no 1 le roi de l'or

série: Cinématique
dessinateur / scénariste: Pujo A.
éditeur: Bonne Presse
genre: Aventure
classement: carton8
date: 1920
format: broché
état: BE
valeur: 10 €
critère: 0
remarques: les romans cinématiques sont le nom d'une collection de livres
à destination des jeunes lancée par la Maison de la Bonne Presse en 1920,
les illustrations y occupent la moitié des pages,
le premier volume est le roi de l'or par Alice Pujo,
une cinquantaine de récits seront publiés jusqu'en 1956,

les auteurs les plus fréquents, outre ce dernier, sont René Duverne,
Max Colomban, Henriette Robitaillie, et autres
les illustrateurs comprennent notamment Eugène Damblans, Grand'Aigle,
Gaston Jacquement, Pierredec et autres

édition 1920, genre hybride entre le roman illustré et l'histoire en images,
prépublié dans "l'écho du Noël", l'étoile Noëliste et Bernadette"
de la Maison de la Bonne Presse à Bayard Presse,
de L’Echo du Noël (1906) à j’aime la B.D. (2004),
un siècle de presse juvénile catholique
>>> article détaillé sur les éditions Bonne Presse,
romans cinématiques >> voir plus bas
n.b. les éditions cartonnées côtent 50% plus cher que les brochées
tout comme les 10 premiers numéros

le roi de l'or est le premier numéro de la collection roman cinématique
des éditions Bonne Presse qui comprend environ 50 récits cartonnés et/ou brochés,
illustrés par Damblans (en quadrichomie)
avec des textes principalement de Catalany, Colomban, Duverne et Pujo

Alice Pujo (1869-1953), de son nom de jeune fille: Marie-Louise Alice Pujo,
et mariée à Armand Lucien Mottier, est un écrivain de littérature populaire,
elle est la sœur aînée de Maurice Pujo, journaliste
et homme politique français d'extrême droite, qui a fondé les Camelots du roi

autres romans cinématiques d'Alice Pujo:
- no 2 le mystère de Golconde (1921)
- no 3 le signe rouge (1922)
- no 4 la tour des aigles (1923)
- no 7 vers l'oasis (1925) = dernier numéro


le roi de l'or
en 1914, Samuel Knight, un jeune américain d'origine française,
est surnommé le roi de l'or car patron d'une usine qui fabrique des lingots d'or,
à 18 ans il organise une fête pour son anniversaire
où il fait la connaissance du jeune Jimmy, un américain aussi d'origine française
>> p. 2 tous doivent travailler en ce monde, Jimmy; c'est la loi de Dieu!
la guerre ayant éclaté en Europe, tous deux décident de partir pour la France
pour s'engager dans l'armée française en guerre contre l'Allemagne
mais le cousin de Knight, Boshmann, un américain d'origine allemande,
fait tout son possible pour les empêcher d'atteindre la France,
sur son yacht baptisé "le Vengeur" Samuel et Jimmy sont attaqués
par le sous-marin allemand V36 averti par Boshmann
Jimmy se retrouve naufragé sur une chaloupe dans l'Atlantique,
mais il échoue sur une île où il sera capturé par les sauvages Caïbros,
heureusement plus tard délivré par Samuel et son équipage
mais Jeannette, la soeur de Jimmy, est à son tour
capturée par les Caïbros et suppliciée
>> p. 22 le supplice de la tour du silence
>> p. 24/25 le sauvetage difficile de Jeannette
arrivés en France à Marseille, nos amis constatent
que Boshmann a débarqué avant eux et a usurpé le nom de Samuel Knight
en se faisant passer pour le roi de l'or
ils découvriront le repaire de Boshmann qui a accaparé
le château du vieux marquis d'Escarbagnac
et qui retient sa fille, Irène d'Escarbagnac, prisonnière au château
>> no 35 Wacht am Rheim
>> p. 37 l'allemand "tête de veau"
Samuel déguisé s'introduit au château et avec l'aide de ses amis
réussira à organiser le sauvetage de Mlle d'Escarbagnac par la voie des airs,
quant à Boshmann il sera démasqué, arrêté et fusillé comme espion,
le récit se termine par le mariage du roi de l'or
avec la jolie Irène d'Escarbagnac dans le port de Marseille
>> p. 42 autour d'une bouillabaisse jaune comme l'or du roi de l'or,
avec des calédonis qui embaument l'ail
+ en fin d'album un épisode supplémentaire: le Noël de Jimmy

