Jeanne d'Arc

série: Collection Boivin
éditeur: Boivin (Furne)
auteur: Guillonnet+Funck-Brentano
classement: biblio1
année: 1912
format: cartonné, grand format 30x37cm
état: TBE
valeur: 300 €
critère: ***
remarques: magnifique album édité par Ancienne Librairie Furne, Boivin & Cie, 1912,
grand format 30,5x37,5 cm, entièrement monté sur onglets, 80 pages, reliure originale
de l'éditeur à la Bradel pleine percaline blanche avec composition en couleurs et doré,
livre illustré de 40 aquarelles pleine-page mais sans double-page par Guillonnet
reproduites en couleurs en chromotypogravure, scénario par Funck-Brentano,
édition originale et premier tirage

dans la même collection:
Louis XI, François Ier, Henri IV, Richelieu, le Roy Soleil,
la Tour d'Auvergne Bonaparte et Napoléon,
il y aurait aussi eu une édition prévue
sur Georges Washington mais jamais parue

album patriotique pas toujours véridique envers l'histoire,
plutôt édulcoré pour la gloire de la nation
et destiné aussi pour l'enseignement de la jeunesse

1/ Domrémy
naissance de Jeanne, fille de Jacquot d'Arc le 6.1.1412 à Domrémy, village-frontière
à l'intersection de trois domaines: celui du comte de Bar (le Barrois),
du royaume de France avec la châtellerie de Vaucouleurs et du duché de Lorraine,
en fait entre anglais, français et bourguignons

à 13 ans Jeanne a ses premières perceptions des voix
de Saint-Michel, Sainte-Catherine et Sainte Marguerite
>> p. 5 la prédication contre les hennins
n.b. hennin = longue coiffure pointue portée par les femmes de la noblesse


2/ Vaucouleurs
une forteresse commandée par Robert de Baudricourt, un armagnac et rude capitaine,
habile aux coups de main et expert en diplomatie
n.b. armagnac = attaché à la cause royale
>> p. 8 les messages des voix adressés à Jeanne alors âgée de 17 ans
tintinnabuler = produire une série de tons aigus et légers
(par exemple celui des clochettes)
>> p. 9 la première vision de Jeanne
>> p. 10 il était dit qu'une femme (Isabeau de Bavière) perdrait le royaume de France
et qu'une pucelle (Jeanne) le sauverait

n.b. à partir de cette page, l'auteur nommera Jeanne avec le surnom de la Pucelle

en 1428, première rencontre avec Baudricourt qui la renvoie chez ses parents,
mais finalement avec l'aide de Jean de Metz, un écuyer de Baudricourt,
Jeanne obtient la permission de se rendre chez le dauphin à Chinon,
elle part le 23.2.1429

3/ Chinon
le 6.3.1429 Jeanne arrive à Chinon où se trouve le roi Charles VII et sa cour
dont son conseiller La Trémouille;
durant son séjour, Jeanne acquiert la bienveillance du duc d'Alençon et de Yolande d'Aragon
>> p. 24 l'épisode de la couronne d'or apportée par Saint-Michel
comme signe de dieu pour confirmer la mission de Jeanne

4/ Orléans
le roi fournit une armure blanche à Jeanne et celle-ci se confectionna une bannière
avec l'inscription "Jhesu-Maria";
un premier convoi de vivres parvient à entrer dans Orléans le 27.4.1429,
Jeanne et son armée brise l'encerclement d'Orléans en s'emparant de la bastille St-Loup,
puis ce fut la formidable bataille de la bastille des Tourelles qui tombe le 7.5.1429;
les anglais, frappés de stupeur par les assauts menés "dans le vent" par Jeanne,
la surnomment la sorcière parce qu'elle les épouvantait, lèvent le siège,
Orléans est délivrée

5/ Reims
après Orléans, l'armée de Jeanne s'affaira à nettoyer les bords de la Loire,
capitulation de la forteresse de Jargeau
>> p. 25 la chevauchée pour la prise de Jargeau (12.6.)

l'armée était alors commandée par le duc d'Alençon, le maréchal de Rais et Dunois,
mais il y avait parmi eux de grands capitaines tel que La Hire et Arthur de Richemont,
nouvelle victoire à Patay contre Talbot et Falstaff
>> p. 27 la bataille de Patay (18.6.)
>> p. 35 la marche sur Reims
>> p. 38/40 description de Jeanne la Pucelle,
une jeunette mais déjà experte à la guerre

toutefois les succès de Jeanne avaient blessé l'orgueil de la Trémoille,
premier conseiller de Charles VII, celui-ci devint hostile à Jeanne
et un désaccord s'établissait dorénavant entre la Pucelle et le conseil de Charles VII,
néanmoins le plan de Jeanne pour délivrer la France continuait avec comme but
le sacre du dauphin à Reims et devant chaque ville ennemie sur le trajet,
Jeanne déclarait "rendez-vous au roi du ciel et au gentil roi Charles",
ainsi furent conquises Troyes, Tournai, Châlons, Auxerre et enfin Reims le 16.7.1429
>> p. 33 le sacre de Charles VII à Reims

