croisade en Europe

série: 2nd WW Europe
éditeur: Laffont
auteur: Eisenhower Dwight D.
classement: Biblio2A
année: 1949
format: broché avec jaquette
état: TBE
valeur: 15 €
critère: ***
remarques: mémoires de Eisenhower sur la deuxième guerre mondiale, 540 pages

CHAPITRE 1/ prélude à la guerre
à la fin de la guerre, 322'000 soldats américains avaient péri
et 700'000 avaient été blessés,
mais les USA étaient devenus l'arsenal du monde alors qu'en 1939,
leur puissance militaire était presque égale à 0
et même l'armée polonaise était en 1939 plus forte militairement que celle des USA
(200'000 hommes, 1175 avions et pratiquement pas de blindés)
>> p. 17 la loi d'extension de la conscription, permettant l'envoi
au delà des mers de toutes les troupes composant l'armée
et augmentant la durée de service, loi dûe surtout aux efforts du général Marshall
et ce sera Pearl Harbour qui déclanchera l'intervention militaire des USA
dans la 2ème guerre mondiale

la victoire des alliés fut en grande partie dûe à son commandement unique
(un exemple de coordination quoique...)
n.b. un commandement américain d'ailleurs obligé car la France était hors course
et l'Angleterre avait besoin des USA

Eisenhower commence la guerre comme assistant de Mac Arthur aux Philippines,
en janvier 1940 retour aux USA, en mars 41 il est nommé colonel;
l'équipement de l'armée US était alors très démodé

fin 1941, l'état-major américain ne prévoyait pas une offensive japonaise immédiate
>> p. 31 la situation militaire aux Philippines en 1941

le 12.12.1941 Einsenhower est appelé au QG de Washington

CHAPITRE 2/ la guerre mondiale
éloge au général Marshall qui a su bien préparer l'entrée en guerre des USA
bien qu'il était arrivé en fin de carrière, discussions d'Eisenhower avec Marshall
>> p. 34 la marine n'était pas prête pour assumer des missions offensives
bien que les sept porte-avions étaient restés intacts après Pearl Harbour;
crainte d'une nouvelle offensive japonaise sur les îles Hawaï,
les forces armées aux Philippines restaient bien faibles et isolées
(35 bombardiers B17 et 200 avions de chasse
qui avaient déjà souffert lors d'une première attaque japonaise)

le plan d'action proposé en priorité consistait en un développement des blindés
et de l'aviation par une mobilisation rapide de l'industrie de guerre

première action: ravitailler les Philippines au départ de l'Australie
et pour cela il fallait assurer la sécurité des îles Hawaï, Fidji, Samoa,
Nouvelles Hébrides, Nouvelle Calédonie et surtout les Indes néerlandaises

le 22.12. un premier convoi "Pensicola" arrive à Brisbane,
les bases d'Alaska et d'Islande sont également renforcées,
la Méditerranée étant fermée, la route la plus rapide vers le Proche Orient
(région pétrolifère importante) était une liaison aérienne par l'Afrique Centrale
et l'URSS étant devenue une alliée, il fallait aussi prévoir
une ligne de communication directe via le golfe persique;
la Birmanie était tout aussi importante car seule base d'accès vers la Chine

le Japon avait toutefois la maîtrise des mers dans le secteur des Philippines
et le premier plan fut d'organiser une action pour forcer le blocus des Philippines
(genre de tentatives corsaires)

entretemps visite fin décembre 41 de Churchill à Washington,
Dill est nommé représentant britannique à Washington et l'ennemi européen est désigné
comme objectif principal car c'est celui qui peut être attaqué conjointement
par les USA, l'Angleterre et l'URSS
tandis que les USA continueront seuls la guerre contre le Japon
(l'Angleterre se concentrant chez elle et en Afrique du Nord)
n.b. l'Allemagne était bien sûr l'adversaire le plus dangereux:
militairement, techniquement et économiquement

février 42, premier plan de base pour l'invasion de l'Europe
mais le souci principal était de se maintenir dans le Pacifique
afin d'éviter une jonction entre allemands et japonais
et de sauvegarder les régions vitales (pétrole, caoutchouc, autres matières premières),
il fallait aussi soutenir la guerre sous-marine dont les pertes alliées
furent particulièrement élevées durant le printemps 42
et pour la production de guerre, la priorité fut donnée à la supériorité aérienne

janvier 42, Wavell aux Indes est nommé premier commandant interallié
pour les forces du sud-ouest du Pacifique
>> p. 49 les difficultées rencontrées pour un commandement interallié unique

CHAPITRE 3/ Marshall prend le commandement
janvier 42, réorganisation du War Department
>> p. 51 création du bureau des opérations de l'état-major général du War Department
sous la direction du général Marshall

Eisenhower est nommé major-général et en devient le premier chef
sous l'autorité directe de Marshall,
création aussi d'un service de renseignement plus élaboré dirigé par le général Strong
en étroite collaboration avec les services de renseignement britanniques plus expérimentés,
formation aussi des "task force"

le 7.4.42 reddition de Bataan malgré le ravitaillement organisé par Mac Arthur
depuis l'Australie et par le général Stillwell depuis la Birmanie,
6.5.42 reddition de Corregidor

Patton est nommé par Eisenhower commandant de la première division blindée américaine,
il est prévu de l'envoyer en Afrique du Nord mais ce plan ne put pas être exécuté
par manque de navires de transport utilisés en priorité dans le Pacifique;
tout comme il ne fut pas possible d'envoyer un corps expéditionnaire sur le front russe

un premier plan se dessine pour un débarquement en Afrique du Nord
ainsi que pour utiliser l'Angleterre comme base de départ pour un débarquement en Europe

il fallait donc assurer les voies de communication avec l'Angleterre et pour cela,
il fallait avoir la supériorité aérienne et débarrasser l'Atlantique des sous-marins allemands

Harry L. Hopkins, le plus proche collaborateur de Roosevelt
devient un personnage important dans les affaires militaires

CHAPITRE 4/ la plate-forme d'invasion
mai 1942, Eisenhower se rend à Londres avec le général Clark par la voie aérienne
via l'Islande qui allait devenir la voie de transport aérienne la plus importante
vers l'Europe pour les bombardiers et les avions de chasse,
le général McNarney fut chargé de cette organisation qui devait précéder l'invasion
par des raids de bombardiers,
puis Marshall propose à Eisenhower de prendre le commandement
des opérations en Europe, un poste à haute responsabilité

entretemps, Eisenhower s'entretient directement avec Roosevelt et Churchill
ainsi qu'avec l'amiral King, chef de la marine

juin 42, reddition de Tobrouk, à la même date Eisenhower prend son poste en Angleterre,
il est maintenant en charge des tâches tactiques, stratégiques, territoriales
et administratives en vue de préparer l'invasion

avec les russes, l'opinion publique américaine et anglaise demandaient
l'ouverture d'un second front en Europe, ce qui ne sera possible qu'en juin 44
>> p. 75 les forces prévues pour le débarquement: 17 divisions britanniques,
20 divisions américaines, 1 division française, 1 division polonaise,
5000 avions de chasse, 5000 bombardiers lourds et moyens, 700 autres avions de combat,
2300 avions de transport, 2600 planeurs,
233 LST et 835 LCT, 30 croiseurs, 93 destroyers et 400 autres navires

