Napoleon 1)

série: Collection Boivin
éditeur: Boivin (Furne)
auteur: Job+Montorgueil
classement: biblio1
année: 1921
format: cartonné, grand format 30x37cm
état: TTBE
valeur: 600 €
critère: ***
remarques: magnifique album édité par Ancienne Librairie Furne, Boivin & Cie, 1921,
grand format 30,5x37,5 cm, entièrement monté sur onglets, 80 pages,
reliure originale de l'éditeur à la Bradel pleine percaline vert clair
avec composition en couleurs et doré,
livre illustré de 50 superbes aquarelles dont 4 en double-page par Job
reproduites en couleurs en chromotypogravure avec quelques illustrations in-texte,
scénario par Montorgueil, édition originale et premier tirage

dans la même collection:
Louis XI, Jeanne d'Arc, François Ier, Henri IV, Richelieu, le Roy Soleil,
la Tour d'Auvergne et Bonaparte,
il y aurait aussi eu une édition prévue
sur Georges Washington mais jamais parue

album patriotique pas toujours véridique envers l'histoire,
plutôt édulcoré pour la gloire de la nation,
et destiné aussi pour l'enseignement de la jeunesse

cet album sur Napoléon en TTBE est le plus rare à trouver et le plus cher
mais pas forcément le meilleur pour les aquarelles
(voir en comparaison l'album Bonaparte)

différence entre Bonaparte et Napoléon: un trône!
un génie militaire mais qui a su aussi rétablir l'ordre
dans les fondations de l'état révolutionnaire français,
il avait le don du commandement, le coup d'oeil pour juger la situation vite et juste
ainsi que la maîtrise de soi mais ses victoires ne pouvaient être éternelles

le sacre de 1804 achève le cycle de Bonaparte, Napoléon veut maintenant la paix
mais ne pourra l'obtenir que par la force;
l'Angleterre, sa vieille ennemie, ne veut pas d'une suprématie napoléonienne
sur le continent et par manque de flotte,
la Grande Armée ne peut débarquer en Angleterre,
alors Napoléon se porte sur la terre ferme et franchit le Rhin avec l'intention
d'établir un blocus continental pour l'Angleterre à partir de toutes les côtes d'Europe

l'armée impériale avait foi en Napoléon et l'aimait, de son côté,
l'empereur n'avait pas peur de s'exposer au danger et prenait considération
de ses soldats tout en leur demandant beaucoup!
Napoléon savait aussi deviner les intentions de ses adversaires

premières victoires en 1805: Ulm et Austerlitz; au soleil d'Austerlitz,
la cohalition russo-autrichienne est défaite, c'est la paix de Pressburg,
la Prusse se tient encore tranquille, le ministre anglais Pitt est mort
et l'Angleterre envisage de faire la paix; Napoléon est à l'apogée de sa gloire,
mais les nations se dressent peu après de nouveau contre lui

la Prusse prend la relève, ce seront les victoires d'Auerstaedt et d'Iena,
Napoléon entre à Berlin et occupe la Prusse,
la Russie vient au secours de son allié

n.b. les soldats de la Grande Armée sont souvent de mauvaise humeur,
mais restent fidèles, Napoléon les surnommera ses "grognards"

Eylau sera une victoire et un charnier car la guerre se fait encore en panache
et après une nouvelle victoire à Friedland, ce sera le traité de paix de Tilsit avec le tsar
>> p. 22/23 tableau de la bataille d'Eylau (1807)

Napoléon veut faire confiance au tsar Alexandre qui ne lui rendra pas la pareille
et ce sera le début de la fin pour Napoléon avec la malheureuse guerre d'Espagne

menacé à nouveau par l'Autriche, Napoléon quitte l'Espagne pour le Danube,
mais les batailles sont devenues plus dures et difficiles,
Essling n'est ni une défaite ni une victoire qui ne viendra qu'à Wagram (1809)
>> p. 31 la mort du maréchal Lannes

n.b. Montorgueil ne mentionne pas les derniers mots de Lannes à Napoléon
"Sire, il faut arrêter la guerre"
>> p. 32 le flacon porté au cou de l'empereur:
un poison libérateur en cas de malheur

pour raison de politique, divorce avec Joséphine
et mariage avec Marie-Louis d'Autriche (1810),
naissance d'un fils, le petit roi de Rome en 1811;
génie de la guerre, Napoléon aspire maintenant réellement à la paix,
mais l'Europe s'agite à nouveau, le tsar annule son alliance et la Grande Armée
est appelée pour combattre le colosse russe sur son propre territoire,
c'est la marche vers l'nconnu et c'est un nouveau genre de guerre qui commence
sur une terre brûlée évacuée par l'ennemi
>> p. 47 Napoléon devant Moscou

victoire à la Moskova (Borodino pour les russes), semi-victoire
car l'armée russe échappe à Napoléon qui occupe toutefois Moscou,
le tsar et son armée se réfugient à l'intérieur des terres et ignorent Napoléon,
qui de guerre lasse doit se retirer et ce sera la terrible retraite de Russie
durant le féroce hiver russe
>> p. 51/52 l'auto-da-fé des trophés impériaux
pour qu'ils ne tombent pas aux mains ennemies,
la Beresina est franchie par ruse le 18.12.1812

4 mois plus tard en avril 1813, Napoléon repart à la guerre
pour défendre le territoire français, campagne de Saxe, victoires à Lutzen et Bautzen,
l'Autriche propose la paix mais c'est pour mieux se réorganiser,
nouvelle victoire impériale à Dresde, ce sera toutefois la dernière faveur de la fortune;
Napoléon doit faire retraite après la bataille des Nations à Leipzig (octobre 1813),
c'est la campagne de France puis l'abdication de Fontainebleau et l'exil sur l'île d'Elbe

retour à Paris le 20.3.1815 mais l'aigle tombe définitivement à Waterloo,
une défaite qui aurait pu être évitée
(>> voir les deux excellents livres sur Waterloo:
- Waterloo l'évitable défaite et Waterloo the birth of modern Europe)
>> p. 74/75 la débâcle française à Waterloo

>> une grande fresque sur Napoléon, assez bien raconté par Montorgueil
malgré les quelques louanges (peut'être exagérées?) sur Napoléon
qui reste néanmoins un grand petit homme et une gloire nationale

>> le livre est surtout de grande qualité de par les superbes aquarelles de Job,
meilleures planches: pages 9, 22/23, 65, 74/75,
le coloriage du graphisme est toutefois moins accentué dans cet album
que dans les albums précédents (Bonaparte, Louis XI)

couvertures:
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