6/ Paris
le 23.7. Jeanne et l'armée sont à Soissons et marchent sur Paris,
mais l'assaut sur Paris est abandonné
suite à une trève entre Charles VII et le duc de Bourgogne;
Jeanne sentant d'instinct que sa mission allait bientôt se terminer,
continue malgré tout, sans l'accord formel du roi, sa marche sur Paris,
sa popularité parmi le peuple était alors à son plus haut niveau
mais sans un véritable soutien du roi (notamment avec l'artillerie),
les troupes de Jeanne n'arrivent pas à forcer les défenses de Paris
et Jeanne y sera même blessée et retirée de force
par les gens du roi du champ de bataille

l'assaut sur Paris avait échoué de par aussi un traité tenu secret
entre Charles VII et le duc de Bedford qui stipulait que les deux partis se retirent:
Bedford en Normandie et Charles VII sur les bords de la Loire

le vouloir de la Pucelle avec l'armée du roi était rompu, mais après les succès militaires,
il faut toutefois admettre que la politique de négotiations
menée par Charles VII et ses conseillers n'était pas entièrement dénuée de bon sens
et plusieurs villes par la suite se soumettaient à Charles VII,
ici encore les efforts de la Pucelle avaient produit leurs effets
>> p. 39 Jeanne blessée au siège de Paris
>> p. 43 Jeanne lors de l'attaque sur St-Pierre-de-Moustier

7/ Compiègne
suite aux hésitations de Charles VII, Jeanne demande au roi la permission d'effectuer
une "parade militaire" vers Lagny-sur-Marne
où l'on faisait encore bonne guerre contre les anglois;
Jeanne se bat d'abord contre le chef bourguignon Franquet d'Arras,
puis elle se porte au secours de Compiègne, assiégée par le duc de Bourgogne
dont les troupes commandées par Jean de Luxembourg tendent un piège à la Pucelle,
Jeanne est faite prisonnière devant les portes de Compiègne
malencontreusement fermées trop hâtivement,
c'était le 23.5.1430
>> p. 47 la capture de Jeanne la Pucelle

8/ Rouen
Jeanne fut emprisonnée au château de Beaurevoir où elle fut assez bien traitée,
malgré ses tentatives d'évasion;
Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et travaillant pour les anglais
réclama Jeanne pour la juger devant l'inquisition de Paris
n.b. Cauchon avait été expulsé de Beauvais près de Reims lors du sacre de Charles VII
et avait dû se réfugier à Paris, il avait donc une revanche à prendre sur la Pucelle
>> p. 66 description de Cauchon

de son côté, Jean de Luxembourg lève le siège de Compiègne
et accepte de vendre la Pucelle aux anglais de Bedford
pour 10'000 écus d'or, une rançon de roi,
Jeanne fut enfermée au vieux château de Rouen,
le duc de Bedford voulait faire constater lors d'un procès
que l'action de la Pucelle n'était pas divine et qu'elle avait abusé de la crédulité populaire;
un pseudo-procès de l'Eglise fut organisé par les anglais par des ecclésiastiques
qui ne pourront pas juger en toute liberté,
le procès se déroula du 21.2. au 27.3.1431
>> p. 61 la Pucelle devant le tribunal

lors du procès, les saintes apparitions devenaient de mauvaises fées
et accusée de sorcellerie, la Pucelle pouvait être condamnée au bûcher
et c'est ce que voulait les anglais,

toutefois l'évêque Cauchon s'efforcera d'amener Jeanne à la confession
pour sauver sa vie mais après avoir abjuré, la Pucelle se ressaisit et y renonce,
elle fut alors déclarée hérétique et relapse,
condamnée à mort et brûlée le 29.5.1431 à Rouen

n.b. bien que Charles VII ait abandonné la Pucelle à son sort,
elle lui resta toujours fidèle
>> p. 65 l'arbre des fées
>> p. 73 l'abjuration de Jeanne
>> p. 77 la Pucelle menée au bûcher
>> p. 81 et la soldatesque anglaise disait
"nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte"

dernière page: les sources de l'histoire de Jeanne d'Arc dit la Pucelle,
de l'époque:
- procès de condamnation de la Pucelle par Quicherat
- le mystère du siège d'Orléans (document historique)
et les auteurs modernes:
Anatole France, Andrew Lang et Gabriel Hanotaux

>> un récit de Funck-Brentano tout à fait bien rédigé et de grande valeur
avec un graphisme de Guillonnet qui reste très convenable,
(bien qu'il ne puisse rivaliser avec les aquarelles de Job)
surtout pour les formes et couleurs d'un genre particulier

40 planches pleine page mais pas de double-page
dont les meilleures planches en pages 5,7,9,25,27, 33,35,47,63,65,73 et 77

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