Annapurna premier 8000

série: Conquêtes et Découvertes
éditeur: Poche
auteur: Herzog Maurice
classement: biblio512
année: 1965
format: broché
état: TBE
valeur: 6 €
critère: **
remarques: récit sur l'expédition de l'Annapurna en 1950 par un groupe français
un exploit sans pareil, une victoire de l'homme sur la montagne,
le premier des plus grands sommets (plus de 8000 m) est atteint
(résumé dans dossier 465C)

1/ la révolution au palais
- le comité de l'Himalaya = 9 membres du clup alpin français, soit:
- Maurice Herzog, chef de l'expédition
- Jean Couzy, Marcel Schatz, Louis Lachenal (appelé Biscante),
Lionel Terray, Gaston Rebuffat, Marcel Ichac cinéaste,
Jacques Oudot médecin, Francis de Noyelle et les sherpas dont Ang-Tharkey
- la chaîne de l'Himalaya, longue de 3000 km avec 200 sommets de plus de 7000 m
et 14 de plus de 8000 m (dont 8 au Nepal)
- le Dhaulagiri avec 8167 m et l'Annapurna avec 8079 m
en plein coeur du Népal, encore jamais atteints et donc inconnus en 1950
- les 14 de plus de 8000 m:
au Cachemire: K2 8611 m, Nanga Parbat 8126 m, Gasherbrum I 8068 m,
Gasherbrum II 8035 m et le Broad Pik 8047 m
au Nepal: Dhaulagiri 8167 m, Annapurna 8079 m, Everest 8846 m,
Shisha Pangma 8046 m, Manaslu 8156 m, Makalu 8545 m,
Lhotse 8515 m et Cho Oyu 8154 m
au Sikkim: Kangchenjunga 8586 m
mais celui qui a causé le plus de victimes jusqu'à présent, donc le plus difficile,
c'est l'Annapurna, en comparaison, l'Everest offre une ascension plus facile

2/ les Iles
- arrivée à New Delhi, puis au Népal le 5.4.1950,
Tukucha à 2500 m est choisie comme base de départ
pour l'ascension de l'Annapurna le 21.4.1950
- l'Annapurna fut choisie après que deux tentatives sur le Dhaulagiri
furent trouvées trop difficiles et trop dangereuses

3/ la vallée inconnue
- premier objectif: le Dhaulagiri par l'arête nord et la vallée coudée

4/ le glacier est
- installation d'un premier camp sur une arête du Dhaulagiri à 5000 m
2ème échec lors de la traversée d'un glacier jugé trop dangereux
- consultation auprès d'un lama (= genre de devin népalais)
si l'ascension du Dhaulagiri peut se faire,
le lama le leur déconseille et propose plutôt l'Annapurna

5/ à la recherche de l'Annapurna
- les façes nord dans l'Himalaya
sont toujours plus faciles à escalader que les façes sud
- la cryopédologie = étude des sols gelés
- le 14.5.1950 l'itinéraire pour l'Annapurna est repéré

6/ conseil de guerre
- l'ascension de l'Annapurna se fera par la façe nord

7/ la Miristi Khola
- la montée par les gorges abruptes de la Miristi Khola

8/ l'éperon
- à 6000 m, le sommet de l'Annapurna se dessine
la voie d'accès par l'éperon doit toutefois être abandonnée
mais la rive droite du glacier de l'Annapurna est praticable
- le camp I à 5000 m et le camp II à 5900 m sont installés

9/ l'Annapurna
- le 23.5. la voie d'approche sur l'Annapurna est franchie
- début de la mousson prévu pour le 5.6.
il ne reste donc que 12 jours pour effectuer l'ascension
- les camps relais sont fixés, le 24.5. le camp III est établi à 6600 m
les vrais dangers sont les avalanches
- p. 199 description de l'équipement

10/ la Faucille
>> p. 237 quelques bonnes cigarettes pour se reposer!
- en route pour le camp IV à 6850 m,
puis ce sera le camp IVbis à 7150 m le 28.5.

