60 jours qui ébranlèrent l'Occident tome 2

série: 2nd WW Europe
éditeur: Albin
auteur: Benoist-Méchin
classement: carton 85
année: 1956
format: broché
état: BE
valeur: 15 €
critère: ****
remarques: tome 2: la bataille de France 4.6.-25.6.1940

récit toujours aussi intéressant,
peut'être même plus que le premier tome

1/ le 4 juin
- à noter: la souplesse et le talent du commandement allemand
pour faire manoeuvrer les divisions blindées
- la défense échelonnée en profondeur de l'armée française
- une contre-offensive est à nouveau effectuée
sur la tête-de-pont d'Abbeville, mais sans grand succès

2/ le 5 juin
- ce jour, à 4 h. du matin, une avalanche de feu et de fer
se déclanche de Montmédy (Rethel) à la mer
avec à nouveau l'assaut des panzers (10 divisions)
de la Manche à la Meuse (env. 300 km)
contre en façe 40 divisions françaises et les débris
des 3 divisions cuirassées avec en plus
trois môles de résistance en profondeur
- quant aux britanniques sur la côte, il restait
une division d'infanterie (général Fortune), 180 chars
et 3 squadrons (40 avions de chasse) basés au Havre

- la bataille de France est commencée
- l'aviation ennemie déprime les troupes françaises
avec un ciel pratiquement vide d'avions alliés

- l'offensive principale est déclanchée à Péronne
avec 640 chars sur 6 km (100 chars au km),
les panzers foncent au devant de leur infanterie
et désorganisent les communications françaises,
ils pouvaient être comparés à des termites
rongeant les positions françaises, celles-ci ne sont bientôt
plus qu'une série de petites forteresses isolées

- à nouveau, Reynaud demande l'envoi
de 20 squadrons de chasse représentant selon lui la moitié
des effectifs de la RAF, nouveau refus de Churchill

>> p. 40 remaniement du cabinet Reynaud,
Daladier est limogé, Reynaud reprend la présidence du conseil,
le cabinet de guerre et les affaires étrangères
n.b. De Gaulle est nommé sous-secrétaire d'état
du cabinet de guerre et devient le conseiller militaire de Reynaud,
il est aussi chargé des relations personnelles
entre Reynaud et Churchill doublant en quelque sorte
du côté français l'action du général Spears


3/ le 6 juin
- peu à peu, la défense française fléchit et il n'y a plus de réserves
- le général Fortune a reçu comme instructions de Londres
de rejoindre l'Angleterre, nouveau lâchage anglais
- Weygand donne livre cours à son mécontentement,
Spears critique le général Vuillemin, chef de l'armée de l'air
>> p. 50 les différences de stratégie entre l'aviation française
et la RAF (qui est indépendante de l'armée anglaise)

- la possibilité d'un réduit breton et d'une continuation
de la lutte depuis l'Afrique du Nord n'est plus
envisageable par manque de moyens
- Reynaud envoie De Gaulle à Londres pour s'informer
de l'aide que peut encore apporter l'Angleterre,
Pétain pense déjà à un armistice, Spears lui fait savoir
qu'en cas d'occupation allemande, la France sera aussi bombardée
>> p. 53 Pétain critique De Gaulle (un vaniteux et un ingrat)
n.b. pourtant c'est bien Pétain qui a fait promouvoir De Gaulle

- Churchill informe Reynaud de l'arrivée
de deux divisions supplémentaires
(alors que celle de Fortune a reçu l'ordre de réembarquer!),
Londres met des bombardiers à disposition, mais
se réserve l'envoi d'avions de chasse
>> p. 57 l'allocution de Reynaud à la radio
(un peu pompeux)


4/ le 7 juin
- les troupes françaises se replient sur une deuxième ligne, mais
la 17ème division, arrivée en renfort, prise de flanc est annihilée
par la 7ème PD de Rommel qui progresse à travers champs,
un nombre considérable de véhicules, surtout des camions,
tombe en sa possession, la 7ème PD est déjà
à 100 km au sud de la Somme
et arrive à 30 km de Rouen, ses pertes sont insignifiantes

- la Xème armée de Altmeyer est coupée en deux,
ses troupes se retranchent sur la Seine,
la bataille de Basse-Normandie est perdue

- la défense se concentre maintenant autour de Paris,
les évacués de Dunkerque débarquent à Caen,
mais ils sont dans un état déplorable
- dans trois jours, les panzers fonceront sur Le Mans/Laval

- Spears réalise que la participation anglaise est très faible,
notamment concernant la retraite des troupes de Fortune
et mise au courant de ce fait, l'opinion française serait déchaînée,
toutefois Churchill autorise l'envoi de 144 avions de chasse
>> p. 69 l'avion particulier de Churchill:
le De Havilland D.H.95 Flamingo


5/ le 8 juin
- Manstein est incorporé dès le 3.6. à la IVème armée von Kluge
- la IIème DC livra le 3.6. un de ses meilleurs combats
- l'objectif des panzers est maintenant
d'obtenir des têtes de pont sur la Seine
- le repli français commence à se faire dans le désordre
avec un flot grandissant de réfugiés qui encombrent les routes