Eisenhower et son état-major s'installent à Londres près de Grosvenor Square
(Eisenhowerplatz) avec le général Stark chargé de planifier les pérations "amphibie";
la 8ème flotte aérienne affectée à Eisenhower était sous la direction du général Spaatz

il fallait aussi préparer la population anglaise à recevoir et à loger
2 millions de soldats américains
>> p. 83 l'instruction psychologique: non seulement savoir obéir
mais aussi savoir pourquoi on obéit
>> p. 85 éloge de Churchill mais difficile à convaincre
quand on était en désaccord avec ses vues

un point d'opposition était les bombardements de jour ou de nuit
mais grâce plus tard à la protection des chasseurs à longue portée,
les bombardements américains continuèrent à s'effectuer de jour
ce qui permettait une précision supérieure aux bombardements de nuit

en été 42, malgré la défaite japonaise à Midway, les succès alliés étaient médiocres,
il était surtout capital que les alliés se maintiennent aux Indes et en Afrique du Nord;
si les forces aériennes et navales britanniques étaient encore aptes
à s'engager dans des opérations militaires, les forces terrestres britanniques
engagés aux Indes et en Libye n'avaient plus de réserves
et en attendant la vraie invasion, l'opération "Sledgehammer" est préparée,
elle devait s'exécuter en automne 42 en Afrique du Nord sous le nom de code "Torch",
mais cette opération devra s'effectuer sans grande préparation
en comptant réussir par le débarquement sur des territoires français
dont les troupes ne devraient offrir qu'une résistance théorique
et ce débarquement aurait le caractère d'une opération de diversion
n'affectant pas les préparatifs pour un débarquement en Europe;
but final de Torch: dégager la Méditerranée
et chasser les forces de l'Axe d'Afrique du Nord

CHAPITRE 5/ préparation du plan Torch
Eisenhower assisté du général Clark reçoit le commandement pour l'opération Torch,
c'était la première expédition lancée au delà de l'océan
après une traversée de plusieurs milliers de km, la base de soutien étant Gibraltar;
les régions choisies furent Casablanca (chemin de fer vers l'Algérie)
ainsi que Oran et Alger dotées de ports et d'aérodromes essentiels
mais qui laissaient une conquête rapide de Tunis dans l'incertitude;
Patton fut désigné pour le débarquement à Casablanca
>> p. 109 description de Patton, un ami d'Eisenhower

la colonne sur Oran était dirigée par Fredenhall et celle sur Alger par Ryder
où débarqueraient aussi les britanniques du général Anderson
qui avaient comme tâche de se diriger sur Tunis le plus rapidement possible,
on n'informa pas De Gaulle qui était alors considéré comme un officier déloyal
par les troupes de Vichy en Afrique!

Robert Murphy, conseiller de Roosevelt, participerait à l'opération Torch
en tant que diplomate
>> p. 118 les facteurs particuliers qui pouvaient influençer l'opération Torch
1) l'étendue de la participation des porte-avions durant les premières phases
de l'opération façe aux forces aériennes de Vichy basées sur terre
2) l'efficacité de Gibraltar comme base de départ pour les escadrilles de chasseurs,
base vulnérable si l'Espagne intervenait contre les alliés
3) les conditions atmosphériques
4) la nature de la résistance des troupes françaises avec l'arrivée immédiate
d'éventuels renforts par les forces de l'Axe
5) l'attitude de l'armée espagnole
6) l'intervention des forces aériennes allemandes
depuis l'Espagne ou la Sicile/Sardaigne

CHAPITRE 6/ l'invasion de l'Afrique
>> p. 124/125 description de Gibraltar,
une base d'importance capitale mais exposée à des attaques aériennes,
toutefois à l'étonnement d'Eisenhower il n'y eut aucun bombardement durant novembre 1942;
le centre de concentration de la flotte alliée était situé au nord-ouest de l'Afrique
et les 2/3 des convois devaient passer par le détroit de Gibraltar,
mais à part un temps relativement maussade,
l'arrivée des convois se déroula sans grande difficultée,
un navire de transport fut torpillé mais ne coula pas

le général Giraud réussit à quitter la France et récupéré par un sous-marin,
arriva à Gibraltar le 7.11. il voulut prendre le commandement des troupes alliées,
ce qui lui fut refusé, il ne voulut alors pas prendre part à l'expédition
mais changea d'avis le lendemain en acceptant de prendre
le commandement des forces françaises d'Afrique du nord,
il aurait toutefois préféré un débarquement dans le sud de la France

à Alger, le débarquement fut un succès grâce aux généraux Mast et Juin
qui se rallièrent de suite aux alliés mais l'avance vers Bône prit du retard;
il y eut de la résistance à Oran mais le 10.11. celle-ci était sous contrôle,
à Casablanca il y eut de sévères combats;
Giraud ne put pas non plus rallier les troupes françaises sous son commandement,
par bonheur l'amiral Darlan se trouvait à Alger et seul Darlan avait
l'autorité nécessaire pour ordonner un cessez-le-feu,
car le maréchal Pétain était encore bien considéré en Afrique du nord

Eisenhower se rend à Alger et de sa propre initiative nomme Darlan
commandant des forces françaises en Afrique du nord et le 13.11. Darlan accepte
de collaborer avec les alliés ainsi qu'avec Giraud

entretemps, les allemands avaient envahi la zone sud de la France
et la flotte française à Toulon s'était sabordée,
les combats cessèrent en Afrique du nord, les troupes françaises se joignèrent aux alliés,
mais à Tunis, l'amiral Esteva avait reçu l'ordre de Vichy de laisser pénétrer
les allemands dans son secteur et les premiers contingents allemands arrivèrent le 9.11.
par la suite, grâce à Darlan, Dakar se mit du côté des alliés

