Alexandre le Grand

série: Alexandre le Grand
éditeur: Payot
auteur: Wilcken Ulrich
classement: biblio506
année: 1933
format: broché
état: TBE
valeur: 15 €
critère: **
remarques: - biographie de Alexandre le Grand par le
Grand Wilcken, professeur à l'université de Berlin,
historien spécialiste d'histoire ancienne
livre premier tirage 1933 avec quelques illustrations
et la carte de l'empire d'Alexandre

introduction
- des informations sur Alexandre parvinrent à
d'autres historiens (tel Wilcken) grâce à la
papyrologie dont les archives des Ptolémées d'Egypte
- premier ouvrage sur Alexandre avec l'histoire
d'Alexandre en 1833 par Gustave Droysen

préface par Wilcken
- à part Callisthène et Clitarque, ce ne sera
qu'à l'époque romaine, 300 ans après Alexandre,
que paraissent des écrits suivis sur Alexandre
par Diodore, Arrien, Plutarque et Quinte-Curce
- l'aspect irrationnel et mystérieux d'Alexandre
à côté de sa nature politique et militaire et
sans le leg parternel de Philippe, le génie
d'Alexandre n'aurait pas pu se développer
aussi grandement


1/ le monde grec au IVème siècle
jusqu'à Philippe II (petit résumé)
- alliance temporaire de Sparte avec la Perse de Darius II
dont le traité avait été l'abandon des cités grecs
d'Asie à la Perse, puis Athènes et ses alliés
reprennent l'avantage dans une lutte fratricide
- guerre entre la Perse à cause des grecs d'Asie
que les grecs d'Europe ne voulaient plus
laisser à la domination perse
- 386 paix du roi avec la Perse qui garde toutefois
un certain contrôle sur la politique grecque
- 379 Thèbes avec Epaminondas met fin lors de la bataille
de Leuctres à la suprématie de Sparte sur la Grèce
>> p. 21 la tactique de l'ordre de bataille
appelé le front oblique
- à son tour, Epaminondas est vaincu (il meurt
en 262 à la bataille de Mantinée), mais sa tactique
reste invaincue
- en 355 Athènes perd sa prédominance, mais
l'empire perse est menacé de dislocation par
l'autonomie importante de certaines satrapes
et ne conservera son autorité qu'en employant
des mercenaires grecs
- suite à la désunion et à la décadence
des cités (polis) grecques,
Philippe de Macédoine devient le régulateur
de la politique grecque, puis le souverain de la Grèce,
son rôle sera suivi par son fils Alexandre

>> p. 25 Platon décrit sa Politeia (République),
tableau idéal de la cité de la justice
- le Cynique = sage accompli,
- éveil de l'idée monarchique avec Philippe II
>> p. 26 Carus le Grand présenté par Xenophon
dans sa Cyropédie comme l'idéal du maître du monde
- ce IVème siècle, si troublé au point de vue politique,
est l'époque où la civilisation grecque
a atteint son apogée et a produit, dans les arts
comme dans les lettres, des oeuvres merveilleuses
avec Athènes, centre de la culture et
de l'économie grecque

>> p. 27 selon Isocrate, le nom d'hellène
ne désigne plus une origine, mais une manière
de pensée et les hellènes seront ceux
qui ont pris part à la culture attique
>> p. 29 les émigrés grecs (artistes et militaires)
sont attirés par la richesse de la Perse
- Mausole de Carie fut un grand admirateur
de la culture hellénique
>> p. 30 naissance par Gorgias de l'idée panhellénique
d'une guerre nationale des grecs unis contre la Perse


2/ Philippe II de Macédoine
- les macédoniens étaient des hellènes et en particulier
des héraclides (= descendants d'Heraclès), bordés
à l'est par les Illyriens (ancêtres des albanais)
et à l'ouest par les Thraces
- le roi de la famille des Argéades était élu
par l'assemblée des hommes d'armes,
donc non par succession
- les compagnons du roi étaient les hetairoi (cavaliers)
et les pezhetairoi (hetairoi à pied = infanterie)