- Rommel lance une manoeuvre audacieuse: le raid nocturne
sur Elbeuf pour s'emparer des ponts sur la Seine
n.b. la population prend les chars
de Rommel pour des chars britanniques!
- l'opération de Rommel échoue, les français réussissent
à faire sauter les ponts, mais sur les terrains d'aviation de Rouen,
trois squadrons doivent retourner en Angleterre,
ne pouvant plus se ravitailler en benzine
- concernant l'aide aérienne, Churchill n'ira pas
jusqu'à ruiner la capacité de son pays pour continuer la guerre
- De Gaulle est à nouveau envoyé à Londres,
auparavant déçu de l'attitude de Weygand,
il avait proposé à Reynaud de le remplacer par Huntziger


6/ le 9 juin
- le groupe d'armée von Bock lance
une manoeuvre de débordement de Paris
- Rommel reçoit l'ordre d'encercler les troupes
qui se replient sur Dieppe et St-Valéry-de-Caux
- plusieurs pont sur la Seine ont été détruits
avant que les unités en retraite aient pu les franchir
- à 5.30 heures, une offensive générale est déclanchée
sur la Champagne par le groupe d'armée de von Rundstedt
avec 8 PD (environ 2000 chars)
- les objectifs sont Langres et Besançon avec
attaque à revers de la ligne Maginot
- Weygand conseille à Reynaud de replier
le gouvernement à Briare sur la Loire

- à Londres, la capitale vit sans grand changement,
la Manche est encore large
- rencontre Churchill/De Gaulle qui juge le premier ministre
comme un guide et chef compétent avec sa passion
pour les problèmes propres à la guerre,
c'est le grand artiste d'une grande histoire
à noter: l'éloquence de Churchill et l'usage qu'il savait en faire

- Churchill refuse à nouveau d'augmenter ses effectifs de chasseurs
et De Gaulle lui donne raison, toutefois il a l'impression
que Churchill ne croit plus à un rétablissement militaire en France,
l'union stratégique se trouvait rompue
- la mission de De Gaulle à Londres est un échec


7/ le 10 juin
- pour Rommel, c'est la course vers la mer à 40-50 km à l'heure,
mais le front principal se joue maintenant en Champagne
- le rupture des lignes de défense françaises est imminente
avec la crainte de voir Paris encerclée
- De Gaulle critique les propositions d'armistice,
mais ne peut rien proposer de mieux
>> p. 98 il ne m'appartient pas de proposer
quoi que ce soit (dixit De Gaulle)
- on décide de transférer le gouvernement à Briare/Tours,
Reynaud s'établit à Orléans
- selon De Gaulle, la machine du pouvoir
tournait dans une confusion irrémédiable
- à 16.00 heures l'Italie déclare la guerre à la France et à l'Angleterre
>> p. 100 le discours de Mussolini
(une nation de martyrs
qui se révolte contre les démocraties ploutocratiques)
- pour la France, le 10 juin est une journée d'agonie


8/ le 11 juin
- le port de St-Valéry est encerclé où se trouve encore
12'000 hommes dont 8000 britanniques
- au centre, l'encerclement de Paris se dessine,
en Champagne, les blindés de Guderian ont occupé Reims
- la retraite française s'effectue maintenant
de façon à protéger le coeur du pays
- Churchill se rend à Briare/Tours pour assister au conseil suprême
- De Gaulle propose à Huntziger de remplacer Weygand, celui-ci refuse
- Weygand décide de déclarer Paris ville ouverte,
en conséquence aucune destruction ne devront y être opérée
et les troupes en retraite devront contourner Paris

- rencontre Churchill/Reynaud,
point de discussion: les accords sur un éventuel armistice
>> p. 122 description de De Gaulle par Spears
qui le rencontre pour la première fois, un homme intelligent,
mais Spears ne mentionne pas qu'il est un grand fumeur;
Pétain avait surnommé De Gaulle le Connétable

- Churchill ouvre la séance, il espère que le front se stabilise
et que la Luftwaffe commence son offensive sur l'Angleterre
afin que la RAF puisse prouver qu'elle est
de taille à affronter la Luftwaffe
- Churchill espère aussi que les troupes françaises
pourront tenir jusqu'au printemps 41, à ce moment là,
20 à 25 divisions anglaises seront sur le continent
(un excès d'optimisme de la part de Churchill?)
- mais pour Reynaud, à ce stade ce sont des seaux d'eau
pour un incendie qui embrase toute la France

- l'exposé de Weygand sur la situation militaire
est très pessimiste, la pression allemande est énorme
avec une supériorité numérique et en armement,
de plus les troupes françaises sont totalement épuisées,
il n'y a plus de réserves pour une relève
(à Verdun explique Pétain, les troupes
étaient relevées tous les 3 jours)
les armées françaises sont disloquées,
la chasse française est réduite à 200 appareils
- Reynaud demande à nouveau du renfort en avions-chasseurs,
mais si la chasse anglaise est disloquée répond Churchill,
la bataille sera perdue pour l'Angleterre
- la question du réduit breton est remise en question,
mais Weygand n'y voit aucun avantage
- Churchill pense que l'on peut défendre Paris rue par rue,
Weygand lui répond que réduire Paris en cendres
ne changera rien au résultat final
- puis vient la question de la flotte,
mais rien n'est encore décidé la concernant