11/ le camp II
- retour au camp II pour assurer le ravitaillement
>> p. 252 le brave Lionel Terray
- les maux de tête dûs à l'altitude (à partir de 7000 m)
se dissipent lors de la descente
- le ravitaillement est bon mais la liaison radio est impossible
- le 31.5. l'assaut sur l'Annapurna commence car la mousson approche
et avec la mousson, toute tentative est vouée à l'échec

12/ l'assaut
- l'acclimatation est un élément capital dans les expéditions himalayennes
- le 2.6. en route pour le camp V à 7300 m,
dernière nuit avant l'assaut final

13/ le 3.6.1950
- départ du camp V à 5 heures 30 par Herzog et Lachenal
- les pieds commencent déjà à geler
>> p. 290 les derniers mètres puis la victoire sur l'Annapurna à 8075 m

14/ la crevasse
- Herzog et Lachenal réussissent non sans peine à rejoindre le camp V
mais leurs doigts et orteils sont atteints de gélivure
- la descente dans la tempête s'avère beaucoup plus périlleuse que la montée,
perdus, les deux alpinistes trouvent une crevasse comme refuge pour la nuit
et sont sauvés in extremis au petit matin par ceux du camp IV

15/ l'avalanche
- l'arrivée au camp III après avoir essuyé une avalanche
où chaque mêtre du parcours est une souffrance

- théodolite = instrument de géodésie complété d'un instrument d'optique,
mesurant des angles dans les deux plans horizontaux et verticaux
afin de déterminer une direction

n.b. ataxie: difficultés pour réaliser un mouvement
sans trouble de la force musculaire;
au niveau des membres inférieurs, une démarche ataxique est caractérisée
par un manque d'équilibre lors de la marche
et des mouvements des jambes peu précis et mal coordonnés

- novocaïne, dérivé de la cocaïne,
utilisé comme médicament anesthésique et anti-inflammatoire

16/ la retraite
- le camp II se transforme en hôpital (6.6.1950)
- après des injections anti-gélivures, la descente vers le camp I peut commencer
mais la carrière de Herzog est définitivement compromise
>> p. 344 la souffrance des piqûres

17/ le bois de Lete
- le 10.6. la mousson est arrivée, la pluie tombe sans arrêt
- le torrent Miristi est franchi in extremis
- et l'expédition ne sera pas bloquée dans les montagnes de l'Annapurna
- Herzog échappe de peu à la mort

18/ la procession dans les rizières
- le 19.6. arrivée à Dana dans la vallée du Népal
>> p. 393 une araignée de 10 cm
- première amputation: le petit doigt
- pénurie de coolies, arrivée à Daijing le 29.6.

19/ Gorakpur
- arrivée à Tansing à la frontière de l'Inde et du Népal

20/ il y a d'autres Annapurna
>> p. 430 la réception donnée par le maharajah du Népal à Katmandu
- le 12.7.1950 c'est le grand départ

>> un très bon livre, le récit devenant surtout captivant après avoir atteint le sommet
mais, malgré de graves blessures,
il n'y a pas eu de morts contrairement à plusieurs expéditions postérieures
taux de mortalité de l'Annapurna de 1950 à 2012 = 32% contre 26% au K2 et 4% à l'Everest
- un exploit surhumain mais qui aura valu aux vainqueurs de l'Annapurna de grands sacrifices

à voir aussi: le livre "regards vers l'Annapurna" avec de magnifiques illustrations

information
le Népal est resté très longtemps un "pays inaccessible",
non à cause de ses montagnes mais parce qu'il était un royaume fermé aux étrangers.
ce n'est qu'en 1951, lorsqu'il décida de s'ouvrir au monde extérieur,
qu'il reçut ses premiers visiteurs.
en 1950, Herzog et son équipe reçurent une autorisation spéciale
grâce aux bonnes relations developpées entre la France et le Néapl

annexes
- photos de couverture du livre
- les itinéraires pour l'ascension de la façe sud de l'Annapurna **
- l'Annapurna, reine des montagnes, déesse de la moisson

**
1 - voie Bonington:
style himalayen, sommet le 27 mai 1970 par Dougal Haston et Don Willans.
2 - voie Steck (aussi nommée tentative Béghin-Lafaille):
ouverte les 8 et 9 octobre 2013 par Ueli Steck en solo
répétée du 17 au 26 octobre 2013 par Yannick Graziani et Stéphane Benoist
en 1992, Pierre Beghin se tue lors d’un rappel,
laissant Jean-Christophe Lafaille seul et sans corde
il mettra 5 jours pour rejoindre le pied de la face.
3 - voie japonaise de l’automne 1981:
style himalayen, chef d’expédition Hiroshi Yoshino,
sommet le 29 octobre par Yukihiro Yanagisawa et Hiroshi Aota
quelques jours avant, Haruyuki Endo et Yasuji Kato sont proches du sommet
mais Kato se tue lors d’une chute.
4 - voie polonaise du printemps 1981: style himalayen, Boguslaw Probulski et Maciej Berbeka.
5 - voie catalane de 1984: style alpin, par Nils Bohigas et Enric Lucas
tentée en 1982 par René Ghilini et Alex Macintyre
Alex se tue dans la descente.
couvertures:
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