- en tant que général, homme d'état et diplomate,
Philipp rendit la Macédoine forte et respectée
avec entre autres la création de la phalange,
notamment l'introduction de la tactique d'Epaminondas:
>> p. 41 le front oblique, par opposition aux combats
en lignes parallèles, tels pratiqués par les grecs
jusqu'alors, Epaminondas avait inventé le combat
par les ailes, partageant le front en une aile
offensive et une aile défensive
- l'aile offensive, plus profonde que d'ordinaire,
et formée des meilleures troupes, avait pour tâche
de s'avancer en ordre serré, d'enfoncer l'ennemi
et d'amener ainsi la décision pendant que l'aile faible
avançait lentement et entretenait le combat en restant
sur la défensive, de sorte qu'au moment de la rencontre,
le front de bataille devenait oblique
- la réorganisation par Philippe de l'armée
macédonienne est une oeuvre géniale qui
profitera plus tard à Alexandre
>>p. 43 description de l'armée macédonienne
- Philippe s'assura la conquête de la Thessalie
et poursuivait le but de devenir maître de toute
la péninsule des balkans et à plus longue échéance
de partir à la conquête de la Perse

- après sa victoire à Chéronée en 338, Philippe
créa la Ligue corinthienne avec une paix perpétuelle
qui réunissait tous les états grecs sauf Sparte
et qui le rendit hégémon = général en chef de la Ligue


3/ la jeunesse d'Alexandre
- Alexandre de son père Philippe (Illyrien)
et de sa mère Olympias (Molosse) avait
du sang barbare dans ses veines
>> p. 61 les grands-parents, comme on le sait,
influencent souvent beaucoup leurs petits-enfants
- la nature d'Alexandre est une raison froide et calme
avoisinant avec la passion la pllus véhémente
- l'éducation d'Alexandre par Aristote à Miezia
durant trois ans avec son ami Hephestion
eut une influence considérable
et l'Iliade était pour Alexandre le livre des livres,
en outre l'enseignement d'Aristote éveilla
chez Alexandre un vif intérêt pour
les sciences naturelles
- Wilcken refuse de croire qu'Alexandre
ait pu être mêlé à l'assassinat de son père


4/ le règne d'Alexandre
jusqu'à la guerre persique
- à 20 ans, Alexandre devient roi de Macédoine,
après avoir supprimé la plupart de ses prétendants
- campagne contre les Thraces, les Illyriens,
les Triballes, les Gètes et les Taulantins
- soulèvement de la Grèce, soumission d'Athènes,
mais destruction de Thèbes

- éphébie = temps d'instruction civique et militaire
d'une durée de deux ans destiné aux jeunes gens
de dix-huit à vingt ans, à Athènes



5/ la campagne de Perse jusqu'à Ecbatane (330)
- campagne terrestre sur les perses qui dominaient
encore la mer de la Méditerranée
- le récit de l'expédition d'Asie fut confié
à Callisthène d'Olynthe, neveu d'Aristote et
les Ephémérides royales (notes officielles sur
les actes quotidiens d'Alexandre) furent écrites
par Eumène de Cadie (celles-ci source d'information
pour les mémoires de Ptolémée, mémoires reprises
plus tard par Arrien (campagnes d'Alexandre)
- les signes interprétés par les devins de la cour
principalement par Aristandre de Telmessos

- son expédition fut en même temps une entreprise
de recherches et de découvertes
>> p. 87 description de la Perse
>> p. 93/94 bataille du Granique (mai 334)
>> p. 99 stéphanéphore = titre donné au plus haut
magistrat de certaines cités parce qu'il portait
une couronne dans les solennités religieuses
- éponyme = qui donne son nom à nom à (qqn, qqch.),
- Archonte éponyme qui donnait son nom à l'année

- le plan stratégique d'Alexandre était de paralyser
la flotte perse en occupant le littoral
- la mort de Memnon qui avait prévu de débarquer
des troupes en Macédoine, fut un coup de chance
- toute l'Asie Mineure sauf l'Arménie avait été
conquise, mais maladie d'Alexandre
à la fin de la campagne en arrivant à Tarse

- bataille d'Issus en novembre 333 dans la plaine
du Pinaros entre la mer et la montagne
>> p. 113 la lettre d'Alexandre à Darius III
qui lui proposait un traité de paix

- pour assurer ses arrières et démanteler la flotte
perse en Méditerranée, Alexandre se donna
comme but d'occuper le littoral syrien et l'Egypte,
Tyr lui livra toutefois une résistance acharnée
durant 8 mois de janvier 332 à août 332
>> p. 116 dans cet art d'assiéger et de défendre
une place, les peuples de l'ancien Orient étaient
bien plus avancés que les grecs
qui ne furent que leurs élèves