9/ le 12 juin
- capitulation de Saint-Valéry à Rommel
par les généraux Ihler et Fortune
avec 46'000 hommes et beaucoup de matériel,
alors que la 5ème PD atteint Chartres et que les blindés de Guderian
arrivent à Langres et Châlons encerclant les troupes fortifiées
dans le secteur de Belfort qui ne pourront plus briser l'encerclement
- malgré tout, il restait encore 500'000 hommes
de disponibles, mais épuisés et sans armement adéquat

- De Gaulle se rend à Rennes pour essayer de mettre en place
le réduit breton, il faudrait un mois pour ériger des fortifications
et les allemands seront là dans six jours!
en outre, il n'y aurait que peu de troupes
sans soutien d'aviation pour défendre le réduit
- De Gaulle n'arrive donc à rien faire
de très concret et retourne à Briare
n.b. cet épisode n'est pas mentionné dans ses mémoires
- De Gaulle n'arrivera pas non plus à organiser
le transport des 150'000 recrues prévues pour l'Afrique de Nord

- l'irruption de Churchill au matin du 12.6.
de sa chambre au château du Muguet: "uh ay ma bain?"
>> p. 147 l'incident de Marseille
(bombardiers anglais en route pour Gênes arrêtés)

- le maréchal de l'air Barratt refuse à nouveau
d'augmenter le nombre de chasseurs en France
(il y en a actuellement 60)
- Churchill demande à Reynaud de l'avertir
avant d'envisager un armistice, puis il repart
non sans avoir confirmé à nouveau son soutien à la France,
toutefois Churchill décide maintenant de concentrer
sa défense sur les îles britanniques,
le destin des deux pays vont dès lors diverger

- le général George rend compte à Spears
de la dramatique situation sur les champs de bataille
- Pétain déclare qu'un armistice est inévitable,
le conseil suprême est partagé en deux:
ceux qui veulent continuer la lutte et ceux pour l'armistice
qui actuellement selon accord ne pourrait être conclu
sans le consentement de l'Angleterre
- on demande alors à faire revenir Churchill le lendemain
pour avoir son accord
- Reynaud, Baudoin et De Gaulle passent la nuit
au château de Chissay-en-Touraine
(à ce moment, il y a plus de châteaux que de batailles)


10/ le 13 juin (journée cruciale)
- la journée du 13 juin sera la scène capitale
de ces 60 jours (p. 165 à 188)
- Paris est déclarée ville ouverte
- les panzers de Guderian ont route ouverte sur Dijon
- une division canadienne débarque à Cherbourg
- l'unique porte-avions français, le Béarn,
se trouve à Halifax (Canada)
>> p. 162 la déclaration de Weygand au procès de Riom
(un exemple d'incompréhension)
- le gouvernement va se transférer à Bordeaux
>> p. 163 message de Reynaud à Weygand:
il ne reste plus qu'à sauver l'honneur du pays et de l'armée
- l'arrivée de Churchill est annoncée
au château de Cangé (sud de Tours)
>> p. 167 en tout cas, les mauvaises nouvelles n'empêchent
pas tous ces gens de bien déjeuner et dîner

- Reynaud demande à Churchill si la France
peut arranger un armistice,
ce qui dépendra aussi de la réponse de Roosevelt,
Churchill exprime sa compréhension désolée pour la France
>> p. 171 nous comprenons avait dit Churchill
(et non nous acceptons)
- puis retour de Churchill à Londres le même jour

- Reynaud déclare toutefois à son conseil qu'il avait dit à Churchill
que la France ne demanderait pas l'armistice
(ce qui n'était pas tout à fait exacte)
et de toute façon cela aurait été dit sans l'accord du gouvernement
>> p. 181 la déclaration de Pétain qui veut rester en France
avec ou sans armistice
- à la suite de la réunion, Renaud envoie
à nouveau De Gaulle à Londres
a) pour trouver les navires
afin de transporter des troupes en Afrique du Nord
b) inciter Churchill à soutenir Reynaud pour continuer la lutte
(il veut que le consentement de Churchill soit retiré?)
- entretemps, on attend toujours la réponse de Roosevelt

>> à noter p. 172 à 188 un chapitre particulièrement intéressant


11/ le 14 juin
- au matin, les éléments de la XVIIIème armée
de von Kuchler défilent dans Paris
- Le Havre est occupé par Rommel
- Allan Brooke est nommé chef des troupes anglaises
restées en France, mais il prévoit déjà son embarquement
(encore 136'000 soldats anglais pourront être évacués)
et conseille de ne plus envoyer de nouvelles troupes en France
- bien qu'indéfendable, Weygand commence à organiser un réduit breton
n.b. Churchill n'aurait pas été mis au courant d'un éventuel réduit breton

- sur tous les fronts, les colonnes blindées allemandes
avancent sans rencontrer de grandes résistances
- par contre, les forces navales françaises effectuent un raid sur Gênes
>> p. 197 nouveau message de détresse à Roosevelt par Reynaud
avant de partir vers Bordeaux parmi un flot de réfugiés,
le tout s'effectuant dans un désordre effroyable
- De Gaulle repart en Angleterre via Rennes