CHAPITRE 7 l'hiver à Alger
le prochain objectif était de faire la jonction avec la 8ème armée
qui venait de l'est après le succès d'El Alamein et pour cela, il fallait occuper
la Tunisie où le ravitaillement allemand devenait de plus en plus difficile,
car pressé par les forces aériennes de Malte

mais dès le 11.11 l'avance des troupes d'Anderson piétinait
malgré l'occupation de Bône le 12.11.,
réaction timide de la Luftwaffe sur Alger
>> p. 152 l'importance de la maîtrise aérienne

le 24.12. Eisenhower lance une offensive pour s'emparer de Tunis
mais le mauvais temps fait cesser toutes les opérations offensives, Tunis échappe aux alliés
et les opérations sont remises au printemps sauf pour des progressions
à titre de couverture dans le sud de la Tunisie ainsi que pour intercepter
les communications avec Rommel,
la surveillance des lignes de communication étant à la charge des français;
les forces britanniques étaient disposées au nord, les français au centre
et les américains au sud, le tout commandé par le général Anderson sur une ligne Bizerte-Gafsa,
Darlan est alors le commandant en chef de l'Afrique du Nord, Giraud ne s'occupe pas de politique
et Juin commande les français sur le front,
Noguès et Chatel sont suspendus, Darlan est assassiné le 24.12.
Giraud est désigné comme successeur de Darlan, Chatel est remplacé par Peyrouton,
un français ennemi de Laval qui s'était exilé en Argentine
mais il était difficile de trouver des chefs à la hauteur
>> p. 164 négotiations avec De Gaulle dont l'antagonisme avec les autorités locales
en Afrique du nord était intense, par contre De Gaulle bénéficiait de la popularité
des civils, un accord put aussi être conclu entre De Gaulle et Giraud

fin décembre arrivée d'un premier contingent de WAC (= corps d'armée auxiliaire féminin)
qui allait se faire un réputation admirable par la suite

CHAPITRE 8 la campagne de Tunisie
janvier 1943, visite de Roosevelt et Churchill à Casablanca
ainsi que du général Marshall à Alger qui confirme l'opération Overlord (ex Roundup)
et adoption de la formule "capitulation sans condition" pour l'Allemagne

la 8ème armée de Montgomery passe sous les ordre de Eisenhower,
Alexander devient le second d'Eisenhower avec Cunningham pour la marine
et Tedder pour l'aviation, Eisenhower devient général à 4 étoiles

n.b. le titre de général dans la hiérarchie militaire aux États-Unis
est un grade militaire qui se distingue de celui utilisé en France,
en effet le grade de général américain est accompagné de 4 étoiles
et correspond au grade le plus élevé accessible hors faits exceptionnels,
il est dans ce sens l'équivalent du général d'armée français,
qui lui possède 5 étoiles, de plus en France plusieurs officiers portent
le titre de général: outre le général d'armée, il y a aussi
les généraux de division et de brigade, le grade de général américain,
lui, est précédé du major général et du brigadier général

défaite à Kasserine mais le 22.2. l'avance allemande est stoppée,
fin février les alliés recoivent 5400 camions supplémentaires pour la campagne de Tunisie
et grâce à l'accroissement de l'aviation, les lignes étaient maintenant bien consolidées

Fredendall est remplacé par Patton pour améliorer le moral des troupes,
victoire à Mareth où américains et anglais font leur jonction;
en avril Bradley remplace Patton chargé de préparer l'invasion de la Sicile (opération Husky);
la maîtrise de l'air et la supériorité de l'artillerie donnent maintenant l'avantage aux alliés,
l'assaut final est lancé le 5.5. par le nord et le 12.5. tout était fini
avec 125'000 prisonniers allemands
>> p. 193 l'affaire von Arnim que Eisenhower ne voulut pas rencontrer après sa capture,
Eisenhower ne considérant cette guerre pas comme un combat d'honneur
mais comme un combat contre le Mal

CHAPITRE 9 l'opération Husky
avec deux objectifs: soit la Sicile soit la Corse et la Sardaigne,
la Sicile fut choisie de par sa situation stratégique;
en outre, des opérations de diversion allaient être combinées tel celle depuis l'Afrique
le bombardement-surprise sur les champs pétrolifères de Ploesti en Roumanie

le débarquement fut planifié par échelon, d'abord au sud-est (Montgomery),
puis au sud-sud-ouest (Patton)
à cet effet il y avait un grand nombre de
LST (landing ship tank) pour le débarquement de véhicules lourds
(LCT = landing craft tank était destiné au débarquement des chars d'assaut)
ainsi que des "ducks" = véhicule amphibie avec les quatre autres engins
qui furent essentiels dans la suite des opérations:
le bulldozer, la jeep, le camion de deux tonnes et demi et l'avion C47

en début d'opération, la petite île forteresse de Pantelleria
fut facilement conquise après un bombardement intensif,
par la suite Naples comme port et Foggia comme terrain d'aviation
allaient être les prochains objectifs; l'assaut sur la Sicile commença le 9.7.43
>> p. 212 l'efficacité du génie américain

CHAPITRE 10 la Sicile et Salerne
Montgomery montant au nord est arrêté à Catane par le mont Etna
tandis que Patton s'empare de Palerme après 12 jours (22.7.),
puis l'avance de Patton sur Messine fut un triomphe de l'action combinée
du génie, de la marine et de l'infanterie, le 17.8. les allemands quittaient la Sicile

Bradley est nommé commandant des forces terrestres américaines en Angleterre
en vue de l'opération Overlord
>> p. 221 l'incident de la gifle par Patton qui devra s'excuser de son geste malheureux
le 3.9. Montgomery franchit le détroit de Messine,
l'Italie entre en négotiations pour sa reddition

débarquement à Salerne et Tarente avec l'appui de la marine et de l'aviation,
Badoglio décide la reddition de l'Italie le 8.9. le 1er octobre Naples est libérée

CHAPITRE 11 la conférence du Caire
les préparations des mesures de sécurité pour la Conférence,
discussions avec Churchill toujours en faveur d'un débarquement
en Méditerranée Orientale (Balkans) pour attaquer le sous-ventre de l'Allemagne;
arrivée de Roosevelt par bateau à Oran, puis par avion en Tunisie,
Roosevelt était avec Patton un passionné de l'histoire, visite du site de Zama

différences entre américains (Overlord) et anglais (Méditerranée)
mais finalement la priorité est donnée à Overlord

CHAPITRE 12 l'Italie
puis du Caire, Roosevelt se rend à Téhéran
alors que Eisenhower installe son QG à Naples;
en hiver, les opérations terrestres en Italie allaient devenir difficiles
>> p. 246 un nouvel instrument pour soulager l'infanterie:
le tank-dozer = transformation du char Sherman en bull-dozer

la prise de Rome était importante du point de vue psychologique
et celle de l'Italie du nord du point de vue stratégique car région économique vitale
pour l'industrie de guerre allemande mais le pays d'abord à conquérir
convenait admirablement au combat défensif;
en automne, le corps d'armée de Juin est transféré en Italie,
décembre 43, raid sévère (mais dernier) de la Luftwaffe sur Bari,
24.12.1943 début de la bataille du Mont Cassino,
Eisenhower est nommé chef suprême d'Overlord
>> p. 252 les raisons de cette nomination

Alexander reprend le commandement en Méditerranée,
Montgomery devient l'adjoint d'Eisenhower et chef des forces terrestres anglaises,
Tedder chef de l'aviation avec Spaatz pour les bombardiers,
Ramsay chef de la marine, Bradley et Patton chefs des forces terrestres américaines
>> p. 259 description de Bradley

