, en général assise sur ses talons, ou debout,
elle est la plupart du temps vêtue de la longue robe collante des déesses
et porte leurs bijoux habituels
Maât confère aux autres dieux certaines de ses qualités,
mais ne leur prête pas son aspect
et ne prend pas non plus l'apparence d'autres divinités,
son attribut est la plume-nom (la même est portée par Shou),
elle tient souvent le signe de vie,
l'élément de Maât est l'air et la couleur de sa peau est ocre jaune

au-delà de cette première approche,
le concept est un peu plus complexe,
Maât est d'abord de dimension divine:
elle est la mère de Rê dont elle est aussi la fille et l'épouse,
elle est aussi la sœur mystique de pharaon,
elle assure l'équilibre cosmique
et c'est donc grâce à elle que le monde fonctionne de façon harmonieuse,
elle est également la lumière que Rê apporte au monde.
de ce fait, elle est fondamentalement liée à l'institution pharaonique,
le premier devoir de pharaon étant de faire respecter la loi de Maât dans toute l'Égypte,
c’est pourquoi, sur les murs des temples,
pharaon est représenté faisant l'offrande de Maât à une divinité:
c’est dire que, dans ses actes,
il se conforme aux exigences de la déesse,
ainsi, lorsque Séthi Ier, dans le temple d'Abydos,
offre Maât aux dieux principaux, sous forme d'une statuette de la déesse,
il leur démontre sa compétence;
en retour, les dieux lui procurent
vie et domination (Osiris) et force victorieuse (Horus)


d) Tefnout (ou Tefnut ou Tefnet ou Tphenis),
déesse de la mythologie égyptienne, fait partie de la grande Ennéade d'Héliopolis

e) Héracléopolis Magna est la capitale du vingtième nome de Haute-Égypte,
le nome supérieur du Laurier rose
dans l'Antiquité, la ville égyptienne d'Henensou était le cœur du culte du dieu Héryche,
un dieu à tête de bélier, qui était étroitement lié aux dieux Rê et Osiris,
c'était une divinité solaire attachée à la justice
que les Grecs identifièrent à leur dieu Héraclès,
d'où le nom qu'ils donnèrent à la cité:
Héracléopolis Magna Cité d'Héraclès
elle fut ensuite, après l'invasion arabe du VIIe siècle,
nommée Ahnas en arabe médiéval,
aujourd'hui elle est identifiée avec les sites d'Ehnassiya Umm al-Kimam
(ou Ihnassiya) et d'Ehnasiyyah el-Médineh (ou Ihnassiyyah al-Madinah),
la cité est située dans le sud du gouvernorat du Fayoum,
à proximité du Bahr Youssef, le bras du fleuve
issu du Nil à la hauteur d'Assiout
elle fut la capitale et la résidence des rois durant les IXe et Xe dynasties
(Ire période intermédiaire),
après la réunification de l'Égypte, la ville perdit de son importance,
elle fut de nouveau sur le devant de la scène sous la XXIIe dynastie
où elle fut un temps un royaume indépendant

f) Hermopolis Magna1 était la capitale du 15e nome de Haute-Égypte,
le nome du Lièvre ou de la Hase
mais elle se situe en Moyenne-Égypte à 300 km au sud du Caire,
aux confins de la Thébaïde, loin du Nil,
près du canal nommé aujourd'hui Bahr-el-Yousouf.
la cité était réputée dans l'antiquité pour la sagesse et le savoir de son clergé.

g) Héliopolis (la "ville du Soleil") aujourd'hui arabe Aîn-ech-Chams soit "l'Œil du Soleil"
est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou (ou Iounou) dans le delta du Nil,
elle était la capitale du treizième nome de Basse-Égypte.
les premières constructions datent du XXVIIe siècle avant notre ère,
de cette cité sacrée, la troisième ville du pays après Thèbes et Memphis,
décrite par Hérodote comme des plus savantes,
avec son grand temple dédié au Soleil Rê et ses quartiers pour les prêtres,
il ne reste plus rien sauf une partie du tracé
de l'enceinte du principal sanctuaire
et un obélisque de Sésostris Ier de la XIIe dynastie du Moyen Empire
qui marquait sans doute avec d'autres l'entrée d'un des principaux temples
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