>> p. 120 Alexandre était un véritable hellène,
il faisait preuve de la plus entière tolérance
envers les dieux étrangers aux dieux grecs,
Alexandre devient dieu et roi d'Egypte
>> p. 123 description des grecs en Egypte et
fondation d'Alexandrie, première ville créée
et excellent port de mer, cité dessiné par
Dinocrate de Rhodes
>> p. 127 la mystérieuse randonnée vers l'oasis
de Siwah et les raisons pour consulter l'oracle,
aucun pharaon n'avait fait jusqu'alors ce pélérinage,
Alexandre garda cette prophétie secrète pour lui

- puis Alexandre se dirigea vers l'Euphrate en sachant
que Sparte intriguait toujours encore contre lui,
mais Agis roi de Sparte battu par Antipater
et sans l'apport de la flotte perse,
l'action de Sparte restait sans grand danger

>> p. 139 description de la nouvelle armée
levée par Darius III pour combattre Alexandre

- bataille de Gaugamèle ou Arbèles en septembre 331,
développement par Alexandre de deux lignes de bataille,
l'une à l'avant et l'autre à l'arrière, toutes deux
pouvaient si encerclées se former en carré

>> p. 145 les Crotoniates = grecs des colonies
d'Italie méridionale (de Crotone)
>> p. 146 histoire et description de Babylone

- dans les provinces perses, Alexandre laissait
l'administration à un satrape, mais l'armée
et les finances étaient laissés chacune
à un administrateur macédonien

- à Suze et à Persépolis, Alexandre trouva
des trésors colossaux et il en profita
pour réformer l'organisation de son armée

>> p. 150 les ruines imposantes de Persépolis,
cité édifiée par Darius Ier pour la grâce
du dieu Ahura-Mazda
>> p. 151 explications de Wilcken sur l'incendie
de Persépolis ordonnée par Alexandre

- printemps 330, occupation d'Ecbatana, à partir de là,
Alexandre continua son expédition non plus
par représailles, mais pour son initiative personnelle

nomenclature
- théore = 'envoyé officiel d'une cité dans la Grèce antique
pour accomplir une mission à caractère religieux,
comme recueillir un oracle ou offrir un sacrifice
- anabase = désigne une longue expédition militaire
en référence à l'Anabase de Xénophon



6/ la conquête de l'Iran
- Alexandre commence à devenir un sultan asiatique
et premiers différends avec son armée qui pensait
terminer la campagne après la mort de Darius
- ce seront dans ces régions que les arpenteurs
(bématistes) exerceront leur art le plus complet
>> p. 160 les combats qu'Alexandre allait livrer
en Iran oriental seront les plus durs qu'il ait
jamais affrontés et il dut utiliser de nouvelles
tactiques et transformer graduellement son armée

- après la défaite de Bessus, la résistance fut menée
par Spitamène, chef militaire de Sogdiane,
un adversaire redoutable qui causa de grandes difficultées,
après ces batailles, Alexandre devra construire
de nouvelles cités faisant fonction de
forteresses pour protéger ses frontières

- en épousant Roxane, fille d'Oxyarte, prince d'Ariamaze
(le roc sogdien), Alexandre prit une deuxième épouse
avec déjà Statira, fille de Darius III

- automne 330, premier complot contre Alexandre
probablement mené par Philotas, fils de Parmenion,
ce qui causa l'exécution de du général Parmenion,
puis en 328 dans un accès de fureur meurtre de Cleitos
qui lui avait sauvé la vie à la bataille du Granique
(début des différentes conceptions entre
le monde grec/macédonien et le monde barbare),
mais cela ne changea pas l'attitude d'Alexandre
envers ses sujets perses qu'il continua à enrôler
dans son armée, il chercha en outre à imposer
la prosternation (proskynèse = se jeter à terre),
mais suite à l'opposition des macédoniens
(dont Callisthène), Alexandre dut renoncer à
cette coutume envers les macédoniens

- plus tard, Alexandre conçut de la haine envers
Callisthène, il le fit arrêter puis exécuter, ce qui fut
considérer par les grecs comme l'acte d'un tyran
grisé de puissance et aveuglé par ses succès,
toutefois l'armée garda encore confiance à Alexandre


7/ la campagne de l'Inde
- en 328 après avoir négocié avec le prince Taxila
du Pendjab, Alexandre continue sa campagne,
son intention était de parvenir à l'extrémité orientale
de la terre tout en voulant devenir le maître du monde,
mais ce voyage devenait aussi beaucoup de découvertes
- c'était maintenant deux mondes différents
qui allaient se rencontrer

