négrier (les aventures d'un)

série: Société
éditeur: Plon
auteur: Mayer Brantz
classement: biblio713B
année: 1931
format: broché
état: TBE
valeur: 8 €
critère: *
remarques: les aventures d'un négrier

histoire véridique de la vie et des aventures du capitaine Théodore Canot,
trafiquant en or, en ivoire et en esclaves sur la côte de Guinée

- en 1807 l'histoire du Kitty's Amelia, dernier négrier
(bâtiment transportant les esclaves nègres)
légalement autorisé qui partit d'un port anglais
pour la Côte des Esclaves, resp. l'île de Bonny (Nigeria)
>> p. IV l'annonce de l'abolition de la traite
avait été reçu sans enthousiasme par les indigènes,
car l'esclavage c'était leur système économique,
mais maintenant s'annonçait la contrebande des esclaves,
illégale et brutale

après un apprentissage comme mousse,
Theodore Canot s'engagea sur un négrier,
les négriers étaient généralement de fins et rapides vaisseaux
bien agrémentés, surnommés el Aerostatisco
qui avaient le rio Pongo comme lieu d'achat
(l'embouchure d'un fleuve de Guinée)

pandémonium = lieu où règne la corruption, un désordre infernal
subrécargue = agent qui représente les intérêts de l'armateur
ou de l'affréteur à bord d'un navire

>> p. 116 un mariage à l'africaine

en 1827, Theodore Canot, surnommé l'Espagnol,
est à la tête d'un important commerce de traite des nègres
et propriétaire d'une goélette pour le trafic entre l'Afrique et la Havane

>> p. 127 l'esclavage en Afrique
qui semble toujours avoir existé et qui durera encore jusqu'en 1928,
les 3/4 des esclaves exportés d'Afrique étaient le fruit
de guerres fomentées par la cupidité des blancs en excitant
les convoitises des noirs en leur inculquant
des besoins et des désirs dont l'indigène ingénu
n'avait jamais rêvé tant que l'esclavage était resté
une institution purement domestique répondant au seul souci du bien-être,
l'homme était devenu l'étalon des valeurs

- et lors d'un transport, Theodore Canot est fait prisonnier
par une escadre anglaise, mais réussira à s'évader
n.b. John Bull est le nom d'un personnage symbolisant
le Royaume-Uni ou encore l'anglais typique

>> p. 187 le sorcier de Mataran qui fait office
de devin et guérisseur
- en 1829, Canot se rend à Porto Rico avec une cargaison d'esclaves,
mais peu avant d'arriver à destination, il doit faire façe à une mutinerie
>> p. 213 le martyr des moustiques
>> p. 212 de toutes les calamités qui peuvent s'abattre sur un négrier,
la vérole est la plus redoutée et contre laquelle on est le plus impuissant

>> p. 229 reprise de chasse avec un superbe clipper
>> p. 237 les sacrifices humains ordonnés par le roi du Dahomey
>> p. 243 la révolte des esclaves sur le clipper Estrella

- en 1836, le coeur du commerce des esclaves
se déplaça au cap Gallinas, près de Monrovia,
description d'une factorerie

n.b. factorerie = bureau où les facteurs ou agents
font les affaires d'une compagnie de commerce
en pays étranger, surtout aux colonies
- les mandingues sont un peuple d'Afrique de l'ouest
faisant partie des peuples Mandés peuplant principalement
le Mali, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Guinée et Sénégal

>> histoire d'un trafiquant et capitaine de négrier,
mais au fond des mémoires peu mémorables

annexes
- portrait de john bull
- maquette caractéristique d'un navire-négrier
- plan d'entreposage d'esclaves dans un négrier
- diverses illustrations

Information
Théodore Canot (1804-1860), est un esclavagiste
et écrivain d'origine franco-florentine.

habitant à Florence, il embarque en 1819 à Livourne
pour l'Amérique pour ne plus jamais revenir,
de 1820 à 1840, fort d'un talent pour la pratique
des langues et pour le commerce, il deviendra
l'un des plus importants négriers actifs
entre Cuba et les côtes de Guinée, Libéria et Sierra Leone

embarquant d'abord sur des navires de commerce,
il est rapidement confronté à la piraterie qui se développe
après la fin du commerce des esclaves par les nations dans les Antilles,
il s'installe ensuite dans la région de la côte de Guinée,
à l'embouchure du Rio Pongo, comme employé
et rapidement comme homme de confiance puis à son compte,
il effectuera également de nombreux voyages de convoyages
de cargaisons d'esclaves vers Cuba, relatant ainsi ses courses
avec les croiseurs britanniques, les rébellions d'esclaves,
les mutineries et les naufrages

vers 1840, il abandonne le commerce des esclaves,
pour devenir exploitant de plantations dans la même région,
il se livre encore occasionnellement au trafic d'esclaves,
en 1854, il rédige un récit de sa vie mouvementée,
il offre un intéressant témoignage sur la société esclavagiste
de l'époque, tant des européens que des tribus africaines
ayant intégré ce commerce dans leurs modes de vie

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