12/ le 15 juin
- Dill informe Weygand que désormais les troupes anglasies
ne sont plus sous le commandement français
et vont être réembarquées le plus tôt possible
- l'Espagne passe de neutre à non belligérant
(voir info plus bas)
- messages d'encouragement à Reynaud
de l'Australie, Nlle Zélande et Canada
>> p. 206 le telex de Churchill annonçant l'abandon anglais
du front français (non mentionné dans les mémoires de Churchill)
parce que Weygand aurait déclaré que toute résistance avait cessé,
ce qui n'est pas exact,
un nouvel exemple de manque de communication interallié
- l'incident Darlan/Reynaud au sujet du transport des recrues,
la réponse négative de Roosevelt

- les gouvernements belges et polonais en exil
expriment leur crainte en cas d'armistice
- le parlement remet la façon de gouverner au président Reynaud,
en cette époque dramatique de l'histoire de France

- Reynaud veut maintenant arranger un cessez-le-feu,
puis se retirer en Afrique du Nord,
la question est maintenant: faut-il rester
en France ou quitter le pays?

- Reynaud a de nouveau l'intention
de limoger Weygand, mais ne le fait pas
- on discute sur la question si c'est le gouvernement
qui doit demander l'armistice ou l'armée qui doit capituler

- selon les conditions appliquées par les allemands,
il n'y aurait peut'être pas d'autre issue
que de quitter la France et continuer la lutte,
le conseil s'accorde pour demander aux allemands
quelles seraient leurs conditions
- par 13 voix contre et 6 voix pour Reynaud,
celui-ci pense à démissionner mais reste au pouvoir
jusqu'à l'éclaircissement de la situation

- concernant le réduit breton, De Gaulle à Rennes,
se rend compte qu'il n'est plus concevable
et après avoir visité sa famille à Carentec,
il part pour Plymouth à bord du torpilleur Milan
- à Rome, Mussolini décide d'engager une offensive le 18.6.
sur la France du sud par ses propres moyens


13/ le 16 juin
- la plupart des lignes de défense tombées,
Rommel signale qu'on peut dorénavant envisager
une occupation pacifique de la France
- les anglais ont fini de réembarquer
- les éléments en retraite et les réfugiés sur les routes
sont bombardés continuellement, notamment
les ponts sur la Loire sont visés
- les panzers arrivent vers Orléans, Autun,
La Charité-sur-Loire et Besançon

- lieu de ralliement des troupes françaises:
La Ferté-Saint-Aubin (10 km au sud d'Orléans)
- des avions italiens se mêlent à l'aviation allemande
pour bombarder les environs de La Charité-sur-Loire
- le général Daille va essayer de percer en direction
du secteur fortifié du Jura afin de dégager si possible
les III, V et VIIIème armées de l'anéantissement

- à Bordeaux, dans l'attente de la réponse de Churchill,
Reynaud demande aux 2 présidents des Chambres
de donner leur accord pour transférer
le gouvernement en Afrique du Nord
- Pétain menace de démissionner, mais il accepte de rester
au gouvernement jusqu'au dernier délai: 16.6. au soir
- le président Lebrun se plaint que les militaires veulent
arrêter la guerre alors que les civils (Reynaud) veulent la continuer

- à Londres, De Gaulle avec Monnet et Corbin pensent
que le cabinet britannique va donner son consentement
à l'armistice sous réserve de garanties pour la flotte

>> p. 246 le projet d'union entre la France et la Grande-Bretagne
(une fusion complète) capable de renforcer le gouvernement Reynaud
n.b. De Gaulle contrairement à Churchill n'en est pas enthousiasmé
>> p. 248 l'affaire du navire Pasteur apportant
de l'armement à Bordeaux et dérouté par De Gaulle vers l'Angleterre
>> p. 249 le cabinet britannique après délibération,
accepte le projet d'union
(n.b. l'Angleterre avait d'ailleurs tout à y gagner)

- entretemps, Churchill accepte l'armistice pour autant
que la flotte française soit dirigée vers des ports britanniques
(ou la France se déshonore ou elle se désarme),
ce qui enlèverait à un éventuel armistice le principal atout de la France
- Reynaud désire continuer la lutte et repousse la proposition anglaise
- Reynaud propose une nouvelle rencontre avec Churchill
(rencontre qui n'aura plus jamais lieu)
- à 16.30 h. De Gaulle communique à Reynaud l'accord
du cabinet britannique pour former une union
>> p. 257 le texte de la déclaration
>> p. 259 pendant ce temps, le croiseur américain Vincennes,
escorté par deux contre-torpilleurs (destroyers) de la marine des USA,
quitte le port de Verdon en Gironde
emportant les derniers stocks d'or français;
(n.b. le porte-avions Béarn en avait emporté
la plus grande partie vers Halifax)

- Reynaud est très satisfait avec cette proposition d'union
et en informe le conseil, mais ce projet arrivait trop tard
(Chautemps réplique qu'il ne veut pas que la France
devienne un dominion, d'autres le considèrent
comme une absorption, d'autres que le projet
n'aurait de toute façon plus rien changé
à la situation militaire et aurait placé la France
en état de vassalité vis-à-vis de l'Angleterre
>> p. 261 les raisons d'inquiétude de la plupart des membres du conseil

- le désaccord des membres du conseil est sur le point
de dégénérer en querelle, la majorité ne suit plus Reynaud
- Reynaud était battu et doit démissionner, car il refuse
d'appliquer la volonté de la majorité sur un armistice,
et passe la main au maréchal Pétain
>> p. 269 la lassitude de Reynaud qui en désignant Pétain
se range du côté de ceux qui demandent l'armistice
mais Reynaud sait que Pétain lui au moins n'abandonnera pas la flotte