- Alexandre dut d'abord affronter de nombreuses
communautés avec des guerriers redoutables
dont ceux de la forteresse Aornes
- en 326, il arrive dans la vallée de l'Indus
et atteignait l'Hydaspe en faisant connaissance
avec les moines gymnosophistes (= philosophes
d'une ancienne secte hindoue, dont les membres
ne portaient pas de vêtements et menaient
une vie d'ascètes contemplatifs)

- dernière bataille rangée contre Porus, roi des Paurava
et ses 200 éléphants, une bataille gagnée grâce
à la ruse d'Alexandre qui planifie un combat
de diversion en amont de l'Hydaspe
- puis Alexandre atteint l'Hyphase, dernière frontière
avant le désert et la plaine du Gange, car son armée
refuse de continuer, durant 8 ans et demi, l'armée
avait parcouru 18'000 km en comptant tous les détours

- Alexandre décide alors de descendre l'Indus et fait
construire une flotte de 800 bâtiments dont il confie
le commandement à l'amiral Néarque, un ami intime (326)
- durs combats contre les Malliens, juillet 325
on arrive à Pattala dans le delta de l'Indus,
les macédoniens font connaissance pour
la première fois avec l'océan et ses marées
- Alexandre charge Néarque de se rendre avec sa flotte
en direction de l'ouest tandis que Alexandre allait
traverser le désert de Gédrosie en voulant surpasser
les exploits de la reine Semiramis et du grand Cyrus

n.b. mention de Scytax de Caryanda qui selon
Hérodote fut chargé par Darius Ier d'une exploration
qui devait le conduire du delta de l'Indus
jusqu'aux côtes de l'Arabie, c’est-à-dire la Libye actuelle,
parti de Caspatyre, dans la Pactyice (lieux non identifiés),
il aurait lors de son voyage exploré les côtes de la
mer Rouge vers 508, son voyage aurait duré trente mois


8/ le retour et la fin
- à Poura, après avoir franchi le désert de Gedrosie
avec de lourdes pertes, Alexandre fait sa jonction
avec la colonne de Cratère qui arrivait du nord
via Kandahar, puis à Hormouz il trouve la flotte
de Néarque qui reprit sa route dans le golfe persique
>> p. 207 le tête à tête entre Néarque et Alexandre

- en 324, Hephestion devient le premier personnage
après Alexandre et fuite d'Harpale, revenu à Suze,
Alexandre organise des mariages en masse et l'édit
sur le retour des bannis (autorisation de retourner
dans leur pays d'origine), par la même occasion,
Alexandre exprime son désir d'être reconnu comme
dieu par les grecs (mais pas par les macédoniens)

>> p. 214 l'idée d'apothéose
n.b. dans la mythologie grecque, l'apothéose signifie
l'admission du héros parmi les dieux de l'Olympe,
on a pour exemples celles d'Héraclès ou d'Énée
- toutefois l'apothéose d'Alexandre n'avait pas
de caractère politique mais uniquement religieux
et psychologique, c'est à partir de là que Alexandre
et Aristote n'allait plus s'entendre entre eux
>> p. 220 le procès d'Harpale réfugié à Athènes

- par la suite, Alexandre dut encore affronter
la mutinerie d'Apis (son plus grand échec)
causée pour avoir voulut renvoyer ses vétérans
en les remplacant par de nouvelles troupes recrutées
parmi ses sujets perses qu'on appelait les épigones,
finalement Alexandre se réconcilia avec ses macédoniens

- l'instinct de conquérant pour Alexandre qui persévérait
dans ses conquêtes en voulant maintenant explorer
les côtes inconnues de l'Arabie ce qui devait être
le prélude d'autres opérations telles que celle dirigées
contre Carthage , l'Espagne et même contre Rome,
il voulait devenir le maître du monde, toutefois
un tel empire n'aurait pas survécu à Alexandre
qui gouvernait sans successeur notifié et les macédoniens
n'auraient pas suivi ses idées contrairement au peuple romain

>> p. 227 ces indications des Hypomnemata
(= notes officielles d'Alexandre) ne signifiaient
rien de moins que l'intention d'Alexandre devenu
maître de l'Asie de s'emparer effectivement
de l'Oikouménè tout entière
n.b. oikouménè = qui désigne le monde dans son entier

>> p. 237 description du monument colossal élevé
pour Hephestion, mort en 324, ce monument fut
embrasé en même temps que le cadavre d'Hephestion

