Kwai (le pont de la rivière)

série: 2nd WW Pacifique
éditeur: Juillard
auteur: Boulle Pierre
classement: biblio2A
année: 1952
format: broché avec jaquette
état: BE+
valeur: 10 €
critère: *
remarques: 500 prisonniers anglais destinés à construire un pont sur la rivière Kwai
qui devait relier le golfe de Bengale à Bangkok et Singapour
à travers la jungle de Birmanie et de Thaïlande
>> p. 12 description du colonel Nicholson par Clipton, le médecin du camp
= le parfait officier britannique, soucieux de la tradition, phlegmatique
mais aussi un peu snob, pour Nicholson la discipline et le devoir
étaient l'élément majeur d'un officier,
il réussit à s'imposer à ses vainqueurs en tant que vaincu et surtout il ne voulait pas
que ses hommes deviennent des esclaves mais restent des soldats
>> p. 23 l'uniforme de travail des prisonniers:
un triangle d'étoffe grossière s'attachant autour des reins par une ficelle
>> p. 31 description du commandant du camp de Kwaï: le colonel Saïto
qui haïssait les anglais et était parfois un ivrogne (cet état non mentionné dans le film)

pour ne pas vouloir travailler manuellement, Nicholson et ses officiers
sont dans un premier temps enfermés dans des conditions inhumaines,
mais Nicholson ne cède pas et la construction du pont n'avançait pas,
finalement Saïto lâche du lest et Nicholson prend les opérations en mains

à Calcutta, la force 316 (Plastic and Destruction Ltd),
commandée par le colonel Green commence à s'intéresser au pont de Kwaï,
le commandant Shears est chargé de constituer un commando de sabotage,
il est parachuté dans la jungle avec Warden un spécialiste
et avec Joyce un jeune solide gaillard

au camp de Kwaï, une conférence entre japonais et anglais est organisée
pour planifier la construction du pont
>> p. 80 description de la conférence durant laquelle Saïto est un peu mal à l'aise
>> p. 93 le génie militaire occidental qui en impose au génie militaire oriental
>> p. 98 le séchage et le créosotage du bois

quant aux trois hommes de la force 316 parachutés dans la région du pont Kwaï,
leurs préparatifs commencent à prendre forme
tandis qu'après une période de nonchalance,
les soldats du colonel Nicholson se mettent sérieusement à l'ouvrage
>> p. 130 Joyce de la force 316 part en éclaireur et découvre le pont,
il expose son plan de sabotage
>> p. 140 la description des prisonniers par Joyce, des hommes en piteux état
mais qui n'ont pas l'allure d'esclaves

n.b. toutefois contrairement au film, ils ne sifflent pas l'air célébre du soleil
qui brille en allant travailler!
et les soldats japonais sont des singes déguisés,
la condition physique des prisonnniers était effectivement inquiétante
mais le moral restait bon
et Nicholson recherche encore des malades pas en trop mauvais état
pour compléter son équipe de travailleurs,
bientôt le pont ne nécessitait plus qu'un peu de fignolage

l'équipe de sabotage s'installe près du pont et c'est à Joyce qu'échoit
l'opération d'installer les charges de plastic et le "finish" dans le travail de Joyce
pouvait se comparer à celui pris par Nicholson pour construire son pont
>> p. 162 la fête pour célébrer l'inauguration du pont
>> p. 164 le principe de la charge plastic,
24 charges seraient réparties sur les piliers du pont

l'opération jusque là s'était bien déroulée mais on n'avait jamais vu un seul cas
où l'action se déroule suivant le plan préparé
et effectivement au matin un changement s'était opéré:
le niveau de la rivière avait baissé, les fils reliant les charges avec le détonateur
étaient maintenant en partie visibles depuis le pont
>> p. 206 la technique du coup de poignard et la hantise d'une défaillance

les derniers instants de l'opération sont des moments de transe,
une patrouille japonaise inspecte le pont mais ne remarque rien
alors que n'importe quel soldat anglais aurait décelé les fils jouant au fil de l'eau

2 heures après l'imprévu a presque épuisé ses derniers tours
mais l'impossible arrive encore avec le colonel Nicholson,
inspectant une dernière fois son oeuvre et l'oeil du maître aperçoit une masse brune
contre un pilier, il croit alors qu'il s'agit d'une bande
de chinois terroristes bolchévistes (!) qui ont projeté un sabotage
puis il découvre le fil et commence à le suive accompagné du colonel Saïto

arrivé près du détonateur, tout s'enclanche très vite mais la fin du roman
ne correspond pas à la fin du film (qui autrement reste assez fidèle au roman)

Joyce poignarde Saïto devant un Nicholson hébété, Joyce néglige d'éliminer Nicholson
qui tente de l'arrêter, puis une patrouille japonaise alertée arrive sur place
et abat Joyce tandis que Shears resté sur l'autre rive traverse la rivière,
une bagarre se déclanche, Shears abat deux soldats japonais puis se fait abattre à son tour,
Nicholson et le groupe de japonais seront alors tués par un tir de mortier
lancé par Warden depuis le poste d'observation au vu des évènements
mais ce tir ne pourra pas atteindre le pont trop éloigné;
il y aura bien une explosion sur la ligne de chemin de fer
où une locomotive déraillera avec quelques wagons
(un piège préparé par Warden quelques jours auparavant et qui sera le seul survivant)
mais l'opération sur le pont avait échoué, le pont restait intacte

n.b. le pont sera détruit quelques mois plus tard par un bombardement de la RAF

>> basé sur des faits historiques mais fortement romancés,
le texte est peu élaboré et parfois même lassant,
le film est en fait meilleur que le livre
qui est un récit vite conté pour le lecteur,
c'est aussi un récit inspiré à Pierre Boulle par les souvenirs d'officiers français en Indochine
ainsi que par des témoignages de prisonnniers anglais

>> voir aussi l'excellent livre "through the valley of the Kwaï" par Ernest Gordon,
l'essentiel du livre veut démontrer comment, sous le prétexte de discipline et de morale,
on peut tomber dans la collaboration avec l'ennemi, jusqu'où va l'obéissance,
mais on remarque beaucoup dans le récit un racisme presque exagéré entre l'Occident et l'Orient

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