- Pétain constitue son gouvernement dans la minute à 23.30 h
>> p. 272/273 la constitution du gouvernement Pétain

- De Gaulle, de retour par avion à Bordeaux à 21.30 h
demande à Spears de l'amener avec lui en retournant à Londres,
il craint d'être arrêté par Weygand ou par Pétain,
avec l'accord de Churchill, Spears le prendra
dans son avion le lendemain à 7.30 heures
- Pétain demande à l'Espagne d'être le médiateur pour l'armistice

>> p. 282 à noter: au moment où le maréchal et ses ministres
demandent aux allemands leurs conditions d'armistice,
aucune exigence anglaise concernant la flotte française
n'a été officiellement présentée au gouvernement français
(sauf dans les messages de Churchill
envoyés avant la proposition d'union)


14/ le 17 juin
- Rommel avec sa 7ème PD est chargé de s'emparer de Cherbourg
où sont les dernières unités anglaises
- alors que la 5ème PD arrive à Angers et Saumur
et de là s'épanouit en éventail vers les côtes de l'Atlantique
- 400'000 réfugiés sont disséminés le long des routes,
il y a 200 décès par jour suite au manque de soins et de médicaments

- à Brest et à St-Nazaire, plusieurs navires de guerre
dont le Jean-Bart prennent la mer pour Dakar
- les panzers de Guderian ont atteint Pontarlier et Montbéliard
et une partie s'élance déjà dans la vallée du Rhône
- la désagrégation des troupes françaises se poursuit
- Hitler a reçu la demande d'armistice
et désire en conférer avec Mussolini à Munich

- à Bordeaux, De Gaulle avec son officier d'ordonnance,
le lieutenant Geoffroy de Courcel embarquent
sur l'avion de Spears à l'aérodrome de Mérignac
- en Angleterre, en buvant un thé au lieu de son café,
De Gaulle avait commencé son martyr
- à Washington, sur ordre de la commission française,
toutes les armes achetées en Amérique par le gouvernement français
sont vendues et passent aux mains des anglais
>> p. 294 la déclaration de Pétain à la radio

- la réaction de l'Angleterre et des USA est immédiate,
on veut à tout prix préserver la flotte française
de tomber aux mains des allemands
- une guerre cvile commence entre le régime du maréchal
et ceux de la France Libre qui ne reconnaissent pas son régime
- Churchill met la BBC à la disposition de De Gaulle
>> p. 304 l'analyse de la défaite par Baudoin
- Lyon est aussi déclarée ville ouverte, par la suite
toutes les villes de plus de 20'000 habitants
sont déclarées villes ouvertes


15/ le 18 juin
- en ce jour, la bataille de Cherbourg commence,
une défense vigoureuse empêche une avance rapide de la 7ème PD
et les anglais parviennent à réembarquer à 16.00 heures
avec tout leur matériel alors que les blindés de Rommel
ne sont plus qu'à 5 km et n'arrivent à Cherbourg que vers 21.00 heures,
la garnison française ne capitulera que le lendemain

- plus au sud, le corps blindé de Hoth investit Rennes
et réduit à néans le réduit breton en faisant prisonnier
plusieurs généraux dont le général Altmayer
- à l'est, Guderian s'empare des forts de Belfort,
le général Daille n'a pas pu réussir sa percée,
toutes les issues vers le sud sont fermées et les troupes françaises
se replient sur Morteau et dans la région de St-Hippolyte-Maîche

- concernant la flotte, chaque navire a l'ordre de rejoindre
l'Afrique du Nord et si ce n'est plus possible de se saborder
- depuis Brest, le Richelieu prend la mer avec 80 bâtiments
conduits par l'amiral Moreau en direction de Dakar ou Casablanca,
ils sont suivis et surveillés par la marine anglaise
>> p. 314 la fuite du cuirassé Jean-Bart, sistership du Richelieu,
qui n'est pas encore terminé et l'attaque du Jean-Bart
par les bombardiers allemands qui ne sont pas en état
d'entamer le blindage du cuirassé (17 cm)
>> ce fut une des plus belles pages de la bataille de France

>> p. 318 pas une seule unité intacte de la flotte française
n'a été saisie par l'ennemi dans les ports du Ponant (Atlantique)
n.b. contrairement à ce qu'écrira Churchill dans ses mémoires:
aucun navire de guerre français ne bougea

>> p. 319 l'histoire du pas de danse effectué par HItler,
l'armistice demandé par la France prit Hitler au dépourvu,
son souci principal était de parvenir à un arrangement avec l'Angleterre
>> p. 321 à Munich, les vues sur la France comme désirées par Mussolini
sont balayées par Hitler qui ne veut pas occuper complètement la France
et ne désire surtout pas que sa flotte s'unisse à celle de l'Angleterre,
mieux valait plutôt qu'elle se saborde,
il veut faire la paix avec la France le plus tôt possible