>> une aventure plutôt banale et pas très dorée pour ce premier album,
avec les mésaventures cocasse du nègre Bobby qui apparaissent tout au long du récit
à comparer avec les récits de Myriam Catalany, empleins de religion catholique
mais plus complexes et au style littéraire plus étudié

Information sur les éditions Bonne Presse
en 1920, c'est avec Le roi de l'or d'Alice Pujo (1869-1953)
que la Maison de la Bonne Presse catholique lance une collection
de romans cinématiques, entre le récit illustré et l'histoire en images,
elle propose des aventures tout en images d'enfants hardis à travers le monde,
durant 36 ans, de 1920 à 1956, paraissent une cinquantaine de récits
prépubliés dans L'Echo du Noël, L'Etoile Noëliste, Le Sanctuaire et Bernadette,
ces volumes brochés doivent leur succès à leur faible prix
et à la stricte séparation de l’image et du texte, justifié par le fait
que le texte, découpé en séquences occupant chacune une double page,
circule entre des illustrations monochromes, disposant de la moitié de l'espace,
le nom de "Cinématique" est rarement indiqué sur la série,
on ne le trouve pas en 1941, sur le volume: pour sauver Pillou
écrit par René Duverne (1893-1974) qui, en 1933,
avait publié La maison automobile,
un récit au thème assez fort pour être réédité en 1954,
l'illustrateur attitré et talentueux de la série
est Eugène Damblans (1865-1945), jusqu'en 1935,
les auteurs des textes les plus fréquents sont Alice Pujo (le mystère de Golconde),
Max Colomban (7 récits dont Galaor et Célysette, L’âne de frère Joachin,
Yolande et Chicoulet et histoire de trois enfants russes),
Myriam Catalany, alias Marie-Barrère-Affre (10 récits dont Cœur de chou,
l'oiseau des îles et le Maître de l’espace), René Duverne (le lac mystérieux)
et, après la guerre, Henriette Robitaillie
dont on retient surtout le monstre des abîmes (1951),
prépublié dans le journal Bernadette) et le maître des volcans (1955),
les ouvrages sont illustrés, après la guerre, par Grand'Aigle,
Gaston Jacquement, Pierdec (alias Pierre Decomble), Loÿs Pétillot,
Alain d'Orange, Manon Iessel, Solveg (Solange Voisin)
ou Maurice de la Pintière (1920-2006),
des dessinateurs fréquents à l’époque dans Le Pèlerin, Bayard et Bernadette
né en 1930, l’hebdomadaire pour les garçons de plus de 14 ans,
à la page, "grand frère" de Bayard, interrompu par la guerre,
ne reprend que de 1949 à 1951,
peu illustré, sauf par des photographies en noir et blanc,
c’est plutôt un journal d’actualités diverses et mondiales,

pour défendre cette presse catholique
contre les "mauvais" illustrés du groupe Offenstadt,
les romans policiers de Ferenczi, les westerns des Editions Modernes,
les aventures de Buffalo Bill ou de Mandrin des Editions Prima,
la figure la plus emblématique fut, à l’époque,
celle de l’abbé Louis Bethléem, (1869-1940),
il établit, dès le début du XXème siècle, une liste-type de "récits pour enfants",
diffusée dans les paroisses, car il est convaincu que la littérature enfantine
"ne tue pas moins d’âmes que l’école sans Dieu"!
le journal pour filles, Bernadette, commence à être plus connu
et son pendant masculin, Bayard, adoptant le grand format,
très imprégné de religion et publiant les premières bandes de Gervy,
(futur créateur de Pat'Apouf, publié dans le Pèlerin de 1938 à 1973),
remplace en janvier 1936 l'Echo du "Noël", disparu en décembre 1935;

pendant la période 1939-1945, dans un premier temps,
la Maison de la Bonne Presse,réfugiée à Limoges change ses titres,
Bayard devient Jean et Paul et Bernadette, Marie-France,
l’éditeur paraît réservé vis-à-vis de Vichy,
(mais il existe quelques numéros de la bibliothèque de Bernadette et de ses frères,
parus en 1941-42, favorables au nouveau régime pétainiste)

après la deuxième guerre mondiale, la Maison de la Bonne Presse,
se laisse distancer par l’autre éditeur catholique rival, Fleurus

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