Clark est nommé chef des forces terrestres américaines en Italie,
janvier 44 préparations pour le débarquement à Anzio (6 divisions)
ce qui obligera Hitler à renforcer ses troupes en Italie

janvier 44, rencontre d'Eisenhower avec Roosevelt et Marshall à Washington,
Eisenhower ne devait plus revoir Roosevelt, le 14.1.1944 il retourne à Londres

CHAPITRE 13 le plan Overlord
premier problème important: la coordination des trois armes
mais surtout des forces terrestres et aériennes;
Eisenhower établit son QG à Bushey Park (ce sera le SHAEF
= supreme headquarters allied expeditionary force);
différence entre forces aériennes tactiques (appuyer les forces terrestres)
et stratégiques (bombardement à longue distance);
il fallait un succès pour Overlord sans quoi Staline pourrait envisager une paix séparée

pour le débarquement, il y aurait deux forces séparées: américaine et anglaise
>> p. 269 les déclarations explosives de Patton
tel une union après-guerre des USA et de l'Angleterre;
les deux centres principaux de l'industrie de guerre allemande: la Ruhr et la Sarre,
l'invasion de l'Allemagne était prévue par le nord de la Ruhr
après occupation du port d'Anvers avec des attaques de diversion sur Frankfort
au sud de la Ruhr en combination avec une invasion depuis le sud de la France
(opération Anvil) prévue mi-juillet 44

Overlord s'effectuera d'abord avec 5 divisions en Normandie début juin
après avoir détruit le plus possible de lignes de communication allemandes

début aussi de l'opération Fortitude pour tromper l'ennemi en lui faisant croire
que le véritable débarquement s'effectuera à Calais;
l'intervention de l'aviation alliée avant le débarquement
se traduisit par 10'000 sorties quotidiennes!!
>> p. 281 il n'est pas exagéré d'affirmer que la création d'un matériel considérable
d'une conception révolutionnaire fut un des facteurs décisifs
qui amenèrent l'échec de la résistance allemande

il fut aussi prévu la construction de deux ports artificiels (mulberry)
et de lieux d'ancrage protégés (gooseberry);
pour le ravitaillement, il fallait prévoir environ 700 tonnes d'approvisionnement
par jour en plus de l'acheminement des renforts et de l'évacuation des blessés

un centre d'entraînement perfectionné (avec simulation du mur de l'Atlantique)
fut construit dans une région isolée de l'est de l'Angleterre,
il y eut aussi la confection du système torpille "Bangalore"
monté sur char pour nettoyer les champs de mines et les barbelés

les dates du 5, 6 et 7 juin furent retenues et si ces dates ne se révélaient pas favorables,
les conséquences d'un ajournement seraient catastrophiques, à ce moment là,
l'ennemi principal était le mauvais temps et pour les parachutistes et planeurs,
le "bocage" normand représentait aussi un obstacle difficile
>> p. 290 description des "Chequers" résidence campagnarde de Churchill

le plan de débarquement s'effectuerait en 3 endroits: vers Caen sur la gauche,
vers le sud depuis Omaha au centre et
sur la presqu'île du Cotentin depuis Utah;
sur l'extrême droite, la plage qu'on tenait pour la plus difficile
mais qui se révéla finalement moins difficile que Omaha

difficultée entre Roosevelt et De Gaulle pour l'administration
des territoires français libérés, finalement De Gaulle est accepté comme chef provisoire,
le général Koenig devenant son représentant
>> p. 258 la puissante force alliée prête à être embarquée
était comme un gigantesque ressort humain

le 4.6. l'offensive prévue pour le 5 est ajourné mais le 5.6.
l'assaut est décidé pour le 6.6. car un jour relativement calme avait été annoncé
qui durerait 36 heures

CHAPITRE 14 le jour J
le débarquement s'effectua de façon satisfaisante sauf à Omaha beach,
les allemands étant pris par surprise

ce fut la bataille de la tête de pont qui s'acheva le 12.6. date à laquelle,
celle-ci était bien consolidée;
le déroulement des opérations devaient rester souple et apte au changement
si nécessaire d'où la qualité des chefs

l'objectif de Caen ne put pas être atteint comme prévu,
c'était un point stratégique pour la défense allemande et il était fortement défendu;
le 12.6. le premier V1 s'abattait sur Londres, début août apparition des V2,
beaucoup plus dangereux, ces bombes eurent un effet plutôt psychologique
sur la population et si ces armes avaient été employées 6 mois plus tôt
sur des ports d'embarquement tel que Portsmouth, Overlord n'aurait pas pu se faire

le 26.6.Cherbourg tombait mais Caen résistait toujours,
le 19.6. la tempête sévit durant 4 jours détruisant un port artificiel
et interrompant les communications mais grâce à l'aviation,
la tête de pont n'en fut pas trop affectée,
toutefois un débarquement de diversion en Bretagne ne fut pas effectué

CHAPITRE 15 la percée
celle-ci se déroula au jour J+50, puisque que Caen résistait toujours,
il fut possible de percer sur Saint-Lô où le front allemand était moins garni,
les bocages toutefois devenaient un obstacle majeur, même pour les chars,
on inventa alors des lames d'acier qui montées
sur le devant des chars découpaient les haies

3 facteurs étaient importants: la tactique, la logistique et le moral des troupes

le 2.7. il y avait sur le front 25 divisions (env. 1 mio d'hommes)
et 171'352 véhicules y avait été amenés, jusqu'alors il y eut 9000 morts et 50'000 blessés

le 25.7. la percée sur Avranches fut réalisée tandis que les anglais poussaient vers Visc,
l'objectif était alors d'opérer un mouvement tournant et d'encercler les allemands;
contre-attaque allemande le 7.8. sur Avranches mais arrêtée
sans grande difficultée par l'aviation composée de Typhoons dotés de rockets
qui firent un carnage parmi les blindés allemands;
Mortain était devenu le point crucial,
les forces américaines lancées sur le sud-ouest et sur le sud-est
étaient commandées par Patton et Hodges,
elles donnèrent lieu à l'encerclement de Falaise;
le 14.8. Patton atteint Laval et fonçait sur Le Mans
alors que Hodges se retourne contre Argentan, Caen avait été pris le 19.7;
les allemands réussirent in extremis à s'échapper du piège de Falaise
mais avec l'abandon presque intégral de leur matériel lourd,
ce fut toutefois un affreux champ de tueries;
par la suite la Bretagne fut investie, seule Brest commandée par le célèbre Ramcke
résista fermement mais finit par tomber le 19.9.
la défaite allemande était devenue une certitude mais dans combien de temps?