- à Bordeaux, Pétain attend la réponse allemande,
entretemps Baudoin et Darlan trouvent le message de Roosevelt
concernant l'armistice franchement brutal
- l'opinion française devient quelque peu anti-anglaise,
on accorde un mois de résistance à l'Angleterre
avant d'entamer des négotiations avec Hitler
- Pétain offre à Reynaud le poste d'ambassadeur à Washington
>> p. 331 selon Baudoin, l'armée française est coupée en quatre
- la déclaration de Pétain de cesser le combat
cause un certain émoi dans les colonies françaises

>> p. 333 la déclaration de Peyrouton,
ministre résident de Tunisie sur la situation des colonies,
elles décident de continuer la lutte,
l'armistice ne concernant que la métropole
et veulent se grouper autour du général Noguès
qui est nommé commandant en chef de l'Afrique du Nord

- deux tendances se dessinent dans le gouvernement Pétain:
ceux en faveur du départ pour l'Afrique du Nord
et ceux qui veulent rester en France
- Pétain suggère à ceux qui veulent partager le gouvernement (scission)
de quitter la France, Darlan met à leur disposition le navire Massilia
mais Laval réussit à convaincre Pétain
de ne pas autoriser la scission du gouvernement

>> p. 341 le grand discours de Churchill
devant la chambre des Communes:
il confirme la bonne décision de ne pas avoir engagé
toutes les forces de la chasse dans la bataille de France,
celles-ci n'auraient pas changé le cours des évènements, elles auraient
été détruites et portées manquantes pour la défense de l'Angleterre,
la bataille de France est terminée, la bataille d'Angleterre commence
>> p. 344 l'allocution de De Gaulle à la BBC,
(il est alors âgé de 49 ans),
un discours ferme en grande tenue avec des gants blancs,
De Gaulle entre dans le Petit Larousse, pourtant
l'appel du 18 juin sombre dans l'indifférence générale


16/ le 19 juin
- la capitulation de Cherbourg s'effectue à 17.00 heures
- les allemands progressent partout, ils rencontrent
parfois quelque résistance à Tours et notamment à Saumur
où 2200 jeunes soldats défendent durant deux jours
le pont de Montsoreau sur la Loire
- ailleurs les villes de Bourges, Vichy, St-Etienne sont atteintes,
Lyon est encerclée
- les résistances cessent surtout par manque de munitions
- bombardements de Poitiers et Bordeaux

- afin de négocier l'armistice, Pétain choisit le général Huntziger
pour mener la délégation
- Hitler veut négocier l'armistice séparément
et non avec l'Italie, mais simultanément
- entretemps, Mussolini déclenche une offensive dans les Alpes,
malgré l'opposition de Badoglio qui la considère
comme un coup de couteau dans le dos de l'adversaire
- le gouvernement français envisage de se retirer sur Perpignan
d'où il pourrait plus facilement regagner
l'Afrique du Nord depuis Port-Vendres
- concernant la flotte, les anglais acceptent la parole d'honneur
des français de ne pas livrer la flotte à l'ennemi
et les anglais ne demandent plus
que les navires français rejoignent des ports anglais

- à Londres, De Gaulle élabore un plan d'organisation provisoire,
quant au gouvernement britannique, il attend l'issue des négotiations,
si le gouvernemnt se replie sur l'Afrique du Nord,
en ce cas les anglais soutiendraient le gouvernement français,
ils cherchent également à désolidariser
les généraux d'Afrique du gouvernement de la métropole
et dans cette optique délaissent quelque peu le général De Gaulle,
qui doit tout recommencer à zéro

- à 18.00 heures, deuxième allocution de De Gaulle,
après quoi on ne lui permet plus de parler à la BBC
et De Gaulle contacte le général Noguès pour lui offrir ses services

- en plus des problèmes de France, le général Catroux en Indochine
reçoit un ultimatum du Japon pour fermer la frontière avec la Chine,
ceci afin d'éviter de ravitailler militairement l'armée de Tchang-Kai-Chek


17/ le 20 juin
- p. 370 le bilan de Rommel:
1000 hommes tués, 1600 blessés et la perte de 42 chars
contre une capture de 458 chars, des milliers de véhicules,
des centaines de canon et 100'000 prisonniers
n.b. il faut préciser que Rommel exagère parfois quelque peu

- à part quelques îlots de résistance,
il n'y a plus pour ainsi dire d'armée française
- à l'est, les troupes françaises passent en territoire suisse,
sur le front des Alpes, les quelques offensives italiennes
sont repoussées sans grandes pertes
- la marine reste en guerre, mais ne combat pas
- la délégation française est attendue par la Wehrmacht
à partir de 17.00 heures sur le pont de la Loire près de Tours
d'où elle se rendra à Paris
- Pétain fait différer les départs du gouvernement
jusqu'au reçu des conditions allemands pour l'armistice
- les adversaires du départ ont gagné une journée,
mais cette attente des conditions allemandes est épuisante
et c'est vraiment une journée de cauchemar

>> p. 391 la lettre de De Gaulle à son commandant en chef (Colson)
lui demandant de retourner en France,
il préfère rester à Londres où grâce à ses bonnes relations
avec le gouvernement britannique,
il peut encore rendre de grands services à la France,
toutefois après une deuxième sommation, il accepte de rentrer
mais le gouvernement britannique lui refuse tout moyen de transport
- en Indochine, on conseille au général Catroux
de céder à l'ultimatum japonais, ceci pour gagner du temps