- peu après dans la nuit du 17 daisos (2.6.323,
Alexandre tombe malade, probablement de malaria
(Wilcken refute la thèse de l'empoisonnement)
et meurt le 13.6. à 33 ans, il avait règné 13 ans
>> p. 239 description détaillée de la mort d'Alexandre


9/ coup d'oeil rétrospectif sur l'oeuvre d'Alexandre

- d'abord éloge d'Alexandre, général et homme d'état
>> p. 243 il eut le bonheur d'hériter de son père
la meilleure armée du monde ce qui toutefois n'enlève
rien à sa qualité de génie en tant que stratège
(ne jamais avancer son armée sans protéger ses arrières)
et que tacticien (front oblique et guerre anti-guérilla)
à noter que l'on eut affaire qu'à ses commencements,
seuls César et Napoleon parviendront plus ou moins
à égaler les exploits d'Alexandre

- tripartition de l'empire d'Alexandre en tant que:
roi de Macédoine, hégémon de la ligue corinthienne
pour la Grèce et souverain absolu de l'Asie,
toutefois cela resterait un empire macédonien tout
en n'exerçant l'absolutisme qu'envers les asiates,
les macédoniens gardant le commandement de l'armée
- le système d'administration bivalent (double)
établi dans les satrapies, l'un pour
les pouvoirs civils (perses), l'autre pour
les pouvoirs militaires (macédoniens)

>> p. 257 la position d'Harpale, trésorier
de l'empire d'Asie

- Alexandre ne pratiqua pas la thésaurisation
des rois de Perse, mais mit les trésors conquis
en circulation causant ainsi un essor économique
(mais peut'être aussi de l'inflation),
en tout cas à la mort d'Alexandre,
les caisses étaient pratiquement vides
- la création de nouvelles cités favorisaient aussi
les marchés et le commerce mondial, quant à la culture,
Alexandre développa les lettres et les arts ce qui
renforça considérablement la politique d'hellénisation
>> p. 264 la grande question de l'avenir:
qui l'emporterait la culture grecque ou orientale?

nomenclature:
- synédrion = organe politique du monde hellénique,
semblable à la boulè = assemblée restreinte
de citoyens chargés des lois de la cité
- aphorisme = bref énoncé résumant
une théorie ou un savoir
- agonistique =
a) qui concerne la lutte, les conflits,
confrontations de rivalité entre individus
b) se dit d'un comportement agressif
- apothéose =
a) déification des empereurs romains,
des héros après leur mort
b) honneurs extraordinaires rendus à qqn.


10/ l'héritage d'Alexandre

- la conduite des affaires fut menée d'abord
par Perdiccas avec deux prétendants au trône:
a) Arrhidée, fils de Philippe, demi-frère d'Alexandre,
mort en 317 exécuté par Olympias
b) le fils à naître de Roxane
donc deux mineurs incapables de règner,
ce qui éveilla l'ambition des généraux

- toutefois pas de révolte générale dans l'empire
à la mort d'Alexandre, sauf les Athéniens qui ne
voulurent pas reconnaître les héritiers, mais
furent soumis par Antipater
- formation des diadoques (= successeurs d'Alexandre)
qui se battront entre eux pour la conquête du pouvoir:
Antigone en Asie, Ptolémée en Egypte,
Seleucos à Babylone, Lysimaque en Thrace
et Cassandre, fils d'Antipater, en Macédoine,
celui-ci fit d'ailleurs exécuter Olympias et
Alexandre, fils de Roxane, ainsi le principe
de l'unité de l'empire était abandonné

- en 281, l'empire d'Alexandre donna naissance
à trois grandes monarchies:
1/ l'Egypte sous les Ptolémées (323 BC à 30 AC),
2/ l'Asie sous les Séleucides (305 BC à 64 AC)
3/ la Macédoine sous les Antigonides (277 à 168 BC)
- Ptolémée s'adjurera la gloire d'Alexandre en
transférant son corps embaumé dans un splendide
monument funéraire à Memphis, puis à Alexandrie,
tombeau qui disparut à la fin de l'empire romain

>> p. 272 le despotisme éclairé qui donne pour
devoir au roi de faire le bonheur du peuple
>> p. 274 les honneurs divins accordés aux hommes
ayant accompli quelque chose d'extraordinaire
(le roi/dieu Sôter = sauveur d'Egypte,
phidadelphe = qui aime son frère,
epiphane celui qui apparait)
- honneurs établis en Grèce, Egypte et Asie,
mais pas en Macédoine