au lieu d'un débarquement dans le sud de la France,
Churchill proposa un débarquement dans les Balkans
(plus pour raison politique que militaire)
mais finalement le plan prévu par Eisenhower de débarquer en France du sud s'imposa,
Montgomery demande à devenir le chef suprême des forces terrestres
ce que Eisenhower ne put accepter
>> p. 337 les excentricités de Montgomery
>> p. 338 discussion avec Morgenthau, secrétaire d'état,
concernant l'avenir de l'Allemagne; son plan: détruire complètement
les installations minières de la Ruhr

CHAPITRE 16 la poursuite et la bataille du ravitaillement
trompée par les alliés, la XVème armée allemande stationnée à Calais
par crainte d'un deuxième débarquement, fut retenue trop longtemps
et quand les allemands réalisèrent que le débarquement en Normandie
était le principal débarquement, les forces allemandes lancées sur la tête de pont
arrivèrent trop tard pour en changer le développement;
de plus toutes les forces aériennes alliées avaient été mises à la disposition
de la tête de pont et la supériorité aérienne des alliés était totale

fin août 35 divisions alliées étaient engagées en Normandie
et il y avait encore 6 divisions de réserve en Angleterre;
l'effectif aérien disponible se montait à 4000 bombardiers lourds,
1720 bombardiers légers et 5000 chasseurs + 2000 avions de transport
(mais en fait ces chiffres étaient même encore plus élevés);

la victoire était du côté allié mais le vrai problème important
concernait maintenant le ravitaillement;
il n'y avait que le port de Cherbourg (pas assez important) et le port artificiel britannique,
celui du secteur américain avait été détruit lors de la tempête;
les routes et chemins de fer devaient être rééménagés et il fallait
env. 20'000 tonnes de ravitaillement par jour!

deux ports importants devaient être les prochains objectifs:
Marseille au sud et Anvers au nord;
l'avance alliée était maintenant limitée par le ravitaillement
alors que l'invasion dans le sud de la France avait réussi sans grande opposition
et que l'offensive depuis le sud avec 10 divisions progressait rapidement,
ces troupes opérèrent leur jonction avec les forces d'Overlord à Dijon le 10.9.1944

il fut aussi décidé d'éviter Paris et de progresser de chaque côté de la capitale,
mais grâce à l'action des FFI, Paris se souleva et la 2ème DB de Leclerc
arriva à temps pour libérer Paris

visite-éclair de Eisenhower à Paris le 27.8.
n.b. Einsehower ne mentionne pas ses appréhensions pour envoyer Leclerc
qui dut beaucoup insister avec l'aide de De Gaulle!
>> p. 351 les relations de la presse avec l'armée
>> p. 354 les pertes allemandes étaient énormes et leur moral très bas
(400'000 tués, blessés ou prisonniers)

Anvers fut occupée presque intacte le 4.9. mais il fallait encore nettoyer les environs
de la défense allemande qui menaçait le port;
le 17.9. fut décidé l'opération Market Garden pour établir une tête de pont
au nord du Rhin et encercler les défenses allemandes autour d'Anvers
>> p. 360 les routes en partie à sens unique pour le ravitaillement,
routes appelées "boules rouges = red ball highways";
l'essence arrivait par des pipelines souples passant sous la Manche
(PLUTO = pipe line under the ocean); et malgré de lourdes pertes,
Eisenhower jugea l'opération Market Garden (un pont trop loin)
de succès partiel ce qui est quelque peu euphémique de sa part
(euphémisme = expression atténuée d'une notion
dont l'expression directe aurait quelque chose de déplaisant, de choquant);
le 13.10. Aix-la-Chapelle est occupée en utilisant les tubes "Long Tom" de 155 mm,
le QG du SHAEF est transféré à Versailles
>> p. 367 la solitude du soldat durant l'assaut,
le moral des troupes doit être constamment relevé par des contacts directs
entre les soldats et les officiers supérieurs,
le sentiment d'injustice est absolument à proscrire
>> p. 368 le trafic de cigarettes lors du ravitaillement
>> p. 369 le service sanitaire avait été très amélioré
avec sulfamide, pénicilline, plasma sanguin et évacuation des blessés par avions
>> p. 370 la joie des populations libérées

mais le problème du ravitaillement subsistait jusqu'aux points avancés de l'armée

CHAPITRE 17 les combats d'automne sur la frontière allemande
les lignes de défense naturelle (Rhin) et artificielle (ligne Siegfried)
de l'Allemagne étaient puissantes, le ravitaillement provenant de Cherbourg et
du port artificiel d'Arromanches restait insuffisant,
la possession d'Anvers était donc vitale pour tout action importante au-delà du Rhin
et le début de la mauvaise saison allait aggraver les opérations;
de plus il fallait remettre en état route et chemin de fer
(900 locos et 1/3 du matériel roulant furent transportés sur le continent par bateau)

avec les divisions venues du sud de la France, le total était maintenant
de 54 divisions (+ 6 divisions de réserve en Angleterre) sur un front de 800 km,
les combats se déroulaient en Sarre, dans les Vosges et en direction du barrage de Roer,
le soutien aérien était toujours indispensable et les alliés gardaient la supériorité
sauf en cas de mauvais temps,
prochain objectif: la traversée du Rhin
>>p. 379 l'assaut sur Walcheren près d'Anvers fut un des plus difficiles
de la campagne et se termina le 9.11,
le 26.11. Anvers était opérationnelle mais subissait encore le bombardement des V1 et V2,
le 4.12. la Meuse (Maas) est franchie, le 22.11. Metz est occupée,
dans les Vosges, Strasbourg fut prise début décembre ainsi que Haguenau,
restait la poche de Colmar qui causa bien des ennuis aux alliés;
et l'avance alliée ne progressait que lentement après de durs combats
>> p. 386 l'organisation des permissions grâce aussi à l'aide de la croix-rouge
et de l'USO (= united service organisation = société privée qui fournissait
des services de loisirs et de soutien moral aux membres de l'armée américaine
et qui recevait aussi des subventions du département de la défense des Etats-Unis)

il y avait alors 26 ponts sur le front franchissant le Rhin;
priorité fut donnée à l'aviation pour anéantir les réserves allemandes en carburant
tandis que la mobilité des alliés était assurée avec la formidable armada motorisée
construite par l'industrie américaine,
les pertes allemandes étaient maintenant le double de celles des alliés
>> Eisenhower prétend dans ses mémoires qu'une contre-attaque allemande
dans les Ardennes était prévue et même souhaitée, que celle-ci pouvait être
facilement contrée et qu'elle affaiblirait de ce fait les défenses de la ligne Siegfried

le 17.12. début de l'offensive des Ardennes
(bataille du saillant, battle of the bulge), dirigée par Von Rundstedt