18/ le 21 juin
- selon Rommel, la guerre de France
est devenue un Tour de France éclair
- la Bretagne est complètement occupée
- dans les Alpes, les forces françaises peu nombreuses
(4 bataillons et 44 pièces d'artillerie)
font façe à 19 divisions italiennes, partout celles-ci sont repoussées
- Pétain envoie un émissaire chez le général Noguès
pour clarifier la situation en Afrique du Nord
- les deux présidents des deux chambres
(Jules Jeanneney et Edouard Herriot)
pressent les ministres à partir pour Alger
- à 13.30 heures, Le Massilia quitte le port de
Verdon-Bordeaux pour Casablanca avec 19 députés sur un total de 200
(dont Daladier, Mandel, Campinchi, Mendès-France et Le Trocquer)
- à 13.30 heures la délégation française arrive à Réthondes,
avec Hitler se trouvent Goering, Hess, Raeder, Ribbentrop,
Jodl et Keitel, c'est Keitel qui donne connaissance
des conditions de l'armistice (>> p. 409)
- après avoir accepté les conditions allemandes, les cinq français
doivent encore séparément discuter les conditions italiennes

>> p. 413 les conditions de l'armistice
dont celles sur la flotte, paragraphe 8, sur un total de 23 présentés,
Huntziger est autorisé à contacter son gouvernement par téléphone,
la prochaine réunion est fixée au lendemain à 11.00 heures
- les italiens doivent se conformer aux conditions allemandes,
Mussolini ne peut que demander une zone démilitarisée
de 50 km depuis la frontière italienne


19/ le 22 juin
- la situation militaire a empiré, toutes les troupes de l'est,
soit près de 500'000 hommes, sont faites prisonnières,
les dernières unités reflouent vers le sud mêlées aux civils
- dans les Alpes, les troupes italienne ne progressent pas

- à 1 heure du matin, réunion du gouvernement français,
selon le président Lebrun, les conditions d'armistice
sont dures mais plutôt acceptables
(pas de reddition de la flotte, subsistance d'une France indépendante,
aucune base militaire n'est réclamée dans les territoires d'outre-mer)
- attitude hautaine de sir Ronald Campbell, ambassadeur d'Angleterre
- à 9.00 heures le gouvernement français accepte
les conditions allemandes sous réserve de quelques amendements
- quant à l'Afrique du Nord, elle n'est pas en position
de continuer la lutte (manque surtout de munitions)
- Hitler confirme qu'il n'occupera pas Bordeaux
tant que dureront les négotiations avec les italiens
- à 19.00 heures, Huntziger est autorisé à accepter
les conditions de l'armistice (avec l'accord du président Lebrun)
>> p. 439 à la signature, Huntziger fait une courte déclaration,
les officiers allemands sont émus (Jodl a même des larmes aux yeux!)
- puis la délégation s'apprête à se rendre par avion à Rome
où Mussolini espère encore pouvoir occuper Nice avant l'armistice

>> p. 442 à Londres, diatribe violent de Churchill
contre le gouvernement français,
à part la France, tous les courageux citoyens des autres pays,
poursuivent la lutte contre les nazis (Churchill dixit)
>> p. 443 Duff Cooper publie un communiqué sur l'aide britannique
qui a été fournie à la France (dont les termes ne sont pas toujours exacts)

- les anglais continuent à essayer de convaincre
les généraux d'Afrique du Nord à se désolidariser de la métropole
et sont prêts à fournir assistance militaire et financière,
ils remettent De Gaulle en ligne, celui-ci donne à 18.00 heures
son troisième appel aux français à la BBC
- il reste à la France un vaste empire, une flotte intacte
et beaucoup d'or (De Gaulle dixit)
- le discours de De Gaulle est suivi par celui de Pierlot,
ministre belge à ses compatriotes (plutôt la mort que l'esclavage)
- le président Lebrun reste en France, entrée de Laval et Marquet
au gouvernement de Pétain
- entre la France et l'Angleterre, la rupture est consommée,
Campbell quitte Bordeaux avec le personnel de l'ambassade


20/ le 23 juin
- l'avance allemande progresse en évitant Bordeaux
tandis que les offensives italiennes sont toutes repoussées,
sauf Menton qui est occupée
- à 15.00 heures la délégation française arrive à Rome,
les conditions italiennes se restreignent aux territoires occupés,
c'est à dire à presque rien et sont acceptées sans difficultée,
malgré l'amertume de Mussolini qui arrive à l'armistice sans victoire

- à la réunion du ministère Pétain,
De Gaulle est rayé des cadres de l'armée,
les ambassadeurs britanniques doivent quitter l'Afrique du Nord
et le discours de Churchill du 22.6. est jugé injurieux
- Paul Reynaud se désolidarise du général De Gaulle,
Corbin ambassadeur français à Londres démissionne,
De Gaulle n'a rencontré que peu d'écho
lors de ses déclarations à la BBC,
il organise malgré tout un pouvoir antagoniste
qu'il nomme comité national français
- le cabinet britannique ne reconnait pas le gouvernement Pétain
et considère le mouvement de De Gaulle
comme seul représentant de la France
>> p. 464 une toute petite poignée de fous magnifiques
que leur raison devrait convaincre qu'ils n'ont aucune chance
de réussir (dixit l'épouse de Spears)
>> p. 467 la déclaration de Pétain aux français
concernant la diatribe de Churchill le 22.6.