- si César avait survécu, il aurait pu aussi devenir
un maître du monde en conquérant l'Asie des parthes
poussant ainsi les limites de l'empire romain
jusqu'aux frontières avec l'Inde
>> p. 283 Trajan, l'un des meilleurs empereurs
de l'empire romain de part ses conquêtes qu'il voulut
suivre selon le modèle d'Alexandre, mais trop âgé
pour continuer ses campagnes, il dut se résigner
>> p. 284 Alexandre developpa le commerce mondial
de l'Espagne jusqu'aux Indes et même avec la Chine
en créant de nouvelles cités et communications
dont les centres principaux furent Alexandrie et Antioche
n.b. Hippalus est un navigateur grec qui a vécu
au Ier siècle de notre ère, on lui attribue généralement
la première navigation directe entre la mer Rouge
et l'Inde à la suite de la découverte de la mousson

>> p. 289 le pays de Punt = les Somalis où
se trouvaient la myrrhe et l'encens
>> p. 296 Rhodes devient une puissance économique
semblable aux villes hanséatiques

- la culture subit aussi un développement plus moderne
tout en gardant souvent le caractére hellénistique
- création à Alexandrie du mouseion et de la philologie

n.b. un mouseion était un sanctuaire consacré aux Muses,
divinités des arts, le terme est à l'origine du mot musée
- philologie = étude d'une langue par
l'analyse critique des textes
- démotique = se dit de la langue parlée et
de l'écriture cursive vulgaire des anciens égyptiens
(simplification de l'écriture hiératique)

- en Grèce, la philosophie remplace lentement la religion,
alors que celle-ci subsiste plus fermement en Orient
la science de l'astrologie se répand depuis Babylone
ainsi que les dieux Isis et Mithra qui connurent
du succès en Occident, tous furent remplacés
par la religion chrétienne qui à l'origine était
une religion orientale qui utilisa le grec pour se diffuser

- finalement l'orientalisme effaçera petit à petit
l'hellénisme surtout envers la religion de l'islamisme

à noter p. 327 le Pseudo-Callisthène = histoire
mi-véritable et mi-fabuleuse d'Alexandre en y insérant
nombre de traits de la légende d'Alexandre qui
s'était formé en Orient;
dans le Coran, Alexandre est quelque fois mentionné
sous le titre d'Iskender

- c'est ainsi que chacun à sa manière a cherché
à s'approprier le grand conquérant

>> moins un récit de conquêtes qu'un récit de découvertes
avec des passages complémentaires concernant
l'économie, les arts, le langage et la religion
durant et après le règne d'Alexandre


annexes
- couverture du livre
- deux bustes d'Alexandre
- mosaïque d'Alexandre
(maison du Faune à Pompei)
- tapisserie de Lice sur la bataille
d'Arbelles, style Louis XIV, fabriqué
par la manufacture des Gobelins sur
le modèle de Charles Le Brun
- reconstitution de l'acropole d'Aghourmi sur laquelle
sont installés le temple et l'oracle de l'oasis de Siwah
- l'oasis de Siwah aujourd'hui
- reconstitution du tombeau d'Alexandre
transporté par convoi spécial en Egypte


Information
- Ulrich Wilcken (1862 à 1944) est un historien
et papyrologue prussien, après des études en
histoire antique et orientale à l'université de Leipzig,
l'université de Tübingen et l'université de Berlin,
Wilcken rédige en 1885 une thèse sur l'Égypte romaine
et obtient un doctorat de papyrologie à Berlin
son principal professeur universitaire était
Theodor Mommsen qui l'a soutenu dans ses recherches

- en 1889, il est nommé professeur d'histoire à Breslau,
en 1900, il est appelé à Wurtzbourg, en 1903 à Halle,
en 1906 à Leipzig, en 1912 à Bonn et en 1915 à Munich,
en 1917, il succède à Otto Hirschfeld à
l'université de Berlin à sa demande, il est
membre de la Société des Sciences de Saxe (dès 1906)
et de l'Académie prussienne des sciences (dès 1921)

- Wilcken est le pionnier de la papyrologie gréco-
romaine en Allemagne, avec le soutien de Mommsen,
en 1899, il réunit un vaste répertoire de pièces
datant de l'époque ptolémaïque d'ostraca et
d'actes écrits sur des papyri

n.b. la papyrologie est la branche
des études classiques qui déchiffre les documents
grecs et latins provenant de divers sites de l’Égypte
et surtout en exploite les données


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