CHAPITRE 18 la dernière carte d'Hitler
20 divisions allemandes dont 10 blindées comprenant les PZ aguerries,
5ème et 6ème panzer, participaient à l'offensive;
c'était un acte de désespoir mais l'offensive surprit les alliés
par son importance, toutefois la riposte à effectuer avait été prévue
et les deux flancs sur l'offensive allemande étaient fortement tenus;
la 7ème division blindée américaine empêcha l'encerclement au nord de Saint-Vith
et la charnière nord vers Monschau ne courait plus aucun danger,
par la suite le grand dépôt de Liège fut particulièrement protégé
car le commandement allié était d'avis que l'offensive allemande,
qui au début bénéficia du mauvais temps,
s'arrêterait tôt ou tard par manque de ravitaillement;
d'importants renforts furent amenés à Bastogne qui dès lors put résister
malgré son encerclement et les alliés ne tardèrent pas à lancer de contre-offensives
depuis le nord et le sud et
afin de rendre le front sud plus efficace, Eisenhower songea même à abandonner
temporairement la ville de Strasbourg mais il se heurta au refus déterminé de De Gaulle
>> p. 405 l'attaque allemande avait été surnommée "bataille du saillant, battle of the bulge"
en raison des rapides avances initiales dans les lignes alliées faiblement défendues
et de la pénétration du front sur une profondeur de 80 km au maximum

le choc avec les forces allemandes fut néanmoins sévère
et mit le moral des troupes américaines à dure épreuve;
Montgomery prit le commandement des troupes du nord
et Bradley celles du sud avec Patton dont la division blindée
devint le fer de lance de la contre-offensive
en dégageant le premier la ville de Bastogne
>> p. 408 de fausses déclarations de presse contribuèrent à attribuer à Montgomery
le fait d'avoir sauvé les troupes américaines ce qui blessa plusieurs officiers américains;
en tout cas la défense de Bastogne fut un glorieux fait d'armes

le 23.12. le temps s'éclairçit pour quelques jours permettant à l'aviation alliée
d'intervenir en force, la Luftwaffe n'étant plus à même de s'opposer à l'aviation alliée,
le 26.12. Patton arrivait aux abords de Bastogne

des rumeurs circulaient aussi que des commandos allemands déguisés
en soldats américains avaient comme objectif de tuer Montgomery, Bradley
et même Eisenhower, le corps de sécurité américain se mit dès lors
à renforcer la surveillance mais ces craintes d'assassinat avaient été exagérées

le 1.1.1945 dernière attaque importante de la Luftwaffe sur les aéroports alliés
qui causa plus de pertes chez l'attaquant que chez l'attaqué;
le 3.1.1945 début de la contre-offensive alliée destinée
à détruire le plus de forces allemandes possibles,
les pertes allemandes furent d'env. 120'000 morts ou blessés graves,
600 tanks et canons ainsi que 1600 avions;
les américains eurent 98'000 morts, blessés et disparus avec 733 tanks détruits;
les forces allemandes repoussées avec leurs réserves épuisées,
l'offensive alliée allait se poursuivre vers l'Allemagne début février
alors que les russes avaient déclanché leur offensive d'hiver le 12.1.1945

CHAPITRE 19 la traversée du Rhin
durant la campagne d'Allemagne, il était devenu important de co-ordonner
les opérations militaires alliées avec celles de l'armée rouge
n.b. il semble que Eisenhower, contrairement à Churchill, était satisfait
de ses relations avec Staline;
l'effet des offensives aériennes des alliés sur l'Allemagne
étaient maintenant impressionnantes:
- tous les objectifs des bombardiers sur l'Allemagne pouvaient être atteints
avec la protection des chasseurs à long rayon d'action
- les ports allemands des sous-marins étaient sous attaque constante
et pratiquement détruits avec une défense allemande anti-aérienne très réduite
- les lignes de communication et les réserves en carburant de l'armée allemande
étaient continuellement détruites

seul ennui, l'apparition de chasseurs à réaction allemands qui,
si ils avaient été employés en plus grand nombre,
auraient pu infliger des pertes importantes aux bombardiers
>> p. 422 si un commandant ne donnait pas satisfaction,
le mieux était de le remplacer,
à noter: les rapports quotidiens sur la situation militaire (Cositintreps)

et grâce à la supériorité aérienne des alliés, des offensives convergentes
et dispersées pouvaient s'effectuer tout le long du Rhin

contradictions entre américains et anglais, Eisenhower veut épargner le plus possible
des pertes humaines alors que les anglais aimeraient lancer des attaques massives;

janvier 1945, réunion de Staline, Churchill et Roosevelt à Yalta;
mi-février, la poche de Colmar est liquidée,
début de l'offensive anglo-américaine avec la Ruhr comme objectif principal:
1) anglaise par Montgomery sur la Meuse
2) américaine par Simpson sur la Roer

cette offensive débute le 23.2.1945 mais se heurte à une forte résistance allemande,
néanmoins le 7.3. Cologne est occupée et le même jour à Remagen,
le pont Ludendorff tombe intact aux mains des forces américaines leur permettant
d'établir une tête de pont sur la rive droite du Rhin, ce fut un succès inattendu
>> p. 433 utilisation des ponts de bateaux Treadway
pour traverser le Rhin, notamment à Remagen;
par la suite, le pont Ludendorff s'effondrera mais sera remplacé par un pont Treadway,
le 2.3.1945 Trèves était occupée
>> p. 435 le complexe du conquérant dont celui d'Hitler qui voulait tenir à tout prix
le territoire conquis ce qui lui causa des pertes énormes;
du 13 au 25 mars, conquête du triangle Rhénanie, Sarre, Palatinat,
le 23.3. Patton traverse le Rhin à Worms et établit une seconde tête de pont
>> p. 437 l'opération "Clarion" = 9000 avions avec 10'000 sorties quotidiennes
pour détruire les lignes de communication et de transport allemandes
>> p. 439 le problème des prisonnniers allemands

fin mars Kesselring prend le commandement des troupes allemandes
sur le front occidental à la place de von Rundstedt

CHAPITRE 20 assaut et encerclement
le 24.3. début de l'opération "Goldflake"
menée par Montgomery au nord du Rhin
sur Wesel
>> p. 441 le but des attaques aéroportées
lancées à l'arrière des troupes ennemies: semer le désordre;
la traversée du Rhin au nord était difficile car l'ennemi pouvait influencer
le niveau et la vitesse des courants du Rhin
en ouvrant des digues sur le cours du fleuve et de ses affluents;
pour la traversée, on utilisait des bateaux de débarquement
type LCM (landing craft mechanized = tanks), LCV (vehicles) et LCP (personnel)
transportés la plupart par camions-remorques spéciaux
>> p. 443 description des unités aéroportées pour l'offensive "Varsity"
= opération aéroportée au nord de Wesel;
cette opération fut la plus réussie de toute la guerre et en comparaison,
il n'y eu guère plus de 100 appareils de la Luftwaffe pour s'y opposer

le Bomber Command de la RAF effectua en même temps
des opérations aériennes de diversion sur Berlin et autres objectifs,
attaquant sans grand risque grâce au grand déploiement d'avions de chasse,
l'offensive ne rencontra pas la résistance escomptée et Churchill lui-même
put franchir le Rhin à bord d'un LCM mais sans l'autorisation de Eisenhower!