21/ le 24 juin
- point de grand changement sur la situation militaire
- l'armistice avec l'Italie est signée, les termes de l'armistice
avec l'Allemagne et l'Italie avaient finalement pris un aspect acceptable
- le gouvernement Pétain demande aux chefs de l'Afrique du Nord,
de l'AOF (Dakar), et l'AEF (Cameroun) et de Syrie
de rester loyal à la métropole
- le cessez-le-feu général aura lieu le 25.6. à 0.35 heure
- l'amiral Cunningham reçoit l'ordre de ne pas autoriser
les navires français (dont 4 cuirassés)
de quitter Alexandrie pour Beyrouth
>> p. 482 le message personnel de Reynaud à Churchill
>> p. 486 à 18.00 heures, De Gaulle
lance à la BBC son 4ème appel
(elle sait, elle sent = la France dixit De Gaulle),
mais son comité n'est pas encore pris au sérieux
ni par les français ni par les anglais
- arrivés à Casablanca sur le Messilia,
Mandel et ses compagnons sont gardés à vue
- Noguès se met à la disposition de Pétain


22/ le 25 juin
- les cloches sonnent, Hitler remercie le seigneur
pour la victoire sur la France (!)
et Rommel écrit à sa femme que tout cela a été merveilleux!
(la guerre sans haine, p. 131)

- en France, c'est le soulagement, pour Weygand l'honneur est sauf
- le 25 est deuil national mais le 26 une nouvelle vie commence
>> p. 498 chez les chefs de l'Afrique du Nord, le maintien
de l'unité de l'empire avec la métropole l'emportera chez eux,
sur tout autre considération politique ou personnelle

>> p. 499 le grand discours de Churchill aux Communes,
dont entre autres:
- la France diminuée qu'on appelle la zone non occupée,
- les conditions pour le consentement de l'armistice
par l'Angleterre était que tous les navires français
fussent dirigés vers des ports britannniques
et selon le paragraphe no 8 des conditions de l'armistice,
cela n'a pas été le cas, donc l'Angleterre ne l'accepte pas
- Churchill espère que Mandel arrivé en Afrique du Nord pourra
constitué un gouvernement arraché à l'obédience de la métropole,
mais le complot de Casablanca n'aura pas de lendemain

>> p. 507-509 le discours de Pétain commentant l'armistice,
discours qui causera une émotion profonde
aux millions de français qui l'écoutent,
la France était entrée en cellule


>> un récit exaltant et fort intéressant,
ce deuxième tome est sans doute le meilleur de la série


annexes
- couverture du livre 4 au 25 juin 1940
- panzers en action
- un char français démoli
- l'action de De Gaulle avec la 4ème division cuirassée
- un squadron de la RAF
- la parade des allemands à Paris et la douleur d'un français
- Hitler à Paris
- les conditions malheureuses des réfugiés et prisonniers
- carte de la France vaincue


Information
différence entre pays neutre et non belligérant
- un pays neutre ne soutient aucune des parties impliquées
dans une guerre tandis qu'un pays non belligérant s'engage
simplement à ne pas intervenir militairement,
mais peut vendre ou même offrir des armes aux belligérants
- neutre en septembre 1939, Franco proclame la non-belligérance
de l'Espagne le 10 juin 1940 et annexe la ville internationale
de Tanger au Maroc espagnol le 14 juin 1940,
jour où la Wehrmacht entre à Paris
- l'Espagne entretenait d'intenses échanges commerciaux,
y compris pour des industries utiles pour la guerre
et encourageait des volontaires à aller se battre du côté de l'Axe
(dont la célèbre division bleue)

- Chautemps (l885-1963),
il est alors ministre d'état du front populaire,
puis succède à Léon Blum de juin,
en novembre 1940, chargé d'une mission officieuse,
il part pour Washington et choisit d'y demeurer jusqu'en 1944,
date à laquelle il gagne l'Afrique du Nord,
malgré les protestations écrites qu'il a émises
contre les rafles de juifs, il est condamné en mars 1947

- Mandel (1885-1944)
Georges Mandel, de son vrai nom Louis Rothschild,
assassiné en juillet 1944 par des miliciens,
était un homme politique et un résistant français

- André Weil-Curiel (1910-1988) est un des premiers à s'engager
dans la France Libre en juillet 1940,
c'est un grand admirateur (même un peu zélé) de De Gaulle

- Louis Colson (1875-1951)
ministre-secrétaire d'état à la guerre du 16 juin au 12 juillet 1940,
secrétaire d'état à la guerre du 12 juillet au 6 septembre 1940,
traduit devant la haute cour de justice, il bénéficie le 28.3.1946
d'un non-lieu pour faits de résistance

- Henri de Kérillis (1889-1958),
le 18 juin 1940, Kérillis est à Londres auprès de De Gaulle
à qui il offre ses services, ses articles constituent
dans un premier temps un éloge de la résistance et de De Gaulle;
après la capture de son fils Alain, résistant
et sous-lieutenant du special air service par les allemands
et la milice française, suivie de son exécution le 18.7.1944,
il met en cause la responsabilité personnelle de De Gaulle
et écrit un violent article, intitulé Pétain faisait mieux
qui n'est finalement pas publié
couvertures:
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