cette opération règla pratiquement le sort de l'Allemagne;
en même temps, le Rhin fut franchi au sud vers Francfort/Kassel
ainsi que sur les ponts du Main à Aschaffenburg;
le but était maintenant l'encerclement total de la zone de la Ruhr,
le 26.3. Kassel tombait ainsi que Mannheim,
le 27.3. alors que les français traversaient le Rhin à Karlsruhe;
ce succès fut principalement dû à Hitler qui contrairement à ses généraux
n'avaient pas voulu retirer ses troupes depuis l'ouest du Rhin sur la rive est,
ce qui aurait eu comme conséquence le renforcement des défenses sur le Rhin

la sagesse commandait maintenant aux allemands de se rendre fin mars
pour éviter des pertes inutiles mais la continuation de la guerre
allait déclancher un drame qui dépasserait en tragédie les opéras de Wagner

le ravitaillement des alliés était maintenant assuré
et leur formidable force aérienne pulvérisait les ressources des armées allemandes

début de la 3ème phase de l'offensive: l'anéantissement de l'armée allemande
et l'envahissement de l'Allemagne
>> p. 449 la délimitation des zones d'occupation

Eisenhower à ce stade décida de ne pas prendre Berlin comme objectif principal
(fin mars Berlin était à 500 km du front allié et l'Elbe à 300 km)
alors que les russes arrivaient à 50 km de Berlin et que ceux-ci de toute façon
entreraient plus tôt que les alliés dans Berlin;
pour Eisenhower l'objectif principal était la Ruhr, l'occupation du nord de l'Allemagne
avec les grands ports de Lübeck, Bremen et Hambourg
ainsi que la jonction avec les troupes soviétiques au sud de Berlin;
on pensait aussi devoir détruire ce qu'on appelait alors le réduit national
dans les montagnes de Bavière, Autriche et d'Italie du nord,
ceci afin d'éviter une guerre de guérilla et la création d'une possible armée clandestine,
surnommée les "Werwolf" (loups-garous)

après l'occupation de la Ruhr, 3 phases étaient prévues:
1/ l'occupation du centre de l'Allemagne jusqu'à Leipzig menée par Bradley
et jonction avec les soviétiques
2/ une offensive vers le Danemark par Montgomery
3/ une offensive sur l'Autriche et la Tchécoslovaquie par Patton

Churchill n'était pas en faveur de ce plan (soumis aussi à Staline par Eisenhower)
et aurait voulu lancer une offensive directe sur Berlin, il intervint à cet effet à Washington
mais finalement le plan d'Eisenhower fut maintenu
>> p. 454/455 les explications d'Eisenhower à Washington pour défendre son point de vue,
toutefois par la suite les communications
du SCAEF (supreme commander allied expeditionary force)
et du CCS (combined chiefs of staff) avec Staline furent grandement limitées


CHAPITRE 21 l'invasion de l'Allemagne
les ressources de la Ruhr étaient considérablement réduites
mais une grande partie des forces allemandes y étaient encore stationnées
et allaient être complètement encerclées, ce qui fut fait à Lippstadt près de Paderborn
où les troupes de Montgomery et de Bradley effectuèrent leur jonction le 1.4.1945

il y avait maintenant en Allemagne 48 divisions américaines ce qui était
la plus importante formation exclusivement américaine de l'histoire des Etats-Unis

18 jours après leur encerclement les forces allemandes de la Ruhr,
commandées par le général Model, capitulaient,
au total 325'000 hommes et un matériel considérable;
sur les autres fronts, Bradley venait d'atteindre l'Elbe le 15.4.
et Patton se dirigeait sur Chemnitz à la frontière tchèque
>> p. 460 découverte par hasard du trésor des nazis caché à 800 m sous terre
au fond d'une mine de sel à Merkers (300 km au sud-ouest de Berlin),
il y avait des billets de banque de toute nationalité,
des lingots et pièces d'or ainsi que des oeuvres d'art
>> l'histoire des deux soldats américains qui ont découvert cette cachette
>> p. 461 visite d'Eisenhower pour la première fois
d'un camp de la mort nazi près de Gotha

le 12.4. mort de Roosevelt,
le 25.4. rencontre entre forces américaines et soviétiques
à Torgau (120 km au sud de Berlin),
le 20.4. Brême avait été occupée après de durs combats et le 16.4. Nuremberg
>> p. 466 Stuttgart fut occupée d'abord par les français
qui refusèrent de laisser leur place aux américains
qui devaient y faire passer une voie de ravitaillement
mais malgré la résistance de De Gaulle, les français finirent par céder

réflexions par Eisenhower sur la situation des forces françaises,
surtout concernant leur honneur national,
admiration d'Eisenhower pour De Gaulle
malgré sa sensibilité exagérée et son obstination,
toutefois il n'y eut pas avec De Gaulle la relation d'intimité
que Eisenhower eut avec d'autres personnes;
admiration d'Eisenhower aussi
pour les généraux Giraud, Juin, Koenig, Koeltz, Mast et Béthouard
(n.b. Leclerc et De Lattre de Tassigny ne sont pas mentionnés, oubli?)

le 20.4. les alliés avaient coupé les communications
entre l'Allemagne du nord et du sud;
au nord, après avoir occupé Lübeck,
les anglais faisaient jonction avec les soviétiques à Wismar;
au sud, les américains arrivent à Linz, puis à Innsbruck le 3.5.,
enfin Pilsen le 6.5. est le point extrême de l'avance des troupes de Patton vers l'est;
Munich, Salzburg et le repaire de Berchtesgaden étaient déjà tombé le 30.4.

les deux derniers raids aériens d'importance:
a) sur l'île forteresse d'Heligoland près de Kiel
b) sur Berchtesgaden

des nuées d'allemands fuyaient devant les troupes soviétiques
et se rendaient aux troupes alliées
>> p. 470 Eisenhower est préoccupé par le sort de la Hollande
qui pouvait encore être inondée par les allemands
et prend contact avec le général Blaskowitz qui y commandait la 25ème armée allemande;
restait maintenant à organiser les problèmes d'administration et de ravitaillement
ainsi qu'organiser le rapatriement
des prisonniers alliés en Allemagne = opération Lucky Strike
>> p. 477 les dernières négotiations proposés par des chefs nazis:
1) pour une paix séparée avec les alliés mais pour continuer la lutte
contre les soviétiques (Himmler via la Suède)
2) l'affaire Wolff, partie de Suisse, pour une capitulation
des forces allemandes aux alliés en Italie du nord

ces propositions furent toutes refusées mais amenèrent
des complications diplomatiques avec les soviétiques

après le suicide d'Hitler, Doenitz fut nommé comme successeur et donna l'ordre
à ses troupes de se rendre aux alliés partout où cela était possible;
le 4.5. l'amiral Friedeburg capitulait pour les forces allemandes
au nord-ouest de l'Allemagne, de Hollande et du Danemark

le 8.5. la capitulation générale était signée à Reims


CHAPITRE 22 lendemains de victoire
une deuxième armistice devait être signée le 9.5. à Berlin avec les soviétiques,
Eisenhower n'était pas présent et en pris connaissance par la radio soviétique
qui ne mentionna toutefois pas l'armistice de Reims
>> p. 482 l'ordre du jour de la victoire établi par Eisenhower

restait le second ennemi à vaincre: le Japon et il fallait maintenant faire converger
par bateau vers l'Asie la plupart des forces engagées en Europe;
au moment de la capitulation, Eisenhower avait env. 3 millions d'hommes
sous ses ordres répartis en 61 divisions qu'il fallait redistribuer
(relève des vétérans sans diminuer la puissance de combat de chaque unité),
puis il fallait créer et organiser les zones d'occupation en Allemagne
>> p. 487 l'accueil débordant du peuple américain à ses soldats de retour au pays

1ère tâche en Allemagne: remplacer dans les services publics les membres du parti nazi
et les passer en jugement, soit la dénazification de l'Allemagne;
le 14.7. 1945 dissolution du SHAEF, Eisenhower redevient un simple chef militaire;
le général Clay est nommé commandant militaire américain en Allemagne,
rencontre d'Eisenhower avec Joukov à Berlin en juin
et visite de Joukov à Francfort peu après,
toutefois malgré au début des marques de confiance réciproque,
les relations entre soviétiques et américains étaient plutôt difficiles
de par la langue et la culture
>> p. 495 le problème des personnes déplacées, surtout les juifs et les baltes
qui avaient fui l'occupation soviétique,
il y eut un grand déplacement de personnes d'est en ouest

en août, conférence de Potsdam, Eisenhower rencontre Truman
et Byrnes arrivés à Anvers sur un croiseur;
Eisenhower n'est pas en faveur d'un engagement de l'URSS avec les alliés
contre le Japon et veut prolonger le contrat Prêt-Bail avec l'Angleterre et la France,
il est pour la reprise de l'économie allemande, notamment dans la Ruhr
(les mines les plus riches et les plus rentables d'Europe)

Eisenhower apprend aussi à Potsdam la création de la bombe
qui sera employée contre le Japon si celui-ci ne capitule pas immédiatement;
les relations avec les soviétiques commencèrent à se dégrader
lors de la conférence de Londres entre Byrnes et Molotov;
dernière visite de Churchill à Eisenhower en Allemagne avant le retour d'Eisenhower
fin 1945 aux USA comme chef d'état-major de l'armée
et candidat éventuel pour les élections présidentielles de 1948

CHAPITRE 23 étude des opérations
étude pour tirer les leçons de la guerre
a) développement formidable de l'aviation = l'arme maîtresse
b) le principe directeur était d'éviter toute stagnation sur les lignes de bataille,
une combinaison artillerie - mobilité - aviation
c) il fallait aussi surmonter des obstacles naturels (la Manche, les Apennins, le Rhin, etc)
et artificiels (mur de l'Atlantique, ligne Siegfried)
d) ce fut aussi le formidable déploiement d'une machine de guerre
jamais rassemblée dans l'histoire et particulièrement la coordination
et le commandement des armées alliées fut très efficace
>> p. 509 création d'une commission militaire pour étudier les enseignements de cette guerre
1/ l'aviation est primordiale pour les opérations offensives et de repérage,
mais aussi pour la défense
2/ la mobilité des troupes terrestres
3/ les nouvelles inventions (tank de débarquement pouvant flotter sur l'eau,
armes sans recul, etc)
4/ la qualité du soldat (profil, armement, adaptation, persévérance, moral, etc),
la relève des troupes est importante pour le moral,
la discipline doit être humaine et expliquée, le service sanitaire bien équipé,
les relations entre officiers supérieurs et la troupe doivent être soignées
continuellement et l'intérêt porté à l'individu est primordial
5/ la bombe atomique changera radicalement les méthodes de combat

CHAPITRE 24 la Russie
les USA et l'URSS sont devenus les deux plus grandes nouvelles puissances mondiales
mais entre les deux, il y a un grand écart dans les systèmes gouvernementaux

Berlin allait devenir un champ d'expériences entre l'est et l'ouest
>> p. 517 l'introduction du droit de vote aux Nations Unies
à San Francisco en juin 1945

en août 45, Eisenhower est invité à Moscou par Staline,
il séjourne chez Harriman, ambassadeur américain à Moscou,
premiers entretiens avec Antonov, chef d'état-major de l'armée rouge,
puis Eisenhower est invité personnellement par Staline pour assister
à la parade militaire depuis le mausolée de Lénine
>> p. 523 les bonnes relations d'Eisenhower avec Staline et Joukov,
visite du musée du Kremlin et de la ville de Léningrad
>> p. 527 théorie sur le franchissement d'un champ de mines
par l'infanterie selon la méthode soviétique

réflexions par Eisenhower sur les possibilités qu'il y aurait eu
pour une meilleure coopération avec l'URSS malgré le régime dictatorial de Staline
(qui se débarrassa de Joukov un peu plus tard)
n.b. mais pas de mention par Eisenhower sur le pacte d'acier
entre Hitler et Staline et sur le massacre de Katyn!

Eisenhower conseille toutefois de conserver une force militaire réelle et importante,
afin de préserver tout action hostile et pour maintenir la paix,
mais compter uniquement sur la force militaire, c'est bien sûr une erreur

Eisenhower prédit aussi l'interaction des nations dans le futur
(interconnection et interdisciplinarité)
ainsi que le multinationalisme économique,
toutefois la liberté individuelle restera le bien le plus précieux de l'homme
>> p. 577 à voir la déclaration de De Gaulle sur la libération de Paris et le soutien américain

>> un livre surtout intéressant et très détaillé
(avec de nombreuses cartes sur les opérations militaires)
de par le point de vue militaire stratégie et tactique ainsi que logistique),
le livre est tout spécialement axé sur la période 1942-1945
(Afrique du nord, Italie, Overlord, campagne de France et d'Allemagne),
livre dédié aussi à l'instruction des états-majors,
beaucoup de considération militaire mais moins de considération générale,
Eisenhower ne s'engage pas trop sur les questions politiques de l'époque
(il fut chef de l'OTAN en 1950 et président des USA de 1953 à 1961)

à comparer: les mémoires d'Eisenhower et les mémoires de Churchill
n.b. le récit de la campagne d'Allemagne est particulièrement intéressante


>> c'est aussi le plus long résumé d'un livre sur ce site!
(mais il en valait la peine)
couvertures:
Copyright 2008 - 2024 G. Rudolf